INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
De l’Algérie, Sonia Jasmine, née en France de parents Algériens, n’a que leur héritage culturel et quelques séjours en famille à Constantine comme points de repère. La tentation d’aller à la rencontre de ses racines lui fait accepter un poste à Alger. C’était sans compter sur le choc culturel, parfois violent, même pour une binationale. Deux ans de découvertes du pays, de ses habitants, de ses habitudes de vie, de mise à jour de paradoxes animant Alger, de rencontres, farfelues, émouvantes… Et une question, lancinante : à quelles rives de la Méditerranée s’identifier ?
La présentation sera suivie d’une séance de dédicaces et d’un verre de l’amitié
La soirée débutera par la projection du film ETERNELLES MIGRATIONS,
réalisé par le cinéaste André Zech.
L’écrivain Sophie Colliex, l’une des intervenantes du film, présentera son univers littéraire et son dernier ouvrage TERRE DE MA MERE, co-écrit avec Djilali Bencheikh.
« Pourquoi part-on ? »
« Comment préserver son identité par delà les départs, les exils ? »
« Peut-on comprendre le passé et l’accepter, pour l’unir au présent et tricoter l’avenir ? » …
seront quelques uns des thèmes abordés lors d’un débat ouvert avec les deux auteurs.
André Zech et Sophie Colliex dédicaceront leurs ouvrages.
Une verrée clôturera la soirée.
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Éternelles migrations / Le temps de l’histoire
D’Alsace à l’Algérie, terres d’où sa famille est originaire, l’auteur invite, à travers les réflexions d’historiens et de témoignages de proches, d’origine pied noir ou algérienne, à s’interroger sur la construction de nos identités.
Passeurs de récits, ces témoins donnent à voir autrement l’histoire de l’Algérie jusqu’en 1962, et de ces Éternelles migrations qui, autour de la Méditerranée, peuvent tisser des liens profonds entre les peuples.
L’auteur invite a être attentif à ce qui réconcilie plus qu’à ce qui divise… un message d’espérance face aux douloureuses tragédies qui marquent trop souvent les destins des exilés.
Réalisation : André Zech
Montage : Pascal Narro
Musique : Gaïmalis
Moyens techniques : Equipage
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Terre de ma mère
Sophie Colliex / Djilali Bencheikh
Le bébé littéraire que nous fécondons ici sera une exception. Son sang, son plasma se nourrit de toutes les veines multiples qui irriguent notre placenta, cette Mer Blanche commune que les temps présents transforment en un immense cimetière marin. Djilali
Je me suis enfermée dans les vieux bouquins et les salles d’archives, décidée à comprendre, enfin, absolument ce qui s’était passé « là-bas ». C’est où, « là-bas » ? C’est quoi, d’abord, « là-bas » ? Djilali, j’étais comme au cinéma. Sophie
Deux regards se croisent ici. En fouillant l’intimité du temps, en transgressant le tabou des silences, Sophie et Djilali cimentent d’autres repères pour l’Histoire.
Ils transfigurent un passé chaotique, fissuré, en émerveillement d’être enfin seulement humains.
Une leçon de vie qui, espèrent-ils, n’en finira pas de résonner et de se répercuter sur la pensée des générations d’aujourd’hui et de demain.
Karim Akouche, né en 1978 en Kabylie (Algérie), est poète, romancier et dramaturge. Chroniqueur notamment au Huffington Post et à Marianne, il a subi la censure suite à la parution de son livre, La Religion de ma mère, en Algérie : ses conférences ont été interdites par les autorités et, suite à des menaces, il a dû quitter le pays. Il a pris part à des rencontres littéraires aux États-Unis, Canada, France, Allemagne, Espagne, Belgique, Proche-Orient, Haïti… Les éditions Écriture ont publié La Religion de ma mère (2017), roman salué par la presse, et Lettre à un soldat d’Allah (2018), qui a fait l’objet d’une adaptation théâtrale au Festival d’Avignon 2018.
