INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Exposition du 2 au 16 mars 2019 dans le cadre d’ARTCAROUGE
Vernissage le week-end du 2 et 3 mars de 11h à 17h
en présence d’Evelyne Porret
Créée par Evelyne Porret, céramiste suisse, dans l’oasis du Fayoum en Egypte cette école enseigne la poterie aux enfants depuis plus de 30 ans.
Dans cette structure en briques de terre crue, chaque élève dispose d’un petit atelier et d’un tour à pied. Les salles d’émaillage, de cuisson et d’exposition sont communes. Chacun tourne ou modèle sa production, l’émaille et la décore librement, puis la cuit dans un four en fibre de kaolin alimenté au goutte à goutte par du pétrole.
Au fil des années une pratique céramique s’est développée à partir des matériaux locaux. Les techniques utilisées sont semblables à celles que la céramique islamique a porté en son temps à un haut degré de savoir-faire avant de disparaître.
D’anciens élèves, accueillis alors qu’ils étaient enfants, sont aujourd’hui devenus maîtres potiers et servent de référence aux nouveaux apprentis.
Horaires: je – ve 14h30 – 18h30; sa 12h – 17h et sur rendez vous
GALERIE MARIANNE BRAND
20 rue Ancienne CH – 1227 Carouge-Genève
tél/fax 022 301 34 57 galerie-m.brand@genevalink.ch www.galeriembrand.ch
Alfred Basbous was born in Rachana, Lebanon in 1924. His first exhibition in Beirut, at the Alecco Saab gallery in 1958, marked the beginning of a long and successful career as a sculptor.
In 1960, he received a scholarship from the French government and became a pupil of the sculptor René Collamarini at ‘The National Fine Arts School in Paris’ (L’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris). In 1961, his works were included in the International Sculpture Exhibition at the Musée Rodin, in Paris.
From 1994 to 2004, Basbous organized the International Symposium of Sculpture in Rachana, Lebanon, where famous sculptors from around the world were invited to create, sculpt and exhibit their works alongside his own.
Throughout his life, Basbous won many awards including the «Prix de l’Orient» in Beirut in 1963 and the price of Biennale in Alexandria in 1974. When he died in 2006, the President of the Lebanese Republic, in order to honor him, awarded him the «Medal of the Lebanese Order of Merit in Gold.»
Basbous’s works express a lifelong exploration of the human form and its abstract properties. Focused on the aesthetic principles of shape, movement, line and material, his sculptures display a deeply ingrained sincerity and a search for the essence of beauty. Working in the tradition of sculptors such as Auguste Rodin, Jean Arp and Henry Moore, Alfred Basbous explores the potential of noble materials such as bronze, wood and marble to express the sensuality and purity of the human form. This aversion towards frivolous and meaningless embellishments echoes his own philosophy of simplicity
and earnestness.
The works of Alfred Basbous are part of numerous public and private collections throughout the world, including the Ashmolean Museum in Oxford and the Musée Rodin in Paris. His monumental works are present in the public areas of Beirut and many Lebanese cities.
La Marmite, en tant qu’Université populaire nomade de la culture et mouvement artistique, culturel et citoyen, offre des parcours culturels pluridisciplinaires, sensibles et intellectuels à des groupes de personnes en situation de précarité et/ou peu présentes dans les institutions formelles de la démocratie.
De décembre 2018 à juin 2019, le Groupe Léonard de Vinci – dont les participants sont un groupe d’une quinzaine d’adultes exilé.e.s, pour la plupart, d’origines syrienne, iranienne, kurde, nigériane et tamoul, installé.e.s au centre du Bois-de-Bay par l’Hospice Général – a suivi un parcours fait de sorties culturelles et de rencontres avec des artistes et des intellectuel.le.s. Le Groupe vernit aujourd’hui sa création partagée : une réalisation musicale et sonore.
Une partition auto-portée. En partant de l’idée, d’un côté, du pont autoportant, sans attache, ni support, de Léonard de Vinci, et, de l’autre, de son goût pour la musique, les perspectives sonores et les phénomènes coustiques, les participant.e.s du parcours Léonard de Vinci, ont réalisé une « partition autoportée ».
Coé Blanchard et Florence Terki, médiatrices Robert Clerc, compositeur
production : La Marmite, partenariats : Hospice Général, Comédie de Genève, Fondation l’Abri, Pro Helvetia, Maison de la Créativité, Cinéma CDD, Mamajah-Les Jardins de Loëx.
collaborations : Luis de la Calle (flûtiste), Frank Vercruyssen et Mattias de Koning (comédiens et cofondateurs de la Cie tg STAN), Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede (comédiens et membres de la Cie de KOE et Maatschappij Discordia), Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós (commissaires d’exposition – le peuple qui manque), Maryjan Maître (directrice de la Maison de la Créativité), Jean-Pascal Cottalorda (Adjoint de direction de la Fondation l’Abri), Philippe Rohner et Jaky Roland (directeur et directrice de Mamajah), Nadège Gilliéron (assistante sociale en intervention collective) et Louckhombo N’Tangu (intendant).
Nous remercions chaleureusement les interprètes qui ont accompagné activement le parcours, ainsi que la Librairie l’Olivier-ICAM et son directeur, Alain Bittar, pour son accueil enthousiaste.
Visites thématiques | Faïences
Le Musée Ariana propose de découvrir autrement les collections permanentes par le biais de thématiques. Cette année, le cycle de visites proposé abordera la thématique de la faïence et son évolution géographique, stylistique, technique et décorative.
Le Moyen-Orient voit arriver les premières porcelaines chinoises dès le 9e siècle. Face à ce produit, les potiers n’hésitent pas à produire des pâtes siliceuses et à inventer la faïence. Cette dernière technique céramique s’implante sur le continent européen, d’abord en Espagne à la faveur de la présence arabe dans le sud du pays.
