INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
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De l’Algérie, Sonia Jasmine, née en France de parents Algériens, n’a que leur héritage culturel et quelques séjours en famille à Constantine comme points de repère. La tentation d’aller à la rencontre de ses racines lui fait accepter un poste à Alger. C’était sans compter sur le choc culturel, parfois violent, même pour une binationale. Deux ans de découvertes du pays, de ses habitants, de ses habitudes de vie, de mise à jour de paradoxes animant Alger, de rencontres, farfelues, émouvantes… Et une question, lancinante : à quelles rives de la Méditerranée s’identifier ?
La présentation sera suivie d’une séance de dédicaces et d’un verre de l’amitié
Reza Afchar Naderi, né en Iran, docteur en littérature persane, poète et traducteur, a choisi de vivre en France car il ne supportait pas, dans son pays, les pesanteurs de la société du régime du dernier Shah d’Iran. La poésie lui a permis, en terre étrangère, d’affirmer sa culture issue d’un patrimoine millénaire.
Cette conférence est pour lui l’occasion de partager avec le public son expérience artistique, à travers des textes poétiques anciens ou modernes, en présence d’Aïda Nosrat et de Babak Amir Mobasher (groupe Manushan), ces derniers appartenant à la génération de l’après révolution.
La conférence est suivie par le double concert Chemins d’Orient, composé de « Entre Irak et Syrie » et du Chant libre de l’Iran.
pour la 1ère fois à Genève, la grande Diva de la chanson Algérienne :
Naïma Dziria
Nous vous donnons donc rendez-vous à ne pas manquer le :
Samedi 09 mars 2019 à la salle du Faubourg à Genève, dès 19h30
Rue des Terreaux – du – Temple 8
1201 Genève
Sur place CHF 50.-
Prévente CHF 45.- sur notre compte postal 14-21139-3
Ou via compte bancaire CH12 0900 0000 1402 1139 3
Infos au +41 (0)77 410 95 68
Soyez nombreux et invitez vos amis.
La soirée débutera par la projection du film ETERNELLES MIGRATIONS,
réalisé par le cinéaste André Zech.
L’écrivain Sophie Colliex, l’une des intervenantes du film, présentera son univers littéraire et son dernier ouvrage TERRE DE MA MERE, co-écrit avec Djilali Bencheikh.
« Pourquoi part-on ? »
« Comment préserver son identité par delà les départs, les exils ? »
« Peut-on comprendre le passé et l’accepter, pour l’unir au présent et tricoter l’avenir ? » …
seront quelques uns des thèmes abordés lors d’un débat ouvert avec les deux auteurs.
André Zech et Sophie Colliex dédicaceront leurs ouvrages.
Une verrée clôturera la soirée.
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Éternelles migrations / Le temps de l’histoire
D’Alsace à l’Algérie, terres d’où sa famille est originaire, l’auteur invite, à travers les réflexions d’historiens et de témoignages de proches, d’origine pied noir ou algérienne, à s’interroger sur la construction de nos identités.
Passeurs de récits, ces témoins donnent à voir autrement l’histoire de l’Algérie jusqu’en 1962, et de ces Éternelles migrations qui, autour de la Méditerranée, peuvent tisser des liens profonds entre les peuples.
L’auteur invite a être attentif à ce qui réconcilie plus qu’à ce qui divise… un message d’espérance face aux douloureuses tragédies qui marquent trop souvent les destins des exilés.
Réalisation : André Zech
Montage : Pascal Narro
Musique : Gaïmalis
Moyens techniques : Equipage
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Terre de ma mère
Sophie Colliex / Djilali Bencheikh
Le bébé littéraire que nous fécondons ici sera une exception. Son sang, son plasma se nourrit de toutes les veines multiples qui irriguent notre placenta, cette Mer Blanche commune que les temps présents transforment en un immense cimetière marin. Djilali
Je me suis enfermée dans les vieux bouquins et les salles d’archives, décidée à comprendre, enfin, absolument ce qui s’était passé « là-bas ». C’est où, « là-bas » ? C’est quoi, d’abord, « là-bas » ? Djilali, j’étais comme au cinéma. Sophie
Deux regards se croisent ici. En fouillant l’intimité du temps, en transgressant le tabou des silences, Sophie et Djilali cimentent d’autres repères pour l’Histoire.
Ils transfigurent un passé chaotique, fissuré, en émerveillement d’être enfin seulement humains.
Une leçon de vie qui, espèrent-ils, n’en finira pas de résonner et de se répercuter sur la pensée des générations d’aujourd’hui et de demain.
L’histoire rocambolesque de la nationalisation du canal de Suez
La nationalisation du Canal de Suez en 1956 a été un événement majeur avec des conséquences dramatiques en matière de politique internationale. une guerre impliquant la France, la Grande-Bretagne et Israël contre l’Égypte s’en est suivie, allant jusqu’à pousser l’union soviétique à menacer d’envoyer des bombes nucléaires sur Paris et Londres.
Dans l’ombre de ces évènements, un homme, seul, Mustapha El Hefnaoui, préparant durant des années la nationalisation du Canal, » son Canal « , dans un combat juridique et politique, en France et en Égypte. Restant tenace contre vents et marées, subissant les contrecoups de son activisme pour sa cause nationale, il devint l’artisan de l’action qui a permis plus tard au raïs Nasser de déclarer au Monde sa décision de récupérer le canal, en lisant devant une foule immense, le décret de nationalisation.
Dans ses mémoires, traduits par son fils Ali, l’auteur raconte la longue histoire qui l’a conduit de son enfance dans un village du delta du Nil vers la Sorbonne ainsi que dans les locaux de la Compagnie du Canal, rue d’Astorg à Paris, pour arriver à prouver le droit de son pays à récupérer son Canal.
Dans ce récit, certains y percevront une histoire digne des romans d’espionnage de John le Carré, d’autres y verront l’apogée de la lutte du tiers-monde contre le colonialisme du XIXe siècle. Un combat loyal et gaullien d’un homme contre la domination coloniale.
PS :Un dîner suivra la conférence au restaurant Dorian.
Pour ceux intéressés, prière de s’inscrire auprès de Robert Naggar:
robert@rfcn.ch avant le vendredi 8 mars.
Biographie
Né au Caire en Egypte en 1948, Dr El Hefnawy a suivi une formation scolaire francophone sur les bancs des écoles des «Frères de la Salle» au Caire, jusqu’à l’obtention de son Bac en 1967. Sa principale formation supérieure se fait à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris, d’où il obtient son diplôme d’Architecte D.P.L.G. Parallèlement, Ali suivra des cours l’informatique, de droit et de sciences politiques.
En début de carrière, au milieu des années 1970, Ali El Hefnawy travaillera en association avec un des grands architectes français, Maurice Novarina, sur des projets au Moyen-Orient, particulièrement au en Egypte. Pour cela ils formeront ensemble le «Groupement des Architectes Franco-Arabes» (G.A.F.A.) . Les années 1980 seront plus orientées sur des activités en relation avec le monde des affaires franco-égyptiennes.. En 1992, Ali El Hefnawy crée le «Club d’Affaires Franco Egyptien» (CAFE). Une structure de chambre de Commerce Française en Egypte. Il est rejoint dès la première année par plus de 400 adhérents. Et en devient le PrésidentAli en deviendra le Président élu quelques années plus tard.
En 1993, Ali El Hefnawy rejoint le cabinet du Premier Ministre égyptien pour mettre en place le Programme de Développement Technologique de l’Egypte. Introduction d’internet, lancement des activités industrielles dans les nouvelles technologies et formations appropriées de la jeunesse égyptienne seront les grandes réalisations de ce programme dans les trois années qui ont suivi.
En 1999, un nouveau ministère est crée en Egypte. Le ministre fait appel à Ali El Hefnawy. Un des plus importants projerts a été la création d’une technopole « Smart Village ». qui fut un grand succès international pour l’Egypte du vingt et unième siècle. Plus d’une centaine de chefs d’état et de gouvernement ont pu visiter cette réalisation. Bill Gates s’y est rendu à deux reprises, et a orienté les activités Microsoft d’Europe vers le Smart Village. Cette technopole accueille plus de trois-cent entreprises et emploie quarante-cinq mille personnes.
