Homs, 7 avril 2014. Le père Frans, jésuite néerlandais, vivant en Syrie depuis 1966 est assassiné dans le jardin du couvent où il continuait de résider malgré le conflit syrien faisant rage dans cette partie de la ville assiégée, meurtrie par les bombardements quotidiens, par l’absence de ravitaillement. Le Vatican ne tarde pas à envoyer une dépêche : « Un homme de paix est mort. » Le visage de cet homme hors du commun est alors sur tous les écrans de télévisions occidentales. Le père Frans incarne l’esprit de fraternité et une ténacité incroyable à protéger les innocents
Le père Ziad Hilal était à ses côté à Homs, de l’autre côté de la ville. Jésuite lui aussi, né en Syrie, le jeune curé de Homs livre ici un témoignage poignant de la solidarité à l’oeuvre sous les bombes. Il est un héros presque ordinaire, de ceux que la fraternité inspire au quotidien, et qui, comme son ami Frans, ne renoncent jamais à vouloir la paix. Il est le frère de ses voisins musulmans qui risquent leur vie pour lui, le médiateur des situations qui semblent désespérées, un veilleur parfois impatient et toujours tenace. Un témoignage rare et inspirant
Un cycle de guerres et de cessez-le-feu a parcouru tout un siècle le Moyen-Orient, de mains tendues suivies de pas en arrière de la Première Guerre mondiale à nos jours autour du sort final de la Terre trois fois Sainte. Et ce tableau s’est noirci pour longtemps et sous des traits encore plus sombres avec l’irruption de Daesh pour des populations victimes toujours plus nombreuses. A moins que de toujours imprévisibles, mais magnanimes, nouveaux Forgerons de la paix ne prennent la relève de Folke Bernadotte, Abdallah de Jordanie, Anouar el-Sadate, Yitzhak Rabin, notamment, pour remettre, encore et toujours, l’ouvrage sur le métier. Au prix du sacrifice suprême dans l’exercice de cet intrépide mais noble sacerdoce d’une réconciliation, en fait comme en droit, entre les populations de ce qu’ont été le Royaume d’Israël puis la Palestine
Georges Assima, bourgeois de Lausanne/Suisse, natif de Constantinople/Istanbul est Docteur SSP en histoire et MBA de l’Université de Lausanne. Il a été Professeur d’économie à l’Université du Burundi à Bujumbura, Responsable francophone près la Commission Fédérale des Étrangers du Conseil fédéral chargée de la politique d’intégration sociale des étrangers à Berne, Conférencier en histoire aux Universités de Lausanne et Genève.
Françoise Flore Atlan et l’orchestre de Fouad Didi
« Andalussiyat » ou Le temps de la Convivencia
avec Farid Zebroune, Youcef Bedjaoui, Youcef Kasbadji, Madgid Sebillot
Françoise Flore Atlan accompagnée à l’oud par le musicien, chanteur et pédagogue algérien FOUAD DIDI.et l’Orchestre TARAB .
Soprano invitée comme soliste sur des scènes internationales prestigieuses telles que le Carnegie Hall à New York, le Festival International de Mexico, le théâtre de La Monnaie de Bruxelles, le Festival d’Utrecht (Hollande), le Festival des Musiques sacrées de Fès, les Suds à Arles ou encore le Festival d’art lyrique d’Aix en Provence, la chanteuse Françoise Atlan a enregistré plusieurs disques primés par la critique.
Diapason d’Or, Choc du Monde de La Musique, FFFF Télérama, Grand prix de l’Académie Charles Cros… Artiste à la double culture, dotée d’une expression vocale unique en son genre, elle se passionne pour le patrimoine vocal méditerranéen tout en poursuivant sa carrière de chanteuse lyrique.
Ce concert nous invite à revenir sur une époque exceptionnelle en Espagne, quand juifs, arabes et chrétiens vivaient ensemble en paix et en ouverture à l’autre.
