INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Karim Akouche, né en 1978 en Kabylie (Algérie), est poète, romancier et dramaturge. Chroniqueur notamment au Huffington Post et à Marianne, il a subi la censure suite à la parution de son livre, La Religion de ma mère, en Algérie : ses conférences ont été interdites par les autorités et, suite à des menaces, il a dû quitter le pays. Il a pris part à des rencontres littéraires aux États-Unis, Canada, France, Allemagne, Espagne, Belgique, Proche-Orient, Haïti… Les éditions Écriture ont publié La Religion de ma mère (2017), roman salué par la presse, et Lettre à un soldat d’Allah (2018), qui a fait l’objet d’une adaptation théâtrale au Festival d’Avignon 2018.
Thème de la conférence
La rencontre mémorable entre le moine François d’Assise et le sultan Al Kâmil « le Parfait », sultan d’Egypte dès 1218 et neveu de Saladin. Cette rencontre a été rapportée par nombre de commentateurs occidentaux, mais elle n’a jamais été relatée par un chroniqueur égyptien. Pourquoi ce silence des historiens arabes du XIIIème siècle ? En Occident, les témoignages abondent car cet événement était unique du point de vue des croisés tandis que dans l’Egypte multiconfessionnelle, cet épisode n’avait rien d’exceptionnel et nul n’avait jugé le besoin de le transcrire. Les discussions entre le sultan et les membres des communautés juives et chrétiennes étaient courantes.
Azza Heikal est née et a fait ses études à Alexandrie. Elle était professeur de
littérature française à l’université d’Alexandrie et a enseigné la langue
égyptienne arabe parlée et la civilisation égyptienne au moyen-âge et
contemporaine à la Sorbonne et à l’Institut National des Langues et
Civilisations Orientales à Paris. Ses recherches et publications ont pour thème
l’héritage cosmopolite d’Alexandrie et elle est investie dans la promotion des
relations franco égyptiennes. Elle est souvent invitée à des colloques pour
exposer ces sujets en France, en Egypte, en Europe et en Amérique du Nord.
Bibliographie
- Pirandello, inventeur de la tragédie moderne, Alexandrie, Dar El Nagah Press, 1979.
- Michel Butor. « l’Egypte m’a été comme une seconde terre natale », Alexandrie, Dar El Nagah Press, 1980
- L’Education alexandrine: « je ne compte que les heures claires », Le Caire, Elias Modern Press, 1996
- L’Egypte illustrée parles peintres du XIXème siècle, Le Caire, Edtion Max Group, 2000
- Il était une fois une sultane, Chagarat al-Durr, Paris, Maisonneuve & Larose, 2004
- Immeubles Heikal, microcosmes alexandrins, Bibliotheca Alexandrina, 2013
Les 12-14 de l’égalité sont des rdv thématiques et périodiques autour d’une ou d’un invité.
Le temps d’une pause de midi au milieu de la journée pour s’enrichir et puiser des informations dans le domaine de l’égalité.
Si vous avez une thématique à proposer, que vous êtes engagé-e-s à l’UNIGE, n’hésitez pas à nous la communiquer via
3 OCTOBRE | SALLE 2193 À UNI MAIL | 12:15-14:00
DÉSINFORMATION, INFORMATION & PARTICIPATION: LES NOUVEAUX DÉFIS DÉMOCRATIQUES
Une jeunesse féministe arabe assoiffée de liberté, d’égalité et de démocratie
Présentation par Leila Tauil, chargée de cours UNIGE
« Aux côtés des vaillantes féministes historiques toujours engagées dans le combat universel des droits humains, des jeunes féministes subversives assoiffées de liberté, d’égalité et de démocratie, participent – auprès d’autres forces démocratiques – à la révolution du monde arabe » Leïla Tauil, enseignante à l’Université de Genève et spécialiste des mouvements féministes du monde arabe, nous parlera du rôle des jeunes féministes dans le processus de transition démocratique au Maghreb.