Sur 25 hectares de désert à 100 km du Caire, Dr El Hefnawy crée une plantation de fruitiers en utilisant des techniques de pointe pour l’irrigation et la fertilisation de ce grand verger. Manguiers et mandariniers, entourés de palmiers dattiers apporteront par cette gestion ultra moderne des récoltes abondantes de haute qualité. Ce projet a aussi été sa passion durant ses fins de semaines et ses divers congés de 1992 à ce jour. Aujourd’hui c’est depuis l’Auvergne en France qu’il gère cette plantation par les outils informatiques.
Décoré par les insignes de « Chevalier de la Légion d’Honneur » attribuées par la République Française en 2007.
Marié, père de quatre enfants, grand-père de trois petits enfants, Ali entreprends aujourd’hui la promotion de projet de développement en Auvergne, région qui l’a adopté suite à son mariage en 1988 avec une cantalienne.
L’histoire rocambolesque de la nationalisation du canal de Suez
La nationalisation du Canal de Suez en 1956 a été un événement majeur avec des conséquences dramatiques en matière de politique internationale. une guerre impliquant la France, la Grande-Bretagne et Israël contre l’Égypte s’en est suivie, allant jusqu’à pousser l’union soviétique à menacer d’envoyer des bombes nucléaires sur Paris et Londres.
Dans l’ombre de ces évènements, un homme, seul, Mustapha El Hefnaoui, préparant durant des années la nationalisation du Canal, » son Canal « , dans un combat juridique et politique, en France et en Égypte. Restant tenace contre vents et marées, subissant les contrecoups de son activisme pour sa cause nationale, il devint l’artisan de l’action qui a permis plus tard au raïs Nasser de déclarer au Monde sa décision de récupérer le canal, en lisant devant une foule immense, le décret de nationalisation.
Dans ses mémoires, traduits par son fils Ali, l’auteur raconte la longue histoire qui l’a conduit de son enfance dans un village du delta du Nil vers la Sorbonne ainsi que dans les locaux de la Compagnie du Canal, rue d’Astorg à Paris, pour arriver à prouver le droit de son pays à récupérer son Canal.
Dans ce récit, certains y percevront une histoire digne des romans d’espionnage de John le Carré, d’autres y verront l’apogée de la lutte du tiers-monde contre le colonialisme du XIXe siècle. Un combat loyal et gaullien d’un homme contre la domination coloniale.
PS :Un dîner suivra la conférence au restaurant Dorian.
Pour ceux intéressés, prière de s’inscrire auprès de Robert Naggar:
robert@rfcn.ch avant le vendredi 8 mars.
Biographie
Né au Caire en Egypte en 1948, Dr El Hefnawy a suivi une formation scolaire francophone sur les bancs des écoles des «Frères de la Salle» au Caire, jusqu’à l’obtention de son Bac en 1967. Sa principale formation supérieure se fait à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris, d’où il obtient son diplôme d’Architecte D.P.L.G. Parallèlement, Ali suivra des cours l’informatique, de droit et de sciences politiques.
En début de carrière, au milieu des années 1970, Ali El Hefnawy travaillera en association avec un des grands architectes français, Maurice Novarina, sur des projets au Moyen-Orient, particulièrement au en Egypte. Pour cela ils formeront ensemble le «Groupement des Architectes Franco-Arabes» (G.A.F.A.) . Les années 1980 seront plus orientées sur des activités en relation avec le monde des affaires franco-égyptiennes.. En 1992, Ali El Hefnawy crée le «Club d’Affaires Franco Egyptien» (CAFE). Une structure de chambre de Commerce Française en Egypte. Il est rejoint dès la première année par plus de 400 adhérents. Et en devient le PrésidentAli en deviendra le Président élu quelques années plus tard.
En 1993, Ali El Hefnawy rejoint le cabinet du Premier Ministre égyptien pour mettre en place le Programme de Développement Technologique de l’Egypte. Introduction d’internet, lancement des activités industrielles dans les nouvelles technologies et formations appropriées de la jeunesse égyptienne seront les grandes réalisations de ce programme dans les trois années qui ont suivi.
En 1999, un nouveau ministère est crée en Egypte. Le ministre fait appel à Ali El Hefnawy. Un des plus importants projerts a été la création d’une technopole « Smart Village ». qui fut un grand succès international pour l’Egypte du vingt et unième siècle. Plus d’une centaine de chefs d’état et de gouvernement ont pu visiter cette réalisation. Bill Gates s’y est rendu à deux reprises, et a orienté les activités Microsoft d’Europe vers le Smart Village. Cette technopole accueille plus de trois-cent entreprises et emploie quarante-cinq mille personnes.
Sur 25 hectares de désert à 100 km du Caire, Dr El Hefnawy crée une plantation de fruitiers en utilisant des techniques de pointe pour l’irrigation et la fertilisation de ce grand verger. Manguiers et mandariniers, entourés de palmiers dattiers apporteront par cette gestion ultra moderne des récoltes abondantes de haute qualité. Ce projet a aussi été sa passion durant ses fins de semaines et ses divers congés de 1992 à ce jour. Aujourd’hui c’est depuis l’Auvergne en France qu’il gère cette plantation par les outils informatiques.
Décoré par les insignes de « Chevalier de la Légion d’Honneur » attribuées par la République Française en 2007.
Marié, père de quatre enfants, grand-père de trois petits enfants, Ali entreprends aujourd’hui la promotion de projet de développement en Auvergne, région qui l’a adopté suite à son mariage en 1988 avec une cantalienne.
La rivalité entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, les guerres syrienne et yéménite, l’accès aux ressources naturelles, l’importance grandissante de la Turquie et la nouvelle politique de l’héritier saoudien Mohammed Ben Salmane sont devenus les nouveaux curseurs géopolitiques moyen-orientaux, au détriment de la question palestinienne. Tandis qu’Israël et les États Unis sont désormais en train d’enterrer la solution de deux États, l’Autorité palestinienne devra-t-elle choisir entre devenir un pantin international et/ou un régime autoritaire et corrompu ?
The Occupation of the American Mind (la guerre des relations publiques d’Israël aux Etats-Unis), de Alper et Earp, analyse comment l’avenir de la question palestinienne se joue plus dans les newsrooms américaines que sur le terrain.
The Occupation of the American Mind (la guerre des relations publiques d’Israël aux Etats-Unis), d’Alper et Earp, analyse comment l’avenir de la question palestinienne se joue plus dans les newsrooms américaines que sur le terrain.
Intervenant·es :
• Noura Erakat, Avocate spécialisée dans les droits humains et Professeur Assistante
• Pierre Krähenbühl, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)
Modération :
• Christophe Ayad, Grand Reporter, Le Monde
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Le débat sera précédé de la projection du film : The Occupation of the American Mind de Jeremy Earp.
Si la musique arabe est un arbre aux multiples ramifications, l’un de ses branchages s’appelle Sabîl. Un duo oud-percussions formé par Ahmad Al Khatib et Yousef Hbeisch,
Psychanalyste, Karima Lazali a mené une singulière enquête sur ce que la colonisation française a fait à la société algérienne, enquête dont elle restitue les résultats dans ce livre étonnant. Car elle a constaté chez ses patient∙e∙s des troubles dont rend mal compte la théorie psychanalytique. Et que seuls les effets profonds du « trauma colonial » permettent de comprendre : plus d’un demi-siècle après l’indépendance, les subjectivités continuent à se débattre dans des blancs de mémoire et de parole, en Algérie comme en France.
Elle montre ce que ces « blancs » doivent à l’extrême violence de la colonisation : exterminations de masse dont la mémoire enfouie n’a jamais disparu, falsifications des généalogies à la fin du XIXe siècle, sentiment massif que les individus sont réduits à des corps sans nom… La « colonialité » fut une machine à produire des effacements mémoriels allant jusqu’à falsifier le sens de l’histoire. Et en cherchant à détruire l’univers symbolique de l’« indigène », elle a notamment mis à mal la fonction paternelle : « Leurs colonisateurs ont changé les Algériens en fils de personne » (Mohammed Dib). Mais cet impossible à refouler ressurgit inlassablement. Et c’est l’une des clés, explique l’auteure, de la permanence du « fratricide » dans l’espace politique algérien : les fils frappés d’illégitimité mènent entre frères une guerre terrible, comme l’illustrent le conflit tragique FLN/MNA lors de la guerre d’indépendance ou la guerre intérieure des années 1990, qui fut aussi une terreur d’État.
