INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Un peu partout dans le monde, une nouvelle génération d’artistes travaille sur l’impact que peut avoir le médium de l’art en général, en particulier le théâtre, sur une situation socio-politique spécifique : conflit politique ou social, marginalisation de groupes vulnérables…
Cette méthode thérapeutique a comme objectif, en utilisant le pouvoir créatif et émotionnel de l’art, d’explorer les causes structurelles des tensions sociales, de donner une voix à ceux qui n’en ont pas, de guérir les blessures et les traumatismes refoulés après un conflit et de transformer celui-ci dans une perspective durable.
Suite au réveil de la société civile, ce processus a trouvé un terrain fertile dans le Liban d’après-guerre en proie à de nombreuses tensions sociales et politiques. Beaucoup de dramaturges ont ainsi quitté les salles de théâtre pour exercer leur métier dans les lieux les plus divers : quartiers sinistrés, camps de réfugiés, prisons…
Michel Abou Khalil vient de terminer un doctorat sur ce thème à l’Université Arabe de Beyrouth (BAU). Dans sa conférence, il présentera quelques-unes des réalisations emblématiques de cette nouvelle manière de concevoir la pratique théâtrale en se focalisant sur trois axes : la thérapie sociale, le travail de mémoire et la promotion de la paix. Il posera aussi la question sur l’efficacité réelle du théâtre de transformation sociale dans la promotion de la paix et la lutte contre les injustices et dressera un tableau de ses atouts et de ses limites.
Michel Abou Khalil:
– 2018 à ce jour : Directeur de Swiss Made Culture
– 2014-2017 : Ambassade de Suisse au Liban – Attaché culturel en charge de la section culturelle de l’Ambassade
– 2012-2014 : New York University (NYU) – Instructeur dans le programme linguistique Freely Speaking Arabic Program
– 2006-2010 : Propriétaire de MAK Antiques, antiquaire spécialisé en art islamique et peintres libanais, Beyrouth, Liban
– 1982-2010 : Acteur – participation dans de nombreux feuilletons télévisés, pièces de théâtre, films et doublage (arabe classique et dialecte syro-libanais)
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– 2015-2019 : Beirut Arab University (BAU), PhD en sciences humaines « Art et Conflit: Le processus de la réconciliation par le biais du théâtre au Liban »
– 2014: New York University (NYU), Certificate in Art Business
– 2013-2014: Parsons School of Design, New York, Certificate in Interior Design
-1993-1996: Université Libanaise, Académie Nationale des Beaux-Arts, Beyrouth, Licence et Maîtrise en études théâtrales et art dramatique
La conférence sera suivie d’un verre de l’amitié
Toute œuvre d’art est, d’une certaine manière, un autoportrait. Du camp palestinien de Sabra où il est né et a vécu l’essentiel de sa vie, Abdul Rahman Katanani travaille la matière : la tôle ondulée de ses toits, le béton de ses murs, les fils électriques qui pendent de ses hauteurs, les entremêlements de ses barbelés, ses barils. Mais ce portrait TOTAL, c’est aussi celui du pétrole et de ceux qui l’exploitent. C’est encore ce pigeonnier, où la liberté ne peut être qu’imaginée. C’est finalement ce petit garçon de bleu vêtu qui joue avec un pigeon. Katanani prend tout ce qu’il a sous la main, tout ce qu’il porte en lui, la joie de l’enfance y compris, et en fait de l’art. Il projette, dessine et crée un art d’indocilité et de poésie.
All works of art are, in one way or another, self-portraits. Born in the Palestinian camp of Sabra where he lived most of his life, Abdul Rahman Katanani works with the materials that surround him: the corrugated iron on the camp’s roofs, the concrete on its walls, the electric wires hanging from its heights, the intertwining barbed wire, the barrels. But this TOTAL portrait is also one of oil and of those who exploit it. It is yet this dovecote, where freedom can only be imagined. And finally it is that squatting little boy, dressed in blue, playing with a pigeon. Katanani takes everything he has on hand and inside him, including the joy of childhood, and transforms everything into projects, drawings and art. An art of unruliness and poetry.