Malgré son cortège de désillusions et de désastres, ledit Printemps arabe – mouvement social, né en Tunisie en décembre 2010, revendiquant principalement la liberté et la dignité – a marqué un tournant historique sans précédent pour les sociétés du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Aux féministes historiques de la période prérévolutionnaire ont succédé des jeunes féministes, engagées politiquement dans l’espace public en usant puissamment des réseaux sociaux, dans ce contexte paradigmatique postrévolutionnaire totalement nouveau qui se caractérise essentiellement par la libération de la parole et la fin de la croyance de « l’immuabilité » des dictatures en place.
Dans le cadre de la Semaine de la Démocratie UNIGE 2019
Rencontre avec Leïla Slimani et Diane Meur
Modération : Luisa Ballin
L’une et l’autre sont écrivaines, l’une et l’autre sont sensibles et publient en 2020 un très beau roman. Les personnages du livre Le pays des autres et ceux de Sous le ciel des hommes se rencontreront lors de cet échange fort en émotions. A la croisée des cultures, hier et aujourd’hui, Leïla Slimani et de Diane Meur nous racontent l’autre et exposent des sujets sensibles avec pudeur et intelligence.
Jeune étudiante belge, Diane Meur débarque en 1987 à Paris avec la ferme intention de devenir écrivain. Mais cette bûcheuse polyglotte se retrouve happée dans l’engrenage des études : deux Khâgnes, puis Normal Sup’, la Sorbonne en lettres modernes et finalement l’EHESS en sociologie de la littérature l’éloignent peu à peu de son rêve.
Adepte de la gymnastique sémantique, elle embrasse avec passion une carrière de traductrice : elle traduit aussi bien des essais de sociologie, avec Erich Auerbach, Hanns Eisler, que les romans de Paul Nizon ou Tariq Ali. Néanmoins, à sa grande surprise, elle reprend son travail d’écriture en 2002 et signe un premier roman, La vie de Mardochée de Löwenfels, écrite par lui-même.
Son savoir-faire de traductrice n’est pas pour rien dans la beauté de sa prose : Diane Meur pèse patiemment ses mots, et affine un style poétique et référencé. « Je pense que la traduction est une merveilleuse école de style, une école d’écriture qui apprend à travailler de très près sur les mots, les phrases, les rythmes, les images. Mon écriture en reste très marquée et, au quotidien, le peaufinage d’une traduction et celui d’un texte à moi ne me paraissent pas des tâches très différentes. » Déclare-t’elle dans une interview à Alice Saintout et Célia Bascou.
Passionnée par la question du langage, elle interroge notre rapport à la parole au fil des romans. Dans Les Vivants et les Ombres, lauréat du Prix Victor Rossel en 2007, elle confie ainsi la narration à une maison, témoin des déchirements et des amours d’une famille austro-polonaise de 1848 à 1914.
Ancré dans une antiquité fictive, Les Villes de la plaine raconte l’histoire d’un scribe, Asral, qui au contact du peuple décide un jour d’abandonner la langue écrite ancestrale pour une langue vernaculaire, comprise de tous. Pour Diane Meur, l’écriture romanesque est aussi un moyen de questionner le présent à travers l’histoire. Les Villes de la plaine réserve une vertigineuse surprise en entrecoupant les péripéties d’Asral par le récit de la découverte, des siècles plus tard, des ruines de cette civilisation mésopotamienne par des archéologues. Au delà de la soudaine mélancolie provoquée par la disparition promise de cette civilisation, Diane Meur choisit de questionner le lecteur sur la place de l’héritage que nous voulons transmettre et nous donne ainsi une terrible leçon d’humilité.
Avec La Carte des Mendelssohn, publié en 2015, la romancière nous enchante par ses libres variations sur les figures tragiques et excentriques de la lignée des Mendelssohn, tout en nous dévoilant ses sources et sa chronologie, tout en mêlant sa propre vie à la matière de son livre. Tour de force d’un écrivain qui jamais ne perd le nord, La Carte des Mendelssohn finit par mettre à mal toute idée de racines, et par donner une image du monde, comme un riche métissage où nous serions tous un peu cousins.
