INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
De l’Algérie, Sonia Jasmine, née en France de parents Algériens, n’a que leur héritage culturel et quelques séjours en famille à Constantine comme points de repère. La tentation d’aller à la rencontre de ses racines lui fait accepter un poste à Alger. C’était sans compter sur le choc culturel, parfois violent, même pour une binationale. Deux ans de découvertes du pays, de ses habitants, de ses habitudes de vie, de mise à jour de paradoxes animant Alger, de rencontres, farfelues, émouvantes… Et une question, lancinante : à quelles rives de la Méditerranée s’identifier ?
La présentation sera suivie d’une séance de dédicaces et d’un verre de l’amitié
Elle est l’une des personnalités les plus connues du monde arabe, prix Nobel de la paix 2015 avec le Quartet tunisien, première femme à avoir dirigé le patronat de son pays, distinguée, entre autres, par le G8 et commanderesse de la Légion d’honneur. Ouided Bouchamaoui a initié le processus de dialogue qui a conduit son pays à revoir la constitution et convoquer des élections, après la révolution de jasmin. Dans le cadre de l’assemblée générale d’Alumni UNIGE, l’association des diplômé(e)s de l’UNIGE, Mme Bouchamaoui nous parlera de la démocratie tunisienne qui reste fragile mais dont le processus est considéré comme un modèle pour tous les pays engagés dans de difficiles transitions démocratiques.
Lieu
Bâtiment: Uni Bastions
B106
Organisé par
Alumni UNIGE
Intervenants
Ouided Bouchamaoui, Prix Nobel de la paix 2015
entrée libre
Plus d’infos
www.unige.ch/alumni/
Contact: alumni@unige.ch
Psychanalyste, Karima Lazali a mené une singulière enquête sur ce que la colonisation française a fait à la société algérienne, enquête dont elle restitue les résultats dans ce livre étonnant. Car elle a constaté chez ses patient∙e∙s des troubles dont rend mal compte la théorie psychanalytique. Et que seuls les effets profonds du « trauma colonial » permettent de comprendre : plus d’un demi-siècle après l’indépendance, les subjectivités continuent à se débattre dans des blancs de mémoire et de parole, en Algérie comme en France.
Elle montre ce que ces « blancs » doivent à l’extrême violence de la colonisation : exterminations de masse dont la mémoire enfouie n’a jamais disparu, falsifications des généalogies à la fin du XIXe siècle, sentiment massif que les individus sont réduits à des corps sans nom… La « colonialité » fut une machine à produire des effacements mémoriels allant jusqu’à falsifier le sens de l’histoire. Et en cherchant à détruire l’univers symbolique de l’« indigène », elle a notamment mis à mal la fonction paternelle : « Leurs colonisateurs ont changé les Algériens en fils de personne » (Mohammed Dib). Mais cet impossible à refouler ressurgit inlassablement. Et c’est l’une des clés, explique l’auteure, de la permanence du « fratricide » dans l’espace politique algérien : les fils frappés d’illégitimité mènent entre frères une guerre terrible, comme l’illustrent le conflit tragique FLN/MNA lors de la guerre d’indépendance ou la guerre intérieure des années 1990, qui fut aussi une terreur d’État.
Une démonstration impressionnante, où l’analyse clinique est constamment étayée par les travaux d’historiens, par les études d’acteurs engagés (comme Frantz Fanon) et, surtout, par une relecture novatrice des œuvres d’écrivains algériens de langue française (Kateb Yacine, Mohammed Dib, Nabile Farès, Mouloud Mammeri…).
Organisé par ICAM – L’Olivier et Coup De Soleil Rhône-Alpes
La Marmite, en tant qu’Université populaire nomade de la culture et mouvement artistique, culturel et citoyen, offre des parcours culturels pluridisciplinaires, sensibles et intellectuels à des groupes de personnes en situation de précarité et/ou peu présentes dans les institutions formelles de la démocratie.
De décembre 2018 à juin 2019, le Groupe Léonard de Vinci – dont les participants sont un groupe d’une quinzaine d’adultes exilé.e.s, pour la plupart, d’origines syrienne, iranienne, kurde, nigériane et tamoul, installé.e.s au centre du Bois-de-Bay par l’Hospice Général – a suivi un parcours fait de sorties culturelles et de rencontres avec des artistes et des intellectuel.le.s. Le Groupe vernit aujourd’hui sa création partagée : une réalisation musicale et sonore.