L’esprit de Cordoue évoque, bien avant la chute du Royaume de Grenade en 1492, la » convivencia » culturelle, sociale et intellectuelle qui caractérisait les relations entre les trois religions : judaïsme, christianisme, islam. Les métissages culturels de cette époque ont créé les somptueux répertoires des romances en hébreu et en judéo-espagnol et de la musique arabo-andalouse, née du triple héritage de la musique chrétienne ibérique, de la musique afroberbère du Maghreb et de la tradition arabe.
Artiste à la double culture, dotée d’une expression vocale, d’un style et d’une technique particulièrement originale, Françoise Atlan est l’une des plus grandes interprètes du répertoire judéo-espagnol et de la musique arabo-andalouse. Invitée comme soliste sur les scènes majeures internationales, elle a reçu de nombreuses distinctions pour ses disques dont le Grand prix de l’Académie Charles Cros. Elle sera accompagnée à l’oud par le musicien, chanteur et pédagogue algérien FOUAD DIDI.et l’Orchestre TARAB
Né à Tlemcen en Algérie, Fouad Didi chante, joue du violon et du oud depuis son enfance. Il étudie le répertoire et la technique des grands maîtres de son époque, qui l’encouragent dans sa soif d’apprendre et lui transmettent leur savoir. Le violon le passionne et devient son instrument de prédilection, bien qu’il joue avec bonheur de la mandoline et du oud.
Il a fondé l’orchestre Tarab, spécialisé dans le répertoire classique, dans le respect de la Tradition orale ancestrale. Après de nombreux concerts donnés en France et à l’étranger, il est reconnu comme étant l’un des plus brillants représentants de la musique arabo-andalouse.
Sary et Ayad Khalifé Quartet
Sary Khalife, Ayad Khalife, Florent Allirot, David Paycha
« Soobia » est un projet mêlant avec brio Jazz, musique traditionnelle orientale et musique classique à travers neuf œuvres originales.
Une mixture subtile, inédite et très imagée où virtuosité et poésie se côtoient dans un univers unique sur la scène musicale actuelle.
Laissez-vous envoûter par un duo piano et violoncelle explosif avec les frères Sary et Ayad Khalife, un duo sur lequel vont se greffer une batterie jazz et une basse.
Après son dernier album, El Mutakallimûn, dans lequel elle avait redonné vie à une série de textes de grands poètes arabes, Souad Massi revient avec un projet très personnel.
Les différents titres évoquent des pans de sa vie, et les émotions qui la traversent ; mais ses engagements et la défense de valeurs qu’elle porte depuis le début de sa carrière et dans sa vie de femme y ont également une place importante.
Avec ce nouveau projet, Souad a en effet eu le désir de mettre en avant ce qui la touche et la mobilise depuis toujours : la condition des femmes à travers le temps et dans le monde, et plus largement la défense des droits de l’Homme.
Engagée auprès du changement en Algérie, elle exprime ici son soutien à toutes les luttes qui participent à l’ouverture d’une voie : celle de l’indépendance et du droit à la dignité pour tous.
Portée par le désir profond de s’adresser au plus grand nombre, avec une musique épurée et universelle, elle tend ici un pont entre musique folk et chaâbi.
Bercée par la musique traditionnelle algéroise, elle a en effet également été très tôt influencée par la musique folk américaine…
C’est donc à un retour à ses sources qu’elle nous convie, à ses fondations musicales, empreintes de diversité culturelle.
La volonté affichée pour ce nouveau projet est également de retrouver la Souad des débuts, musicalement : instinctive, dénuée de but ; que les chansons qu’elle offre ici puissent vivre seules, par elles mêmes.