Leïla Slimani est une journaliste et écrivaine franco-marocaine.
Née d’une mère franco-algérienne et d’un père marocain, élève du lycée français de Rabat, Leïla Slimani grandit dans une famille d’expression française. Son père, Othman Slimani, est banquier, sa mère est médecin ORL.
En 1999, elle vient à Paris. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, elle s’essaie au métier de comédienne (Cours Florent), puis se forme aux médias à l’École supérieure de commerce de Paris (ESCP Europe).
Elle est engagée au magazine « Jeune Afrique » en 2008 et y traite des sujets touchant à l’Afrique du Nord. Pendant quatre ans, son travail de reporter lui permet d’assouvir sa passion pour les voyages, les rencontres et la découverte du monde.
En 2013, son premier manuscrit est refusé par toutes les maisons d’édition auxquelles elle l’avait envoyé. Elle entame alors un stage de deux mois à l’atelier de l’écrivain et éditeur Jean-Marie Laclavetine. Elle déclare par la suite : « Sans Jean-Marie, Dans le jardin de l’ogre n’existerait pas ».
En 2014, elle publie son premier roman chez Gallimard, « Dans le jardin de l’ogre ». Le sujet (l’addiction sexuelle féminine) et l’écriture sont remarqués par la critique et l’ouvrage est proposé pour le Prix de Flore 2014.
Son deuxième roman, « Chanson douce », obtient le prix Goncourt 2016, ainsi que le Grand Prix des lectrices Elle 2017. Il est adapté au cinéma en 2019, avec Karin Viard et Leïla Bekhti.
En 2016, elle publie « Le diable est dans les détails », recueil de textes écrits pour l’hebdomadaire « Le 1 ». En parallèle, avec entre autres Salomé Lelouch, Marie Nimie, Ariane Ascaride et Nancy Huston, réunies sous le nom Paris des Femmes, elle cosigne l’ouvrage collectif théâtral « Scandale » publié dans la Collection des quatre-vents de L’avant-scène théâtre.
Leïla Slimani se consacre aujourd’hui principalement à l’écriture. 2017 est pour elle une année prolifique, où elle publie trois ouvrages : « Sexe et mensonges : La vie sexuelle au Maroc » qui a eu un fort retentissement médiatique, le roman graphique « Paroles d’honneur », ainsi que « Simone Veil, mon héroïne ».
Elle a été nommée représentante personnelle du président Emmanuel Macron pour la francophonie en novembre 2017.
Mère de deux enfants, elle est mariée depuis 2008.
Luisa Ballin est une journaliste italo suisse qui travaille en français, anglais, espagnol et italien. Depuis avril 2013, elle est la correspondante à l’ONU (Genève) du bimensuel suisse La Cité. Elle collabore également avec le Club suisse de la presse à Genève aux Lundis de la gouvernance.
Elle s’est installée à Genève en 1981 pour y acquérir une expérience professionnelle dans les domaines journalistique et institutionnel. Luisa Ballin est journaliste RP (Registre professionnel suisse). Ses articles les plus récents ont été publiés dans les quotidiens suisses Le Temps, Le Courrier, le bi-mensuel suisse La Cité, le magazine UN Special et sur le site de l’agence Infosud et celui du Club suisse de la presse.
Rencontre avec Leïla Slimani et Metin Arditi
Modération : Luisa Ballin
À la croisée des cultures, deux femmes puissantes se forgent un destin dans les turbulences de l’Histoire. Portées par les passions et la rage de vivre, Rachel et Mathilde s’inscriront dans le paysage littéraire comme deux héroïnes inoubliables.
Ainsi, le salon en ville vous propose une rencontre inédite avec Leïla Slimani et Metin Arditi qui dialogueront et éclaireront de leurs voix les personnages de leurs romans.
Venez écouter deux auteurs talentueux et engagés, venez découvrir deux grands livres « Le pays des autres » (éditions Gallimard) et « Rachel et les siens »(éditions Grasset).
