INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Homs, 7 avril 2014. Le père Frans, jésuite néerlandais, vivant en Syrie depuis 1966 est assassiné dans le jardin du couvent où il continuait de résider malgré le conflit syrien faisant rage dans cette partie de la ville assiégée, meurtrie par les bombardements quotidiens, par l’absence de ravitaillement. Le Vatican ne tarde pas à envoyer une dépêche : « Un homme de paix est mort. » Le visage de cet homme hors du commun est alors sur tous les écrans de télévisions occidentales. Le père Frans incarne l’esprit de fraternité et une ténacité incroyable à protéger les innocents
Le père Ziad Hilal était à ses côté à Homs, de l’autre côté de la ville. Jésuite lui aussi, né en Syrie, le jeune curé de Homs livre ici un témoignage poignant de la solidarité à l’oeuvre sous les bombes. Il est un héros presque ordinaire, de ceux que la fraternité inspire au quotidien, et qui, comme son ami Frans, ne renoncent jamais à vouloir la paix. Il est le frère de ses voisins musulmans qui risquent leur vie pour lui, le médiateur des situations qui semblent désespérées, un veilleur parfois impatient et toujours tenace. Un témoignage rare et inspirant
OPÉRA EN SCÈNE ET LYRIQUE EN SCÈNE
JE, VE, SA À 20H, DI À 17H
Création ! Opéra
Après «Les Faiseuses d’Anges» en 2018, Valérie Letellier nous propose une nouvelle mise en scène sur son livret original, associé à la musique du compositeur neuchâtelois Louis Crelier. Dans le rôle-titre, la soprano Gaëlle Méchaly, soprano franco-suisse de talent et Philippe Huttenlocher, baryton de renom, dans le rôle du mollah.
Shéhérazade, une conteuse iranienne éprise de poésie mystique perse, est arrêtée à Ispahan par des gardiennes de la moralité : elle est accusée de subvertir les mœurs et de bafouer le Coran en contant dans les cafés et sur les places publiques des histoires jugées comme non conformes aux critères de bienséance véhiculés par la loi coranique.
Le chef d’accusation est grave : travestie en homme, elle voyage seule, traversant le pays pour ressusciter de ville en ville la mémoire de ce que fut autrefois la richesse culturelle de la civilisation perse. Outrage suprême, ses contées s’accompagnent parfois de chants qu’elle décline au rythme de ses instruments. Ce faisant, elle transgresse les normes qui interdisent non seulement aux femmes de voyager seule sans la permission de leur époux mais aussi de chanter et bouger au rythme de la musique sans être mariées et vêtues d’un hijab.
Faite prisonnière et conduite devant le Grand Mollah, elle va tenter de se défendre avec le moyen dont elle dispose : le déploiement de sa parole et le recours à la poésie pour tenter de modifier la conception de son juge et ainsi éviter la mort.
Le faucon affamé saisit sa proie au sol
Avec elle pourtant il reprend son envol
Et la conduit très haut dans un endroit caché
Où prenant tout son temps il peut la dépecer…
Shéhérazade survivra-t-elle jusqu’à l’aube ?
Louis Crelier musique
Valérie Letellier livret
Avec
Gaëlle Méchaly soprano
Philippe Huttenlocher baryton
Valérie Letellier mise en scène, scénographie
Matthias Mermod lumière
Alex Gerenton construction
Louis Crelier, Opéra en Scène production
Lyrique en Scène, Théâtre du Concert coproduction
réservations
www.maisonduconcert.ch/reservations
+41 (0)32 724 21 22
tarifs TdC
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