Une partition auto-portée. En partant de l’idée, d’un côté, du pont autoportant, sans attache, ni support, de Léonard de Vinci, et, de l’autre, de son goût pour la musique, les perspectives sonores et les phénomènes coustiques, les participant.e.s du parcours Léonard de Vinci, ont réalisé une « partition autoportée ».
Coé Blanchard et Florence Terki, médiatrices Robert Clerc, compositeur
production : La Marmite, partenariats : Hospice Général, Comédie de Genève, Fondation l’Abri, Pro Helvetia, Maison de la Créativité, Cinéma CDD, Mamajah-Les Jardins de Loëx.
collaborations : Luis de la Calle (flûtiste), Frank Vercruyssen et Mattias de Koning (comédiens et cofondateurs de la Cie tg STAN), Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede (comédiens et membres de la Cie de KOE et Maatschappij Discordia), Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós (commissaires d’exposition – le peuple qui manque), Maryjan Maître (directrice de la Maison de la Créativité), Jean-Pascal Cottalorda (Adjoint de direction de la Fondation l’Abri), Philippe Rohner et Jaky Roland (directeur et directrice de Mamajah), Nadège Gilliéron (assistante sociale en intervention collective) et Louckhombo N’Tangu (intendant).
Nous remercions chaleureusement les interprètes qui ont accompagné activement le parcours, ainsi que la Librairie l’Olivier-ICAM et son directeur, Alain Bittar, pour son accueil enthousiaste.
Arab women have been stereotyped as ‘voiceless’ and ‘submissive’ to traditional oppressive patriarchal regimes. However, the fact is, Arab women have historically been & continue to be in the front-lines of the fight for democracy and human rights in the Middle East. This struggle is not new, it has been witnessed repeatedly, as manifested in the fight against colonialism to the contemporary recent revolts against corrupt and unjust regimes. This is evident in women’s bold and significant participation, alongside men, in the revolutions that have swept the Middle East since 2011, including women’s active roles in the ongoing revolts in Lebanon, Algeria, Sudan, Iraq, Tunisia & Egypt.
Accordingly, as part of the Gender & Diversity month, The MENA Student Initiative is excited to warmly welcome you to participate in our event titled « Arab Women in the Front-lines of Revolutions ».
The event will take place on Tuesday 26th November, from 4-6 pm in Auditorium 2 at the Graduate Institute.
We will screen the renowned film « Feminism Inshallah, A History of Arab Feminism » by the filmmaker & author Feriel Ben Mahmoud. The film features previously unreleased archival footage and exclusive multi-generational interviews, tracking women’s historic & significant contributions within the fight for human rights.
Following the film, we will have a discussion between the audience and the panel.
Then, we welcome all participants to join us in the entrance lobby of Petal 2 to continue our discussions in a more relaxed atmosphere over drinks and food.
The panelists include:
* Paola Salwan Daher (Lebanon): is the Senior Global Advocacy Advisor at the Geneva Office of the Center for Reproductive Rights. Her work focuses mainly on advocacy at the Human Rights Council and its mechanisms and on the sexual and reproductive health and rights of women and girls affected by conflict. She currently sits on the Board of the Urgent Action Fund for Women’s Human Rights. She previously worked at the Cairo Institute for Human Rights Studies, the Center for Research and Training on Development – Action in Beirut, where she was also a member of the Feminist Collective/Nasawiya.
* Zahra Al Sagban (Iraqi): an activist and a political scientist from Iraq. Zahra wrote her thesis on the social history of Iraqi women and also discussed the work of NGOs in Iraq after 2003.
* Maryam al Khawaja (Bahrain): a leading voice for human rights and political reform in Bahrain and the Gulf region. Maryam played an instrumental role in the pro-democracy protests in Bahrain’s Pearl Roundabout in February 2011. Due to her human rights work, she was subjected to assault, threats, defamation campaigns, imprisonment and an unfair trial. Maryam serves on the Boards of the International Service for Human Rights, Urgent Action Fund, CIVICUS and the Bahrain Institute for Rights and Democracy.
We look forward to warmly welcoming you and having you participate in our event on this pertinent and major subject.
Rencontre avec Aldo Brina
Modération : Jérémie Lanche
Comment s’opère la défense du droit d’asile au quotidien ? Quels sont les peines, les joies et les doutes de ceux qui soutiennent cette cause ? Aldo Brina vous emmènera au cœur du réseau de défense des réfugiés, où la question de la dignité – celle des personnes en demande d’asile mais aussi la nôtre – se pose en permanence.