Leila Slimani est très attachée à la liberté d’expression dont elle fait usage dans ses romans qui traitent de sujets controversés. Boualem Sansal est né et vit en Algérie où ses livres et prises de position lui ont pourtant valu menaces et insultes. Leur dialogue portera sur la force de la parole et les espaces ouverts par la fiction pour permettre une expression libre de ce qui est et a été.
Leïla Slimani est une journaliste et écrivaine franco-marocaine.
Née d’une mère franco-algérienne et d’un père marocain, élève du lycée français de Rabat, Leïla Slimani grandit dans une famille d’expression française. Son père, Othman Slimani, est banquier, sa mère est médecin ORL.
En 1999, elle vient à Paris. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, elle s’essaie au métier de comédienne (Cours Florent), puis se forme aux médias à l’École supérieure de commerce de Paris (ESCP Europe).
Elle est engagée au magazine « Jeune Afrique » en 2008 et y traite des sujets touchant à l’Afrique du Nord. Pendant quatre ans, son travail de reporter lui permet d’assouvir sa passion pour les voyages, les rencontres et la découverte du monde.
En 2013, son premier manuscrit est refusé par toutes les maisons d’édition auxquelles elle l’avait envoyé. Elle entame alors un stage de deux mois à l’atelier de l’écrivain et éditeur Jean-Marie Laclavetine. Elle déclare par la suite : « Sans Jean-Marie, Dans le jardin de l’ogre n’existerait pas ».
En 2014, elle publie son premier roman chez Gallimard, « Dans le jardin de l’ogre ». Le sujet (l’addiction sexuelle féminine) et l’écriture sont remarqués par la critique et l’ouvrage est proposé pour le Prix de Flore 2014.
Son deuxième roman, « Chanson douce », obtient le prix Goncourt 2016, ainsi que le Grand Prix des lectrices Elle 2017. Il est adapté au cinéma en 2019, avec Karin Viard et Leïla Bekhti.
En 2016, elle publie « Le diable est dans les détails », recueil de textes écrits pour l’hebdomadaire « Le 1 ». En parallèle, avec entre autres Salomé Lelouch, Marie Nimie, Ariane Ascaride et Nancy Huston, réunies sous le nom Paris des Femmes, elle cosigne l’ouvrage collectif théâtral « Scandale » publié dans la Collection des quatre-vents de L’avant-scène théâtre.
Leïla Slimani se consacre aujourd’hui principalement à l’écriture. 2017 est pour elle une année prolifique, où elle publie trois ouvrages : « Sexe et mensonges : La vie sexuelle au Maroc » qui a eu un fort retentissement médiatique, le roman graphique « Paroles d’honneur », ainsi que « Simone Veil, mon héroïne ».
Elle a été nommée représentante personnelle du président Emmanuel Macron pour la francophonie en novembre 2017.
Mère de deux enfants, elle est mariée depuis 2008
Luisa Ballin est une journaliste italo suisse qui travaille en français, anglais, espagnol et italien. Depuis avril 2013, elle est la correspondante à l’ONU (Genève) du bimensuel suisse La Cité. Elle collabore également avec le Club suisse de la presse à Genève aux Lundis de la gouvernance.
Elle s’est installée à Genève en 1981 pour y acquérir une expérience professionnelle dans les domaines journalistique et institutionnel. Luisa Ballin est journaliste RP (Registre professionnel suisse). Ses articles les plus récents ont été publiés dans les quotidiens suisses Le Temps, Le Courrier, le bi-mensuel suisse La Cité, le magazine UN Special et sur le site de l’agence Infosud et celui du Club suisse de la presse.
Conférence de Mme Virginia Luque présentée par Antonio Chavez
L’héritage d’Al Ándalus constitue une incursion pour les contributions et les influences culturelles de l’Andalus et des Maures au Maghreb. Un univers de vies, de pensées et d’événements. Un héritage associé à des villes, des paysages, des rues, des ponts, des ports et des mosquées ainsi qu’un héritage de traditions artisanales, de manifestations artistiques, de connaissances, d’œuvres et de pensées qui continuent d’évoluer.
