INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Intervenants :
Christina Kitsos
Chargée des affaires migratoires au Département de l’instruction publique, conseillère municipale et candidate au Conseil administratif de la Ville de Genève, PS
Alia Chaker Mangeat
Avocate, conseillère municipale et candidate au Conseil administratif de la Ville de Genève, PDC
Muriel Waeger
Co-directrice de la campagne contre les discriminations
Didier Bonny
Co-président de la Fédération romande des associations LGBTIQ
Albana Krasniqi
Membre de la Commission fédérale des migrations et du bureau de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (section Genève)
Hafid Ouardiri
Directeur, Fondation de l’entreconnaissance
Dr. Kanyana Mutombo
Directeur, Université populaire
africaine
Modération :
Pascal Schouwey
Journaliste
Conformément à l’article 160 alinéa 1 de la Constitution et à l’article 107 de la loi sur le Parlement, le Conseiller national Mathias Reynard a déposé l’initiative parlementaire suivante :
Modification de l’article 261bis du Code pénal
DISCRIMINATION ET INCITATION À LA HAINE
Celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique, religieuse ou de leur orientation sexuelle ; celui qui, publiquement, aura propagé une idéologie visant à rabaisser ou à dénigrer de façon systématique les membres d’une communauté fondée sur l’appartenance à une race,à une ethnie ou à une religion ou sur l’orientation sexuelle ; celui qui, dans le même dessein, aura organisé ou encouragé des actions de propagande ou y aura pris part ; celui qui aura publiquement, par la parole, l’écriture, l’image, le geste, par des voies de fait ou de toute autre manière, abaissé ou discriminé d’une façon qui porte atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes en raison de leur race, de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leur orientation sexuelle ou ou cherchera à justifier un génocide ou d’autres crimes contre l’humanité ;
celui qui aura refusé à une personne ou à un groupe de personnes, en raison de leur appartenance raciale, ethnique, religieuse ou de leur orientation sexuelle, une prestation destinée à l’usage public, sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire.
La révolution soudanaise a remporté d’importantes victoires en permettant un changement effectif de régime. Après la chute de l’ancien Président en avril 2019, le retrait du Conseil Militaire de Transition en juillet et un accord constitutionnel en août, le réveil populaire des soudanais·es ouvre la voie vers plus de justice sociale et de répartition des richesses. Ce mouvement regroupe différentes catégories de population. Les femmes en particulier ont joué un rôle prépondérant au cœur des mobilisations citoyennes. N’hésitant pas à rompre les codes sociaux et à manifester contre l’autorité, elles ont été particulièrement visibles et médiatisées. Dans une société conservatrice et patriarcale, comment celles-ci ont émergé en tant qu’actrices politique et social incontournable ? Cette lecture de la place des femmes dans la révolution est-elle biaisée par une analyse occidentalo-centrée, ou la révolution a-t-elle effectivement profondément ébranlé les codes culturels et sociaux soudanais ?
Le reportage Soudan : la révolution des femmes présente le combat de femmes n’hésitant pas à prendre part aux manifestations pour l’avenir de leur pays mais aussi pour l’égalité et l’émancipation.
Soudan : les femmes au cœur de la révolution
Intervenant.e.s
Alaa Salah Ali Taha Militante, figure de la Révolution soudanaise
Tahani Abass Journaliste et activiste des droits des femmes
Modération par
Christophe Ayad Grand Reporter, Le Monde
La révolution soudanaise a remporté d’importantes victoires en permettant un changement effectif de régime. Après la chute de l’ancien Président en avril 2019, le retrait du Conseil Militaire de Transition en juillet et un accord constitutionnel en août, le réveil populaire des soudanais·es ouvre la voie vers plus de justice sociale et de répartition des richesses. Ce mouvement regroupe différentes catégories de population. Les femmes en particulier ont joué un rôle prépondérant au cœur des mobilisations citoyennes. N’hésitant pas à rompre les codes sociaux et à manifester contre l’autorité, elles ont été particulièrement visibles et médiatisées. Dans une société conservatrice et patriarcale, comment celles-ci ont émergé en tant qu’actrices politique et social incontournable ? Cette lecture de la place des femmes dans la révolution est-elle biaisée par une analyse occidentalo-centrée, ou la révolution a-t-elle effectivement profondément ébranlé les codes culturels et sociaux soudanais ?