Une démonstration impressionnante, où l’analyse clinique est constamment étayée par les travaux d’historiens, par les études d’acteurs engagés (comme Frantz Fanon) et, surtout, par une relecture novatrice des œuvres d’écrivains algériens de langue française (Kateb Yacine, Mohammed Dib, Nabile Farès, Mouloud Mammeri…).
Organisé par ICAM – L’Olivier et Coup De Soleil Rhône-Alpes
En croisant mémoires, presses et documents déclassifiés, Matthieu Rey éclaire les fondements de la Syrie contemporaine et son histoire tumultueuse. Il nous invite à suivre le devenir toujours incertain d’une communauté politique réunissant des populations variées, des hommes et des femmes qui s’installent et s’organisent sur un territoire.
Récit de la renaissance des campagnes environnant les villes au détriment des mondes nomades, histoire des migrations des Druzes du Liban vers la Syrie, des Montagnards vers les plaines, des campagnes vers les villes, c’est aussi une narration politique ponctuée par des révolutions et des guerres qui donnent naissance à un État dont le cours de l’histoire se révèle dans la crise révolutionnaire. Depuis 2011, la Syrie, chasse gardée de la famille Assad, se trouve au cœur d’une dramatique actualité internationale, déchirée par la guerre civile.
Son histoire n’est-elle pas finalement celle d’espoirs, de heurts, d’essais, d’attentes, de luttes, de violences et de projets partagés entre groupes humains qui tentent de créer les conditions d’un vivre-ensemble dans lequel chacun ait sa place ?
Matthieu Rey, Chercheur associé
Agrégé, arabisant, avec des notions de persan et chargé de recherche à l’Iremam (CNRS- UMR 7310). Après avoir réalisé une thèse sur les parlementaires syriens et irakiens des années 1950, et réalisé un long terrain en Syrie (2009-2013), mes recherches se sont élargies à d’autres thématiques dans le cadre de mon recrutement au Middle East Institute de Singapour puis au Collège de France comme maitre de conférence, comprenant la guerre froide dans le monde arabe, les élections, la crise syrienne et les politiques de développement. J’entreprends actuellement la rédaction d’une monographie sur la Syrie contemporaine (XIXe-XXIe siècle), première étape d’un plus vaste chantier questionnant la construction de l’État dans l’Orient arabe et persan. Dans le cadre de la chaire, je poursuis un travail collectif sur l’écriture de l’histoire (avec Chaymaa Hassabo et Henry Laurens) et participe au projet attentat 1979 qui doit donner lieu à un ERC.
Liban : une Institutionnalisation de l’oubli
L’Histoire d’une guerre sans fin
L’Association du Monde Arabe de l’Université de Genève, en collaboration avec le rectorat de l’Université de Genève, le Global Studies Institute et l’ICAM-l’Olivier, a le plaisir de vous inviter à une conférence de S.E. le Professeur Georges Corm sur le thème de l’absence de mémoire collective au Liban au lendemain de la guerre civile (1975-1990).
La conférence sera suivie d’un débat entre le Dr. Georges Corm et les professeurs Aline Schlaepfer et Daniel Meier. La conférence sera modérée par Karim Damien, cofondateur de l’Association du Monde Arabe de l’Université de Genève.
La guerre civile libanaise, qui a débuté le 13 avril 1975 et s’est achevée en 1990, a été suivie d’un gel de la situation : les leaders communautaires, autrefois seigneurs de guerre, ont continué à diriger le pays, et en guise de réconciliation nationale, le parlement libanais a adopté, le 26 août 1991, une loi d’amnistie, passant l’éponge sur les crimes commis durant les quinze années de conflit. Depuis, le Liban est plongé dans un engrenage alliant amnésie collective et peur d’une résurgence des affrontements, ce qui a perpétué les divisions et paralysé la construction d’un discours uniforme et homogène quant à la guerre civile. En conséquent, la logique milicienne et clanique reste prépondérante, au détriment de la logique d’État. La guerre civile, un temps désignée par « les événements », est longtemps demeurée un sujet tabou au sein de la société libanaise. Près de trente ans après l’arrêt des combats, et en l’absence d’une politique officielle, seules des initiatives privées ont permis de surmonter certaines blessures.
LIEU ET DATE
La conférence aura lieu le jeudi 11 avril 2019, à 18h30, à l’Université de Genève (Uni Mail, salle MR280).
La date à laquelle aura lieu la conférence n’est pas anodine : le 13 avril, les Libanais commémorent en effet le début de la guerre civile.
La conférence sera accompagnée d’une exposition dans le hall d’UniMail (du mercredi 10 au vendredi 12 Avril 2019). Cette exposition portera sur la guerre civile libanaise, sur ses événements marquants, ainsi que sur des problématiques connexes.
LE CONFÉRENCIER
Économiste de profession, spécialiste du Moyen-Orient et de la Méditerranée, il a écrit maints ouvrages qui servent de clef de lecture pour le Moyen-Orient. Il a également été consultant auprès d’organismes internationaux et d’institutions financières. Il a de plus été ministre des Finances de la République libanaise entre 1998 et 2000. Il enseigne actuellement l’Histoire et les Sciences Politiques à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) et à l’American University of Beirut (AUB).
Parmi ses ouvrages, nous comptons Histoire du pluralisme religieux dans le bassin méditerranéen (Geuthner 1998), Orient-Occident, la fracture imaginaire, (La Découverte, 2002 et 2004), Le Proche-Orient éclaté (1956-2012) (Gallimard/Histoire 2007), L’Europe et le mythe de l’Occident : La construction d’une histoire, (Paris, La Découverte, 2 avril 2009), Le Nouveau Gouvernement du monde : idéologies, structures, contre-pouvoirs, (Paris, La Découverte, coll. “Cahiers libres » 2012), Pour une lecture profane des conflits : sur le « retour du religieux » dans les conflits contemporains du Moyen-Orient, (Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 31 octobre 2012) Pensée et politique dans le monde arabe : Contextes historiques et problématiques, XIXème – XXIème siècle, (La Découverte, 2015) et La Nouvelle Question d’Orient, (Paris, La Découverte, coll. “Cahiers libres”, 2017).
LES INTERVENANTS
Daniel Meier : docteur en science politique, est actuellement chercheur associé au laboratoire PACTE du CNRS à Grenoble. Outre un enseignement régulier à Sciences Po Grenoble, il est associé à des Masters sur le Moyen-Orient aux Universités de Venise et Turin. Auteurs de plusieurs ouvrages, il vient de diriger le volume spécial de la revue Geopolitics « Bordering the Middle East » (vol. 23, Issue 3, 2018).
Aline Schlaepfer : docteure ès Lettres de l’Université de Genève (2012), Aline Schlaepfer a été assistante à l’Unité d’arabe pendant sa thèse, et visiting research student à la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres (2009). Une mobilité postdoctorale soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (Advanced Postdoc.Mobility), l’a amenée à l’Université américaine de Beyrouth (2016) et à l’Université de Princeton (2017). Elle mène depuis deux ans un nouveau projet de recherche portant sur l’héritage ottoman dans les espaces arabes après la chute de l’Empire, et en particulier en Irak.
Dessin par Raphael Vitali
Graphisme par Fabio Khoury
Homs, 7 avril 2014. Le père Frans, jésuite néerlandais, vivant en Syrie depuis 1966 est assassiné dans le jardin du couvent où il continuait de résider malgré le conflit syrien faisant rage dans cette partie de la ville assiégée, meurtrie par les bombardements quotidiens, par l’absence de ravitaillement. Le Vatican ne tarde pas à envoyer une dépêche : « Un homme de paix est mort. » Le visage de cet homme hors du commun est alors sur tous les écrans de télévisions occidentales. Le père Frans incarne l’esprit de fraternité et une ténacité incroyable à protéger les innocents
Le père Ziad Hilal était à ses côté à Homs, de l’autre côté de la ville. Jésuite lui aussi, né en Syrie, le jeune curé de Homs livre ici un témoignage poignant de la solidarité à l’oeuvre sous les bombes. Il est un héros presque ordinaire, de ceux que la fraternité inspire au quotidien, et qui, comme son ami Frans, ne renoncent jamais à vouloir la paix. Il est le frère de ses voisins musulmans qui risquent leur vie pour lui, le médiateur des situations qui semblent désespérées, un veilleur parfois impatient et toujours tenace. Un témoignage rare et inspirant
Karim Akouche, né en 1978 en Kabylie (Algérie), est poète, romancier et dramaturge. Chroniqueur notamment au Huffington Post et à Marianne, il a subi la censure suite à la parution de son livre, La Religion de ma mère, en Algérie : ses conférences ont été interdites par les autorités et, suite à des menaces, il a dû quitter le pays. Il a pris part à des rencontres littéraires aux États-Unis, Canada, France, Allemagne, Espagne, Belgique, Proche-Orient, Haïti… Les éditions Écriture ont publié La Religion de ma mère (2017), roman salué par la presse, et Lettre à un soldat d’Allah (2018), qui a fait l’objet d’une adaptation théâtrale au Festival d’Avignon 2018.