Le titre de la conférence de Virginia Luque est:
« Les Contributions culturelles des andalous et morisques. Traces et traits d’identité au Magreb. »
Dans laquelle elle présentera également son livre, dont je joins le dossier avec des liens vers son impact dans les médias.
Mme Virginia Luque
Consultante et formatrice à Séville, Espagne
Double master en architecture et patrimoine historique (IAPH-Université de Séville) et diplôme de troisième cycle en interprétation du patrimoine et tourisme culturel, elle se consacre depuis plus de quinze ans au conseil et à la formation en gestion culturelle, patrimoine, tourisme et développement pour différentes institutions et Entreprises.
Conservatrice et productrice d’expositions, historienne et chercheuse sur les liens culturels entre al-Andalus et le monde arabe, elle est également membre du Réseau d’experts en patrimoine culturel du Campus d’excellence des universités andalouses. Elle faisait également partie du groupe de recherche « Etudes d’al-Andalus » ainsi que de la Société espagnole d’études arabes (SEEA) et de l’Association des gestionnaires culturels d’Andalousie
Rédactrice d’études techniques, de schémas directeurs et de catalogues d’actifs culturels, elle a fait partie de l’équipe des Plans de développement rural durable d’Andalousie, ayant travaillé dans des projets de coopération culturelle transfrontalière avec le Maroc et dans la coordination de programmes culturels européens dans les institutions de Cadix et Cordoue, un travail qui a été combiné avec la formation de centaines de professionnels en gestion culturelle et patrimoniale pour les universités, les fondations et les associations.
Elle a également été directrice du département d’une société de recherche et développement promouvant différentes études et produits de dernière génération appliqués au patrimoine, au tourisme culturel et aux musées. Elle a promu des dizaines de plans et projets liés à l’interprétation et à la valorisation du patrimoine culturel, au développement local, à la muséographie, à la participation et à la dynamisation citoyenne.
Elle a plus d’une douzaine de publications sur ces sujets et collabore régulièrement à « Periférica Internacional ». Revue scientifique pour l’analyse de la culture et du territoire de l’Université de Cadix. Il a également écrit dans diverses publications numériques.
Dans son blog, «El Diván de Nur», la Méditerranée, Al-Andalus et le Maghreb deviennent un champ permanent d’analyse et d’exploration causé par leurs enclaves, leurs villes, leurs histoires et leurs vies.
http://eldivandenur.blogspot.com
Avec plus de 80 000 visites, le blog compte des milliers d’abonnés en Espagne, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Égypte et en Amérique latine.
Actuellement, Elle continue de promouvoir son dernier livre « L’héritage d’al-Andalus. L’héritage andalou et maure au Maghreb » (Almuzara), qu’elle présentera à l’occasion de cette rencontre.
– Coorganisation: VESANIART Art Gallery
– Sponsor: Ambassade d’Espagne en Suisse
– Collaboration: Recteur à la Culture de l’Université de Málaga et Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée
LE CONCERT EST REPORTE A UNE DATE ULTERIEURE .
Nous vous proposons dans l’attente de revoir le concert que le Groupe Cuscus-Flamenco
a donné à l’Alhambra de Genève lors de la Fête de l’Olivier 2018
CusCus Flamenco a été fondée à Granada en 2016 par le chanteur d’origine marocaine Hamid Ajbar, licencié par le Conservatoire de Rabat en tant qu’expert de la musique andalouse et orientale. Le projet est né avec l’idée d’approfondir la musique arabo-andalouse et le flamenco, pour découvrir cette histoire partagée et créer une fusion authentique entre les deux traditions. Très vite, le chanteur Alberto Funes et le guitariste Lolo de la Encarna, tous deux de Granada, ont rejoint le projet, apportant leur profonde connaissance du flamenco, à la fois dans son histoire et dans les différentes “palos” et chansons. Le reste du groupe est composé d’Aziz Samsaoui, avec le qanun, et à son tour directeur du Festival de musique ancienne de Granada, du violoniste Fathi Ben Yakoub, du laudiste Mouhssine Koraichi, du percussionniste Khalid Ahaboune et du flûtiste Fauzia Benedetti. Ils collaborent avec les danseurs du plus haut niveau tels qu’Eva Manzano, Irene la Serranilla et Irene Rueda, entre autres.