Indépendance, ici encore, cette fois face aux diktats des cases et des genres…
Au début de la guerre civile en Syrie, le père italien Paolo Dall’Oglio, un jésuite ordonné dans le rite catholique syriaque, est exilé de son lieu de vie, le monastère Mar Mûsa où il a fondé une nouvelle communauté œcuménique, Al-Khalil, et où il exerçait depuis 1982 l’hospitalité abrahamique. Il revient par trois fois en Syrie dans les zones contrôlées par les rebelles pour négocier des armistices et la libération des otages. En juillet 2013, il se rend à Raqqa, alors siège de l’Etat Islamique, où il est capturé par DAESH. Depuis plus de six ans, le Père Paolo Dall’Oglio est porté disparu.
Son portrait nous sera narré par l’allemand Friedrich Bokern, le fondateur de « Relief & Reconciliation for Syria », une ONG établie avec l’appui du père Paolo en réponse à la crise syrienne et à l’afflux de réfugiés au Liban. Le premier Centre de Paix de la jeune ONG a été inauguré le 29 juillet 2013 au nord Liban, le jour même du kidnapping du père Paolo. Hasard ou marque du destin ? Friedrich partagera la mémoire de ses rencontres avec le père Paolo et les motivations de son engagement au Liban.
Le détroit de Gibraltar luit tel un miroir. La Méditerranée et l’Atlantique s’y reflètent, au croisement de l’Europe et de l’Afrique. En cette région singulière ont fleuri deux grandes traditions : le flamenco au nord et la musique arabo-maghrébine au sud.
Le programme du spectacle Les deux Andalousies se décline en une suite de tableaux qui nous font vivre la rencontre de ces cultures. Musiques traditionnelles, créations et improvisations se complètent et immergent l’auditeur dans un univers riche de sons et de couleurs. Chaque étape possède sa propre atmosphère que nuancent les timbres des voix et des instruments comme les divers modes musicaux (maqâm) : la joie, la gravité, la solitude, la sensualité… Les deux rives du détroit s’observent, se rapprochent et fusionnent, mêlant leurs propres histoires grâce à la poésie, la musique et la danse.
Au fil des rythmes et des mélodies, la troupe d’artistes réunit par Marc Loopuyt fait dialoguer les répertoires flamenco « profond et léger » (jondo y chico), arabo-andalou maghrebin (al-alà), maghrebin populaire (chaâbi et aïta), oriental (baladi et quoudoud) et mauresque. Autant d’espaces de rêve et d’évasion.
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Direction artistique : Marc LOOPUYT
Marc Loopuyt : oud, guitare flamenca
Thomas Loopuyt : rebâb, oud
Nacer Hamzaoui : chant arabo-andalou et kouitra
Lorenzo Ruiz : chant flamenco
Yacine Sbay: percussions
Laura Clemente : danse flamenco
Seline : danse orientale
Anouch Donabedian : kamânche
l’Institut des cultures arabes et Méditerranéennes ICAM – L’OLIVIER co-organise avec la galerie d’art espagnole VESANIART Art Gallery, l’exposition d’artistes espagnols « Baja al Sur: al-Andalus, du 12 novembre 2020 au 9 janvier 2021.
L’exposition est parrainée par l’ambassade d’Espagne en Suisse, ainsi qu’avec la collaboration de l’Université de Malaga et de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, qui accueillera l’exposition en 2021 à Séville.
L’objectif de l’exposition, est de rapprocher l’art contemporain espagnol du public suisse et de réfléchir à travers l’art sur la richesse du métissage culturel à travers l’histoire, mettant en évidence l’héritage andalou en Espagne.
Al-Andalus, dont l’empreinte est toujours en vigueur en Espagne, a été une période de splendeur maximale dans la péninsule ibérique et surtout en Andalousie, à l’avant-garde européenne dans les domaines de la science, de la philosophie, de l’architecture, de la littérature et de la musique entre autres. Al-Andalus jouissait d’un modèle exemplaire de coexistence interculturelle et religieuse, si menacé à notre époque.
Les artistes sélectionnés pour l’exposition sont: Abraham Benzadón, Ana Pavón, Daniel Garbade, Julia Diazdel, Mar Aragón, Pedro Peña, Sebastián Navas. Kelly Fischer, une artiste suisse étroitement liée à l’Espagne, est l’artiste invitée.