Concert d’Anouar Baouna
Musique Gnawa – Blues du désert
Les Gnawas se sont les descendants des anciens esclaves noirs amenés au Maroc au 11ème siècle. Ces derniers ont ramené avec eux leur spiritualité négro-africaine, leur transe et leur thérapie. Leur musique est l’ancêtre lointaine du Blues, Jazz, Gospel, Soul, Rock , Reggae, l’Afro-cubain et toute musique issue de l’Afro-descendance.
Anouar Baouna est un musicien Gnawa traditionnel jouant le Guembri, un instrument à trois cordes qui est l’emblème de cette musique.
Son concert sera suivi part une conférence sur la trajectoire, origine, spiritualité et culture Gnawa.
Suivi d’une conférence sur la culture gnawa
Vendredi 20 septembre 2019 à 20h
Françoise Flore Atlan et l’orchestre de Fouad Didi
« Andalussiyat » ou Le temps de la Convivencia
avec Farid Zebroune, Youcef Bedjaoui, Youcef Kasbadji, Madgid Sebillot
Françoise Flore Atlan accompagnée à l’oud par le musicien, chanteur et pédagogue algérien FOUAD DIDI.et l’Orchestre TARAB .
Soprano invitée comme soliste sur des scènes internationales prestigieuses telles que le Carnegie Hall à New York, le Festival International de Mexico, le théâtre de La Monnaie de Bruxelles, le Festival d’Utrecht (Hollande), le Festival des Musiques sacrées de Fès, les Suds à Arles ou encore le Festival d’art lyrique d’Aix en Provence, la chanteuse Françoise Atlan a enregistré plusieurs disques primés par la critique.
Diapason d’Or, Choc du Monde de La Musique, FFFF Télérama, Grand prix de l’Académie Charles Cros… Artiste à la double culture, dotée d’une expression vocale unique en son genre, elle se passionne pour le patrimoine vocal méditerranéen tout en poursuivant sa carrière de chanteuse lyrique.
Ce concert nous invite à revenir sur une époque exceptionnelle en Espagne, quand juifs, arabes et chrétiens vivaient ensemble en paix et en ouverture à l’autre.
L’esprit de Cordoue évoque, bien avant la chute du Royaume de Grenade en 1492, la » convivencia » culturelle, sociale et intellectuelle qui caractérisait les relations entre les trois religions : judaïsme, christianisme, islam. Les métissages culturels de cette époque ont créé les somptueux répertoires des romances en hébreu et en judéo-espagnol et de la musique arabo-andalouse, née du triple héritage de la musique chrétienne ibérique, de la musique afroberbère du Maghreb et de la tradition arabe.
Artiste à la double culture, dotée d’une expression vocale, d’un style et d’une technique particulièrement originale, Françoise Atlan est l’une des plus grandes interprètes du répertoire judéo-espagnol et de la musique arabo-andalouse. Invitée comme soliste sur les scènes majeures internationales, elle a reçu de nombreuses distinctions pour ses disques dont le Grand prix de l’Académie Charles Cros. Elle sera accompagnée à l’oud par le musicien, chanteur et pédagogue algérien FOUAD DIDI.et l’Orchestre TARAB
Né à Tlemcen en Algérie, Fouad Didi chante, joue du violon et du oud depuis son enfance. Il étudie le répertoire et la technique des grands maîtres de son époque, qui l’encouragent dans sa soif d’apprendre et lui transmettent leur savoir. Le violon le passionne et devient son instrument de prédilection, bien qu’il joue avec bonheur de la mandoline et du oud.
Il a fondé l’orchestre Tarab, spécialisé dans le répertoire classique, dans le respect de la Tradition orale ancestrale. Après de nombreux concerts donnés en France et à l’étranger, il est reconnu comme étant l’un des plus brillants représentants de la musique arabo-andalouse.
Chants arabo-andalous et judéo-espagnols
Françoise Atlan : chant
Fouad Didi : oud
Billets en ligne :
– Billets pour les deux concerts du vendredi 20 septembre CHF 45.- / AVS 35.-
– Pass pour toute la Fête 20/21/22 septembre 100.- CHF
Vendredi 20 septembre à 22h
Sary et Ayad Khalifé Quartet
Sary et Ayad Khalifé Quartet
Sary Khalife, Ayad Khalife, Florent Allirot, David Paycha
« Soobia » est un projet mêlant avec brio Jazz, musique traditionnelle orientale et musique classique à travers neuf œuvres originales.
Une mixture subtile, inédite et très imagée où virtuosité et poésie se côtoient dans un univers unique sur la scène musicale actuelle.
Laissez-vous envoûter par un duo piano et violoncelle explosif avec les frères Sary et Ayad Khalife, un duo sur lequel vont se greffer une batterie jazz et une basse.
Billets en ligne
– Billets pour les deux concerts du vendredi 20 septembre
– Pass pour toute la Fête 20/21/22 septembre 100.- CHF
Samedi 21 septembre 2019 à 11h
Brunch / COMPLET
Samedi 21 septembre 2019 à 20h30
Souad Massi et son ensemble, concert « Oumniya ».
Après son dernier album, El Mutakallimûn, dans lequel elle avait redonné vie à une série de textes de grands poètes arabes, Souad Massi revient avec un projet très personnel.
Les différents titres évoquent des pans de sa vie, et les émotions qui la traversent ; mais ses engagements et la défense de valeurs qu’elle porte depuis le début de sa carrière et dans sa vie de femme y ont également une place importante.
Avec ce nouveau projet, Souad a en effet eu le désir de mettre en avant ce qui la touche et la mobilise depuis toujours : la condition des femmes à travers le temps et dans le monde, et plus largement la défense des droits de l’Homme.
Engagée auprès du changement en Algérie, elle exprime ici son soutien à toutes les luttes qui participent à l’ouverture d’une voie : celle de l’indépendance et du droit à la dignité pour tous.
Portée par le désir profond de s’adresser au plus grand nombre, avec une musique épurée et universelle, elle tend ici un pont entre musique folk et chaâbi.
Bercée par la musique traditionnelle algéroise, elle a en effet également été très tôt influencée par la musique folk américaine…
C’est donc à un retour à ses sources qu’elle nous convie, à ses fondations musicales, empreintes de diversité culturelle.
La volonté affichée pour ce nouveau projet est également de retrouver la Souad des débuts, musicalement : instinctive, dénuée de but ; que les chansons qu’elle offre ici puissent vivre seules, par elles mêmes.
Indépendance, ici encore, cette fois face aux diktats des cases et des genres…
Billets en ligne
– Billets pour le concert de Souad Massi 45.- / Avs-Chomeurs 35.- / Enfants -12ans 35.- CHF
– Pass pour toute la Fête 20/21/22 septembre 100.- CHF
Dimanche 22 septembre 2019 à 20h Le Trio Joubran « The best of »
Samir Joubran (Oud) , Wissam Joubran (Oud), Adnan Joubran (Oud), Valentin Mussou ( Violoncelle), Youssef Hbeisch (Percussions), Habib Meftah Boushehri (Percussions)
Billets en ligne
– Billets pour le concert du Trio Joubran 45.- / Avs-Chomeurs 35.- / Enfants -12ans 35.- CHF
– Pass pour toute la Fête 20/21/22 septembre 100.- CHF
L’AMAGE – Association du Monde Arabe de l’Université de Genève a le plaisir de vous inviter à une conférence par Akram Belkaïd autour de l’actualité algérienne et ses enjeux pour l’avenir.