Deux histoires, un chemin est une rencontre de musique et de danse entre deux cultures, l’arabe-andalouse et la flamenco. Bien qu’initialement, ils provenaient d’époques différentes, ils coïncident à l’époque et au lieu où les deux étaient marginalisés. Avec ce spectacle, la profondeur du chant flamenco et la poésie lyrique des moaxajas and zejeles andalous sont réunies, accompagnées de la beauté et de la passion de la danse flamenco, dans une fusion «jonda», de saveurs exquises, avec un parfum aussi frais que la brise des nuits d’été de l’Alhambra.
Coorganisation : VESIANART |
Sponsor: |
En collaboration avec: |
|
Les Gnawas Anonymes:
Coalition de Gnawis Algéro-Marocains,les Gnawas Anonymes présentent les répertoires Algérien et Marocain dans le respect de la tradition,et loin des clichés folkloriques.
Une musique empreinte de transe et de groove inhérente à l’esprit Gnawa
Le concert est gratuit, mais vous pouvez soutenir l’ICAM avec mention « Gnawa »
Le direct sera visible le 6 mars dès 20:00
LA VIDÉO SERA VISIBLE SUR CETTE PAGE MERCREDI 5 MAI DÈS 18h30
Ben Aïcha, célèbre corsaire marocain du XVIIe siècle parti de rien, devient amiral, puis ambassadeur. Le 13 février 1699, il rencontre Marie-Anne de Bourbon, princesse de Conti, fille du roi Louis XIV, lors d’une somptueuse fête à Versailles.
L’histoire n’a rien retenu de la passion qu’ils ont vécue. Fable d’amour et de liberté, le roman révèle les tumultes d’une relation scellée par l’impossible.
Extrait
Ben Aïcha s’inclina, lui baisa la main.
— Parlez-moi de votre nation, je brûle de la connaître, le roi, mon père, le sait…
Le cœur de Ben Aïcha se mit à battre comme s’il allait rompre. Il s’efforça de masquer son trouble et parla longuement de son pays. Elle était radieuse.
Il sentait le velours bleu vert de ses yeux posé sur son âme. Elle sourit. Elle devait prendre congé. Il se pencha plus avant. Effleura, de ses lèvres, l’ineffable blancheur de sa main. Elle s’éloigna. Il n’était plus apte à fixer son esprit sur rien. Il était comme enveloppé dans l’immatériel satin d’un songe.
Pour l’auteur Kebir Ammi
«C’est un roman à la croisée des chemins, un roman métis, un roman sur la liberté d’être d’ici et d’ailleurs, une réécriture d’un passé non assumé souvent.
Je voulais que la beauté et la fragilité de la poésie croisent la vérité du roman et s’en emparent. Je voulais que ce roman soit comme une ode à l’amour.»
L’auteur
Kebir Ammi est né à Taza, au Maroc. Essayiste, dramaturge et romancier, il vit en France depuis plus de trente ans. Il est l’auteur d’une œuvre ouverte sur l’altérité, la diversité et la beauté du monde. Ses romans sont parus chez Gallimard et Mercure de France. Ben Aïcha est son premier titre publié chez Mémoire d’encrier.
Elle s’est installée à Genève en 1981 pour y acquérir une expérience professionnelle dans les domaines journalistique et institutionnel. Luisa Ballin est journaliste RP (Registre professionnel suisse). Ses articles les plus récents ont été publiés dans les quotidiens suisses Le Temps, Le Courrier, le bi-mensuel suisse La Cité, le magazine UN Special et sur le site de l’agence Infosud et celui du Club suisse de la presse.