Où en est et où va, en France, la deuxième génération de l’immigration ?
Il fallait avoir été, comme Antoine Menusier, le rédacteur en chef du fameux Bondy Blog, le premier média des quartiers sensibles, pour en dresser le récit incarné, en dévoiler la face cachée. Et en retracer, de manière inégalée, la généalogie politique, religieuse, militante.
Comment, à Genève, malgré la montée de l’islamisme, la gauche tiers-mondiste a-t-elle soutenu l’essor de Tariq Ramadan ? Comment, en Île-de-France, avant les attentats du 13 novembre 2015, des imams ont-ils radicalisé leurs fidèles ? Comment, place de la République à Paris, en mai 2016, lors de Nuit Debout, un rappeur a-t-il fait huer le Premier ministre Manuel Valls, alors grand défenseur de l’État d’Israël ?
Qu’en est-il aujourd’hui du ressentiment de ces indésirés ? Pourquoi des activistes, parmi eux, ont-ils mué en « Je ne suis pas Charlie » ou en « Indigènes de la République » ? Quelles fractures annoncent leur décrochage idéologique ? Va-t-on vers un apaisement ?
Faits, portraits, témoignages, décryptages, révélations : voici la chronique vraie et sensible, l’enquête inédite et attendue, l’histoire secrète et documentée d’une jeunesse où l’espoir le dispute à la déception, la solidarité à la violence, le fun à la colère.
Un livre d’intelligence, de coeur et d’objectivité.
Diplômé de Sciences po, longtemps journaliste au Temps de Genève, Antoine Menusier a oeuvré au Bondy Blog à partir de 2007 et en a été le rédacteur en chef de 2009 à 2011.
La rencontre sera suivie d’une verrée.
La Marmite, en tant qu’Université populaire nomade de la culture et mouvement artistique, culturel et citoyen, offre des parcours culturels pluridisciplinaires, sensibles et intellectuels à des groupes de personnes en situation de précarité et/ou peu présentes dans les institutions formelles de la démocratie.
De décembre 2018 à juin 2019, le Groupe Léonard de Vinci – dont les participants sont un groupe d’une quinzaine d’adultes exilé.e.s, pour la plupart, d’origines syrienne, iranienne, kurde, nigériane et tamoul, installé.e.s au centre du Bois-de-Bay par l’Hospice Général – a suivi un parcours fait de sorties culturelles et de rencontres avec des artistes et des intellectuel.le.s. Le Groupe vernit aujourd’hui sa création partagée : une réalisation musicale et sonore.
Une partition auto-portée. En partant de l’idée, d’un côté, du pont autoportant, sans attache, ni support, de Léonard de Vinci, et, de l’autre, de son goût pour la musique, les perspectives sonores et les phénomènes coustiques, les participant.e.s du parcours Léonard de Vinci, ont réalisé une « partition autoportée ».
Coé Blanchard et Florence Terki, médiatrices Robert Clerc, compositeur
production : La Marmite, partenariats : Hospice Général, Comédie de Genève, Fondation l’Abri, Pro Helvetia, Maison de la Créativité, Cinéma CDD, Mamajah-Les Jardins de Loëx.
collaborations : Luis de la Calle (flûtiste), Frank Vercruyssen et Mattias de Koning (comédiens et cofondateurs de la Cie tg STAN), Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede (comédiens et membres de la Cie de KOE et Maatschappij Discordia), Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós (commissaires d’exposition – le peuple qui manque), Maryjan Maître (directrice de la Maison de la Créativité), Jean-Pascal Cottalorda (Adjoint de direction de la Fondation l’Abri), Philippe Rohner et Jaky Roland (directeur et directrice de Mamajah), Nadège Gilliéron (assistante sociale en intervention collective) et Louckhombo N’Tangu (intendant).
Nous remercions chaleureusement les interprètes qui ont accompagné activement le parcours, ainsi que la Librairie l’Olivier-ICAM et son directeur, Alain Bittar, pour son accueil enthousiaste.