EXPOSITION DU 17.07 au 31.07 ; et sur RV uniquement durant le mois d’août
VENDREDI 17 JUILLET | 18:00 – 21:00
19h30 L’Air Oriental : musique de Mohamed Suhir Barakat à
l’oud et Pascal Maillard à la clarinette
13h
15h Lecture de textes poétiques dédiés, par Barbara Polla
dès
18h
Présentation des expositions AUTOPORTRAIT TOTAL SELFPORTRAIT
et «La Pièce manquante» par Abdul Rahman Katanani
et Barbara Polla
DIMANCHE 19 JUILLET | BRUNCH | 12:00 – 16:00
13h Conversation entre Pierre Hazan, conseiller senior en matière
de justice de transition auprès du Centre pour le Dialogue
Humanitaire et membre du Law and Peace Practice Group de
l’Institute for Integrated Transition, et l’artiste Abdul Rahman
Katanani
15h Lecture de textes poétiques dédiés, par Barbara Polla
En partenariat avec Alain Bittar, la galerie Analix Forever vous invite également
à visiter l’exposition «Lignes de Fractures», avec Abdul Rahman Katanani
et Julien Serve, à L’Institut des Cultures Arabes et Méditerranéennes
(ICAM), Rue de Fribourg 5, 1201 Genève
EXPOSITON DU 17.07 au 31.07.2020 et sur RV en août
L’ensemble de ces événements sera géré selon les règles sanitaires en vigueur
Toute œuvre d’art est, d’une certaine manière, un autoportrait. Du camp palestinien de Sabra où il est né et a vécu l’essentiel de sa vie, Abdul Rahman Katanani travaille la matière : la tôle ondulée de ses toits, le béton de ses murs, les fils électriques qui pendent de ses hauteurs, les entremêlements de ses barbelés, ses barils. Mais ce portrait TOTAL, c’est aussi celui du pétrole et de ceux qui l’exploitent. C’est encore ce pigeonnier, où la liberté ne peut être qu’imaginée. C’est finalement ce petit garçon de bleu vêtu qui joue avec un pigeon. Katanani prend tout ce qu’il a sous la main, tout ce qu’il porte en lui, la joie de l’enfance y compris, et en fait de l’art. Il projette, dessine et crée un art d’indocilité et de poésie.
All works of art are, in one way or another, self-portraits. Born in the Palestinian camp of Sabra where he lived most of his life, Abdul Rahman Katanani works with the materials that surround him: the corrugated iron on the camp’s roofs, the concrete on its walls, the electric wires hanging from its heights, the intertwining barbed wire, the barrels. But this TOTAL portrait is also one of oil and of those who exploit it. It is yet this dovecote, where freedom can only be imagined. And finally it is that squatting little boy, dressed in blue, playing with a pigeon. Katanani takes everything he has on hand and inside him, including the joy of childhood, and transforms everything into projects, drawings and art. An art of unruliness and poetry.
EXPOSITION DU 17.07 au 31.07 ; et sur RV uniquement durant le mois d’août
OPÉRA EN SCÈNE ET LYRIQUE EN SCÈNE
JE, VE, SA À 20H, DI À 17H
Création ! Opéra
Après «Les Faiseuses d’Anges» en 2018, Valérie Letellier nous propose une nouvelle mise en scène sur son livret original, associé à la musique du compositeur neuchâtelois Louis Crelier. Dans le rôle-titre, la soprano Gaëlle Méchaly, soprano franco-suisse de talent et Philippe Huttenlocher, baryton de renom, dans le rôle du mollah.
Shéhérazade, une conteuse iranienne éprise de poésie mystique perse, est arrêtée à Ispahan par des gardiennes de la moralité : elle est accusée de subvertir les mœurs et de bafouer le Coran en contant dans les cafés et sur les places publiques des histoires jugées comme non conformes aux critères de bienséance véhiculés par la loi coranique.
Le chef d’accusation est grave : travestie en homme, elle voyage seule, traversant le pays pour ressusciter de ville en ville la mémoire de ce que fut autrefois la richesse culturelle de la civilisation perse. Outrage suprême, ses contées s’accompagnent parfois de chants qu’elle décline au rythme de ses instruments. Ce faisant, elle transgresse les normes qui interdisent non seulement aux femmes de voyager seule sans la permission de leur époux mais aussi de chanter et bouger au rythme de la musique sans être mariées et vêtues d’un hijab.
Faite prisonnière et conduite devant le Grand Mollah, elle va tenter de se défendre avec le moyen dont elle dispose : le déploiement de sa parole et le recours à la poésie pour tenter de modifier la conception de son juge et ainsi éviter la mort.
Le faucon affamé saisit sa proie au sol
Avec elle pourtant il reprend son envol
Et la conduit très haut dans un endroit caché
Où prenant tout son temps il peut la dépecer…
Shéhérazade survivra-t-elle jusqu’à l’aube ?
Louis Crelier musique
Valérie Letellier livret
Avec
Gaëlle Méchaly soprano
Philippe Huttenlocher baryton
Valérie Letellier mise en scène, scénographie
Matthias Mermod lumière
Alex Gerenton construction
Louis Crelier, Opéra en Scène production
Lyrique en Scène, Théâtre du Concert coproduction
réservations
www.maisonduconcert.ch/reservations
+41 (0)32 724 21 22
tarifs TdC
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