La conférence sera suivi d’un débat ouvert au public.
Un apéritif sera offert après la conférence.
Le conférencier : Akram belkaïd est un journaliste renommé au Monde diplomatique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le Maghreb et l’Algérie dont « L’Algérie, un pays empêché [en 100 questions] »
Plus de sept mois après le début des manifestations pacifiques, l’Algérie se trouve à la croisée des chemins, alors que se profilent l’élection présidentielle fixée au 12 décembre. Quel regard porter sur l’évolution de la situation politique? Quels sont les différents protagonistes et comment se positionnent-ils les uns par rapport aux autres? Comment les perturbations économiques pèsent-elles sur la situation actuelle? Ces questions, ainsi que d’autres, seront discutées par trois experts de l’Algérie:
Hasni Abidi (GSI/UNIGE),
François Burgat (IREMAM/CNRS)
et Luis Martinez (CERI/Sciences Po Paris et enseignant au GSI/UNIGE).
Arab women have been stereotyped as ‘voiceless’ and ‘submissive’ to traditional oppressive patriarchal regimes. However, the fact is, Arab women have historically been & continue to be in the front-lines of the fight for democracy and human rights in the Middle East. This struggle is not new, it has been witnessed repeatedly, as manifested in the fight against colonialism to the contemporary recent revolts against corrupt and unjust regimes. This is evident in women’s bold and significant participation, alongside men, in the revolutions that have swept the Middle East since 2011, including women’s active roles in the ongoing revolts in Lebanon, Algeria, Sudan, Iraq, Tunisia & Egypt.
Accordingly, as part of the Gender & Diversity month, The MENA Student Initiative is excited to warmly welcome you to participate in our event titled « Arab Women in the Front-lines of Revolutions ».
The event will take place on Tuesday 26th November, from 4-6 pm in Auditorium 2 at the Graduate Institute.
We will screen the renowned film « Feminism Inshallah, A History of Arab Feminism » by the filmmaker & author Feriel Ben Mahmoud. The film features previously unreleased archival footage and exclusive multi-generational interviews, tracking women’s historic & significant contributions within the fight for human rights.
Following the film, we will have a discussion between the audience and the panel.
Then, we welcome all participants to join us in the entrance lobby of Petal 2 to continue our discussions in a more relaxed atmosphere over drinks and food.
The panelists include:
* Paola Salwan Daher (Lebanon): is the Senior Global Advocacy Advisor at the Geneva Office of the Center for Reproductive Rights. Her work focuses mainly on advocacy at the Human Rights Council and its mechanisms and on the sexual and reproductive health and rights of women and girls affected by conflict. She currently sits on the Board of the Urgent Action Fund for Women’s Human Rights. She previously worked at the Cairo Institute for Human Rights Studies, the Center for Research and Training on Development – Action in Beirut, where she was also a member of the Feminist Collective/Nasawiya.
* Zahra Al Sagban (Iraqi): an activist and a political scientist from Iraq. Zahra wrote her thesis on the social history of Iraqi women and also discussed the work of NGOs in Iraq after 2003.
* Maryam al Khawaja (Bahrain): a leading voice for human rights and political reform in Bahrain and the Gulf region. Maryam played an instrumental role in the pro-democracy protests in Bahrain’s Pearl Roundabout in February 2011. Due to her human rights work, she was subjected to assault, threats, defamation campaigns, imprisonment and an unfair trial. Maryam serves on the Boards of the International Service for Human Rights, Urgent Action Fund, CIVICUS and the Bahrain Institute for Rights and Democracy.
We look forward to warmly welcoming you and having you participate in our event on this pertinent and major subject.
Rencontres cinématographiques
5-10 décembre 2019
Grütli (Genève) & Centre de Culture ABC (La Chaux-de-Fonds)
REGARDS DE RÉALISATRICES PALESTINIENNES
Pour sa 8ème édition, PFC’E a choisi de mettre en avant les regards de réalisatrices palestiniennes, afin de participer à la nouvelle dynamique des luttes des femmes qui, en 2019, sont enfin entendues dans de nombreux pays, y compris en Suisse avec la grève des femmes du 14 juin. En Cisjordanie et à Gaza, début septembre, plusieurs milliers de femmes et d’hommes dénonçaient le meurtre d’une jeune femme par des membres de sa famille et réclamaient une loi pour protéger les femmes.
Depuis 10 ans, plus de 50 % des cinéastes palestiniens sont des femmes, dont beaucoup sont nées et vivent en Cisjordanie et à Gaza. Les jeunes réalisatrices marchent dans les pas de leurs ainées, et toutes affrontent le monde de la production cinématographique encore difficile d’accès pour les femmes, …en Palestine, comme ailleurs! Mais elles doivent en plus surmonter le conservatisme présent dans la société palestinienne.
L’édition 2019 donne un aperçu de la richesse et des sensibilités spécifiques qui se dégagent de leurs réalisations. D’une part, la résistance quotidienne contre l’occupation israélienne et la dépossession de leurs terres est omniprésente et les réalisatrices ne manquent pas de montrer les conséquences particulières de cette réalité sur les femmes, par ex. lors de la 1ère Intifada. Leurs films évoquent aussi la force des traditions artistiques comme la musique et la broderie, ou encore l’importance de l’Histoire et de la mémoire. Enfin, elles font éclater les stéréotypes culturels et abordent des questions sensibles, considérées souvent comme tabou dans la société patriarcale et par leurs collègues masculins : l’inceste, les féminicides, les choix amoureux assumés, les tortures sexuelles infligées aux prisonnières-prisonniers, les déceptions lors du retour tant rêvé au pays.
Cette 8ème édition rend hommage à Jocelyne Saab, cinéaste libanaise décédée en janvier, en projetant les films qu’elle a réalisés sur les Palestinien.ne.s entre 1974 et 1982.
PFC’E souhaite la bienvenue aux réalisatrices invitées Buthina Canaan Khoury, Mariam Shahin, Ghada Terawi, Zeina Ramadan et Shayma Awawdeh ainsi qu’au public dans les nouveaux lieux qui accueillent PFC’E, les Cinémas du Grütli et Fonction : Cinéma, où se tiendront discussions et débats thématiques avec nos invitées.
SOIREE D’OUVERTURE, EN PRÉSENCE DE TOUTES NOS INVITÉES :
Buthina Canaan Khoury, Mariam Shahin, Ghada Terawi, Zeina Ramadan et Shayma Awawdeh
Jeudi 5 décembre à 19:00 à l’Orangerie, rch Grutli, avec verrée
BUFFET ORIENTAL, tous les autres jours, au bar de la salle Langlois
RETROUVEZ LE PROGRAMME SUR LE SITE DU FESTIVAL
Investigation politique
2002
160′
HD file
vo st fr
Malek Bensmaïl : Algérie(s)
Ce film enquête en deux épisodes sur les coulisses du pouvoir et de l’histoire contemporaine algérienne des décennies 80 et 90.
Un peuple sans voix décrit la montée du fondamentalisme islamiste par des moyens légaux avec la complicité de puissances étrangères.
Il s’inscrit entre le premier acte violent d’envergure des émeutes d’octobre 1988, quand l’armée tire sur le peuple et se termine, après l’annulation des résultats des élections législatives de décembre 1991, par l’assassinat du président Boudiaf en juin 1992.
Une terre en deuil couvre « la décennie rouge ». Avec trois principales phases de violence : le terrorisme ciblé (1992-1994), l’internalisation du terrorisme (à partir de 1995) et la période des grands massacres (à partir de 1997).
La deuxième partie questionne la responsabilité des violations de droits de l’homme. Elle décrit aussi les différentes négociations avec les islamistes et tente de lever le rideau sur « le cabinet noir » qui préside aux destinées de l’Algérie.
Contre-Pouvoirs (BM17) La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire (BM19)
-
Films projetés lors du Festival Black Movie 2020
sur :
-
l’Algérie
143 rue du désert
- Algérie(s)
- Aliénations
- Dans ma tête un rond-point
- DéciBled
- Des vacances malgré tout…
- La Chine est encore loin
- Le Grand Jeu
-
Égypte, Allemagne
-
Dreamaway
-
Iran
Diapason
- Mullah’s Daughter
-
Iran, Afghanistan
- Seven and a Half
-
Soudan
Talking About Trees
-
Turquie
A Tale of Three Sisters
- The Announcement
Conférence et Récital
LE OUD NAHHÂT, LUTH MYTHIQUE DE DAMAS
Oudiste
Marc Loopuyt a fréquenté l’Andalousie, le Maghreb, l’Orient arabe, la Turquie et l’Azerbaïdjan pendant 45 ans. Ses voyages et ses résidences lui ont permis de forger son style propre comme joueur de oud passionné. Il est compositeur mais surtout improvisateur et créateur de spectacle à la fois originaux et traditionnels où l’invention musicale, chorégraphique et poétique est reine.