Entretien avec Amin Maalouf
Alarme et espoir : comprendre le monde et le reconstruire
Modéré par Oriane Jeancourt Galignani, écrivaine et rédactrice en cheffe de Transfuge
En français traduit simultanément en anglais
Cet événement sera diffusé en direct sur la page de la Fondation Michalski
Vous pourrez interagir avec les écrivain.es invité.es, en posant vos questions :
* soit en direct pendant l’événement en envoyant un message écrit uniquement par WhatsApp au numéro +41 79 926 42 51 ;
* soit avant la rencontre en envoyant un mail à communication@fondation-janmichalski.ch.
Merci de préciser à quel.le intervenant.e s’adresse votre question.
Belles rencontres, bon week-end des littératures autour du monde !
La langue, comme un jardin, et tout d’abord une clôture et sa terre et faite des sédiments des générations passées. Son parfum embaume les morts et les vivants ; elle est à la fois le dessin et la quintessence de l’âme d’un peuple dans le miroir du temps. À partir de cette constatation l’artiste tunisien Nacer Khemir expose ses œuvres plastiques aux couleurs vives, comme pour conjurer l’absence de couleurs dans le désert. Lorsqu’un nomade déroule son tapis sur le sable c’est un jardin qu’il déroule, comme un « Tapis du souvenir », titre d’une toile de Paul Klee. C’est en travaillant les 60 noms de l’amour dans la langue arabe que l’artiste a réalisé ses œuvres entre mantras, litanie de couleurs, écritures, traces et signes, comme pour dire avec Cioran : « On n’habite pas un pays, on habite une langue ».
NACER KHEMIR
BIOGRAPHIE DU REALISATEUR
Du cinéma, de la peinture à la sculpture, de la calligraphie à l'écriture, Nacer Khemir a projeté un pont entre deux rives, entre le Nord et le Sud, l’Orient et l'Occident. Son œuvre littéraire est constituée d'une douzaine d’écrits et continue sans cesse de s'accroître. Depuis L'Histoire du Pays du Bon Dieu, il a réalisé plusieurs longs-métrages. En 1984 il gagne avec Les Baliseurs du Désert le Grand prix du Festival des Trois Continents à Nantes, le Prix de la première œuvre au Festival de Carthage, la Palme d'or du festival de Valence et le Prix de la critique internationale de la Mostra de Venise. En 2017, le film est restauré par la Cinémathèque Royale de Belgique et est sélectionné pour faire partie des films classiques mondiaux à la Mostra de Venise 2017 dans la section Venezia Classici. Il remporte avec le Collier Perdu de la Colombe le Prix spécial du jury à Locarno, le Grand prix 1991 du Festival de Belfort, le Prix spécial du jury du Festival Francophone de Saint-Martin. Il tourne aussi en 1991 À la Recherche des Mille et Une Nuits. En 2005 il réalise Bab'Aziz, Le Prince Qui Contemplait Son Âme. Ce film a reçu le Dagger d’Or au Muscat Film Festival au Sultanat d’Oman et le Prix Henry Langlois de la Cinémathèque Française. En 2007 il est devant la caméra du metteur en scène suisse Bruno Moll avec qui il co-écrit Voyage à Tunis. Et en 2008 il écrit et réalise un moyen métrage L’Alphabet de Ma Mère pour le Festival de Jeonju en Corée du Sud. En 2010, il produit et réalise En Passant, avec André Miquel. En 2011 il co-produit et réalise Shéhérazade, ou la Parole Contre la Mort. En 2012 il produit et réalise Looking for Muhyiddin. En 2013 il produit et réalise Yasmina et les 60 noms de l'amour. En 2014 il produit et réalise Par où Commence? Qui a eu le prix du meilleur film tunisien au Festival des Réalisateur Tunisiens 2015. En 2016 il produit, écrit et réalise un court-métrage, Conférence de Presse pour le cinquantenaire des Journées Cinématographiques de Carthage. En 2017 il écrit, réalise et produit un long métrage de fiction, Whispering Sands , qui est en 2017 dans la sélection officiel de Dubai International Film Festival,
et la sélection officiel de la Mostra de Valencia 2018 et qui a reçu le Best Film Award au New Delhi International Film Festival. En 2020, il produit et réalise un long métrage docu-fiction Loving Wallada invité au Maghreb des Films en France et à la Mostra de Valencia en Espagne. Les films de Nacer Khemir fouillent les mythes pour mieux interroger l'avenir. Nacer Khemir a sorti un livre-essai, Le Livre Des Marges, autour de son expérience de cinéaste, publié en 2019. Enfin, il vient de finir l’écriture de son dernier livre L’Amour Selon Nacer Khemir, sortie en Mars 2021.
