INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Dans le cadre du festival « Musiques en exil », les Ateliers d’ethnomusicologie accueillent Ibrahim Keivo et les Chants de la Jazîra dans la première partie du double concert « Chemins d’Orient ».
Multi-instrumentiste et polyglotte surdoué, Ibrahim Keivo porte en lui la richesse poétique et musicale de la Jazîra, terre de migration et d’échanges à cheval entre l’Irak et la Syrie.
Tel un barde des temps modernes, il est allé « sur le terrain », de village en village afin de recueillir la mémoire de gens souvent oubliés, parfois exilés en leur propre terre.
C’est avec inspiration et conviction qu’il occupe la scène par la seule force de sa voix que doublent avec nuances le oud comme plusieurs grands luths orientaux tels le baghlama, le buzuq, le jumbus et le saz.
Présentation du Livre:
Syria after the uprisings, the political economy of state resilience
(Pluto Press – Haymarket 2019) – Joseph Daher
Jeudi 10 octobre 2019 – 19h
Librairie l’Olivier, Genève
La Syrie a été au centre de l’actualité depuis la mi-mars 2011, à la suite du déclenchement d’un soulèvement populaire massif dans le pays et la répression violente qui s’est abattu à son encontre. Plus de huit ans plus tard, Joseph Daher analyse la résilience du régime syrien et les échecs du mouvement de protestation, tout en examinant de plus près les processus contre-révolutionnaires qui ont miné le soulèvement populaire de l’intérieur et de l’extérieur.
À travers une reconstruction nette des principaux événements historiques, Daher se concentre sur les raisons de la transformation d’un soulèvement populaire pacifique en une guerre destructrice opposant de nombreux acteurs régionaux et internationaux. Ce livre tente d’avoir une analyse globale des caractéristiques économiques, sociales et politiques du conflit dans sa dimension nationale, régionale et internationale. En même temps, la compréhension du soulèvement populaire syrien nécessite une perspective historique remontant à la prise du pouvoir par Hafez al-Assad en 1970.
Ce livre est le fruit de plusieurs années de recherche et de discussions avec des militant-es, des étudiant-es, des membres de partis politiques et des universitaires syrien-nes.
La rencontre sera suivie d’un verre de l’amitié et d’une séance de dédicaces.
Description de l’auteur:
Joseph Daher est un activiste et un universitaire. Il enseigne à l’Université de Lausanne en Suisse et est professeur affilié à l’Institut universitaire européen de Florence (Italie). Il est aussi l’auteur du « Hezbollah Un fondamentalisme religieux à l’épreuve du néolibéralisme (Syllepse 2016) et fondateur du blog Syria Freedom Forever.
En collaboration avec Festival Voix de Fête, l’association Le Pont Genève organise ce spectacle de danse-théâtre de Thouraya Boughanmi (Tunisie)
Danseuses et interprétation: Amel Laouini, Khouloud Bdida,
Thouraya Boughanmi
» Les femmes qui ont perdu leurs êtres chers à la guerre, celles qui nagent vers l’infini poussées par le vent et les larmes, ces épouses et ces mères ont leurs cœurs meurtris. Leurs corps sont lacérés de rouge et de gris.
Chaque femme courageuse est une anémone portant la couleur du sang comme un miroir de guerre. Elle se souvient de toutes les âmes sacrifiées pour la patrie qui refleuriront à chaque printemps »
Ce spectacle sera suivi d’un récital de musique arabe avec le groupe Oriental Geneva Vibes
Prix de l’entrée : 30frs – AVS/Étudiants: 15frs
Billetterie:
http://www.migroslabilletterie.ch/spectacle?id_spectacle=545
Service culturel Migros Genève, Rue du Commerce 9,
tél. 058 568 29 00
Stand Info Balexert
ou
The Crowned Eagle – 3 rue de Fribourg 1201, Genève
Tel. 079 2038841 – Email: lepontgeneve@gmail.com
Le confinement ? Rien de nouveau pour les Palestinien.ne.s !
Ce qui a tant bouleversé notre quotidien depuis mars 2020 … la suppression des matchs de foot, l’annulation des festivals de théâtre et de musique, l’impossibilité de participer aux compétitions sportives internationales, se déplacer d’une ville à l’autre, aller à l’étranger, embrasser les êtres chers, et la paralysie de l’économie… les Palestiniens connaissent cela et encore bien pire depuis 72 ans.