Voyageur
Parallèlement à sa nature profonde de voyageur, il est aussi musicologue, pédagogue et polyglotte spontané. Il est toujours prêt au départ pour les concerts mais aussi pour de nouveaux partages ou de nouvelles découvertes musicales sur les terrains d’Orient ou d’Occident.
Fin connaisseur du luth oriental et de la guitare flamenca, Marc Loopuyt raconte la fabuleuse histoire du oud Nahhât, façonné à Damas dans les années 1930 et porteur d’une tradition millénaire.
En 1931, Abdoh George Nahhât achève à Damas un oud qu’il signe « Abdoh George et son fils Ilias », lettres calligraphiées dans la rosace d’ivoire. Entré dans les collections du Musée de la musique en 1997, l’instrument dévoile au public son exceptionnelle facture : issu d’une dynastie de luthiers unanimement reconnue par les spécialistes, Abdoh George Nahhât était déjà considéré comme le meilleur d’entre eux, surnommé par certains le « Stradivari » du oud. Les instruments de sa production sont aujourd’hui très prisés et suscitent des recherches actives pour retisser les fils de leur histoire commune, spécifique, autant que les perspectives de leur devenir particulier. Dans le monde de l’art et de l’artisanat, Damas est l’héritière de la sophistication légendaire de la dynastie des Omeyyades (661-750). Dans le cas de la lutherie, comme dans celui de la marqueterie, sa réputation est établie dans tout le monde arabe. Comme nombre de ouds issus des différentes branches de la dynastie des luthiers Nahhât, le luth oriental d’Abdoh Nahhât a été conçu et réalisé dans un contexte corporatif et artisanal d’une grande richesse, et relève d’une qualité remarquable.
Après avoir appris les rudiments du métier aux côtés de son père George Youssef Nahhât, maître sculpteur sur pierre (nahhât) et bois, Abdoh George (né à la fin du XIXe siècle) s’associe avec son frère aîné Roufân, qui a reçu du patriarche l’enseignement de lutherie le plus complet. Doté d’un fort sens des affaires, Abdoh fait fructifier l’entreprise familiale et obtient la part du lion sur le marché des ouds à Damas et au-delà. Leur production se distingue par l’élégance des formes et par un génie décoratif sans cesse renouvelé. Soulignons à titre d’exemple la perfection réalisée dans l’incrustation de rosaces — avec de stupéfiants ajustages de bois, d’écaille et d’ivoire. Un récit légendaire, apparu à Damas au XIXe siècle et qui connut un grand succès dans tout l’Orient, relate qu’un des Nahhât s’enfermait plusieurs jours et nuits d’affilée dans son atelier et en ressortait avec un nombre de rosaces extraordinaire qu’un homme seul n’aurait jamais pu réaliser en si peu de temps… Cette coloration mystérieuse fait partie de l’aura des Nahhât.
Pour celui qui contemple un oud pour la première fois, la réaction d’admiration est toujours la même : tout concourt à l’harmonie. Or cet émerveillement ne connaîtrait pareille intensité si le maître luthier n’avait interprété les règles du métier à la mesure de son goût et de son inspiration créatrice. Le oud forgé par Abdoh Nahhât exprime une présence, une personnalité et une homogénéité remarquables par l’équilibre des lignes, des proportions et par la douceur avec laquelle le vernis reflète la lumière. La caisse est formée de quinze côtes de noyer séparées par des filets de citronnier. La face de l’instrument relève la floraison d’un jardin luxuriant dont l’unité est donnée par la frise de marqueterie, qui réunit symétriquement l’amande de la table d’harmonie en épicéa avec le manche, et que l’on retrouve autour des « massifs » que constituent les trois rosaces. Cette frise composée de petits « pavés » de couleurs contrastées est judicieusement appelée « trottoir » en Syrie. Les deux lunes sont découpées dans de l’ivoire plein ; leur motif renvoie à un thème traditionnel de l’esthétique et de la philosophie orientales : « L’arbre et les oiseaux ». Sur les branches de l’arbre se tiennent les oiseaux, dont l’un mange les fruits et l’autre les contemple. Le premier est engagé dans l’action, le second dans la connaissance. Les lunes illustrent un second thème, présent dans la poésie arabe chantée et chez les théoriciens arabes et persans médiévaux. La fitrah, le sens primordial des artisans, les poussait à repérer dans les forêts les « sujets » (arbres imposants) les plus fréquentés par les oiseaux-chanteurs : ces arbres étaient susceptibles de fournir le bois pour les plus « inspirants » des instruments… Sur ce oud, les cordes en boyau de mouton étaient mises en vibration avec un plectre travaillé dans un rachis de grande plume d’aigle, en écaille de tortue ou encore en corne.
La perfection de l’ensemble provient des proportions exactes auxquelles répondent toutes les parties de l’instrument, selon la notion de « canon » (qanoun), l’ensemble des règles qui ont tant inspiré les Grecs antiques. Dès le IXe siècle, des traités arabes tels ceux de al-Kindi puis des Ikhwan al-Safa (Frères de la pureté) transcrivent les proportions du luth et en délivrent les principes de construction géométrique, inspirés par la « science des lettres » et la symbolique des nombres qualitatifs comme celle des figures géométriques. Le musicien et théoricien bagdadien Safi al-Din al-Urmawi signe au XIIIe siècle une très belle épure de luth tracée au compas. Pas plus que les autres artisans de la même période, les luthiers de la tradition damascène n’ignorent les lois harmoniques de la géométrie. La structuration géométrique d’un oud de haute facture se rapporte ainsi aux lois de l’univers telles que les entendaient les savants et philosophes de l’Antiquité, mais aussi à un ensemble de spéculations touchant aussi bien à la cosmologie, à l’anthropologie qu’à la poésie, auxquelles se réfèrent la plupart des factures instrumentales, du Machreq au Maghreb.
Extrait de Le oud Nahhât, luth mythique de Damas, de Marc Loopuyt, Cité de la musique-Philharmonie de Paris (Musée de la musique), 2018, p. 91.
Du 4 au 27 août
Niveau d’arabe requis : A1 acquis
– Comprendre l’importance de l’art calligraphique dans la civilisation musulmane
– Savoir identifier et situer une production calligraphique
– Savoir déchiffrer un texte calligraphié
– Produire sa propre œuvre calligraphique
2X3h/semaine, les mardis et jeudis
26h de formation
DUO JAHANBEEN
Nemat Solatchant, ney iranien, percussions
Wissam Balays oud, percussion
Les morceaux du Duo Jahanbeen – Nemat Solat et Wissam Balays – proviennent essentiellement du répertoire traditionnel iranien, mais aussi syrien, turc et grec. Intimement lié à la poésie, le programme du duo commence par la lecture des premiers vers du Masnavi de Rumi.
Ce concert est organisé en partenariat avec l’Institut des Cultures Arabes et Méditerranéeennes. L’ICAM a pour but de promouvoir, dans le cadre de la diversité, les cultures du Monde arabe ainsi qu’une information objective sur le monde contemporain et son évolution, la culture dans une perspective d’éducation permanente, les échanges interculturels et les contacts humains en particulier entre la Suisse et le Monde Arabe.
Image © Laurence Piaget-Dubuis
Alors que de nouveaux efforts en vue d’une réconciliation entre les peuples français et algérien s’amorcent de part et d’autre de la Méditerranée, l’Algérie reste profondément marquée par son passé colonial.
De son histoire douloureuse à son présent complexe, quel regarde porter aujourd’hui sur l’Algérie ? Comment raconter son identité, les différentes facettes de la vie quotidienne ainsi que son actualité politique ? Quel rôle peut jouer l’image photographique dans cette démarche ?
Nous aborderons ces questions à travers le regard de ceux qui les vivent et retranscrivent en images et qui ont choisi de mettre en lumière quelque uns des moments importants de l’histoire de l’Algérie.