Visite donnée par Maddalena Rudloff-Azzi, historienne de l’art
Le Festival International Esquisse d’Orient est organisé chaque année depuis 2010, à Fribourg. Il met à l’honneur l’art de la danse orientale et accueille les plus grands artistes provenant de l’étranger. En octobre prochain il déroulera un magnifique programme marquant sa 10ème édition.
Soirée d’ouverture, le 17 octobre. Elle mettra à l’honneur les 80 ans du parrain du Festival Dr Mo Geddawi. Il racontera l’évolution de la danse orientale, ses anecdotes, ses rencontres dans le cadre chaleureux de Fribourg, puis quelques prestations de danse seront suivies d’un repas.
Café Théâtre Le Tunnel, dès 18h30.
La compétition, le 18 octobre. Le jury devra évaluer des danseurs et danseuses répartis en 4 catégories différentes, d’une part parmi les professionnels et d’autre part parmi les amateurs. Ouvert au public.
Aula du Collège St-Michel, 20h.
Les workshops, du 18 au 20 octobre. 12 sessions sont proposées.
Ecole des danses d’Orient Maryam, Varis 9, Fribourg.
Soirée de Gala, le 19 octobre. Elle constitue le temps fort de l’événement. Ouvert au grand public, aux amateurs de danses et de cultures orientales, cette soirée accueillera sur scène de véritables artistes et enseignants, ou encore musiciens : Mohamed Kazafy (Egypte), Munique Neith (Brésil-Espagne), Elena Eleffteriou (Grèce), Touria Karam (Maroc-France), Maryam Ribordy (Iran-Suisse), qui seront accompagné(e)s par des danseurs et danseuses semi-professionnel(le)s ou professionnel(le)s.
Théâtre Equilibre, 20h.
Un peu partout dans le monde, une nouvelle génération d’artistes travaille sur l’impact que peut avoir le médium de l’art en général, en particulier le théâtre, sur une situation socio-politique spécifique : conflit politique ou social, marginalisation de groupes vulnérables…
Cette méthode thérapeutique a comme objectif, en utilisant le pouvoir créatif et émotionnel de l’art, d’explorer les causes structurelles des tensions sociales, de donner une voix à ceux qui n’en ont pas, de guérir les blessures et les traumatismes refoulés après un conflit et de transformer celui-ci dans une perspective durable.
Suite au réveil de la société civile, ce processus a trouvé un terrain fertile dans le Liban d’après-guerre en proie à de nombreuses tensions sociales et politiques. Beaucoup de dramaturges ont ainsi quitté les salles de théâtre pour exercer leur métier dans les lieux les plus divers : quartiers sinistrés, camps de réfugiés, prisons…
Michel Abou Khalil vient de terminer un doctorat sur ce thème à l’Université Arabe de Beyrouth (BAU). Dans sa conférence, il présentera quelques-unes des réalisations emblématiques de cette nouvelle manière de concevoir la pratique théâtrale en se focalisant sur trois axes : la thérapie sociale, le travail de mémoire et la promotion de la paix. Il posera aussi la question sur l’efficacité réelle du théâtre de transformation sociale dans la promotion de la paix et la lutte contre les injustices et dressera un tableau de ses atouts et de ses limites.
Michel Abou Khalil:
– 2018 à ce jour : Directeur de Swiss Made Culture
– 2014-2017 : Ambassade de Suisse au Liban – Attaché culturel en charge de la section culturelle de l’Ambassade
– 2012-2014 : New York University (NYU) – Instructeur dans le programme linguistique Freely Speaking Arabic Program
– 2006-2010 : Propriétaire de MAK Antiques, antiquaire spécialisé en art islamique et peintres libanais, Beyrouth, Liban
– 1982-2010 : Acteur – participation dans de nombreux feuilletons télévisés, pièces de théâtre, films et doublage (arabe classique et dialecte syro-libanais)
****
– 2015-2019 : Beirut Arab University (BAU), PhD en sciences humaines « Art et Conflit: Le processus de la réconciliation par le biais du théâtre au Liban »
– 2014: New York University (NYU), Certificate in Art Business
– 2013-2014: Parsons School of Design, New York, Certificate in Interior Design
-1993-1996: Université Libanaise, Académie Nationale des Beaux-Arts, Beyrouth, Licence et Maîtrise en études théâtrales et art dramatique
La conférence sera suivie d’un verre de l’amitié
Esquisse d’Orient, Festival International des danses d’Orient, Fribourg
10è anniversaire, 17 au 20 octobre 2019
Le Festival international Esquisse d’Orient est organisé chaque année depuis 2010, à Fribourg. Il met à l’honneur l’art de la danse orientale et accueille les plus grands artistes provenant de l’étranger. En octobre prochain il déroulera un magnifique programme marquant sa 10ème édition.
Le Festival a été lancé en 2010. Il est porté par Maryam Ribordy, danseuse professionnelle irano/suisse installée dans notre pays dès 1987. Depuis 2003 déjà qu’elle enseigne, à Fribourg et à Lausanne, les danses orientales, qu’elle compose et met en scène des chorégraphies originales parfois classiques, parfois modernes, mettant en valeur les musiques et les folklores d’Orient.
Il a fallu plusieurs années pour que cet événement devienne la référence en suisse et soit reconnu au niveau international. Il vise à mettre en valeur toutes les richesses des pays du monde oriental : du Maghreb à l’Inde, en passant par le berceau égyptien ou les cultures du Golfe Persique. Les danses orientales sont très riches, la forme peut être noble et classique, ou plus folklorique, avec différents costumes et accessoires. De plus, de nombreuses influences culturelles l’ont imprégnée, tirées de styles traditionnels (Bollywood, flamenco, salsa par ex.) ou plus modernes (jazz, tribal fusion, danse contemporaine par ex.).
