INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Reza Afchar Naderi, né en Iran, docteur en littérature persane, poète et traducteur, a choisi de vivre en France car il ne supportait pas, dans son pays, les pesanteurs de la société du régime du dernier Shah d’Iran. La poésie lui a permis, en terre étrangère, d’affirmer sa culture issue d’un patrimoine millénaire.
Cette conférence est pour lui l’occasion de partager avec le public son expérience artistique, à travers des textes poétiques anciens ou modernes, en présence d’Aïda Nosrat et de Babak Amir Mobasher (groupe Manushan), ces derniers appartenant à la génération de l’après révolution.
La conférence est suivie par le double concert Chemins d’Orient, composé de « Entre Irak et Syrie » et du Chant libre de l’Iran.
Dans le cadre du festival « Musiques en exil », les Ateliers d’ethnomusicologie accueillent le groupe Manushan dans la première partie du double concert « Chemins d’Orient ».
A la tradition persane de leur pays d’origine, Aïda Nosrat et Babak Amir Mobasher mêlent la musique manouche, le flamenco, des mélodies azéries ou turques, des rythmes latino ou jazz en un harmonieux métissage.
La volonté de leur exil émane d’abord d’un élan artistique avant d’être un acte d’implication politique. Comme toutes les chanteuses iraniennes, Aïda n’avait pas le droit dans son pays de se produire en public, du moins devant des hommes.
Les deux artistes ont su saisir au sein des diverses musiques rencontrées en terre d’accueil tout ce qui pouvait les rapprocher l’un de l’autre comme de leurs racines : nourrir évidemment leur propre mémoire, s’enrichir aussi au contact de nouveaux répertoires.
L’Ensemble Kaboul explore la musique persane d’Afghanistan, un répertoire méconnu voire oublié. Au fil des siècles, les turbulences de l’histoire de ce pays n’ont cessé de disperser les musiciens et de les contraindre au silence ou à l’exil. La transmission de ce patrimoine en a ainsi été durablement affectée…
Afin de raviver la flamme de la tradition, l’Ensemble Kaboul scrute les moindres recoins de la mémoire à la recherche de thèmes enfouis, de tel motif ou ornement qui semblait à jamais perdu. Cette quête du passé génère aussi un nouvel élan créatif : les mélodies parfois fragmentaires sont complétées, les instrumentations et les compositions développées.
Les artistes de l’ensemble Kaboul appartiennent à la vaste diaspora musicale persane qui se déploie dans de nombreux pays – de Lahore à Budapest, d’Erevan à Cordoue, de Téhéran à Genève… Ils sont tous porteurs d’une double culture musicale, entre Orient et Occident, qui constitue pour eux une source intarissable de connaissance et d’inspiration.
Ensemble Kaboul
Mashal Arman : chant
Khaled Arman : rubab
Siar Hachemi : dholak, daf
Meri Vardanyan : kanoun
Farshad Soltani : ney, kamanjah
En co-production avec le Centre des arts