INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Wajdi Mouawad (Liban-France)
Tous des oiseaux est une promesse : celle d’un grand récit théâtral, d’un souffle tragique, d’une exploration des brûlures de l’histoire. Quand Eitan, scientifique allemand d’origine israélienne rencontre Wahida, étudiante arabe américaine, le jeune couple est loin d’imaginer l’onde de choc qu’il traversera, dynamité par la violence du monde, les luttes fratricides.
L’auteur, metteur en scène et comédien libano-québécois Wajdi Mouawad livre ici une fresque incandescente, portée par des interprètes polyglottes éblouissants de sincérité et de ferveur. Quête identitaire aux multiples rebondissements, Tous des oiseaux est un spectacle magistral : de bout en bout, nous sommes tenus en haleine, suspendus à leurs lèvres, à leurs gestes, à cette histoire qui se déroule mieux qu’un tapis, qui happe nos sens et ébranle nos âmes. La promesse est plus que tenue. Quelle ouverture de Festival !
Tous des oiseaux is a promise: the promise of a great play, of a tragic blast, of the exploration of history’s wounds. When Israeli-born German scientist Eitan meets Wahida, an Arab American student, the young couple is far from imagining the shockwave they will have to overcome, blown to pieces as they are by the violence of the world and fratricidal wars.
Lebanese/French Canadian author, stage director and actor Wajdi Mouawad delivers a red-hot fresco, carried by stunningly sincere and fervent multilingual performers. A soul-searching quest with multiple twists, Tous des oiseaux is a masterful show: from beginning to end, we are kept on tenterhooks, listening and watching intently as the story unfolds, gripping our senses and rattling our souls. The promise is kept. What a curtain-raiser for the Festival!
Jeu 29 août : soirée d’inauguration du festival
Un accueil en partenariat avec le Théâtre de Caro
« LA FIGURE ENIGMATIQUE ET DOULOUREUSE DU PAPE SYLVESTRE II »
Son héritage caché des Lumières de l’Islam et son modèle inavoué des Napoléon
Conférence donnée par Ahmed Youssef, écrivain, membre de l’Institut d’Egypte
De son nom français, Gerbert d’Aurillac, future pape Sylvestre Il, est un personnage hors du commun dans tout les sens de cette expression.
Rien ne prédisposait cet orphelin du fin fond du Cantal français à se faire la place qui est la sienne au carrefour des civilisations de l’islam et de la chrétienté à quelques années de l’an mille.
Le hasard qui propulsa Gerbert d’Aurillac aux confins de la cour des califes de Cordoue et ses passions pour les sciences arabes seront la matrice d’une sulfureuse réputation qui commença de son vivant et se prolongea jusqu’aux temps modernes.
C’est lui qui introduisit les chiffres arabes en Occident, inventa l’horloge à pendule, le cadran solaire, les machines à calculer.
C’est lui qui envoya des émissaires à Cordoue, commanda des traductions des ouvrages Arabes.
Le livre de Ahmed Youssef retrace la passionnante prédilection de Gerbert d’Aurillac pour les sciences arabes et surtout établit la liste exhaustive des œuvres arabes et indiennes traduites, sous l’impulsion de Gerbert d’Aurillac et ses disciples, dans les monastères occidentaux à la veille de la Renaissance.
Ce qui est nouveau dans ce livre est cette approche politique générationnelle de l’héritage scientifique du pape Sylvestre Il.
Ainsi, les empereurs occidentaux, dans leur recherche de pacifier leur rapport à l’islam, cherchèrent à transformer le désir du pape d’unir la science et la foi, en un désir d’œuvrer pour une synthèse des civilisations.
Ahmed Youssef raconte l’approche d’ouverture et d’échanges avec le monde de l’islam des empereurs Frédéric II de Hohenstaufen, Napoléon Bonaparte et Napoléon III . Trois grands rendez-vous ratés, selon l’auteur, avec l’islam dont nous payons actuellement les douloureux frais.
Ahmed Youssef est aujourd’hui un des rares écrivains égyptiens d’expression française. Ses œuvres dont « Bonaparte et Mahomet « , « Juifs et chrétiens à la cour de Mahomet « . « Saint Louis en Egypte », « L’Orient de Jacques Chirac, la politique arabe de la France » sont traduites en plusieurs langues.
Il a traduit également la dernière œuvre du prix Nobel égyptien Naguib Mahfouz « Les rêves de Convalescence », Editions Le Rocher 2006 et « La correspondance de Bonaparte au Caire », 2 volumes 1800 pages, Editions de l’Institut d’Egypte, Le Caire 2014.
Ahmed Youssef est directeur exécutif du Centre des études du Moyen Orient à Paris et membre de l’Institut d’Egypte.
La Conférence sera suivie d’un verre de l’amitié
Ouvrages de Ahmed Youssef
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