INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
L’Association Le Pont Genève organise, pour la 3ème fois depuis sa création, une rencontre-débat avec les candidat.e.s au Conseil des Etats pour les élections fédérales 2019. Ainsi, vous aurons l’honneur de recevoir Lisa Mazzone (Les Vert-e-s), Carlo Sommaruga (PS), Jean Burgenmeister et Stéphanie Prezioso (Ensemble à Gauche), Susanne Amsler (Vert-Libéraux), Eric Bertinat (UDC), et Alexander Eniline, Ensemble à Gauche-pdt.
La discussion sera modérée par Alia Chaker Mangeat et Omar Azzabi (conseiller.ère municipal.e en Ville de Genève) et MhAmed Ben Salah (doctorant en économie à l’IHEID)
LA PIÈCE
MANQUANTE
avec
Guillaume Chamahian, Frank Smith
Julien Serve et Randa Maddah
Commissaire Paul Ardenne
PROGRAMME DES VERNISSAGES
3 – 4 – 5 JUILLET
VENDREDI 3 JUILLET18:00 – 21:00 |
en présence des artistes et du commissaire Présentation de Terra Facta III de Véronique Caye, en présence de et par l’artiste 19h Ouverture de l’exposition «La Pièce manquante» par Robert Roth, Professeur honoraire à la Faculté de Droit de l’Université de Genève et ancien directeur de l’Académie de droit international humanitaire et des droits humains.20h Extraits du livre de Frank Smith, Syrie, l’invention de la guerre et Sednaya Lecture par Paul Ardenne et Barbara Polla |
SAMEDI 4 JUILLET15:00 – 19:00 |
en présence des artistes et du commissaire
14h Visite pour les étudiants du séminaire «Dire la Guerre» de et 15h30 Comment «Dire la Guerre», présentation par la Professeure 16h Conversation entre Paul Ardenne et les artistes, discussion |
DIMANCHE 5 JUILLET12:00 – 16:00 |
Lecture bilingue des poèmes de Maïss Alrim Karfoul, Vague Mont Ciseaux par Randa Maddah en arabe et Alain Bittar, Fondateur de la Librairie L’Olivier et directeur de l’ICAM, en français. Présentation de Terra Facta III de Véronique Caye, en présence de et par l’artiste |
EXPOSITON DU
07.07 au 25.07.2020
MARDI 7 JUILLET18h00à l’ICAM – L’Olivier
|
En partenariat avec Alain Bittar, la galerie Analix Forever vous convie également le mardi 7 juillet, à 18h, au vernissage de l’exposition «Lignes de Fractures», avec Abdul Rahman Katanani et Julien Serve, à L’Institut des Cultures Arabes et Méditerranéennes (ICAM), rue de Fribourg 5, 1201 Genève. Le 23 septembre 2020, Nicolas Appelt et Frank Smith donneront à l’ICAM une conférence publique sur le thème «Images-Message» |
Randa Maddah, Light Horizon, 2012, 7’22 », video still
Openings July 3, 4 and 5
in the presence of the artists and the curator with presentations, talks, readings and debates
Exhibition: 07.07 – 25.07.2020
with Guillaume Chamahian, Frank Smith, Julien Serve and Randa Maddah
A project initiated by Guillaume Chamahian
Curator : Paul Ardenne
La Guerre civile syrienne et l’art-témoin – un écho du front des images et des mots
La Pièce manquante nous soumet, nous spectateurs, à de multiples interrogations. Une interrogation d’ordre général, d’abord : comment se fait la guerre, comment en vit-on, en meurt-on ? Une interrogation plus spécifique, ensuite, qui renvoie celle-là à l’esthétique : comment, d’un conflit guerrier, extraire des formes évitant le spectaculaire, le cliché, le racolage morbide ? La question de savoir, aussi, comment se construisent les témoignages en cours de conflits ? « La Pièce manquante » n’est ni une classique exposition « de guerre» , ni une exposition « documentaire », malgré la présence, l’analyse et le partage de nombreux documents.
Ce que montrent les artistes ici, ce qu’ils décodent, c’est davantage la construction et la distorsion des images par les acteurs de la guerre, la création de l’information, la fabrication de la communication, une vision « hors champ » de l’horreur de la guerre. (Paul Ardenne, historien et historien de l’art)
La Pièce manquante, c’est d’abord une série d’œuvres de Guillaume Chamahian. À partir de photographies de presse de la famille Bachar el-Assad, l’artiste a créé des puzzles. De ces puzzles il a retiré une pièce : le visage de Bachar el-Assad. Mais« La Pièce manquante», c’est aussi la maison, cette maison détruite que nous
montre Randa Maddah. C’est un flot ininterrompu de dépêches AFP comme un bruit de fond, un bruit sourd et fragmenté, une histoire émiettée, qu’entend et dessine Julien Serve. C’est les notions de preuves, de vérité et de témoignages qu’interroge enfin Frank Smith par la poésie forensique. C’est surtout ce qui manque, ce qui a manqué dans cette guerre : l’humanité elle-même. Ce sont les morts, les disparus, tout ce, tous ceux que la guerre a détruits.