Thème de la conférence
La rencontre mémorable entre le moine François d’Assise et le sultan Al Kâmil « le Parfait », sultan d’Egypte dès 1218 et neveu de Saladin. Cette rencontre a été rapportée par nombre de commentateurs occidentaux, mais elle n’a jamais été relatée par un chroniqueur égyptien. Pourquoi ce silence des historiens arabes du XIIIème siècle ? En Occident, les témoignages abondent car cet événement était unique du point de vue des croisés tandis que dans l’Egypte multiconfessionnelle, cet épisode n’avait rien d’exceptionnel et nul n’avait jugé le besoin de le transcrire. Les discussions entre le sultan et les membres des communautés juives et chrétiennes étaient courantes.
Azza Heikal est née et a fait ses études à Alexandrie. Elle était professeur de
littérature française à l’université d’Alexandrie et a enseigné la langue
égyptienne arabe parlée et la civilisation égyptienne au moyen-âge et
contemporaine à la Sorbonne et à l’Institut National des Langues et
Civilisations Orientales à Paris. Ses recherches et publications ont pour thème
l’héritage cosmopolite d’Alexandrie et elle est investie dans la promotion des
relations franco égyptiennes. Elle est souvent invitée à des colloques pour
exposer ces sujets en France, en Egypte, en Europe et en Amérique du Nord.
Bibliographie
- Pirandello, inventeur de la tragédie moderne, Alexandrie, Dar El Nagah Press, 1979.
- Michel Butor. « l’Egypte m’a été comme une seconde terre natale », Alexandrie, Dar El Nagah Press, 1980
- L’Education alexandrine: « je ne compte que les heures claires », Le Caire, Elias Modern Press, 1996
- L’Egypte illustrée parles peintres du XIXème siècle, Le Caire, Edtion Max Group, 2000
- Il était une fois une sultane, Chagarat al-Durr, Paris, Maisonneuve & Larose, 2004
- Immeubles Heikal, microcosmes alexandrins, Bibliotheca Alexandrina, 2013
CONFÉRENCE REPOUSSÉE A UNE DATE ULTÉRIEURE
A presentation by Dr. Maryvelma O’Neil
Come take a virtual tour of late-nineteenth-century Jerusalem! A recent 3D scan of the Illés Model (1:500 scale), owned by the citizens of Geneva, will provide you with extraordinary views of Jerusalem in 1873. At this time the city was the geographical, spiritual, political and administrative center of Palestine under late Ottoman rule.
The creation of a web-based, GIS-enabled interactive platform will enable users around the world to digitally explore the virtual replica of Old City of Jerusalem. Modelmaker, Stephan Illés, included many sites that have since been altered or destroyed, such as the Mughrabi Quarter, which was razed in 1967, then replaced with the Western Wall Plaza.
A digital museology installation will allow visitors to interact with the virtual relief through AR, VR, and/or MR immersive experience. An informative VR film will transport viewers on a narrated tour.
The Virtual Illés Relief Initiative is a legacy project. Emerging technologies will facilitate ongoing exploration, presentation — and hopefully protection — of Jerusalem’s rich multicultural heritage of outstanding universal value.
Dr. Maryvelma O’Neil is a Senior Research Fellow at Webster University, Geneva. She is founder and director of ARCH Jerusalem, the Swiss-accredited NGO that advocates for the preservation of vulnerable cultural heritage in Jerusalem. www.archjerusalem.org
La présentation sera suivie d’un verre de l’amitié
Du 4 au 27 août
Niveau d’arabe requis : A1 acquis
– Comprendre l’importance de l’art calligraphique dans la civilisation musulmane
– Savoir identifier et situer une production calligraphique
– Savoir déchiffrer un texte calligraphié
– Produire sa propre œuvre calligraphique
2X3h/semaine, les mardis et jeudis
26h de formation
Atelier d’initiation ou de perfectionnement
à
la calligraphie arabe
Aucune connaissance de l’arabe n’est nécessaire, le matériel est mis à disposition.