Dans ses Chroniques de l’asile, parues en mars 2020, Aldo Brina raconte son quotidien au sein d’un petit groupe de combattants qui se démène pour faire face aux injustices du droit d’asile en Suisse : le Secteur réfugiés du Centre social protestant, à Genève, dont il est chargé d’information et de projets. Une équipe dont Vivre Ensemble est très proche (notre bureau jouxte ceux des quatre juristes, de l’assistante sociale et de l’auteur de l’ouvrage) et avec laquelle nous partageons, outre les savoirs et compétences sur l’asile, nos repas et beaucoup de moments de convivialité.
Le nombre de places étant limité, la réservation est obligatoire
Rencontre avec Abdourahman Waberi
Avec Pourquoi tu danses quand tu marches ? Abdourahman Waberi, écrivain, professeur et essayiste, revisite le monde et les blessures de son enfance à Djibouti : le désert mouvant, la mer Rouge, la plage de la Siesta, les maisons en tôles d’aluminium, les figures qui l’ont marqué. C’est donc pour une lecture voyage qu’il nous embarque
Le nombre de place étant limité, l’inscription et le port du masque sont obligatoire.
Littérature : Abdourahman Waberi signe son roman le plus autobiographique
Par Anne Bocandé Jeune Afrique
Pourquoi tu danses quand tu marches ? d’Abdourahman Waberi, JC Lattès, 250 pages, 19 euros
Ce douzième roman d’Abdourahman Waberi, avec en couverture un portrait de lui avec sa fille, est le plus autobiographique de tous.
Poétique, le titre du nouveau livre de Waberi est une question posée par la petite Béa du haut de ses six ans : « Pourquoi tu danses quand tu marches ? » Constatant la démarche chaotique de son paternel, elle le regarde comme un artiste évoluant en rythme alors que la démarche des autres, toujours identique, est formatée. « Les enfants de mon quartier, eux, m’appellent le Gringalet ou l’Avorton. […] Ce passé a été ma prison. Je veux désormais […] m’en libérer », lui répond Aden Robleh, entraînant sa fille dans les labyrinthes de sa mémoire.
Direction le quartier du Château-d’Eau, à Djibouti, dans les années 1970, entre sa mère à lui, la redoutée Zahra, son père, « Amine La Tige » relativement absent, une institutrice admirée « Madame Annick la Française de France », Ladane, la servante aimée, et les camarades de classe redoutés.
Enfant malingre et taiseux, « boule de douleurs, de larmes et de pleurs », Aden n’a pas d’amis. Sa solitude s’intensifie après l’accident qui enterrera pour de bon ses rêves de devenir footballeur, cow-boy ou marin.
Le plus autobiographique
C’est sur les traces de ces traumatismes que le narrateur déambule, se remémorant le quotidien du quartier et les histoires de « Grand-mère Cochise », mémoire vivante des bergers nomades de la famille. En toile de fond : la colonisation et ses conséquences vues par les yeux de l’enfant et enrichies des connaissances de l’adulte.
« À PRÉSENT JE SAIS BÉA QU’EN ME METTANT À NOIRCIR DES PAPIERS JE CHERCHAIS LE TERRAIN OÙ POSER LA MAISON DE MES RÊVES »
Ce douzième roman de Waberi, avec en couverture un portrait de lui avec sa fille, est le plus autobiographique de tous. « Toutes les émotions sont vraies », précise-t-il. Et elles nous transportent dans un cheminement intérieur pudique : celui de la réconciliation d’un homme avec son enfance. Sous les yeux de Béa, vers qui la parole se tourne sans cesse. Comme la grand-mère dont le narrateur dit qu’« elle venait d’un autre monde et d’une autre époque », lui-même semble éprouver cette distance avec sa fille.
Pourquoi tu danses quand tu marches ? d’Abdourahman Waberi, JC Lattès, 250 pages,
Parfois, ce procédé de narration empêche l’immersion pleine et entière dans l’un ou l’autre des deux espaces-temps. Mais il fonctionne comme un conte. « C’est important les mots Béa », martèle le narrateur, devenu enseignant et écrivain. C’est par eux que son horizon s’est dégagé des pesanteurs du réel. « À présent je sais Béa qu’en me mettant à noircir des papiers je cherchais le terrain où poser la maison de mes rêves. » Pourquoi tu danses quand tu marches ? offre une leçon : comment ne pas subir la marche d’autrui et comment choisir de danser sur le fil de sa propre vie.