Dr Mo Geddawi, artiste et chorégraphe de renommée internationale, parraine et accompagne le festival depuis sa création. Il fait partie des pionniers ayant importé la danse orientale en Europe et en Amérique. Co-fondateur de la célèbre Reda Dance Troupe d’Egypte, fondateur de la Hathor Dance Troup de Berlin, il a également reçu différents awards en Egypte et à San Francisco. Il sera bien sûr présent du 17 au 20 octobre à Fribourg.
Soirée d’ouverture, le 17 octobre. Elle mettra à l’honneur les 80 ans du parrain du Festival Dr Mo Geddawi. Il racontera l’évolution de la danse orientale, ses anecdotes, ses rencontres dans le cadre chaleureux de Fribourg, puis quelques prestations de danse seront suivies d’un repas.
Café Théâtre Le Tunnel, dès 18h30.
La compétition, le 18 octobre. Le jury devra évaluer des danseurs et danseuses répartis en 4 catégories différentes, d’une part parmi les professionnels et d’autre part parmi les amateurs. Ouvert au public.
Aula du Collège St-Michel, 20h.
Les workshops, du 18 au 20 octobre. 12 sessions sont proposées.
Ecole des danses d’Orient Maryam, Varis 9, Fribourg.
Soirée de Gala, le 19 octobre. Elle constitue le temps fort de l’événement. Ouvert au grand public, aux amateurs de danses et de cultures orientales, cette soirée accueillera sur scène de véritables artistes et enseignants, ou encore musiciens : Mohamed Kazafy (Egypte), Munique Neith (Brésil-Espagne), Elena Eleffteriou (Grèce), Touria Karam (Maroc-France), Maryam Ribordy (Iran-Suisse), qui seront accompagné(e)s par des danseurs et danseuses semi-professionnel(le)s ou professionnel(le)s.
Nous vous attendons!
LIBRES
DU 23 NOVEMBRE 2019 AU 9 FEVRIER 2020
Parce que l’art permet de prendre du recul, de questionner de possibles substituts au système punitif hérité du XVIIIe siècle – né en Europe au lendemain de la Révolution française pour une « humanisation » du traitement des criminels préalablement condamnés à des châtiments corporels -, et parce que l’enfermement ne relève pas seulement du milieu carcéral, qu’il est universel et intrinsèquement lié à la condition humaine – dans son ressenti, ses choix, pour des raisons intérieures ou extérieures à soi -, « libres » réunit des artistes de toutes provenances (Algérie, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Liban, Palestine, Panama, Suisse, Slovénie, Turquie, États-Unis) pour croiser les univers de la pensée, de la violence et de la création.
Dans un environnement rose évoquant le P-618, découvert en 1979 aux États-Unis par le Dr Alexander G. Schauss, qui aurait des effets tranquillisants, et qui est utilisé dans certains centres de détention – comme en témoigne une vidéo d’Ali Kazma -, dessins, vidéos, sculptures, installations et photographies dialoguent autour des questions de l’art et de la prison, entendues au sens large.
« Plutôt brûlés que capturés » écrit Robert Montgomery en lumière pour commencer le scénario de « libres » avec un souffle de liberté. Un même élan pousse Sylvie Fleury à installer une échelle de draps le long d’une tour du Château d’Yverdon-les-Bains pour s’échapper vers un ailleurs.
À l’instar de Piranèse, dont les Prisons imaginaires symbolisaient, entre autres choses, la métaphore de l’âme enfermée dans son corps, Laure Tixier rejoue un univers anxiogène similaire augmenté d’un contraste de formes et de couleurs empruntées aux sucreries. Dans un autre registre, Sarah Carp raconte son sentiment de solitude extrême vécu lors de ses deux maternités (à découvrir sur les murs de l’Échandole). Moumen Bouchala remet en question la liberté présupposée de l’informatique avec une fenêtre (Windows) qui aborde, évidemment, les notions de transparence, de surveillance, sans être détachées de l’idée d’ouverture et du point de vue. Céline Cadaureille n’offre quant à elle aucune percée vers l’extérieur, sa Maison Boulet témoignant d’une violence domestique.
Les contraintes de la forme sont exprimées dans les carnets minimalistes d’Orianne Castel : un ensemble de grilles, des verticales et des horizontales à comprendre comme les structures élémentaires de l’enfermement. L’espace étriqué à expérimenter par contre à l’échelle du corps humain, derrière des barreaux, est offerte au visiteur par Nikos Stathopoulos. Il se lit également dans travail de Pavlos Nikolakopoulos : un cercle oppressant dénonce la trahison des hommes entre eux, les erreurs judiciaires, les laissés pour compte, gisants au sol et, ici, réduits symboliquement à un os.
Pour supporter l’emprisonnement, la création a un rôle fondamental en tant que lieu d’humanité. Six détenus libérés du camp de Khiam – situé au Liban dans la zone occupée par Israël et démantelé en 2000, puis détruit en 2006 – ont témoigné devant les caméras de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige sur la manière dont ils sont parvenus à survivre grâce à la confection clandestine d’objets.
Quand on naît dans le camp palestinien de Sabra, à Beyrouth, la vie est pavée de fils barbelés. Sans surprise, ils forment le matériau privilégié d’Abdul Rahman Katanani, qui le tisse avec espoir dans ses sculptures (à découvrir également à Vallorbe au Musée du fer et du chemin de fer).