Inscription nécessaire avant le 22 août 2020 au moyen du formulaire d’inscription ci-dessous
auprès de l’ICAM-L’Olivier à admin@icamge.ch
Renseignements: téléphone au 022 731 84 40
participation 150.-CHF
126 battements de cœur pour animer la Genève internationale ; 126 histoires de vie inspirantes, pour presque autant de nationalités présentes à Genève ; 126 projets économiques, humanitaires, culturels, sélectionnés par l’auteur, qui font voyager le nom de Genève aux quatre coins de la planète. À l’heure de fêter le 100e anniversaire de la première réunion à Genève de la Société des Nations, ce livre est un hommage au multilatéralisme et surtout à la société civile genevoise. À ces personnalités qui la confirment comme capitale des droits humains et de la paix, comme terre d’accueil et d’opportunités, où tout est possible, le dialogue et le changement. Un lieu où l’humanité a toutes les cartes en mains pour se réinventer.
La rencontre sera modérée par Luisa Ballin
Après la publication d’un roman, Au bonheur de Yaya, qui traite notamment d’émigration, Zahi Haddad revient au point central de ses études qui l’ont mené de l’université de Genève à la Columbia University de New York : les relations internationales et la façon dont elles s’imbriquent et façonnent les êtres humains. Auteur, entrepreneur, bloggeur, pétri d’une grande culture internationale, Zahi Haddad a mis toute son expertise et son empathie au service de ces 126 battements de cœur et, en dix-huit mois de recherches et de rencontres, a dressé des portraits uniques, avec passion et authenticité.
Vous pouvez également réserver par mail un exemplaire du livre de Zahi Haddad qu’il pourra vous dédicacer après payement.
La vidéo sera visible sur cette page – Mercredi 14 avril à 18h30
Le 14 avril, 18h30 Luisa Ballin accueillera pour l’ICAM, Sophie Bessis autour de son livre « Je vous écris d’une autre rive » -Lettre à Hanna Arendt.
Vous verrez dans ces pages que j’ai des choses à vous reprocher. Mais ce que j’ai lu de vous sonne en moi comme un appel à fouiller la mémoire, à lire l’Histoire à travers elle aussi pour aller de l’avant ». S. B. Hannah Arendt occupe une place particulière dans la pensée du XXe siècle. Elle en a vécu les tragédies, a tenté d’en expliquer les causes et les manifestations. Cette expérience l’a conduite à s’intéresser à la genèse du sionisme et de la création de l’Etat d’Israël et à poser un regard visionnaire sur le destin de ce nationalisme particulier.
Dans un aller-retour entre les guerres du vieux monde et les défis actuels, Sophie Bessis dialogue avec la philosophe, la conteste parfois, l’admire toujours. Cette lettre se veut un propos libre, personnel et politique, et une interrogation sur notre devenir collectif.
Droits des femmes, nationalismes et mondialisation… Sophie Bessis analyse les lieux de tensions entre les volontés d’émancipation et les tendances autoritaires à travers la Méditerranée.
Dans un court essai adressé directement à Hannah Arendt (« Je vous écris d’une autre rive – Lettre à Hannah Arendt », Elyzad, Tunis, 2021), l’historienne et intellectuelle franco-tunisienne Sophie Bessis adresse deux sujets. D’abord, elle explique en quoi elle rejoint les vues de la philosophe allemande à propos du sionisme et étend les critiques sur le projet sioniste formulées par Arendt à tous les nationalismes, y compris ceux des pays du Sud nés au cours de luttes d’émancipation anticoloniales dont elle souligne la légitimité.
propose
« Voyages aux pays de Mammeri»
en deux temps
Création
Ammar Toumi
***
Lecture, textes et poèmes
Nahed Ghezraoui
Tamimount Sammar
***
Musique :
Muhuch Nomarwali
Abdenour Belkhir
Ammar Toumi
La vidéo sera accessible dès dimanche 25 avril 2021 à 21h
Mouloud Mammeri (1917-1989) est un écrivain, anthropologue et linguiste algérien kabyle.