126 battements de cœur pour animer la Genève internationale ; 126 histoires de vie inspirantes, pour presque autant de nationalités présentes à Genève ; 126 projets économiques, humanitaires, culturels, sélectionnés par l’auteur, qui font voyager le nom de Genève aux quatre coins de la planète. À l’heure de fêter le 100e anniversaire de la première réunion à Genève de la Société des Nations, ce livre est un hommage au multilatéralisme et surtout à la société civile genevoise. À ces personnalités qui la confirment comme capitale des droits humains et de la paix, comme terre d’accueil et d’opportunités, où tout est possible, le dialogue et le changement. Un lieu où l’humanité a toutes les cartes en mains pour se réinventer.
La rencontre sera modérée par Luisa Ballin
Après la publication d’un roman, Au bonheur de Yaya, qui traite notamment d’émigration, Zahi Haddad revient au point central de ses études qui l’ont mené de l’université de Genève à la Columbia University de New York : les relations internationales et la façon dont elles s’imbriquent et façonnent les êtres humains. Auteur, entrepreneur, bloggeur, pétri d’une grande culture internationale, Zahi Haddad a mis toute son expertise et son empathie au service de ces 126 battements de cœur et, en dix-huit mois de recherches et de rencontres, a dressé des portraits uniques, avec passion et authenticité.
Vous pouvez également réserver par mail un exemplaire du livre de Zahi Haddad qu’il pourra vous dédicacer après payement.
Aide et Action s’associe à l’ICAM-L’Olivier
et vous invite pour une soirée d’échange.
LE 16 SEPTEMBRE 2021 À 18H30
À LA LIBRAIRIE L’OLIVIER,
5, RUE DE FRIBOURG, 1201 GENÈVE
Qu’est-ce qu’une rentrée scolaire inclusive et équitable ?
Comment abattre les cloisons qui empêchent encore de nombreux enfants de vivre une instruction loin
des préjugés et des discriminations liées au genre, à l’origine ou au handicap ?
Des intervenant-e-s impliqué-e-s en Suisse et à l’international
sont conviés à s’exprimer sur ces questions.
Invités :
Abdeljalil Akkari, Professeur à Faculté de Psychologie et des Sciences
de l’Éducation, Université de Genève
Mathieu Crettenand, Délégué à l’intégration et responsable du programme Horizon académique, Université de Genève
Modération :
Mohamed Musadak, Journaliste (Le Courrier)
Pour des raisons liées à la situation sanitaire, le nombre de participant-e-s à l’événement est limité.
Inscription obligatoire à l’adresse suivante : infosuisse@aide-et-action.org
Andrea Pappalardo IustopiaVincent Chetail Graduate Institute, GenevaJacopo Giorgi UNHCR Michele Cavinato |
Richard Watts HR MaritimeCaroline Abu Sa’Da SOS MEDITERRANEE SuisseGiuseppe Caccia MEDITERRANEA Saving Humans Vittorio Alessandro |
Please register HERE to attend the event online and receive all updates
For any information: andrea.pappalardo@iustopia.com
Deux autrices à l’écriture puissante se fondent dans l’histoire et les traditions familiales pour évoquer tout en délicatesse l’intégration et le rapport à la langue, les langues. De la France à la Suisse, de Strasbourg à Genève, les destinées se tissent entre Occident, Moyen-orient et Afrique du Nord. Les jeunes générations tracent un chemin nouveau, riche d’un héritage pluriel. Une rencontre à la croisée des routes !
Modératrice : Natacha DE SANTIGNAC
© Emmanuelle Le Grand – Portrait Kaoutar Harchi
Au plus intime des fantasmes du personnage de madame Akli, reflet d’une Algérie en proie à un souffle d’espérance, se nichent les obsessions chères à l’auteur : le désir, l’amour, le désamour, l’identité, la liberté. Par son écriture tout en sensibilité, charnelle et envoûtante, laissez-vous propulser dans le récit « painted black », satisfaction !
Modératrice: Joséphine DE WECK
© Patrice Normand – Portrait de Nina Bouraoui
Deux autrices à l’écriture puissante se fondent dans l’histoire et les traditions familiales pour évoquer tout en délicatesse l’intégration et le rapport à la langue, les langues. De la France à la Suisse, de Strasbourg à Genève, les destinées se tissent entre Occident, Moyen-orient et Afrique du Nord. Les jeunes générations tracent un chemin nouveau, riche d’un héritage pluriel. Une rencontre à la croisée des routes !
Modératrice : Natacha DE SANTIGNAC
© Emmanuelle Le Grand – Portrait de Kaoutar Harchi
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