Intervenants :
• Danaé Panchaud – Directrice, Photoforum Pasquart
• Abdo Shanan – Photographe, membre du collective 220
• Emilien Itim – Photographe
Modération : Sarah Dekkiche (politologue et consultante)
Cette table ronde est organisée en partenariat avec l’ICAM (Institut des Cultures Arabes et Méditerranéennes) et le Photoforum Pasquart de Bienne à l’occasion de l’exposition « Narratives from Algeria » en cours jusqu’au 6 septembre.
Atelier d’initiation ou de perfectionnement
à
la calligraphie arabe
Aucune connaissance de l’arabe n’est nécessaire, le matériel est mis à disposition.
Inscription nécessaire avant le 22 août 2020 au moyen du formulaire d’inscription ci-dessous
auprès de l’ICAM-L’Olivier à admin@icamge.ch
Renseignements: téléphone au 022 731 84 40
participation 150.-CHF
ATTENTION:
LA VIDEO NE SERA DISPONIBLE SUR CETTE PAGE QUE DÈS
Vendredi 12 février à 18h30
Christian Lecomte sera accueilli par Luisa Ballin
« Mon vrai nom est Nissam mais j’ai commencé à le perdre quand maman a sauté par la fenêtre de notre tour parce que j’avais tué par accident un chrétien roumi de Montreuil. Je suis monté dans un bateau et j’ai traversé en clandestin l’océan algérien. J’ai vécu dans le zoo abandonné du Hamma d’Alger avec le vieux Baba Saha qui est muet et l’ours Natacha qui est aveugle.
Au Djebel Koukou, je suis devenu un enfant terroriste et les moudjahidines m’ont appelé Tom Algéri parce que je lisais des Tom et Jerry. Ensuite j’ai été une cellule dormante et j’ai eu d’autres noms.
J’ai habité dans une ambassade à Alger, sous un pont à Genève, dans un wagon, une résidence pour le grand âge, un couvent, une maison déchirée au bout de la piste de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et puis dans une grotte de la préhistoire. J’ai trahi le djihad islamique parce que j’ai sauvé des gens pendant les attentats. Alors je me suis caché dans les yeux de Livia. Elle vit dans un fauteuil roulant et elle chante comme Edith Piaf. C’est une étoile. »
Un roman bouleversant, écrit dans un style à la fois poétique et cru, qui nous plonge dans les origines du mal et de la manipulation. Avec, au bout de la cavale, un horizon d’espoir ; car quand la conscience émerge, rien n’est jamais perdu.
Ce livre a reçu le prix du Roman des Romands en 2021.
Journaliste né le 1er juillet 1957, Christian Lecomte a vécu six années à Sarajevo où il a couvert le siège de la capitale bosniaque pour les journaux français Ouest-France et Le Monde. Puis il a été, de 1999 à 2005, correspondant pour Le Temps et la Radio suisse romande en Algérie.
Il a publié entre autre Sarajevo, ville captive chez Syros avec le photographe Jérôme Brézillon et un roman Le jour où j’ai tordu mon pied dans une étoile chez Desclée de Brouwer (prix spécial de l’UNICEF en 1998).
En 2010, Christian Leconte a publié aux éditions Zoé un roman illuminé par le soleil âpre et doux d’une Algérie livrée à ses démons et bercée par le spleen, L’Interdite d’Alger.
Il vit actuellement à Genève et travaille pour Le Temps.
Christian Lecomte a eu 17 ans en 1974.
Les Gnawas Anonymes:
Coalition de Gnawis Algéro-Marocains,les Gnawas Anonymes présentent les répertoires Algérien et Marocain dans le respect de la tradition,et loin des clichés folkloriques.
Une musique empreinte de transe et de groove inhérente à l’esprit Gnawa
Le concert est gratuit, mais vous pouvez soutenir l’ICAM avec mention « Gnawa »
Le direct sera visible le 6 mars dès 20:00
propose
« Voyages aux pays de Mammeri»
en deux temps
Création
Ammar Toumi
***
Lecture, textes et poèmes
Nahed Ghezraoui
Tamimount Sammar
***
Musique :
Muhuch Nomarwali
Abdenour Belkhir
Ammar Toumi
La vidéo sera accessible dès dimanche 25 avril 2021 à 21h
Mouloud Mammeri (1917-1989) est un écrivain, anthropologue et linguiste algérien kabyle.
Biographie
Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoune (Ath Yenni) en Haute Kabylie. Il fait ses études primaires dans son village natal. En 1928 il part chez son oncle à Rabat (Maroc), où ce dernier est alors le précepteur de Mohammed V. Quatre ans après il revient à Alger et poursuit ses études au Lycée Bugeaud (actuel Lycée Emir Abdelkader, à Bab-El-Oued, Alger). Il part ensuite au Lycée Louis-le-Grand à Paris ayant l’intention de rentrer à l’École normale supérieure. Mobilisé en 1939 et libéré en octobre 1940, Mouloud Mammeri s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Remobilisé en 1942 après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.
A la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Sous la pression des événements, il doit quitter Alger en 1957.
De 1957 à 1962, Mouloud Mammeri reste au Maroc et rejoint l’Algérie au lendemain de son indépendance. De 1965 à 1972 il enseigne le berbère à l’université dans le cadre de la section d’ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. Il n’assure des cours dans cette langue qu’au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973 tandis que certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales doivent disparaître des enseignements universitaires. De 1969 à 1980 Mouloud Mammeri dirige le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également un passage éphémère à la tête de la première union nationale des écrivains algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société.
Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969 les textes du poète kabyle Si Mohand. En 1980, c’est l’interdiction d’une de ses conférences à Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l’origine des événements du Printemps berbère.
En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ce long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes. En 1988 Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.
Mouloud Mammeri meurt le soir du 26 février 1989 des suites d’un accident de voiture, qui eut lieu près de Aïn Defla à son retour d’un colloque d’Oujda (Maroc).
Le 27 février, sa dépouille est ramené à son domicile, rue Sfindja (ex Laperlier) à Alger. Mouloud Mammeri est inhumé, le lendemain, à Taourirt Mimoun. Ses funérailles furent spectaculaire : plus de 200 000 personnes assistèrent à son enterrement. Aucun officiel n’assista à la cérémonie alors qu’une foule compacte scandait des slogans contre le pouvoir en place.
Citation
« Vous me faites le chantre de la culture berbère et c’est vrai. Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l’enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous devriez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer. »
Réponse de Mouloud Mammeri à un torchon « les donneurs de leçons » paru dans le quotidien officiel dont les responsables n’eurent pas la dignité d’en publier le contenu et qui, de ce fait, circula en Algérie sous forme dactylographiée en avril 1980.
Jugement
« Ses romans représentent, si l’on veut, quatre moments de l’Algérie : « La Colline oubliée » les années 1942 et le malaise dans le village natal avec le départ pour le pays des « autres »; « Le Sommeil du juste » l’expérience de l’Algérien chez ceux-ci et le retour, déçu, chez les siens; « L’Opium et le bâton » la guerre de libération dans un village de la montagne kabyle (…). Enfin « La Traversée » depuis 1962 se termine sur le désenchantement (…).’La mystique est retombée en politique’, le dogme et la servitude sont’programmés’. »
Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Editions Karthala, 1984, p. 158 (ISBN 2865370852)
Bibliographie
Romans :
* La Colline oubliée, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009071); Paris, Folio Gallimard, 1992 (ISBN 200384748).
* Le Sommeil du juste, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009081).
* L’Opium et le bâton, Paris, Plon, 1965, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009063), Paris, La Découverte (ISBN 2707120863) et 1992 (ISBN 009491813).
* La Traversée, Paris, Plon, 1982, 2nde édition, Alger, Bouchène, 1992.
Nouvelles :
* « Ameur des arcades et l’ordre », Paris, 1953, Plon, « La table ronde », n°72.
* « Le Zèbre », Preuves, Paris, N° 76, Juin 1957, PP. 33-67.
* « La Meute », Europe, Paris, N°567-568, Juillet-Août 1976.
* « L’Hibiscus », Montréal, 1985, Dérives N°49, PP. 67-80.
* « Le Désert Atavique », Paris, 1981, quotidien Le Monde du 16 Août 1981.