Biographie
Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoune (Ath Yenni) en Haute Kabylie. Il fait ses études primaires dans son village natal. En 1928 il part chez son oncle à Rabat (Maroc), où ce dernier est alors le précepteur de Mohammed V. Quatre ans après il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud (actuel Lycée Emir Abdelkader, à Bab-El-Oued, Alger). Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l’intention de rentrer à l’École normale supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, Mouloud Mammeri s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Remobilisé en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.
A la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Sous la pression des événements, il doit quitter Alger en 1957.
De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l’Algérie au lendemain de son indépendance. De 1965 à 1972 il enseigne le berbère à l’université dans le cadre de la section d’ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. Il n’assure des cours dans cette langue qu’au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973 tandis que certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales doivent disparaître des enseignements universitaires. De 1969 à 1980 Mouloud Mammeri dirige le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également un passage éphémère à la tête de la première union nationale des écrivains algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société.
Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969 les textes du poète kabyle Si Mohand. En 1980, c’est l’interdiction d’une de ses conférences à Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l’origine des événements du Printemps berbère.
En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ce long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes. En 1988 Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.
Mouloud Mammeri meurt le soir du 26 février 1989 des suites d’un accident de voiture, qui eut lieu près de Aïn Defla à son retour d’un colloque d’Oujda (Maroc).
Le 27 février, sa dépouille est ramené à son domicile, rue Sfindja (ex Laperlier) à Alger. Mouloud Mammeri est inhumé, le lendemain, à Taourirt Mimoun. Ses funérailles furent spectaculaire : plus de 200 000 personnes assistèrent à son enterrement. Aucun officiel n’assista à la cérémonie alors qu’une foule compacte scandait des slogans contre le pouvoir en place.
Citation
« Vous me faites le chantre de la culture berbère et c’est vrai. Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l’enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous devriez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer. »
Réponse de Mouloud Mammeri à un torchon « les donneurs de leçons » paru dans le quotidien officiel dont les responsables n’eurent pas la dignité d’en publier le contenu et qui, de ce fait, circula en Algérie sous forme dactylographiée en avril 1980.
Jugement
« Ses romans représentent, si l’on veut, quatre moments de l’Algérie : « La Colline oubliée » les années 1942 et le malaise dans le village natal avec le départ pour le pays des « autres »; « Le Sommeil du juste » l’expérience de l’Algérien chez ceux-ci et le retour, déçu, chez les siens; « L’Opium et le bâton » la guerre de libération dans un village de la montagne kabyle (…). Enfin « La Traversée » depuis 1962 se termine sur le désenchantement (…).’La mystique est retombée en politique’, le dogme et la servitude sont’programmés’. »
Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Editions Karthala, 1984, p. 158 (ISBN 2865370852)
Bibliographie
Romans :
* La Colline oubliée, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009071); Paris, Folio Gallimard, 1992 (ISBN 200384748).
* Le Sommeil du juste, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009081).
* L’Opium et le bâton, Paris, Plon, 1965, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009063), Paris, La Découverte (ISBN 2707120863) et 1992 (ISBN 009491813).
* La Traversée, Paris, Plon, 1982, 2nde édition, Alger, Bouchène, 1992.
Nouvelles :
* « Ameur des arcades et l’ordre », Paris, 1953, Plon, « La table ronde », n°72.
* « Le Zèbre », Preuves, Paris, N° 76, Juin 1957, PP. 33-67.
* « La Meute », Europe, Paris, N°567-568, Juillet-Août 1976.
* « L’Hibiscus », Montréal, 1985, Dérives N°49, PP. 67-80.
* « Le Désert Atavique », Paris, 1981, quotidien Le Monde du 16 Août 1981.