Ces 8 artistes contemporains réinterprètent l’héritage andalou avec un look XXI siècle et différentes techniques: peinture à l’huile, gouache, acrylique, encre de Chine, aquarelle, fusain, photographie numérique ou sculpture en bronze et méthacrylate.
L’art en tant que langage universel plonge dans notre histoire pour nous raviver.
Le projet d’exposition est synthétisé dans le haïku de son commissaire :
En étudiant les oeuvres de Nikos Kazantzakis (poésie, théatre, romans, cahiers de voyages, traductions, correspondances et entretiens nous comprenons les liens privilégiés de Kazantzakis avec l’Espagne. Sans aucun doute nous pourrions affirmer que c’est le seul pays qu’il a aimé si profondement et intensement que la Grèce et la Crète.
Durant toute sa vie, il a continué à s’interesser à l’Espagne, réalisant nombre de voyages et d’écrits sur ce pays.
Rozmi Pahlish
Née en Crète, de mère grecque et père suisse, Rozmi Pahlish a passé sa petite enfance entre les deux pays et, plus tard, quelques années au Liban, source d’affection, l’Afrique du Sud, puis Genève ou elle a travaillé dans les relations publiques et le management qui l’ont amené ensuite à de nombreuses activités bénévoles. Plusieurs années avec les Associations grecques en collaboration avec les Roumains, Bulgares, Arméniens et Turcs aux histoires parallèles.
Les temps le permettaient. Et présenter la diaspora grecque, de la Mer Noire de Pontos, de Constantinople, de Smyrne, de la Calabre.
Avec le Cercle Féminin des Nations Unies, le but est de gagner assez d’argent avec le Bazaar Annuel pour aider à l’éducation des enfants et permettre aux jeunes filles de devenir non-dépendantes, enseignant à leur fille le goût de l’indépendance et à leurs fils le respect des femmes.
La familiarité avec les écrits de Nikos Kazantzaki lui vient de loin puisque, en étant interdits, sa mère les lui achetait en cachette.
Depuis quatre ans, elle est présidente de la Section Suisse de la SIANK – Société Internationale des Amis de Nikos Kazantzaki
Conférence de Mme Virginia Luque présentée par Antonio Chavez
L’héritage d’Al Ándalus constitue une incursion pour les contributions et les influences culturelles de l’Andalus et des Maures au Maghreb. Un univers de vies, de pensées et d’événements. Un héritage associé à des villes, des paysages, des rues, des ponts, des ports et des mosquées ainsi qu’un héritage de traditions artisanales, de manifestations artistiques, de connaissances, d’œuvres et de pensées qui continuent d’évoluer.
Le titre de la conférence de Virginia Luque est: « Les Contributions culturelles des andalous et morisques. Traces et traits d’identité au Magreb. »
Dans laquelle elle présentera également son livre, dont je joins le dossier avec des liens vers son impact dans les médias.
Mme Virginia Luque
Consultante et formatrice à Séville, Espagne
Double master en architecture et patrimoine historique (IAPH-Université de Séville) et diplôme de troisième cycle en interprétation du patrimoine et tourisme culturel, elle se consacre depuis plus de quinze ans au conseil et à la formation en gestion culturelle, patrimoine, tourisme et développement pour différentes institutions et Entreprises.
Conservatrice et productrice d’expositions, historienne et chercheuse sur les liens culturels entre al-Andalus et le monde arabe, elle est également membre du Réseau d’experts en patrimoine culturel du Campus d’excellence des universités andalouses. Elle faisait également partie du groupe de recherche « Etudes d’al-Andalus » ainsi que de la Société espagnole d’études arabes (SEEA) et de l’Association des gestionnaires culturels d’Andalousie
Rédactrice d’études techniques, de schémas directeurs et de catalogues d’actifs culturels, elle a fait partie de l’équipe des Plans de développement rural durable d’Andalousie, ayant travaillé dans des projets de coopération culturelle transfrontalière avec le Maroc et dans la coordination de programmes culturels européens dans les institutions de Cadix et Cordoue, un travail qui a été combiné avec la formation de centaines de professionnels en gestion culturelle et patrimoniale pour les universités, les fondations et les associations.
