INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Dans le cadre du festival « Musiques en exil », les Ateliers d’ethnomusicologie accueillent le groupe Manushan dans la première partie du double concert « Chemins d’Orient ».
A la tradition persane de leur pays d’origine, Aïda Nosrat et Babak Amir Mobasher mêlent la musique manouche, le flamenco, des mélodies azéries ou turques, des rythmes latino ou jazz en un harmonieux métissage.
La volonté de leur exil émane d’abord d’un élan artistique avant d’être un acte d’implication politique. Comme toutes les chanteuses iraniennes, Aïda n’avait pas le droit dans son pays de se produire en public, du moins devant des hommes.
Les deux artistes ont su saisir au sein des diverses musiques rencontrées en terre d’accueil tout ce qui pouvait les rapprocher l’un de l’autre comme de leurs racines : nourrir évidemment leur propre mémoire, s’enrichir aussi au contact de nouveaux répertoires.
La rivalité entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, les guerres syrienne et yéménite, l’accès aux ressources naturelles, l’importance grandissante de la Turquie et la nouvelle politique de l’héritier saoudien Mohammed Ben Salmane sont devenus les nouveaux curseurs géopolitiques moyen-orientaux, au détriment de la question palestinienne. Tandis qu’Israël et les États Unis sont désormais en train d’enterrer la solution de deux États, l’Autorité palestinienne devra-t-elle choisir entre devenir un pantin international et/ou un régime autoritaire et corrompu ?
The Occupation of the American Mind (la guerre des relations publiques d’Israël aux Etats-Unis), de Alper et Earp, analyse comment l’avenir de la question palestinienne se joue plus dans les newsrooms américaines que sur le terrain.
The Occupation of the American Mind (la guerre des relations publiques d’Israël aux Etats-Unis), d’Alper et Earp, analyse comment l’avenir de la question palestinienne se joue plus dans les newsrooms américaines que sur le terrain.
Intervenant·es :
• Noura Erakat, Avocate spécialisée dans les droits humains et Professeur Assistante
• Pierre Krähenbühl, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)
Modération :
• Christophe Ayad, Grand Reporter, Le Monde
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Le débat sera précédé de la projection du film : The Occupation of the American Mind de Jeremy Earp.
Un voyage musical inédit, entre tradition et modernité, au parfum psychédélique.
Le concert est complet, il sera aussi retransmis en LIVE sur Youtube
Zafîf (« bruissement du vent », en arabe) est une aventure musicale novatrice, au carrefour des cultures européennes, africaines et turco-arabes. Formé en 2017, à Genève, par Samir Mokrani et Khalil Bensid, le groupe souffle la confusion des genres aux sons du oud, du guembri, du saz et d’une kyrielle de percussions en façonnant des sonorités mixtes qui entremêlent rythmes gnawa, G-funk, mélismes arabes et anatoliens. Prêchant la structure répétition-variation jusqu’à l’hypnose, Zafîf prône une transe introspective avec en toile de fond la présence constante des anciens maîtres gnawis et yéménites.
La réservation est fermée, Le Concert est complet
Vous pouvez suivre la rencontre sur Youtube le 10 juin à 20h00:
SOIRÉE REPORTÉE A UNE DATE ULTÉRIEURE
Habib Yammine
Habib Yammine est percussionniste, ethnomusicologue, compositeur et pédagogue francolibanais,
auteur d’une thèse de doctorat sur la musique yéménite et d’articles de référence sur
la musique arabe. Maître des percussions riqq, daff et darbouka, il enseigne les rythmes
arabes dans plusieurs institutions dont la Cité de la Musique de Paris. Il a une longue
expérience d’enseignement universitaire, participe à des colloques et donne des conférences.
En 1999, il a été le lauréat du programme Lavoisier du ministère français des Affaires
étrangères.
En 1991, Habib Yammine fonde avec Aïcha Redouane l’ensemble Al-Adwâr sur le modèle de
l’orchestre de musique savante orientale (takht sharqî) pour diffuser l’art du maqâm et
revivifier l’école musicale de la Nahda (Renaissance culturelle arabe au proche-Orient, XIXe
et XXe siècles). Al-Adwâr est aussi un laboratoire expérimental ouvert à la création et
donnant naissance à de nouvelles compositions alliant tradition et modernité. Aïcha Redouane
et Habib Yammine ont réalisé plusieurs albums depuis leur premier CD en 1993, « Égypte –
Aïcha Redouane. Art vocal et instrumental du XIXe siècle » (Ocora Radio France). Ils signent
plusieurs créations mettant en musique les grands poètes mystiques tels Râbia Al-Adawiyya,
Ibn Arabî, Al-Hallâj, Ibn al-Fârid, Nâbulusî, Al-Boraî et d’autres. Ils mènent un profond
travail de transmission à travers stages, master class et conférences-concerts.
