INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Psychanalyste, Karima Lazali a mené une singulière enquête sur ce que la colonisation française a fait à la société algérienne, enquête dont elle restitue les résultats dans ce livre étonnant. Car elle a constaté chez ses patient∙e∙s des troubles dont rend mal compte la théorie psychanalytique. Et que seuls les effets profonds du « trauma colonial » permettent de comprendre : plus d’un demi-siècle après l’indépendance, les subjectivités continuent à se débattre dans des blancs de mémoire et de parole, en Algérie comme en France.
Elle montre ce que ces « blancs » doivent à l’extrême violence de la colonisation : exterminations de masse dont la mémoire enfouie n’a jamais disparu, falsifications des généalogies à la fin du XIXe siècle, sentiment massif que les individus sont réduits à des corps sans nom… La « colonialité » fut une machine à produire des effacements mémoriels allant jusqu’à falsifier le sens de l’histoire. Et en cherchant à détruire l’univers symbolique de l’« indigène », elle a notamment mis à mal la fonction paternelle : « Leurs colonisateurs ont changé les Algériens en fils de personne » (Mohammed Dib). Mais cet impossible à refouler ressurgit inlassablement. Et c’est l’une des clés, explique l’auteure, de la permanence du « fratricide » dans l’espace politique algérien : les fils frappés d’illégitimité mènent entre frères une guerre terrible, comme l’illustrent le conflit tragique FLN/MNA lors de la guerre d’indépendance ou la guerre intérieure des années 1990, qui fut aussi une terreur d’État.
Une démonstration impressionnante, où l’analyse clinique est constamment étayée par les travaux d’historiens, par les études d’acteurs engagés (comme Frantz Fanon) et, surtout, par une relecture novatrice des œuvres d’écrivains algériens de langue française (Kateb Yacine, Mohammed Dib, Nabile Farès, Mouloud Mammeri…).
Organisé par ICAM – L’Olivier et Coup De Soleil Rhône-Alpes
En étudiant les oeuvres de Nikos Kazantzakis (poésie, théatre, romans, cahiers de voyages, traductions, correspondances et entretiens nous comprenons les liens privilégiés de Kazantzakis avec l’Espagne. Sans aucun doute nous pourrions affirmer que c’est le seul pays qu’il a aimé si profondement et intensement que la Grèce et la Crète.
Durant toute sa vie, il a continué à s’interesser à l’Espagne, réalisant nombre de voyages et d’écrits sur ce pays.
Rozmi Pahlish
Née en Crète, de mère grecque et père suisse, Rozmi Pahlish a passé sa petite enfance entre les deux pays et, plus tard, quelques années au Liban, source d’affection, l’Afrique du Sud, puis Genève ou elle a travaillé dans les relations publiques et le management qui l’ont amené ensuite à de nombreuses activités bénévoles. Plusieurs années avec les Associations grecques en collaboration avec les Roumains, Bulgares, Arméniens et Turcs aux histoires parallèles.
Les temps le permettaient. Et présenter la diaspora grecque, de la Mer Noire de Pontos, de Constantinople, de Smyrne, de la Calabre.
Avec le Cercle Féminin des Nations Unies, le but est de gagner assez d’argent avec le Bazaar Annuel pour aider à l’éducation des enfants et permettre aux jeunes filles de devenir non-dépendantes, enseignant à leur fille le goût de l’indépendance et à leurs fils le respect des femmes.
La familiarité avec les écrits de Nikos Kazantzaki lui vient de loin puisque, en étant interdits, sa mère les lui achetait en cachette.
Depuis quatre ans, elle est présidente de la Section Suisse de la SIANK – Société Internationale des Amis de Nikos Kazantzaki
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