Elle a également été directrice du département d’une société de recherche et développement promouvant différentes études et produits de dernière génération appliqués au patrimoine, au tourisme culturel et aux musées. Elle a promu des dizaines de plans et projets liés à l’interprétation et à la valorisation du patrimoine culturel, au développement local, à la muséographie, à la participation et à la dynamisation citoyenne.
Elle a plus d’une douzaine de publications sur ces sujets et collabore régulièrement à « Periférica Internacional ». Revue scientifique pour l’analyse de la culture et du territoire de l’Université de Cadix. Il a également écrit dans diverses publications numériques.
Dans son blog, «El Diván de Nur», la Méditerranée, Al-Andalus et le Maghreb deviennent un champ permanent d’analyse et d’exploration causé par leurs enclaves, leurs villes, leurs histoires et leurs vies.
Avec plus de 80 000 visites, le blog compte des milliers d’abonnés en Espagne, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Égypte et en Amérique latine.
Actuellement, Elle continue de promouvoir son dernier livre « L’héritage d’al-Andalus. L’héritage andalou et maure au Maghreb » (Almuzara), qu’elle présentera à l’occasion de cette rencontre.
– Coorganisation: VESANIART Art Gallery
– Sponsor: Ambassade d’Espagne en Suisse
– Collaboration: Recteur à la Culture de l’Université de Málaga et Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée
Nous vous proposons dans l’attente de revoir le concert que le Groupe Cuscus-Flamenco
a donné à l’Alhambra de Genève lors de la Fête de l’Olivier 2018
CusCus Flamenco a été fondée à Granada en 2016 par le chanteur d’origine marocaine Hamid Ajbar, licencié par le Conservatoire de Rabat en tant qu’expert de la musique andalouse et orientale. Le projet est né avec l’idée d’approfondir la musique arabo-andalouse et le flamenco, pour découvrir cette histoire partagée et créer une fusion authentique entre les deux traditions. Très vite, le chanteur Alberto Funes et le guitariste Lolo de la Encarna, tous deux de Granada, ont rejoint le projet, apportant leur profonde connaissance du flamenco, à la fois dans son histoire et dans les différentes “palos” et chansons. Le reste du groupe est composé d’Aziz Samsaoui, avec le qanun, et à son tour directeur du Festival de musique ancienne de Granada, du violoniste Fathi Ben Yakoub, du laudiste Mouhssine Koraichi, du percussionniste Khalid Ahaboune et du flûtiste Fauzia Benedetti. Ils collaborent avec les danseurs du plus haut niveau tels qu’Eva Manzano, Irene la Serranilla et Irene Rueda, entre autres.
Deux histoires, un cheminest une rencontre de musique et de danse entre deux cultures, l’arabe-andalouse et la flamenco. Bien qu’initialement, ils provenaient d’époques différentes, ils coïncident à l’époque et au lieu où les deux étaient marginalisés. Avec ce spectacle, la profondeur du chant flamenco et la poésie lyrique des moaxajas and zejeles andalous sont réunies, accompagnées de la beauté et de la passion de la danse flamenco, dans une fusion «jonda», de saveurs exquises, avec un parfum aussi frais que la brise des nuits d’été de l’Alhambra.