Le quotidien de Napo, actuellement incarcéré dans une prison en Suisse, trouve du sens dans la poursuite de son travail artistique préalablement engagé avant sa condamnation. Jackie Sumell donne vie à la maison rêvée d’Herman Wallace, prisonnier durant plus de trente-cinq ans aux États-Unis et ancien partisan des Black Panthers, tout comme l’était Angela Davis (Muriel Décaillet en a réalisé le portrait), qui assénait : « L’histoire du peuple noir aux États-Unis est une histoire de la combativité, il faut résister. »
En toute confiance, devant des murs pourtant surélevés, une jeune mineure se lance dans une danse improvisée et spontanée sous les yeux de Valérie Horwitz. Klavdij Sluban quant à lui a amené la photographie dans de nombreuses prisons comme un prétexte à rencontrer leurs occupants dans différents pays, comme la Russie ou la Suisse, avant de devoir tout arrêter « car il faisait trop de bien » aux détenus et que la rigidité du système en était éprouvée. Les photographies en couleurs que présentent Patrick Gilliéron Lopreno résultent du regard de détenus sur leur environnement direct – un point de vue sur cette vie en marge qui intéresse tant l’artiste, comme celle des cloîtres, qu’il rapproche des institutions carcérales. Rappelons enfin que Jhafis Quintero, qui n’avait connu que la criminalité dans ses jeunes années, a rencontré l’art en prison lors d’un atelier. Il deviendra artiste après avoir purgé sa peine et se positionne en protagoniste principal de ses oeuvres profondément marquées par l’expérience de l’enfermement (ses dessins sont exposés à La Tournelle, à Orbe).
Enfin, l’art peut parfois s’appliquer directement aux murs d’une prison : Stefan Banz et Christian Gonzenbach ont été chacun lauréats d’un pourcent culturel de deux institutions suisses. Si le premier a peint 84 noms de personnalités ayant subi une condamnation ou un emprisonnement – accompagnés du titre d’une oeuvre de leur création – sur le haut des murs de la prison de Kriens en 1998 (son intervention Echos est rejouée dans le cadre de « libres » au CACY, à Orbe et à Vallorbe), le second est toujours en attente de la réalisation de sa sculpture de palmier inspiré par un graffi ti de prisonnier trouvé sur un mur de la prison de Neuchâtel.
Karine Tissot
LA PIÈCE
MANQUANTE
avec
Guillaume Chamahian, Frank Smith
Julien Serve et Randa Maddah
Commissaire Paul Ardenne
PROGRAMME DES VERNISSAGES
3 – 4 – 5 JUILLET
VENDREDI 3 JUILLET18:00 – 21:00 |
en présence des artistes et du commissaire Présentation de Terra Facta III de Véronique Caye, en présence de et par l’artiste 19h Ouverture de l’exposition «La Pièce manquante» par Robert Roth, Professeur honoraire à la Faculté de Droit de l’Université de Genève et ancien directeur de l’Académie de droit international humanitaire et des droits humains.20h Extraits du livre de Frank Smith, Syrie, l’invention de la guerre et Sednaya Lecture par Paul Ardenne et Barbara Polla |
SAMEDI 4 JUILLET15:00 – 19:00 |
en présence des artistes et du commissaire
14h Visite pour les étudiants du séminaire «Dire la Guerre» de et 15h30 Comment «Dire la Guerre», présentation par la Professeure 16h Conversation entre Paul Ardenne et les artistes, discussion |
DIMANCHE 5 JUILLET12:00 – 16:00 |
Lecture bilingue des poèmes de Maïss Alrim Karfoul, Vague Mont Ciseaux par Randa Maddah en arabe et Alain Bittar, Fondateur de la Librairie L’Olivier et directeur de l’ICAM, en français. Présentation de Terra Facta III de Véronique Caye, en présence de et par l’artiste |
EXPOSITON DU
07.07 au 25.07.2020
MARDI 7 JUILLET18h00à l’ICAM – L’Olivier
|
En partenariat avec Alain Bittar, la galerie Analix Forever vous convie également le mardi 7 juillet, à 18h, au vernissage de l’exposition «Lignes de Fractures», avec Abdul Rahman Katanani et Julien Serve, à L’Institut des Cultures Arabes et Méditerranéennes (ICAM), rue de Fribourg 5, 1201 Genève. Le 23 septembre 2020, Nicolas Appelt et Frank Smith donneront à l’ICAM une conférence publique sur le thème «Images-Message» |
Randa Maddah, Light Horizon, 2012, 7’22 », video still
Openings July 3, 4 and 5
in the presence of the artists and the curator with presentations, talks, readings and debates
Exhibition: 07.07 – 25.07.2020
with Guillaume Chamahian, Frank Smith, Julien Serve and Randa Maddah
A project initiated by Guillaume Chamahian
Curator : Paul Ardenne
La Guerre civile syrienne et l’art-témoin – un écho du front des images et des mots
La Pièce manquante nous soumet, nous spectateurs, à de multiples interrogations. Une interrogation d’ordre général, d’abord : comment se fait la guerre, comment en vit-on, en meurt-on ? Une interrogation plus spécifique, ensuite, qui renvoie celle-là à l’esthétique : comment, d’un conflit guerrier, extraire des formes évitant le spectaculaire, le cliché, le racolage morbide ? La question de savoir, aussi, comment se construisent les témoignages en cours de conflits ? « La Pièce manquante » n’est ni une classique exposition « de guerre» , ni une exposition « documentaire », malgré la présence, l’analyse et le partage de nombreux documents.
Ce que montrent les artistes ici, ce qu’ils décodent, c’est davantage la construction et la distorsion des images par les acteurs de la guerre, la création de l’information, la fabrication de la communication, une vision « hors champ » de l’horreur de la guerre. (Paul Ardenne, historien et historien de l’art)
La Pièce manquante, c’est d’abord une série d’œuvres de Guillaume Chamahian. À partir de photographies de presse de la famille Bachar el-Assad, l’artiste a créé des puzzles. De ces puzzles il a retiré une pièce : le visage de Bachar el-Assad. Mais« La Pièce manquante», c’est aussi la maison, cette maison détruite que nous
montre Randa Maddah. C’est un flot ininterrompu de dépêches AFP comme un bruit de fond, un bruit sourd et fragmenté, une histoire émiettée, qu’entend et dessine Julien Serve. C’est les notions de preuves, de vérité et de témoignages qu’interroge enfin Frank Smith par la poésie forensique. C’est surtout ce qui manque, ce qui a manqué dans cette guerre : l’humanité elle-même. Ce sont les morts, les disparus, tout ce, tous ceux que la guerre a détruits.
