INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
LA PIÈCE
MANQUANTE
avec
Guillaume Chamahian, Frank Smith
Julien Serve et Randa Maddah
Commissaire Paul Ardenne
PROGRAMME DES VERNISSAGES
3 – 4 – 5 JUILLET
VENDREDI 3 JUILLET18:00 – 21:00 |
en présence des artistes et du commissaire Présentation de Terra Facta III de Véronique Caye, en présence de et par l’artiste 19h Ouverture de l’exposition «La Pièce manquante» par Robert Roth, Professeur honoraire à la Faculté de Droit de l’Université de Genève et ancien directeur de l’Académie de droit international humanitaire et des droits humains.20h Extraits du livre de Frank Smith, Syrie, l’invention de la guerre et Sednaya Lecture par Paul Ardenne et Barbara Polla |
SAMEDI 4 JUILLET15:00 – 19:00 |
en présence des artistes et du commissaire
14h Visite pour les étudiants du séminaire «Dire la Guerre» de et 15h30 Comment «Dire la Guerre», présentation par la Professeure 16h Conversation entre Paul Ardenne et les artistes, discussion |
DIMANCHE 5 JUILLET12:00 – 16:00 |
Lecture bilingue des poèmes de Maïss Alrim Karfoul, Vague Mont Ciseaux par Randa Maddah en arabe et Alain Bittar, Fondateur de la Librairie L’Olivier et directeur de l’ICAM, en français. Présentation de Terra Facta III de Véronique Caye, en présence de et par l’artiste |
EXPOSITON DU
07.07 au 25.07.2020
MARDI 7 JUILLET18h00à l’ICAM – L’Olivier
|
En partenariat avec Alain Bittar, la galerie Analix Forever vous convie également le mardi 7 juillet, à 18h, au vernissage de l’exposition «Lignes de Fractures», avec Abdul Rahman Katanani et Julien Serve, à L’Institut des Cultures Arabes et Méditerranéennes (ICAM), rue de Fribourg 5, 1201 Genève. Le 23 septembre 2020, Nicolas Appelt et Frank Smith donneront à l’ICAM une conférence publique sur le thème «Images-Message» |
Randa Maddah, Light Horizon, 2012, 7’22 », video still
Openings July 3, 4 and 5
in the presence of the artists and the curator with presentations, talks, readings and debates
Exhibition: 07.07 – 25.07.2020
with Guillaume Chamahian, Frank Smith, Julien Serve and Randa Maddah
A project initiated by Guillaume Chamahian
Curator : Paul Ardenne
La Guerre civile syrienne et l’art-témoin – un écho du front des images et des mots
La Pièce manquante nous soumet, nous spectateurs, à de multiples interrogations. Une interrogation d’ordre général, d’abord : comment se fait la guerre, comment en vit-on, en meurt-on ? Une interrogation plus spécifique, ensuite, qui renvoie celle-là à l’esthétique : comment, d’un conflit guerrier, extraire des formes évitant le spectaculaire, le cliché, le racolage morbide ? La question de savoir, aussi, comment se construisent les témoignages en cours de conflits ? « La Pièce manquante » n’est ni une classique exposition « de guerre» , ni une exposition « documentaire », malgré la présence, l’analyse et le partage de nombreux documents.
Ce que montrent les artistes ici, ce qu’ils décodent, c’est davantage la construction et la distorsion des images par les acteurs de la guerre, la création de l’information, la fabrication de la communication, une vision « hors champ » de l’horreur de la guerre. (Paul Ardenne, historien et historien de l’art)
La Pièce manquante, c’est d’abord une série d’œuvres de Guillaume Chamahian. À partir de photographies de presse de la famille Bachar el-Assad, l’artiste a créé des puzzles. De ces puzzles il a retiré une pièce : le visage de Bachar el-Assad. Mais« La Pièce manquante», c’est aussi la maison, cette maison détruite que nous
montre Randa Maddah. C’est un flot ininterrompu de dépêches AFP comme un bruit de fond, un bruit sourd et fragmenté, une histoire émiettée, qu’entend et dessine Julien Serve. C’est les notions de preuves, de vérité et de témoignages qu’interroge enfin Frank Smith par la poésie forensique. C’est surtout ce qui manque, ce qui a manqué dans cette guerre : l’humanité elle-même. Ce sont les morts, les disparus, tout ce, tous ceux que la guerre a détruits.
The exhibition « The Missing Piece » addresses us, as spectators, multiple questions. A general one first: how is war « invented », how is it made, how do we live with it, how do we die in it? A more specific question then, which refers to aesthetics: from a warlike conflict, how to extract forms that avoid the spectacular, the cliché and the morbid solicitation? ‘The Missing Piece » also addresses the issues of testimonials: how are those constructed during ongoing conflicts? Who are the witnesses? ‘The Missing Piece » is neither a classical « war exhibition » nor a documentary one, despite the display, analysis and sharing of numerous documents. What the artists show here, what they analyze, decode, transform, is the construction and distortion of images by the actors of war, the creation of information, the fabrication of communication. ‘The Missing Piece » proposes an « off-screen » vision of the horror of the war. (Paul Ardenne, historian and art historian)
What does the title of the exhibition, « The Missing Piece », refer to? First of all, ‘The Missing Piece » is a series of works by Guillaume Chamahian using press photographs of the Bachar el-Assad family, the artist created puzzles. From these puzzles he removed one piece: Bachar el-Assad’s face. But ‘The Missing Piece » is also the home, the destroyed house that Randa Maddah shows in her video. lt is the uninterrupted stream of AFP
(Agence France Presse) dispatches, a background noise, a muffled, fragmented noise, a lost story that Julien Serve redraws. lt is the notions of proof, truth and testimony that Frank Smith adresses through forensic poetry. Above all, ‘The Missing Piece » is what is missing, what was missing in this war: humanity itself. The missing are the dead, the lost, everything, everyone that war has destroyed.