Depuis 4 générations, ils.elles vivent l’expulsion de leur terre, de leurs villages, de leurs maisons, les incursions militaires et arrestations brutales, l’effacement de leur culture et de leur Histoire, et sont confiné.e.s-enfermé.e.s dans des camps de réfugiés, en exil, derrière le Mur, dans les prisons sans jugement, dans les queues sans fin de travailleurs en attente d’emploi… toutes ces tentatives du colon et occupant israélien pour non seulement « confiner » mais faire disparaître le peuple palestinien.
Alors… comment tiennent-ils.elles le coup depuis si longtemps ?
Quel(s) regard(s) les cinéastes palestinien.ne.s portent-ils.elles sur cette résistance au confinement-enfermement, à l’effacement, résistances multiples elles aussi ?
Les Rencontres cinématographiques Palestine: Filmer C’est Exister (PFC’E)
proposent de découvrir au Spoutnik
le 21 septembre et le 4 novembre 2020
et lors de sa 9ème édition 4-8 décembre)
Kamal Aljafari
cinéaste palestinien qui a choisi de se confronter à la volonté d’effacement des Palestinien.ne.s et d’explorer les manières de reconstruire la mémoire palestinienne.
Sa démarche cinématographique, inspirée de la Nouvelle Vague, déroute: ses images ne sont pas vraiment les siennes. Le Palestinien les dérobe à d’autres films – israéliens
le plus souvent – pour mieux les détourner, les re-signifier.
« C’est pour moi un acte politique, je n’ai pas à demander si j’ai le droit ou non de m’en servir. Eux n’ont jamais demandé. Je ne le leur dois rien du tout. D’ailleurs, je ne crois pas que la question du droit à l’image devrait se poser : on devrait pouvoir tout utiliser et réutiliser pour s’exprimer comme on le souhaite. Ce qu’on fait avec les images, ce qu’on veut montrer ne dépend que de nous ».
La chaîne allemande ZDF n’a pas voulu programmer son 1er film The Roof.
Trop expérimental pour constituer un témoignage du conflit israélo-palestinien ?
« En Palestine, le documentaire est nécessaire : si on ne capture pas une situation, elle disparaît peu à peu. Je dois évidemment accomplir cette fonction. Ça fait partie de moi. Mais une partie de moi souhaite toujours passer outre la réalité, faire un pas de côté par rapport à elle pour créer quelque chose de plus artistique ».
Au Spoutnik, PFC’E présentera ses deux premiers longs-métrages:
21 septembre: The Roof (2006)
4 novembre: Port of Memory (2010)
…pensés par le réalisateur comme « des actes de justice cinématographique … contre l’occupation cinématographique » qui efface, détruit, nie la Palestine et les Palestinien.ne.s. Oeuvres inventives, poétiques et politiques à ne pas manquer !
19h30 Ouverture de la caisse et petite restauration
20h30 Projection suivie d’une discussion par skype avec le réalisateur.
LIEU Cinéma Spoutnik, Place des Volontaires 4, 2ème étage.
TARIFS normal : 12.-
AVS, chômage, étudiant.e : 8.-
Dans le respect des mesures sanitaires, merci de venir avec votre masque.
Le Spoutnik est accessible aux personnes à mobilité réduite sur rendez-vous.
Kamal Aljafari est né en 1972 et a grandi à Ramle et Jaffa (en Israël depuis 1948). Il a étudié à l’Université hébraïque à Jérusalem, puis en Allemagne où il obtient le diplôme de l’Académie des arts médiatiques de Cologne et reçoit en 2004 le prix Friedrich-Vordemberge des arts visuels de cette même ville. En 2010, il enseigne le cinéma à la New School à New York. De 2011 à 2013, il est conférencier et directeur de programme à l’Académie allemande du film et de la télévision (DFFB) à Berlin, où il vit encore aujourd’hui.