* « Ténéré Atavique », Paris, 1983, Revue Autrement N°05.
* « Escales », Alger, 1985, Révolution africaine; Paris, 1992, La Découverte (ISBN 270712043X).
Théâtre :
* « Le Foehn ou la preuve par neuf », Paris, PubliSud, 1982, 2nde édition, Paris, pièce jouée à Alger en 1967.
* « Le Banquet », précédé d’un dossier, la mort absurde des aztèques, Paris, Librairie académique Perrin, 1973.
* « La Cité du soleil », sortie en trois tableaux, Alger, 1987, Laphomic, M. Mammeri : Entretien avec Tahar Djaout, pp. 62-94.
Traduction et critique littéraire :
* « Les Isefra de Si Mohand ou M’hand », texte berbère et traduction, Paris, Maspero, 1969, 1978 (ISBN 046999278) et 1982 (ISBN 0052039X); Paris, La Découverte, 1987 (ISBN 001244140) et 1994 (ISBN 013383388).
* « Poèmes kabyles anciens », textes berbères et français, Paris, Maspero, 1980 (ISBN 2707111503); Paris, La Découverte, 2001 (ISBN 056360975).
* « L’Ahellil du Gourara », Paris, M.S.H., 1984 (ISBN 273510107X).
* « Yenna-yas Ccix Muhand », Alger, Laphomic, 1989.
* « Machaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas.
* « Tellem chaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas, 1980.
Grammaire et linguistique :
* « Tajerrumt n tmazigt (tantala taqbaylit) », Paris, Maspero, 1976.
* « Précis de grammaire berbère », Paris, Awal, 1988 (ISBN 001443038).
* « Lexique français-touareg », en collaboration avec J.M. Cortade, Paris, Arts et métiers graphiques, 1967.
* « Amawal Tamazigt-Français et Français-Tamazigt », Imedyazen, Paris, 1980.
* « Awal », cahiers d’études berbères, sous la direction de M. Mammeri, 1985-1989, Paris, Awal
Sur Mouloud Mammeri
* Jean Déjeux, Bibliographie méthodique et critique de la littérature algérienne de langue française 1945-1977, SNED, Alger, 1979.
* Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Editions Karthala, 1984 (ISBN 2-86537-085-2).
* Anthologie de la littérature algérienne (1950-1987), introduction, choix, notices et commentaires de Charles Bonn, Le Livre de Poche, Paris, 1990 (ISBN 2-253-05309-0)
Lien interne
Liens externes [modifier]
* [1] :
Photographies (notamment avec Tahar Djaout, à sa gauche), deux extraits, une cinquantaine d’articles de la presse algérienne sur Mouloud Mammeri (2001-2006), Lettre à Da L’Mulud de Tahar Djaout et deux entretiens, l’un avec Chris Kutschera, l’autre avec Jean Pélégri.
* [2] :
« Da l’Mulud », vidéo, scénario d’Ali Mouzaoui, interventions de Lounis Aït Menguellet, Tahar Djaout et Rachid Mimouni
Atelier d’initiation ou de perfectionnement
à
la calligraphie arabe
Thème : Tiens c’est mon nom !
Aucune connaissance de l’arabe n’est nécessaire, le matériel est mis à disposition.
Inscription nécessaire au moyen du formulaire d’inscription ci-dessous
Renseignements: téléphone au 022 731 84 40
participation 150.-CHF
Soeurs,de Yamina Benguigui
Avec Isabelle Adjani, Rachida Brakni, Maïwenn, …
Mélodrame, 2021, FR, VF, 1h35′, Age légal/suggéré: 14/16
Tous les jours à 17h30 & 21h00 dans la salle Patricia Plattner
Depuis trente ans, trois sœurs franco-algériennes, Zorah, Nohra et Djamila vivent dans l’espoir de retrouver leur frère Rheda, enlevé par leur père et caché en Algérie. Alors qu’elles apprennent que ce père est mourant, elles décident de partir toutes les trois le retrouver en Algérie dans l’espoir qu’il leur révèle où est leur frère. Commence alors pour Zorah et ses sœurs une course contre la montre dans une Algérie où se lève le vent de la révolution.
La bibliothèque de la Cité présente une
exposition consacrée à Zeina Abirached,
auteure de bande dessinée et illustratrice franco-libanaise.
Donne-moi la main on va traverser la rue est une expérience visuelle et sonore qui dévoile l’univers graphique de l’artiste et relate le lien fort qu’elle entretient avec sa ville natale, Beyrouth. Accompagné-e-s par des sons enregistrés au Liban, les visiteur-se-s déambulent au cœur d’une gigantesque fresque et découvrent des illustrations, des originaux, des dessins de presse, des archives personnelles, ou encore la voix de l’auteure qui les guide dans les rues de sa ville et nous raconte de manière intime son lien à son œuvre, ses sources d’inspiration et les anecdotes qui construisent ses personnages.VERNISSAGE vendredi 10 septembre à 18h30 sur inscription: FINISSAGE |
Zeina Abirached naît à Beyrouth en 1981, durant la guerre civile. Elle passe son enfance sur la ligne verte, zone de démarcation qui coupait la ville en deux. Après des études à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts, elle intègre l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. En 2006, elle publie en France ses deux premiers albums aux éditions Cambourakis et participe au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Elle connaît un important succès avec son premier long récit Mourir partir revenir, Le jeu des hirondelles (éditions Cambourakis, 2007). Succès confirmé avec Le piano oriental (éditions Casterman, 2015), un roman graphique qui relate la vie de son arrière-grand-père, créateur d’un piano étonnant pouvant jouer les quarts de ton de la musiqueorientale. Cet album a été récompensé du prix Phénix de littératureen 2015. |
Programme de la manifestation en PDF
Cette année la Fête de L’Olivier, qui sera le 6ème Festival des musiques arabes et Méditerranéennes aura lieu du 21 au 25 septembre, à l’Alhambra et à l’Usine et sera aussi le fruit de synergies avec l’Agence Musica et avec Gazouz et l’Usine !
Le 21 septembre à 20h00 à l’Alhambra. Concert organisé par l’Agence musiKa :
Levon Minassian et Dhafer Youssef à l’Alhambra.
Plus d’informations Billeterie
Faraj Suleiman Trio.
Faraj Suleiman – piano, voice
Côme Aguiar – bass guitar
Baptiste de Chabaneix – drums
Plus d’informations Billeterie
CUSCUS-FLAMENCO , (musique arabo-andalouse et Flamenco)
Hamid Ajbar: chant andalous, violon, fondateur, Alberto Funes: chant flamenco, Lolo de la Encarna: guitare flamenco,Aziz Samsaoui: qanun, Fathi Ben Yakoub: violon, Mouhssine Koraichi: luth arabe, Fauzia Benedetti: flûte traversière, Khalid Ahaboune: cajon flamenco, darbouka. Eva Manzano: danseuse flamenco,
Billets: 35.-CHF / AVS, Etudiants 30.-CHF
« After surprise de l’Olivier مهرجان الزيتونة »
Molotof (Egypte) – Live Mahraganat beats– Hip hop
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Yunis (Egypte) – Live Minimal shaabi<
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Shobra General (Egypte) – Live Marhaganat
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Wezza Montaser (Egypte) –[…]
Entrée : 20,- CHF
Concert de DJAM (Algérie)
DJAM Electro-Acoustic Guitar / Lead Voice (Singer)
Billel Chenni Bass
Maamoun Drums
Meddhy Keyboards / Voice
Dalil Electric Guitar/ Voice
Kamelia Choir
Billets: 35.-CHF / AVS,Etudiants 30.- CHF
Plus d’informations Billeterie
Djam est auteur, compositeur et interprète de musique algérienne actuelle. Djamil Ghouli alias Djam à des rêves plein la tête, il explore les univers musicaux, particulièrement le son africain dont il se nourrit. Résolument engagé à dénoncer les maux sociaux qui entravent la jeunesse algérienne, il fait de Bezzaf, H’chiche ou pois chiche et Dellali des titres repris en chœur par son public à chaque représentation.
Installé en France, Djam suit des études de musicologie. Il a mis un terme à sa participation à Djmawi Africa pour se consacrer pleinement à son projet en solo. Il a constitué autour de lui une nouvelle équipe de musiciens talentueux qui partagent avec lui le groove. Sa musique est très marquée par les influences africaines et le reggae.
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