Le reportage Soudan : la révolution des femmes présente le combat de femmes n’hésitant pas à prendre part aux manifestations pour l’avenir de leur pays mais aussi pour l’égalité et l’émancipation.
Tunis. Automne 2011. Le départ de Ben Ali n’a pas suffi pour faire advenir la démocratie. Ceux qui étaient espérés comprennent que la transition politique reste à inventeur.
Cet ouvrage documente avec finesse une histoire dont les enjeux sont pratiques et concrètement politiques. Le déroulement de la polémique soulevée suite à la diffusion télévisée du film Persépolis montre que le recours à la justice n’ouvre pas l’espace d’une libre controverse. Bien au contraire. Les procédures pénales peuvent exacerber des causes identitaires, susceptibles de dégénérer en guerre des libertés . Être pris dans un tel combat, c’est se trouver assigné, de gré ou de force, dans un camp belligérant, et confronté à l’exigence d’en assumer les conséquences morales et politiques.
La menace que les affrontements identitaires font peser sur le pluralisme apparaît de manière vive dans les moments révolutionnaires. Pourtant, toute vie démocratique implique l’institutionnalisation du conflit. C’est vrai en Tunisie. Mais aussi partout ailleurs.
Smaïn Laacher
Smaïn Laacher, professeur de sociologie à l’université de Strasbourg.
Directeur du Centre de recherche Constructions européennes, mobilités et frontières.
Dernières parutions: Quand les revendications religieuses investissent les arènes judiciaires. L’affaire Persépolis comme révélateur des enjeux de la transition politique tunisienne, Raisons Pratiques, Ecoles des Hautes études en sciences sociales, n ° 24, février 2015. Insurrections arabes. Utopie révolutionnaire et impensé démocratique, Paris, Buchet-Chastel, 2013.
Cedric Terzi
Chercheur statutaire au Centre d’étude des mouvements sociaux (CEMS-IMM / CNRS-EHESS), Paris
Maître de conférences à l’Université de Lille 3
Membre de l’équipe pédagogique et tuteur dans le cadre du Master en sociologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Luisa Ballin animera cet échange.
LA VIDEO SERA BIEN VISIBLE A L’HEURE DU RENDEZ-VOUS
Dès le 21 avril 2021 à 18h30
Que sur toi se lamente le Tigre :
Dans l’Irak rural d’aujourd’hui, sur les rives du tigre, une jeune fille franchit l’interdit absolu: hors mariage, une relation amoureuse, comme un élan de vie. Le garçon meurt sous les bombes, la jeune fille est enceinte: son destin est scellé. Alors que la mécanique implacable s’ébranle, les membres de la famille se déploient en une ronde d’ombres muettes sous le regard tutélaire de Gilgamesh, héros mésopotamien, porteur de la mémoire du pays et des hommes.
Inspirée par les réalités complexes de l’Irak qu’elle connait bien, Emilienne Malfatto nous fait pénétrer avec subtilité dans une société fermée, régentée par l’autorité masculine et le code de l’honneur. Un premier roman fulgurant, à l’intensité d’une tragédie antique.
Emilienne Malfatto est photojournaliste indépendante. Après des études en France et en Colombie, elle entre à l’Agence France-Presse. En 2014, elle se rend en Irak pour la première fois comme envoyée spéciale de l’AFP. Quelques mois plus tard, elle s’installe en free-lance dans le nord de l’Irak.Elle vit et travaille aujourd’hui entre le sud de l’Europe, le Moyen-Orient, et parfois l’Amérique latine.
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