* « Ténéré Atavique », Paris, 1983, Revue Autrement N°05.
* « Escales », Alger, 1985, Révolution africaine; Paris, 1992, La Découverte (ISBN 270712043X).
Théâtre :
* « Le Foehn ou la preuve par neuf », Paris, PubliSud, 1982, 2nde édition, Paris, pièce jouée à Alger en 1967.
* « Le Banquet », précédé d’un dossier, la mort absurde des aztèques, Paris, Librairie académique Perrin, 1973.
* « La Cité du soleil », sortie en trois tableaux, Alger, 1987, Laphomic, M. Mammeri : Entretien avec Tahar Djaout, pp. 62-94.
Traduction et critique littéraire :
* « Les Isefra de Si Mohand ou M’hand », texte berbère et traduction, Paris, Maspero, 1969, 1978 (ISBN 046999278) et 1982 (ISBN 0052039X); Paris, La Découverte, 1987 (ISBN 001244140) et 1994 (ISBN 013383388).
* « Poèmes kabyles anciens », textes berbères et français, Paris, Maspero, 1980 (ISBN 2707111503); Paris, La Découverte, 2001 (ISBN 056360975).
* « L’Ahellil du Gourara », Paris, M.S.H., 1984 (ISBN 273510107X).
* « Yenna-yas Ccix Muhand », Alger, Laphomic, 1989.
* « Machaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas.
* « Tellem chaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas, 1980.
Grammaire et linguistique :
* « Tajerrumt n tmazigt (tantala taqbaylit) », Paris, Maspero, 1976.
* « Précis de grammaire berbère », Paris, Awal, 1988 (ISBN 001443038).
* « Lexique français-touareg », en collaboration avec J.M. Cortade, Paris, Arts et métiers graphiques, 1967.
* « Amawal Tamazigt-Français et Français-Tamazigt », Imedyazen, Paris, 1980.
* « Awal », cahiers d’études berbères, sous la direction de M. Mammeri, 1985-1989, Paris, Awal
Sur Mouloud Mammeri
* Jean Déjeux, Bibliographie méthodique et critique de la littérature algérienne de langue française 1945-1977, SNED, Alger, 1979.
* Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Editions Karthala, 1984 (ISBN 2-86537-085-2).
* Anthologie de la littérature algérienne (1950-1987), introduction, choix, notices et commentaires de Charles Bonn, Le Livre de Poche, Paris, 1990 (ISBN 2-253-05309-0)
Lien interne
Liens externes [modifier]
* [1] :
Photographies (notamment avec Tahar Djaout, à sa gauche), deux extraits, une cinquantaine d’articles de la presse algérienne sur Mouloud Mammeri (2001-2006), Lettre à Da L’Mulud de Tahar Djaout et deux entretiens, l’un avec Chris Kutschera, l’autre avec Jean Pélégri.
* [2] :
« Da l’Mulud », vidéo, scénario d’Ali Mouzaoui, interventions de Lounis Aït Menguellet, Tahar Djaout et Rachid Mimouni
Entretien avec Amin Maalouf
Alarme et espoir : comprendre le monde et le reconstruire
Modéré par Oriane Jeancourt Galignani, écrivaine et rédactrice en cheffe de Transfuge
En français traduit simultanément en anglais
Cet événement sera diffusé en direct sur la page de la Fondation Michalski
Vous pourrez interagir avec les écrivain.es invité.es, en posant vos questions :
* soit en direct pendant l’événement en envoyant un message écrit uniquement par WhatsApp au numéro +41 79 926 42 51 ;
* soit avant la rencontre en envoyant un mail à communication@fondation-janmichalski.ch.
Merci de préciser à quel.le intervenant.e s’adresse votre question.
Belles rencontres, bon week-end des littératures autour du monde !
Atelier d’initiation ou de perfectionnement
à
la calligraphie arabe
Thème : Tiens c’est mon nom !