au Sommaire de son livre :
Au sommaire :
Théorie du rythme dans la musique arabe · La périodicité · Le juz’ (Cellule rythmique minimale) · Le temps premier ou temps de référence · La darbouka, organologie et histoire · Statut général de l’instrument · Origine de la darbouka dans le monde arabe · Les différents noms de la darbouka (tabla, dumbek ou doumbek , derbakke…) · Les frappes de bases (Dum, Tak, Ka, Sak) · Les frappes de blocages et de changement de timbre ·
22 Leçons pour progresser rapidement : Mesures à 2 temps, 3 temps, 4 temps, 6/8 · Divisions binaire et ternaire du temps · Les accents · Roulements de triples croches · Ras des 4 doigts · Les glissements ·
Les 25 rythmes les plus connus du monde arabe : Rythmes à 2 temps (Ayyûb, Malfouf, Gubbâhî…) · Rythmes à 4 temps (Masmûdî saghîr, Maqsûm, Wahda…) · Rythmes à 3 temps (Samâ°î dârij…) · Rythmes en 6/8 (Yuruk Samâ°î, Berwâlî…) · Rythmes à 8 temps (Chobî, Masmûdî kabîr…) · Rythmes impairs (Dawr hindî, Aqsâq ifranjî…) · Rythmes à 10 temps (Samâ°î thaqîl, Jorjina) · Rythmes à 12 temps (Dal°ûna, Haddâwî) ·
Et des liens internet audio et vidéo pour illustrer tous les rythmes de la méthode…
Discographie
– Machreq, « Dhikr du Bien-aimé», Aïcha Redouane et Habib Yammine, Ocora Radio
France/ Harmonia Mundi, 2104.
– «Maqâm d’Amour », Aïcha Redouane et l’ensemble Al-Adwâr, Aïcha Redouane et
Habib Yammine/Chant du Monde-Harmonia Mundi, 2011.
– « Thurayya-Pléiades », Habib Yammine, Rythmes arabes du Levant, Habib Yammine/Le
Chant du Monde, 2008.
– «Egypte», Aïcha Redouane et l’ensemble Al-Adwâr, Art vocal et instrumental du Proche-
Orient », Ocora Radio France/ Harmonia Mundi, 1993/2009.
– «Nahda du Proche-Orient», Aïcha Redouane et l’ensemble Al-Adwâr, Aïcha Redouane
et Habib Yammine/Chant du Monde-Harmonia Mundi, 2002.
– «Arabesques vocales», Aïcha Redouane et l’ensemble Al-Adwâr, Institut du Monde
Arabe/Harmonia Mundi, 1996-2000.
Livre
Chants arabes du Proche-Orient (Égypte, Irak, Liban, Syrie), Habib Yammine et Aïcha
Redouane, Cité de la musique Les Éditions, Paris, 2013.
Etant donné le nombre de personnes limité la réservation est obligatoire.
LE CONCERT N’AURA PAS LIEU EN PRESENTIEL, MAIS SERA RETRANSMIS EN DIRECT SUR FACEBOOK
Laurent Aubert : rubab, Herati dutar
Santosh Kurbet : tabla
Tous deux formés à la musique classique de l’Inde du Nord, Laurent Aubert et Santosh Kurbet proposent un répertoire faisant la part belle aux mélodies populaires d’Afghanistan, avec quelques incursions dans les traditions voisines d’Inde, du Pakistan et d’Asie centrale. Ils interprètent également des râgas indiens « à l’ancienne », qui leur permettent de développer de subtiles improvisations mélodico-rythmiques. Les timbres à la fois secrets et majestueux du rubab ou les envolées cristallines du dutar se marient à merveille avec la dynamique propre au tabla, principal instrument de percussion dans cette région du monde.
Laurent Aubert, musicien et ethnomusicologue, a notamment étudié la musique indienne avec Ustad Jamaluddin Bhartiya, puis la musique afghane (rubab) auprès du maître Daud Khan Sadozai, tout en poursuivant son apprentissage des râgas indiens avec Paul Grant. Il est notamment membre des ensembles Nuryana et Tarab et collabore à divers projets mêlant musique et danse. Il est par ailleurs le fondateur des Ateliers d’ethnomusicologie de Genève.
Santosh Kurbet, indien d’origine, né à Genève, étudie le tabla depuis une quinzaine d’années. Son apprentissage a commencé à Bhadgaon (Inde) auprès de Mukund Gurav puis de Praveen Gajanan Behere dans l’accompagnement des abhang (chants spirituels du Maharashtra). Il poursuit actuellement son apprentissage auprès de Paul Grant, principalement dans l’art du khyal (musique savante de l’Inde du Nord). Il est aussi membre de l’ensemble Nuryana.
Les instruments
Rubab
Instrument caractéristique des musiques d’Afghanistan et du Cachemire, le rubab est un luth à manche court et table d’harmonie en peau, tendu de trois cordes mélodiques en boyau et d’un nombre variable de cordes de résonance métalliques.
Herati dutar
Comme son nom l’indique, cet instrument est originaire de la ville de Herat, dans l’ouest de l’Afghanistan. Luth à long manche et à 14 cordes métalliques, le Herati dutar est particulièrement adapté aux répertoires populaires afghans.
Tabla
Le tabla est l’instrument de percussion le plus répandu non seulement dans le Nord du sous-continent indien, mais aussi en Afghanistan. Il est constitué de deux timbales, tendues chacune d’une peau et jouées à mains nues.
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