The exhibition « The Missing Piece » addresses us, as spectators, multiple questions. A general one first: how is war « invented », how is it made, how do we live with it, how do we die in it? A more specific question then, which refers to aesthetics: from a warlike conflict, how to extract forms that avoid the spectacular, the cliché and the morbid solicitation? ‘The Missing Piece » also addresses the issues of testimonials: how are those constructed during ongoing conflicts? Who are the witnesses? ‘The Missing Piece » is neither a classical « war exhibition » nor a documentary one, despite the display, analysis and sharing of numerous documents. What the artists show here, what they analyze, decode, transform, is the construction and distortion of images by the actors of war, the creation of information, the fabrication of communication. ‘The Missing Piece » proposes an « off-screen » vision of the horror of the war. (Paul Ardenne, historian and art historian)
What does the title of the exhibition, « The Missing Piece », refer to? First of all, ‘The Missing Piece » is a series of works by Guillaume Chamahian using press photographs of the Bachar el-Assad family, the artist created puzzles. From these puzzles he removed one piece: Bachar el-Assad’s face. But ‘The Missing Piece » is also the home, the destroyed house that Randa Maddah shows in her video. lt is the uninterrupted stream of AFP
(Agence France Presse) dispatches, a background noise, a muffled, fragmented noise, a lost story that Julien Serve redraws. lt is the notions of proof, truth and testimony that Frank Smith adresses through forensic poetry. Above all, ‘The Missing Piece » is what is missing, what was missing in this war: humanity itself. The missing are the dead, the lost, everything, everyone that war has destroyed.
Frank Smith, La Fabrication des preuves, 2020, 17’, video still
LA PIECE MANQUANTE – PROGRAMME DES VERNISSAGES
ouvert du mercredi au vendredi, de 13h à 17h30
LE CONCERT N’AURA PAS LIEU EN PRESENTIEL, MAIS SERA RETRANSMIS EN DIRECT SUR FACEBOOK
Laurent Aubert : rubab, Herati dutar
Santosh Kurbet : tabla
Tous deux formés à la musique classique de l’Inde du Nord, Laurent Aubert et Santosh Kurbet proposent un répertoire faisant la part belle aux mélodies populaires d’Afghanistan, avec quelques incursions dans les traditions voisines d’Inde, du Pakistan et d’Asie centrale. Ils interprètent également des râgas indiens « à l’ancienne », qui leur permettent de développer de subtiles improvisations mélodico-rythmiques. Les timbres à la fois secrets et majestueux du rubab ou les envolées cristallines du dutar se marient à merveille avec la dynamique propre au tabla, principal instrument de percussion dans cette région du monde.
Laurent Aubert, musicien et ethnomusicologue, a notamment étudié la musique indienne avec Ustad Jamaluddin Bhartiya, puis la musique afghane (rubab) auprès du maître Daud Khan Sadozai, tout en poursuivant son apprentissage des râgas indiens avec Paul Grant. Il est notamment membre des ensembles Nuryana et Tarab et collabore à divers projets mêlant musique et danse. Il est par ailleurs le fondateur des Ateliers d’ethnomusicologie de Genève.
Santosh Kurbet, indien d’origine, né à Genève, étudie le tabla depuis une quinzaine d’années. Son apprentissage a commencé à Bhadgaon (Inde) auprès de Mukund Gurav puis de Praveen Gajanan Behere dans l’accompagnement des abhang (chants spirituels du Maharashtra). Il poursuit actuellement son apprentissage auprès de Paul Grant, principalement dans l’art du khyal (musique savante de l’Inde du Nord). Il est aussi membre de l’ensemble Nuryana.
Les instruments
Rubab
Instrument caractéristique des musiques d’Afghanistan et du Cachemire, le rubab est un luth à manche court et table d’harmonie en peau, tendu de trois cordes mélodiques en boyau et d’un nombre variable de cordes de résonance métalliques.
Herati dutar
Comme son nom l’indique, cet instrument est originaire de la ville de Herat, dans l’ouest de l’Afghanistan. Luth à long manche et à 14 cordes métalliques, le Herati dutar est particulièrement adapté aux répertoires populaires afghans.
Tabla
Le tabla est l’instrument de percussion le plus répandu non seulement dans le Nord du sous-continent indien, mais aussi en Afghanistan. Il est constitué de deux timbales, tendues chacune d’une peau et jouées à mains nues.
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