The exhibition « The Missing Piece » addresses us, as spectators, multiple questions. A general one first: how is war « invented », how is it made, how do we live with it, how do we die in it? A more specific question then, which refers to aesthetics: from a warlike conflict, how to extract forms that avoid the spectacular, the cliché and the morbid solicitation? ‘The Missing Piece » also addresses the issues of testimonials: how are those constructed during ongoing conflicts? Who are the witnesses? ‘The Missing Piece » is neither a classical « war exhibition » nor a documentary one, despite the display, analysis and sharing of numerous documents. What the artists show here, what they analyze, decode, transform, is the construction and distortion of images by the actors of war, the creation of information, the fabrication of communication. ‘The Missing Piece » proposes an « off-screen » vision of the horror of the war. (Paul Ardenne, historian and art historian)
What does the title of the exhibition, « The Missing Piece », refer to? First of all, ‘The Missing Piece » is a series of works by Guillaume Chamahian using press photographs of the Bachar el-Assad family, the artist created puzzles. From these puzzles he removed one piece: Bachar el-Assad’s face. But ‘The Missing Piece » is also the home, the destroyed house that Randa Maddah shows in her video. lt is the uninterrupted stream of AFP
(Agence France Presse) dispatches, a background noise, a muffled, fragmented noise, a lost story that Julien Serve redraws. lt is the notions of proof, truth and testimony that Frank Smith adresses through forensic poetry. Above all, ‘The Missing Piece » is what is missing, what was missing in this war: humanity itself. The missing are the dead, the lost, everything, everyone that war has destroyed.
Frank Smith, La Fabrication des preuves, 2020, 17’, video still
LA PIECE MANQUANTE – PROGRAMME DES VERNISSAGES
ouvert du mercredi au vendredi, de 13h à 17h30
Mardi 7 juillet à 18h à l’ICAM-L’Olivier
Accompagné du Luth/Oud de Ammar Toumi
Vernissage de l’Exposition
Lignes de fractures
Avec
Abdul Rahman Katanani
Installation de sculptures en bois d’oliviers et fils de fer barbelés
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Né en 1983 à Sabra, au Liban, il vit et travaille à Sabra. Abdul Rahman Katanani mélange dans ses oeuvres sculpturales des objets témoins de la souffrance et de l’emprisonnement avec l’espoir, la vie et la joie. Selon ses propres termes, l’artiste s’attache à représenter les personnes palestiniennes plus que les camps, avec le désir que » les réfugiés puissent se représenter eux-mêmes en racontant leur histoire et en se détachant de toute frontière ».
Le sens de la peine, pour Abdul Rahman Katanani, c’est l’espoir, la paix, la dignité, les rires de l’enfance; c’est l’utilisation et la transformation de matériaux trouvés dans son environnement direct, utilisés pour des raisons à la fois pratiques et symboliques, en des oeuvres d’art de portée universelle. Le sens de la peine ici ? La sublimation esthétique.
Pour le sens de la peine Abdul Rahman Katanani a été accueilli en résidence à Genève par la Galerie Analix . L’artiste s’est consacré à une création pour la vitrine de l’espace d’art. Il exprime dans son oeuvre, par son esthétique puissante et singulière, le sublime de la vie : la cruauté et la souffrance, la capacité de l’homme endurer (symbolique du fil barbelé) tout en évoquant, en parallèle, l’espoir de paix et d’une vie meilleure (symbolique de l’olivier). La Galerie de l’ICAM accueille donc 2 oliviers, symbole de paix, dont les branches sont des fils de fer barbelés. Un travail poétique, qui parle à chacun de nous, universel.
Abdul Rahman Katanani est né en 1983 dans le camp de réfugiés de Sabra, au Liban. Il est diplômé d’un Master de l’Ecole des Beaux-Arts de Beyrouth. En 2009, il est récompensé par le prix Young Artists au Salon d’Automne organisé par le Sursock Museum de Beyrouth. Son travail a été présenté dans de nombreuses institutions à travers le monde, comme la Biennale d’Abu Dhabi, le Royal College de Londres, la Cité internationale des arts, ou encore l’Institut du Monde Arabe à Paris. Ses ?uvres sont présentes dans les collections publiques (Mathaf, Doha) et privées. Il vit entre Paris et Beyrouth.
Julien Serve
Julien Serve, photographe, dessinateur, diariste, peut être défini comme le flâneur de Baudelaire, un individu qui marche dans le monde non au hasard mais néanmoins sans but trop précis.
La flânerie, dans son territoire, s’applique moins à parcourir des lieux physiques, développés dans l’espace, que cet autre territoire, à la géographie métaphysique : sa propre vie et ses moments familiers ou moins familiers, et ce que lui-même pense de sa propre vie.
Comment Julien Serve aborde-t-il la Guerre civile syrienne ? Comme la plupart d’entre nous, non engagés sur le terrain : depuis ’extérieur. Cet événement, pour lointain qu’il soit quand il est perçu depuis de la région parisienne où réside l’artiste, ne laisse pas indifférent
Julien Serve est né en 1976 à Paris, où il vit et travaille. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris-Cergy .