THE ROOF
Ce film faussement paisible dresse le portrait de la famille de Kamal Aljafari à Ramla et Jaffa où le réalisateur a grandi, quelque part entre documentaire et autobiographie filmée, par les mouvements tranquilles mais incessants d’une caméra agile dans les différentes pièces de maisons inhabitées, abîmées ou en ruines. Le titre fait référence au toit qui manquait à la maison où la famille du cinéaste se réfugie en 1948 au moment de la création d’Israël, projet de construction inachevé… maison sans sa protection essentielle. Le film oscille entre le récit des faits historiques, la mise en scène des événements et le rappel des souvenirs personnels. « L’utilisation de l’immobilité et de l’espace hors-champ évoque une suspension, un temps d’attente, un après-coup, comme si les vies se vivaient ailleurs. »
(Harvard Film Archive)
PORT OF MEMORY
Située au sud de Tel Aviv, Jaffa était la ville arabe la plus importante de Palestine pendant le Mandat britannique. Après la guerre et la création d’Israël en 1948, la plupart de ses maisons ont été évacuées ou détruites et l’ancienne ville a été incorporée dans la municipalité de Tel Aviv. Aujourd’hui, un processus violent a lieu, procédant à la démolition systématique des maisons palestiniennes restantes pour faire place à de nouveaux développements et à des blocs d’appartements. Ses ruelles et maisons ont servi de toile de fond à de nombreux films d’action israéliens et américains durant les années 60′ à 80′. Mais dans ces films nulle présence de ses habitants palestiniens ou de son passé. Ils sont comme effacés.
En s’appropriant ces images préexistantes de films d’action tout en les mêlant à celles de sa famille qui lutte aujourd’hui pour ne pas être expulsée de sa maison, Kamal Aljafari construit un nouveau récit, un contre-récit de la vie à Jaffa quand on est Palestinien.ne.s. de 1948.
Pendant la 9ème édition des Rencontres cinématographiques, du 4 au 8 décembre 2020,
PFC’E projettera ces deux autres longs-métrages, Recollection (2015) et An Unusual Summer (2019)
en présence de Kamal Aljafari.
Le confinement ? Rien de nouveau pour les Palestinien.ne.s !
Ce qui a tant bouleversé notre quotidien depuis mars 2020 … la suppression des matchs de foot, l’annulation des festivals de théâtre et de musique, l’impossibilité de participer aux compétitions sportives internationales, se déplacer d’une ville à l’autre, aller à l’étranger, embrasser les êtres chers, et la paralysie de l’économie… les Palestiniens connaissent cela et encore bien pire depuis 72 ans.
Depuis 4 générations, ils.elles vivent l’expulsion de leur terre, de leurs villages, de leurs maisons, les incursions militaires et arrestations brutales, l’effacement de leur culture et de leur Histoire, et sont confiné.e.s-enfermé.e.s dans des camps de réfugiés, en exil, derrière le Mur, dans les prisons sans jugement, dans les queues sans fin de travailleurs en attente d’emploi… toutes ces tentatives du colon et occupant israélien pour non seulement « confiner » mais faire disparaître le peuple palestinien.
Alors… comment tiennent-ils.elles le coup depuis si longtemps ?
Quel(s) regard(s) les cinéastes palestinien.ne.s portent-ils.elles sur cette résistance au confinement-enfermement, à l’effacement, résistances multiples elles aussi ?
Les Rencontres cinématographiques Palestine: Filmer C’est Exister (PFC’E)
proposent de découvrir au Spoutnik
le 21 septembre et le 4 novembre 2020
et lors de sa 9ème édition 4-8 décembre)
Kamal Aljafari
cinéaste palestinien qui a choisi de se confronter à la volonté d’effacement des Palestinien.ne.s et d’explorer les manières de reconstruire la mémoire palestinienne.
Sa démarche cinématographique, inspirée de la Nouvelle Vague, déroute: ses images ne sont pas vraiment les siennes. Le Palestinien les dérobe à d’autres films – israéliens
le plus souvent – pour mieux les détourner, les re-signifier.
« C’est pour moi un acte politique, je n’ai pas à demander si j’ai le droit ou non de m’en servir. Eux n’ont jamais demandé. Je ne le leur dois rien du tout. D’ailleurs, je ne crois pas que la question du droit à l’image devrait se poser : on devrait pouvoir tout utiliser et réutiliser pour s’exprimer comme on le souhaite. Ce qu’on fait avec les images, ce qu’on veut montrer ne dépend que de nous ».