La découverte de son flamenco à Genève en 2012 a fiché dans nos mémoires une impatience. Depuis, on trépigne. Depuis, Rocío Molina a investi les places, les musées et les oliveraies de ses chorégraphies, concentrés de tradition et de danse contemporaine marqués par l’impulso. L’impulso, c’est « cette pulsion qu’on interrompt, freine, dont on joue et qu’on travaille comme le pain », dit-elle dans le documentaire qui retrace la création de ce spectacle avec lequel elle nous revient. Ici, pas de mention des prix reçus, des éloges reçus ou des scènes internationales foulées, mais un élan vertigineux vers l’inconnu fait d’improvisations et d’échanges avec des artistes de toutes disciplines. Au terme de ces laboratoires nomades, la « más importante bailaora de Málaga » engage un dialogue intense avec l’oud, la clarinette et les percussions du trio Sabîl. Sur les compositions du magicien Ahmad Al Khatib, les notes s’accordent à toutes les variations du soupir, du silence et du sanglot. Un corps à corps sophistiqué qui nous laisse suspendu·e·s au-dessus d’un abîme de libertés.
The discovery of her flamenco in Geneva in 2012 left us with a feeling of impatience. Since then, we’ve been longing for her return. Since then, Rocío Molina has been taking over squares, museums and olive groves with her choreography, steeped in tradition and contemporary dance, marked by impulso. Impulso is “the impulse that is interrupted, slowed down, played with and kneaded like bread”, she says in the documentary that traces the creation of this show, with which she now returns. Here there is no mention of the awards, the praise or the international venues, but a dizzying dash into the unknown that is made up of improvisations and exchanges with artists from all disciplines. At the end of these nomadic laboratories, Malaga’s greatest bailaora engages in an intense dialogue with the oud, the clarinet and the percussion of the Sabîl trio. In the compositions of magician Ahmad Al Khatib, the notes are tuned to all the variations of the various sighs, silences and sobs. This sophisticated corps à corps leaves us suspended above an abyss of freedom.
Cette année la Fête de L’Olivier, qui sera le 6ème Festival des musiques arabes et Méditerranéennes aura lieu du 21 au 25 septembre, à l’Alhambra et à l’Usine et sera aussi le fruit de synergies avec l’Agence Musica et avec Gazouz et l’Usine !
Le 21 septembre à 20h00 à l’Alhambra. Concert organisé par l’Agence musiKa :
Molotof (Egypte) – Live Mahraganat beats– Hip hop
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Yunis (Egypte) – Live Minimal shaabi<
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Shobra General (Egypte) – Live Marhaganat
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Wezza Montaser (Egypte) –[…]
CusCus Flamenco a été fondée à Granada en 2016 par le chanteur d’origine marocaine Hamid Ajbar, licencié par le Conservatoire de Rabat en tant qu’expert de la musique andalouse et orientale, et premier prix dans le domaine du chant andalous. Le projet est né avec l’idée d’approfondir la musique arabo-andalouse et le flamenco, pour découvrir cette histoire partagée et créer une fusion authentique entre les deux traditions. Très vite, le chanteur Alberto Funes et le guitariste Lolo de la Encarna, tous deux de Granada, ont rejoint le projet, apportant leur profonde connaissance du flamenco, à la fois dans son histoire et dans les différentes “palos” et chansons. Le reste du groupe est composé d’Aziz Samsaoui, avec le qanun, et à son tour directeur du Festival de musique ancienne de Granada, du violoniste Fathi Ben Yakoub, du laudiste Mouhssine Koraichi, du percussionniste Khalid Ahaboune et du flûtiste Fauzia Benedetti. Ils collaborent avec les danseurs du plus haut niveau tels qu’Eva Manzano, Irene la Serranilla et Irene Rueda, entre autres.
Dos Historias, un Camino (Deux histoires, un chemin) est une rencontre de musique et de danse entre deux cultures, l’arabe-andalouse et la flamenco. Bien qu’initialement, ils provenaient d’époques différentes, ils coïncident à l’époque et au lieu où les deux étaient marginalisés. Avec ce spectacle, la profondeur du chant flamenco et la poésie lyrique des moaxajas et zajals andalous sont réunies, accompagnées de la beauté et de la passion de la danse flamenco, dans une fusion «jonda», de saveurs exquises, avec un parfum aussi frais que la brise des nuits d’été de l’Alhambra.
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