C’est un flot ininterrompu de dépêches AFP comme un bruit de fond, un bruit sourd et fragmenté, une histoire émiettée, qu’entend et dessine Julien Serve.
http://www.julienserve.com/
Toute œuvre d’art est, d’une certaine manière, un autoportrait. Du camp palestinien de Sabra où il est né et a vécu l’essentiel de sa vie, Abdul Rahman Katanani travaille la matière : la tôle ondulée de ses toits, le béton de ses murs, les fils électriques qui pendent de ses hauteurs, les entremêlements de ses barbelés, ses barils. Mais ce portrait TOTAL, c’est aussi celui du pétrole et de ceux qui l’exploitent. C’est encore ce pigeonnier, où la liberté ne peut être qu’imaginée. C’est finalement ce petit garçon de bleu vêtu qui joue avec un pigeon. Katanani prend tout ce qu’il a sous la main, tout ce qu’il porte en lui, la joie de l’enfance y compris, et en fait de l’art. Il projette, dessine et crée un art d’indocilité et de poésie.
All works of art are, in one way or another, self-portraits. Born in the Palestinian camp of Sabra where he lived most of his life, Abdul Rahman Katanani works with the materials that surround him: the corrugated iron on the camp’s roofs, the concrete on its walls, the electric wires hanging from its heights, the intertwining barbed wire, the barrels. But this TOTAL portrait is also one of oil and of those who exploit it. It is yet this dovecote, where freedom can only be imagined. And finally it is that squatting little boy, dressed in blue, playing with a pigeon. Katanani takes everything he has on hand and inside him, including the joy of childhood, and transforms everything into projects, drawings and art. An art of unruliness and poetry.
EXPOSITION DU 17.07 au 31.07 ; et sur RV uniquement durant le mois d’août
VENDREDI 17 JUILLET | 18:00 – 21:00
19h30 L’Air Oriental : musique de Mohamed Suhir Barakat à
l’oud et Pascal Maillard à la clarinette
13h
15h Lecture de textes poétiques dédiés, par Barbara Polla
dès
18h
Présentation des expositions AUTOPORTRAIT TOTAL SELFPORTRAIT
et «La Pièce manquante» par Abdul Rahman Katanani
et Barbara Polla
DIMANCHE 19 JUILLET | BRUNCH | 12:00 – 16:00
13h Conversation entre Pierre Hazan, conseiller senior en matière
de justice de transition auprès du Centre pour le Dialogue
Humanitaire et membre du Law and Peace Practice Group de
l’Institute for Integrated Transition, et l’artiste Abdul Rahman
Katanani
15h Lecture de textes poétiques dédiés, par Barbara Polla
En partenariat avec Alain Bittar, la galerie Analix Forever vous invite également
à visiter l’exposition «Lignes de Fractures», avec Abdul Rahman Katanani
et Julien Serve, à L’Institut des Cultures Arabes et Méditerranéennes
(ICAM), Rue de Fribourg 5, 1201 Genève
EXPOSITON DU 17.07 au 31.07.2020 et sur RV en août
L’ensemble de ces événements sera géré selon les règles sanitaires en vigueur
Toute œuvre d’art est, d’une certaine manière, un autoportrait. Du camp palestinien de Sabra où il est né et a vécu l’essentiel de sa vie, Abdul Rahman Katanani travaille la matière : la tôle ondulée de ses toits, le béton de ses murs, les fils électriques qui pendent de ses hauteurs, les entremêlements de ses barbelés, ses barils. Mais ce portrait TOTAL, c’est aussi celui du pétrole et de ceux qui l’exploitent. C’est encore ce pigeonnier, où la liberté ne peut être qu’imaginée. C’est finalement ce petit garçon de bleu vêtu qui joue avec un pigeon. Katanani prend tout ce qu’il a sous la main, tout ce qu’il porte en lui, la joie de l’enfance y compris, et en fait de l’art. Il projette, dessine et crée un art d’indocilité et de poésie.
All works of art are, in one way or another, self-portraits. Born in the Palestinian camp of Sabra where he lived most of his life, Abdul Rahman Katanani works with the materials that surround him: the corrugated iron on the camp’s roofs, the concrete on its walls, the electric wires hanging from its heights, the intertwining barbed wire, the barrels. But this TOTAL portrait is also one of oil and of those who exploit it. It is yet this dovecote, where freedom can only be imagined. And finally it is that squatting little boy, dressed in blue, playing with a pigeon. Katanani takes everything he has on hand and inside him, including the joy of childhood, and transforms everything into projects, drawings and art. An art of unruliness and poetry.
EXPOSITION DU 17.07 au 31.07 ; et sur RV uniquement durant le mois d’août
Exposition jusqu’au 5 novembre dans la Galerie de l’ICAM
5, rue de Fribourg – 1201 Genève – 022 731 84 40
Tito Honegger
en collaboration avec l’écrivain
Jacques Jouet
TOURNE LA TÊTE
Présentation à cette occasion d’une série de monotypes inédits
Lecture de Jacques Jouet le 3 novembre 2020 à l’ICAM
Jacques Jouet écrivain oulipien et Tito Honegger plasticienne collaborent depuis 2005.
Jacques Jouet écrivant en regard du travail de Tito Honegger,
Tito Honegger travaillant soit sur l’expression du texte lui-même ou le transcrivant en regard de ses images.
Leur travail commun a donné lieu à de nombreuses expositions et publications.
Les publications seront présentées à la librairie arabe l’Olivier
2004 : OPTITOH Editions Quiquandquoi
Répertoire visuel des objets de Tito Honegger accompagné des poèmes de Jacques Jouet
2008 : Un énorme exercice Editions art&fiction
textes de Jacques Jouet, monotypes de Tito Honegger
2012 : Montagneau Editions art&fiction
Regards croisés sur la montagne suisse
2010 : Paresse
Editions art&fiction, édition unique
2008 : Caresse
édition limitée
Réservation à la lecture de Jacques Jouet le 3 novembre 2020 à l’ICAM
Le nombre de places étant limité, la réservation est indispensable
Les œuvres seront exposées dans la Librairie l’Olivier
Artistas | Artistes :
Abraham Benzadón.
Ana Pavón.
Daniel Garbade.
Julia Diazdel,
Mar Aragón.
Kelly Fischer.
Pedro Peña.