La chaîne allemande ZDF n’a pas voulu programmer son 1er film The Roof.
Trop expérimental pour constituer un témoignage du conflit israélo-palestinien ?
« En Palestine, le documentaire est nécessaire : si on ne capture pas une situation, elle disparaît peu à peu. Je dois évidemment accomplir cette fonction. Ça fait partie de moi. Mais une partie de moi souhaite toujours passer outre la réalité, faire un pas de côté par rapport à elle pour créer quelque chose de plus artistique ».
Au Spoutnik, PFC’E présentera ses deux premiers longs-métrages:
21 septembre: The Roof (2006)
4 novembre: Port of Memory (2010)
…pensés par le réalisateur comme « des actes de justice cinématographique … contre l’occupation cinématographique » qui efface, détruit, nie la Palestine et les Palestinien.ne.s. Oeuvres inventives, poétiques et politiques à ne pas manquer !
19h30 Ouverture de la caisse et petite restauration
20h30 Projection suivie d’une discussion par skype avec le réalisateur.
LIEU Cinéma Spoutnik, Place des Volontaires 4, 2ème étage.
TARIFS normal : 12.-
AVS, chômage, étudiant.e : 8.-
Dans le respect des mesures sanitaires, merci de venir avec votre masque.
Le Spoutnik est accessible aux personnes à mobilité réduite sur rendez-vous.
Kamal Aljafari est né en 1972 et a grandi à Ramle et Jaffa (en Israël depuis 1948). Il a étudié à l’Université hébraïque à Jérusalem, puis en Allemagne où il obtient le diplôme de l’Académie des arts médiatiques de Cologne et reçoit en 2004 le prix Friedrich-Vordemberge des arts visuels de cette même ville. En 2010, il enseigne le cinéma à la New School à New York. De 2011 à 2013, il est conférencier et directeur de programme à l’Académie allemande du film et de la télévision (DFFB) à Berlin, où il vit encore aujourd’hui.
THE ROOF
Ce film faussement paisible dresse le portrait de la famille de Kamal Aljafari à Ramla et Jaffa où le réalisateur a grandi, quelque part entre documentaire et autobiographie filmée, par les mouvements tranquilles mais incessants d’une caméra agile dans les différentes pièces de maisons inhabitées, abîmées ou en ruines. Le titre fait référence au toit qui manquait à la maison où la famille du cinéaste se réfugie en 1948 au moment de la création d’Israël, projet de construction inachevé… maison sans sa protection essentielle. Le film oscille entre le récit des faits historiques, la mise en scène des événements et le rappel des souvenirs personnels. « L’utilisation de l’immobilité et de l’espace hors-champ évoque une suspension, un temps d’attente, un après-coup, comme si les vies se vivaient ailleurs. »
(Harvard Film Archive)
PORT OF MEMORY
Située au sud de Tel Aviv, Jaffa était la ville arabe la plus importante de Palestine pendant le Mandat britannique. Après la guerre et la création d’Israël en 1948, la plupart de ses maisons ont été évacuées ou détruites et l’ancienne ville a été incorporée dans la municipalité de Tel Aviv. Aujourd’hui, un processus violent a lieu, procédant à la démolition systématique des maisons palestiniennes restantes pour faire place à de nouveaux développements et à des blocs d’appartements. Ses ruelles et maisons ont servi de toile de fond à de nombreux films d’action israéliens et américains durant les années 60′ à 80′. Mais dans ces films nulle présence de ses habitants palestiniens ou de son passé. Ils sont comme effacés.
En s’appropriant ces images préexistantes de films d’action tout en les mêlant à celles de sa famille qui lutte aujourd’hui pour ne pas être expulsée de sa maison, Kamal Aljafari construit un nouveau récit, un contre-récit de la vie à Jaffa quand on est Palestinien.ne.s. de 1948.
Pendant la 9ème édition des Rencontres cinématographiques, du 4 au 8 décembre 2020,
PFC’E projettera ces deux autres longs-métrages, Recollection (2015) et An Unusual Summer (2019)
en présence de Kamal Aljafari.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.