Aucune connaissance de l’arabe n’est nécessaire, le matériel est mis à disposition.
Inscription nécessaire au moyen du formulaire d’inscription ci-dessous
Renseignements: téléphone au 022 731 84 40
participation 150.-CHF
La langue, comme un jardin, et tout d’abord une clôture et sa terre et faite des sédiments des générations passées. Son parfum embaume les morts et les vivants ; elle est à la fois le dessin et la quintessence de l’âme d’un peuple dans le miroir du temps. À partir de cette constatation l’artiste tunisien Nacer Khemir expose ses œuvres plastiques aux couleurs vives, comme pour conjurer l’absence de couleurs dans le désert. Lorsqu’un nomade déroule son tapis sur le sable c’est un jardin qu’il déroule, comme un « Tapis du souvenir », titre d’une toile de Paul Klee. C’est en travaillant les 60 noms de l’amour dans la langue arabe que l’artiste a réalisé ses œuvres entre mantras, litanie de couleurs, écritures, traces et signes, comme pour dire avec Cioran : « On n’habite pas un pays, on habite une langue ».
NACER KHEMIR
BIOGRAPHIE DU REALISATEUR
Du cinéma, de la peinture à la sculpture, de la calligraphie à l'écriture, Nacer Khemir a projeté un pont entre deux rives, entre le Nord et le Sud, l’Orient et l'Occident. Son œuvre littéraire est constituée d'une douzaine d’écrits et continue sans cesse de s'accroître. Depuis L'Histoire du Pays du Bon Dieu, il a réalisé plusieurs longs-métrages. En 1984 il gagne avec Les Baliseurs du Désert le Grand prix du Festival des Trois Continents à Nantes, le Prix de la première œuvre au Festival de Carthage, la Palme d'or du festival de Valence et le Prix de la critique internationale de la Mostra de Venise. En 2017, le film est restauré par la Cinémathèque Royale de Belgique et est sélectionné pour faire partie des films classiques mondiaux à la Mostra de Venise 2017 dans la section Venezia Classici. Il remporte avec le Collier Perdu de la Colombe le Prix spécial du jury à Locarno, le Grand prix 1991 du Festival de Belfort, le Prix spécial du jury du Festival Francophone de Saint-Martin. Il tourne aussi en 1991 À la Recherche des Mille et Une Nuits. En 2005 il réalise Bab'Aziz, Le Prince Qui Contemplait Son Âme. Ce film a reçu le Dagger d’Or au Muscat Film Festival au Sultanat d’Oman et le Prix Henry Langlois de la Cinémathèque Française. En 2007 il est devant la caméra du metteur en scène suisse Bruno Moll avec qui il co-écrit Voyage à Tunis. Et en 2008 il écrit et réalise un moyen métrage L’Alphabet de Ma Mère pour le Festival de Jeonju en Corée du Sud. En 2010, il produit et réalise En Passant, avec André Miquel. En 2011 il co-produit et réalise Shéhérazade, ou la Parole Contre la Mort. En 2012 il produit et réalise Looking for Muhyiddin. En 2013 il produit et réalise Yasmina et les 60 noms de l'amour. En 2014 il produit et réalise Par où Commence? Qui a eu le prix du meilleur film tunisien au Festival des Réalisateur Tunisiens 2015. En 2016 il produit, écrit et réalise un court-métrage, Conférence de Presse pour le cinquantenaire des Journées Cinématographiques de Carthage. En 2017 il écrit, réalise et produit un long métrage de fiction, Whispering Sands , qui est en 2017 dans la sélection officiel de Dubai International Film Festival,
et la sélection officiel de la Mostra de Valencia 2018 et qui a reçu le Best Film Award au New Delhi International Film Festival. En 2020, il produit et réalise un long métrage docu-fiction Loving Wallada invité au Maghreb des Films en France et à la Mostra de Valencia en Espagne. Les films de Nacer Khemir fouillent les mythes pour mieux interroger l'avenir. Nacer Khemir a sorti un livre-essai, Le Livre Des Marges, autour de son expérience de cinéaste, publié en 2019. Enfin, il vient de finir l’écriture de son dernier livre L’Amour Selon Nacer Khemir, sortie en Mars 2021.