Sebastián Navas
Comisaria | Commisaire d’exposition: Nuria Delgado
l’Institut des cultures arabes et Méditerranéennes ICAM – L’OLIVIER co-organise avec la galerie d’art espagnole VESANIART Art Gallery, l’exposition d’artistes espagnols « Baja al Sur: al-Andalus, du 12 novembre 2020 au 9 janvier 2021.
L’exposition est parrainée par l’ambassade d’Espagne en Suisse, ainsi qu’avec la collaboration de l’Université de Malaga et de la Fondation des trois cultures de la Méditerranée, qui accueillera l’exposition en 2021 à Séville.
L’objectif de l’exposition, est de rapprocher l’art contemporain espagnol du public suisse et de réfléchir à travers l’art sur la richesse du métissage culturel à travers l’histoire, mettant en évidence l’héritage andalou en Espagne.
Al-Andalus, dont l’empreinte est toujours en vigueur en Espagne, a été une période de splendeur maximale dans la péninsule ibérique et surtout en Andalousie, à l’avant-garde européenne dans les domaines de la science, de la philosophie, de l’architecture, de la littérature et de la musique entre autres. Al-Andalus jouissait d’un modèle exemplaire de coexistence interculturelle et religieuse, si menacé à notre époque.
Les artistes sélectionnés pour l’exposition sont: Abraham Benzadón, Ana Pavón, Daniel Garbade, Julia Diazdel, Mar Aragón, Pedro Peña, Sebastián Navas. Kelly Fischer, une artiste suisse étroitement liée à l’Espagne, est l’artiste invitée.
Ces 8 artistes contemporains réinterprètent l’héritage andalou avec un look XXI siècle et différentes techniques: peinture à l’huile, gouache, acrylique, encre de Chine, aquarelle, fusain, photographie numérique ou sculpture en bronze et méthacrylate.
L’art en tant que langage universel plonge dans notre histoire pour nous raviver.
Le projet d’exposition est synthétisé dans le haïku de son commissaire :
Le sud comme un battement de cœur
al-Andalus comme souvenir
L’art comme verbe
Prendre rendez-vous pour visiter l’exposition
Coorganisation : VESIANART |
Sponsor:
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En collaboration avec:
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Conversation en ligne, en français et en anglais.
La journaliste Luisa Ballin conversera avec Roberta Ventura et le dessinateur palestinien Hani Abbas.
Roberta Ventura est la fondatrice et PDG de SEP Jordan (Social Enterprise Project). Entreprise de mode et de style de vie axée sur l’impact social, SEP a été la première marque privée jordanienne à s’installer dans le camp de réfugiés de Jerash « Gaza » en Jordanie en 2013, travaillant avec plus de 500 artistes brodeuses, réfugiées résidentes du camp en tant qu’artistes et collègues plutôt qu’en tant que bénéficiaires d’une aide. Ce projet a créé des chemins durables vers l’indépendance économique pour des centaines de femmes et leurs familles. La mission de SEP est d’amener des milliers de réfugiés au-dessus du seuil de pauvreté, grâce à leurs compétences et à leur talent. Les femmes deviennent des actrices du changement et ont un impact positif sur leur communauté. SEP contribue à changer la perception des réfugiés dans le monde. http://www.sepjordan.com
Roberta Ventura a organisé la première exposition en Suisse du dessinateur de presse palestinien Hani Abbas, né dans le camp de Yarmouk en Syrie, arrivé en Genève, où il a obtenu l’asile politique. Lauréat du Prix International du Dessin de Presse de la Ville de Genève, qui lui a été remis en 2014 par Kofi Annan, Prix Nobel pour la Paix et Secrétaire général des Nations Unies, Hani Abbas a vu ses dessins publiés dans des journaux et médias arabes et par L’Hebdo. Les dessins de Hani Abbas sont visibles sur sa page Facebook. Soutenu par la Fondation Suisse Freedom Cartoonists Foundation (ex-Cartooning for Peace), présidée par le dessinateur Patrick Chappatte, Hani Abbas a invité avec succès des classes de six établissements genevois, de l’Écolint, de l’Université de Genève et de l’Université ouvrière de Genève, à découvrir le dessin de presse comme outil pédagogique permettant d’aborder des thèmes de société fondamentaux.
LA VIDEO SERA VISIBLE LE 7 JUILLET DES 18H30
La langue, comme un jardin, et tout d’abord une clôture et sa terre et faite des sédiments des générations passées. Son parfum embaume les morts et les vivants ; elle est à la fois le dessin et la quintessence de l’âme d’un peuple dans le miroir du temps. À partir de cette constatation l’artiste tunisien Nacer Khemir expose ses œuvres plastiques aux couleurs vives, comme pour conjurer l’absence de couleurs dans le désert. Lorsqu’un nomade déroule son tapis sur le sable c’est un jardin qu’il déroule, comme un « Tapis du souvenir », titre d’une toile de Paul Klee. C’est en travaillant les 60 noms de l’amour dans la langue arabe que l’artiste a réalisé ses œuvres entre mantras, litanie de couleurs, écritures, traces et signes, comme pour dire avec Cioran : « On n’habite pas un pays, on habite une langue ».