NACER KHEMIR
DIRECTOR BIOGRAPHY
Through cinema, painting and sculpture, not to mention calligraphy, writing and story telling, Nacer Khemir has thrown bridges between shores, North and South, Occident and Orient. His literary work comprises a dozen publications and his production is still growing. Since he directed “The Story of the Land of God”, which was broadcasted on the French second channel in 1975, he has directed many other feature films. In 1984, he won the first award at the Film Festival of the Three Continents, in Nantes, France for his movie “The Wanderers of the Desert”. He also won the “First Film Award” at the Festival of Carthage JCC, Tunisia, and the Golden
Palm leaf at the Film Festival of Valencia, Spain. and the Prize of the International Critic’s award at the Mostra di Venezia. In 2017 the film is digitalized by the Cinémathèque Royale de Belgique and was selected as one of the world classic films in the Mostra de Venizia 2017 in the section Venezia Classici. In 1991, his movie “The Dove’s Lost Necklace” won the Jury’s Special Award at the Locarno Film Festival, Italy and the First Award at the Belfort Fovie Festival, France as well the Jury’s Special Award at the Festival of French-Speaking Films at St-Martin. In 1991, he directed, for the French third channel, “In Search of the Arabian Nights”. In 2005, he directed “Bab Aziz, The Prince Who Contemplated His Soul”. The film won the Golden Dagger in Muscat Film Festival. In 2007, Nacer Khemir participated, but this time in front of the camera, in the film of the Swiss director Bruno Moll . “Voyage à Tunis” , about the journey of Paul Klee to Tunisia in 1914 and its influence on his painting. In 2008 Nacer Khemir directed “The Alphabet of My Mother” a short digital film of 30 minutes produced by JeonJu International Film Festival (South Korea) which was selected in Locarno and Melbourne film festivals. In 2010 he produced and directed En Passant, avec André Miquel, (André Miquel,En Encounter with the Arabic Language). In 2011 he co-produced and directed Shéhérazade, ou la Parole Contre la Mort, (Sheherazade,Words Against Death). In 2012 he produced and directed Looking for Muhyiddin. In 2013 he produced and directed Yasmina et les 60 Noms de l'Amour , (Yasmina and The 60 Names of Love). In 2014 he wrote produced and directed Par où Commence? (Where to Start?) that won the prize of Best Tunisian Film in the Festival of the Tunisian Directors 2015. In
2016 he wrote, produced and directed a short film, Press Conference for the 50 th anniversary of JCC Carthage Film Festival, Tunisia. In 2017, he wrote, produced and directed a long feature film Whispering Sands, which is in the official selection of Dubai International Film Festival 2017, and the official selection of La Mostra de Valencia 2018 and received the Best Film Award at the International Film Festival of New Delhi. In 2020, he produced and directed Loving Wallada, a feature docu-fiction which was invited to the Maghreb des Films in France and to the Mostra de Valencia in Spain. Nacer Khemir's films are a constent search in the myths in order to
interrogate the future. In 2019 he published a book, The Book of the Margins, about his cinematographic experience, and has just finished writing a book called Love According to Nacer Khemir, publishing in March 2021.
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