NACER KHEMIR
DIRECTOR BIOGRAPHY
Through cinema, painting and sculpture, not to mention calligraphy, writing and story telling, Nacer Khemir has thrown bridges between shores, North and South, Occident and Orient. His literary work comprises a dozen publications and his production is still growing. Since he directed “The Story of the Land of God”, which was broadcasted on the French second channel in 1975, he has directed many other feature films. In 1984, he won the first award at the Film Festival of the Three Continents, in Nantes, France for his movie “The Wanderers of the Desert”. He also won the “First Film Award” at the Festival of Carthage JCC, Tunisia, and the Golden
Palm leaf at the Film Festival of Valencia, Spain. and the Prize of the International Critic’s award at the Mostra di Venezia. In 2017 the film is digitalized by the Cinémathèque Royale de Belgique and was selected as one of the world classic films in the Mostra de Venizia 2017 in the section Venezia Classici. In 1991, his movie “The Dove’s Lost Necklace” won the Jury’s Special Award at the Locarno Film Festival, Italy and the First Award at the Belfort Fovie Festival, France as well the Jury’s Special Award at the Festival of French-Speaking Films at St-Martin. In 1991, he directed, for the French third channel, “In Search of the Arabian Nights”. In 2005, he directed “Bab Aziz, The Prince Who Contemplated His Soul”. The film won the Golden Dagger in Muscat Film Festival. In 2007, Nacer Khemir participated, but this time in front of the camera, in the film of the Swiss director Bruno Moll . “Voyage à Tunis” , about the journey of Paul Klee to Tunisia in 1914 and its influence on his painting. In 2008 Nacer Khemir directed “The Alphabet of My Mother” a short digital film of 30 minutes produced by JeonJu International Film Festival (South Korea) which was selected in Locarno and Melbourne film festivals. In 2010 he produced and directed En Passant, avec André Miquel, (André Miquel,En Encounter with the Arabic Language). In 2011 he co-produced and directed Shéhérazade, ou la Parole Contre la Mort, (Sheherazade,Words Against Death). In 2012 he produced and directed Looking for Muhyiddin. In 2013 he produced and directed Yasmina et les 60 Noms de l'Amour , (Yasmina and The 60 Names of Love). In 2014 he wrote produced and directed Par où Commence? (Where to Start?) that won the prize of Best Tunisian Film in the Festival of the Tunisian Directors 2015. In
2016 he wrote, produced and directed a short film, Press Conference for the 50 th anniversary of JCC Carthage Film Festival, Tunisia. In 2017, he wrote, produced and directed a long feature film Whispering Sands, which is in the official selection of Dubai International Film Festival 2017, and the official selection of La Mostra de Valencia 2018 and received the Best Film Award at the International Film Festival of New Delhi. In 2020, he produced and directed Loving Wallada, a feature docu-fiction which was invited to the Maghreb des Films in France and to the Mostra de Valencia in Spain. Nacer Khemir's films are a constent search in the myths in order to
interrogate the future. In 2019 he published a book, The Book of the Margins, about his cinematographic experience, and has just finished writing a book called Love According to Nacer Khemir, publishing in March 2021.
Deux autrices à l’écriture puissante se fondent dans l’histoire et les traditions familiales pour évoquer tout en délicatesse l’intégration et le rapport à la langue, les langues. De la France à la Suisse, de Strasbourg à Genève, les destinées se tissent entre Occident, Moyen-orient et Afrique du Nord. Les jeunes générations tracent un chemin nouveau, riche d’un héritage pluriel. Une rencontre à la croisée des routes !
Modératrice : Natacha DE SANTIGNAC
© Emmanuelle Le Grand – Portrait Kaoutar Harchi
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