NACER KHEMIR
BIOGRAPHIE DU REALISATEUR
Du cinéma, de la peinture à la sculpture, de la calligraphie à l'écriture, Nacer Khemir a projeté un pont entre deux rives, entre le Nord et le Sud, l’Orient et l'Occident. Son œuvre littéraire est constituée d'une douzaine d’écrits et continue sans cesse de s'accroître. Depuis L'Histoire du Pays du Bon Dieu, il a réalisé plusieurs longs-métrages. En 1984 il gagne avec Les Baliseurs du Désert le Grand prix du Festival des Trois Continents à Nantes, le Prix de la première œuvre au Festival de Carthage, la Palme d'or du festival de Valence et le Prix de la critique internationale de la Mostra de Venise. En 2017, le film est restauré par la Cinémathèque Royale de Belgique et est sélectionné pour faire partie des films classiques mondiaux à la Mostra de Venise 2017 dans la section Venezia Classici. Il remporte avec le Collier Perdu de la Colombe le Prix spécial du jury à Locarno, le Grand prix 1991 du Festival de Belfort, le Prix spécial du jury du Festival Francophone de Saint-Martin. Il tourne aussi en 1991 À la Recherche des Mille et Une Nuits. En 2005 il réalise Bab'Aziz, Le Prince Qui Contemplait Son Âme. Ce film a reçu le Dagger d’Or au Muscat Film Festival au Sultanat d’Oman et le Prix Henry Langlois de la Cinémathèque Française. En 2007 il est devant la caméra du metteur en scène suisse Bruno Moll avec qui il co-écrit Voyage à Tunis. Et en 2008 il écrit et réalise un moyen métrage L’Alphabet de Ma Mère pour le Festival de Jeonju en Corée du Sud. En 2010, il produit et réalise En Passant, avec André Miquel. En 2011 il co-produit et réalise Shéhérazade, ou la Parole Contre la Mort. En 2012 il produit et réalise Looking for Muhyiddin. En 2013 il produit et réalise Yasmina et les 60 noms de l'amour. En 2014 il produit et réalise Par où Commence? Qui a eu le prix du meilleur film tunisien au Festival des Réalisateur Tunisiens 2015. En 2016 il produit, écrit et réalise un court-métrage, Conférence de Presse pour le cinquantenaire des Journées Cinématographiques de Carthage. En 2017 il écrit, réalise et produit un long métrage de fiction, Whispering Sands , qui est en 2017 dans la sélection officiel de Dubai International Film Festival,
et la sélection officiel de la Mostra de Valencia 2018 et qui a reçu le Best Film Award au New Delhi International Film Festival. En 2020, il produit et réalise un long métrage docu-fiction Loving Wallada invité au Maghreb des Films en France et à la Mostra de Valencia en Espagne. Les films de Nacer Khemir fouillent les mythes pour mieux interroger l'avenir. Nacer Khemir a sorti un livre-essai, Le Livre Des Marges, autour de son expérience de cinéaste, publié en 2019. Enfin, il vient de finir l’écriture de son dernier livre L’Amour Selon Nacer Khemir, sortie en Mars 2021.
NACER KHEMIR
DIRECTOR BIOGRAPHY
Through cinema, painting and sculpture, not to mention calligraphy, writing and story telling, Nacer Khemir has thrown bridges between shores, North and South, Occident and Orient. His literary work comprises a dozen publications and his production is still growing. Since he directed “The Story of the Land of God”, which was broadcasted on the French second channel in 1975, he has directed many other feature films. In 1984, he won the first award at the Film Festival of the Three Continents, in Nantes, France for his movie “The Wanderers of the Desert”. He also won the “First Film Award” at the Festival of Carthage JCC, Tunisia, and the Golden
Palm leaf at the Film Festival of Valencia, Spain. and the Prize of the International Critic’s award at the Mostra di Venezia. In 2017 the film is digitalized by the Cinémathèque Royale de Belgique and was selected as one of the world classic films in the Mostra de Venizia 2017 in the section Venezia Classici. In 1991, his movie “The Dove’s Lost Necklace” won the Jury’s Special Award at the Locarno Film Festival, Italy and the First Award at the Belfort Fovie Festival, France as well the Jury’s Special Award at the Festival of French-Speaking Films at St-Martin. In 1991, he directed, for the French third channel, “In Search of the Arabian Nights”. In 2005, he directed “Bab Aziz, The Prince Who Contemplated His Soul”. The film won the Golden Dagger in Muscat Film Festival. In 2007, Nacer Khemir participated, but this time in front of the camera, in the film of the Swiss director Bruno Moll . “Voyage à Tunis” , about the journey of Paul Klee to Tunisia in 1914 and its influence on his painting. In 2008 Nacer Khemir directed “The Alphabet of My Mother” a short digital film of 30 minutes produced by JeonJu International Film Festival (South Korea) which was selected in Locarno and Melbourne film festivals. In 2010 he produced and directed En Passant, avec André Miquel, (André Miquel,En Encounter with the Arabic Language). In 2011 he co-produced and directed Shéhérazade, ou la Parole Contre la Mort, (Sheherazade,Words Against Death). In 2012 he produced and directed Looking for Muhyiddin. In 2013 he produced and directed Yasmina et les 60 Noms de l'Amour , (Yasmina and The 60 Names of Love). In 2014 he wrote produced and directed Par où Commence? (Where to Start?) that won the prize of Best Tunisian Film in the Festival of the Tunisian Directors 2015. In
2016 he wrote, produced and directed a short film, Press Conference for the 50 th anniversary of JCC Carthage Film Festival, Tunisia. In 2017, he wrote, produced and directed a long feature film Whispering Sands, which is in the official selection of Dubai International Film Festival 2017, and the official selection of La Mostra de Valencia 2018 and received the Best Film Award at the International Film Festival of New Delhi. In 2020, he produced and directed Loving Wallada, a feature docu-fiction which was invited to the Maghreb des Films in France and to the Mostra de Valencia in Spain. Nacer Khemir's films are a constent search in the myths in order to
interrogate the future. In 2019 he published a book, The Book of the Margins, about his cinematographic experience, and has just finished writing a book called Love According to Nacer Khemir, publishing in March 2021.
Nacer Khemir nous parlera de sa vision de l’Amour et nous offrira la possibilité de découvrir son travail au travers d’une exposition.
Du cinéma, de la peinture à la sculpture, de la calligraphie à l’écriture, Nacer Khemir a projeté un pont entre deux rives, entre le Nord et le Sud, l’Orient et l’Occident.
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