Frank Smith, La Fabrication des preuves, 2020, 17’, video still
LA PIECE MANQUANTE – PROGRAMME DES VERNISSAGES
ouvert du mercredi au vendredi, de 13h à 17h30
SOIRÉE REPORTÉE A UNE DATE ULTÉRIEURE
Habib Yammine
Habib Yammine est percussionniste, ethnomusicologue, compositeur et pédagogue francolibanais,
auteur d’une thèse de doctorat sur la musique yéménite et d’articles de référence sur
la musique arabe. Maître des percussions riqq, daff et darbouka, il enseigne les rythmes
arabes dans plusieurs institutions dont la Cité de la Musique de Paris. Il a une longue
expérience d’enseignement universitaire, participe à des colloques et donne des conférences.
En 1999, il a été le lauréat du programme Lavoisier du ministère français des Affaires
étrangères.
En 1991, Habib Yammine fonde avec Aïcha Redouane l’ensemble Al-Adwâr sur le modèle de
l’orchestre de musique savante orientale (takht sharqî) pour diffuser l’art du maqâm et
revivifier l’école musicale de la Nahda (Renaissance culturelle arabe au proche-Orient, XIXe
et XXe siècles). Al-Adwâr est aussi un laboratoire expérimental ouvert à la création et
donnant naissance à de nouvelles compositions alliant tradition et modernité. Aïcha Redouane
et Habib Yammine ont réalisé plusieurs albums depuis leur premier CD en 1993, « Égypte –
Aïcha Redouane. Art vocal et instrumental du XIXe siècle » (Ocora Radio France). Ils signent
plusieurs créations mettant en musique les grands poètes mystiques tels Râbia Al-Adawiyya,
Ibn Arabî, Al-Hallâj, Ibn al-Fârid, Nâbulusî, Al-Boraî et d’autres. Ils mènent un profond
travail de transmission à travers stages, master class et conférences-concerts.
au Sommaire de son livre :
Au sommaire :
Théorie du rythme dans la musique arabe · La périodicité · Le juz’ (Cellule rythmique minimale) · Le temps premier ou temps de référence · La darbouka, organologie et histoire · Statut général de l’instrument · Origine de la darbouka dans le monde arabe · Les différents noms de la darbouka (tabla, dumbek ou doumbek , derbakke…) · Les frappes de bases (Dum, Tak, Ka, Sak) · Les frappes de blocages et de changement de timbre ·
22 Leçons pour progresser rapidement : Mesures à 2 temps, 3 temps, 4 temps, 6/8 · Divisions binaire et ternaire du temps · Les accents · Roulements de triples croches · Ras des 4 doigts · Les glissements ·
Les 25 rythmes les plus connus du monde arabe : Rythmes à 2 temps (Ayyûb, Malfouf, Gubbâhî…) · Rythmes à 4 temps (Masmûdî saghîr, Maqsûm, Wahda…) · Rythmes à 3 temps (Samâ°î dârij…) · Rythmes en 6/8 (Yuruk Samâ°î, Berwâlî…) · Rythmes à 8 temps (Chobî, Masmûdî kabîr…) · Rythmes impairs (Dawr hindî, Aqsâq ifranjî…) · Rythmes à 10 temps (Samâ°î thaqîl, Jorjina) · Rythmes à 12 temps (Dal°ûna, Haddâwî) ·
Et des liens internet audio et vidéo pour illustrer tous les rythmes de la méthode…
Discographie
– Machreq, « Dhikr du Bien-aimé», Aïcha Redouane et Habib Yammine, Ocora Radio
France/ Harmonia Mundi, 2104.
– «Maqâm d’Amour », Aïcha Redouane et l’ensemble Al-Adwâr, Aïcha Redouane et
Habib Yammine/Chant du Monde-Harmonia Mundi, 2011.
– « Thurayya-Pléiades », Habib Yammine, Rythmes arabes du Levant, Habib Yammine/Le
Chant du Monde, 2008.
– «Egypte», Aïcha Redouane et l’ensemble Al-Adwâr, Art vocal et instrumental du Proche-
Orient », Ocora Radio France/ Harmonia Mundi, 1993/2009.
– «Nahda du Proche-Orient», Aïcha Redouane et l’ensemble Al-Adwâr, Aïcha Redouane
et Habib Yammine/Chant du Monde-Harmonia Mundi, 2002.
– «Arabesques vocales», Aïcha Redouane et l’ensemble Al-Adwâr, Institut du Monde
Arabe/Harmonia Mundi, 1996-2000.
Livre
Chants arabes du Proche-Orient (Égypte, Irak, Liban, Syrie), Habib Yammine et Aïcha
Redouane, Cité de la musique Les Éditions, Paris, 2013.
Etant donné le nombre de personnes limité la réservation est obligatoire.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.