INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MÉDITERRANÉENNES
AGENDA CULTUREL – الدليل الثقافي العربي
Romancière franco-marocaine née en 1981, Leïla Slimani est lauréate du prix Goncourt 2016 pour son roman Chanson douce, publié aux éditions Gallimard. Traduit en 44 langues, cet ouvrage l’a hissée au rang « d’auteur francophone le plus lu dans le monde ». Virtuose, féministe et profondément engagée, sa plume acérée suscite des débats passionnés, au même titre que les thèmes qu’elle aborde, de la nymphomanie (Dans le jardin de l’ogre), à la violence du patriarcat (Sexe et mensonges : la vie sexuelle au Maroc), en passant par le meurtre d’enfants et la misère sociale (Chanson douce). Représentante personnelle d’Emmanuel Macron pour la Francophonie, Leïla Slimani a interpellé publiquement le président de la République française en novembre dernier en soutien aux personnes migrantes.
En partenariat et à l’initiative de la Société de Lecture
Entretien mené par Mathieu Menghini, historien et praticien de l’action culturelle
Tarifs : 40.- non membre sdl + 25.- membres sdl & accrédités festival + 10.- étudiant, repas inclus
Inscription obligatoire : secrétariat@societe-de-lecture.ch
La rivalité entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, les guerres syrienne et yéménite, l’accès aux ressources naturelles, l’importance grandissante de la Turquie et la nouvelle politique de l’héritier saoudien Mohammed Ben Salmane sont devenus les nouveaux curseurs géopolitiques moyen-orientaux, au détriment de la question palestinienne. Tandis qu’Israël et les États Unis sont désormais en train d’enterrer la solution de deux États, l’Autorité palestinienne devra-t-elle choisir entre devenir un pantin international et/ou un régime autoritaire et corrompu ?
The Occupation of the American Mind (la guerre des relations publiques d’Israël aux Etats-Unis), de Alper et Earp, analyse comment l’avenir de la question palestinienne se joue plus dans les newsrooms américaines que sur le terrain.
The Occupation of the American Mind (la guerre des relations publiques d’Israël aux Etats-Unis), d’Alper et Earp, analyse comment l’avenir de la question palestinienne se joue plus dans les newsrooms américaines que sur le terrain.
Intervenant·es :
• Noura Erakat, Avocate spécialisée dans les droits humains et Professeur Assistante
• Pierre Krähenbühl, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)
Modération :
• Christophe Ayad, Grand Reporter, Le Monde
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Le débat sera précédé de la projection du film : The Occupation of the American Mind de Jeremy Earp.
Entracte à 21:10h Restauration-Bar
Youssra el Hawary
Elle est née le 9 octobre 1983 au Koweït, son père, égyptien, étant parti travaillé dans les États arabes du Golfe durant cette période. Elle passe son enfance au Koweït , et commence à s’y intéresser à la musique. De retour en Égypte, elle finit ses études secondaires, et approfondit ses connaissances musicales au Cairo Music Center. Elle continue par un diplôme de la faculté des Beaux-Arts, en théâtre et en conception cinématographique, se rêvant un parcours d’actrice.
Elle travaille ensuite dans la publicité, tout en se produisant sur les planches au sein de la compagnie El-Tamye (la boue du Nil) de Salam Yousry, un ancien camarade de collège, dans des spectacles mêlant poésie, musique et théâtre. Elle joue notamment dans une pièce intitulée Tamye Wahid Wel Shagar Alwan, dédiée au musicien égyptien Sayed Darwich. Elle rejoint ensuite The Choir Project, toujours par cette même compagnie de Salam Yousry, voyageant dans le monde arabe et jouant sur scène de l’accordéon. A partir de 2012, elle se lance dans une carrière d’artiste indépendante. Elle est actrice, chanteuse, compositrice, parolière, mais aussi accordéoniste : l’accordéon est un instrument à vent créé en Europe au xixe siècle, mais adopté dans la musique populaire égyptienne, par exemple dans le style baladi (en), avec des techniques et des modes d’interprétation spécifiques, par exemple dans le jeu du bourdon ou le jeu en contretemps rythmique, qui se rapprochent des arrangements instrumentaux pratiqués par les joueurs d’instruments plus traditionnels tels que le mizmār ou zurna.
Certaines de ses chansons sont particulièrement populaires, comme El-Soor (Le Mur) créée début 2012, accompagnée d’une vidéo réalisée avec des moyens modestes, lorsque l’armée, au pouvoir après la chute d’Hosni Moubarak, construit des murs dans le centre-ville bloquant l’accès à la place Tahrir, ou encore El-Sharea (Dans la rue) composé fin 2012 au début de la présidence de Mohamed Morsi. Le ton est ironique, mordant mais reste le plus souvent optimiste, et les thèmes s’inspirent de la situation sociale et économique quotidienne, en Égypte. En 2013, elle joue également dans un film d’Ayten Amin, Villa 69 (en). En 2014 et 2015, elle est animatrice radio sur Nogoum FM. Et de mi-2015 à mi-2017, elle complète son expérience d’autodidacte sur l’accordéon par deux années de formation en France, au Centre international de Musique et d’accordéon (C.N.I.M.A.) dirigé par Jacques Mornet, à Saint-Sauves-d’Auvergne, avec l’aide financière de l’Institut français
CONCERT YOUSSRA EL-HAWARY FLYER PDF
Rencontre avec Mary Wenker autour de son livre « Echos de la Mer Égée »
La rencontre sera suivie d’une séance de dédicaces
L’année 2015 a donné naissance à une crise migratoire d’une ampleur que l’Europe n’avait pas vécue depuis la seconde guerre mondiale. Originaires majoritairement de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan, d’Irak, mais aussi du continent africain, des milliers d’êtres humains, victimes de guerres civiles sanglantes ou de diverses formes de violence ont été contraints de s’exiler dans l’espoir de pouvoir reconstruire en Europe leur vie dans un environnement respectueux des droits humains. Ils sont des dizaines de milliers à être bloqués dans les camps surpeuplés des îles de la mer Égée, à survivre dans des conditions indicibles.
Cette crise a mobilisé ponctuellement la presse internationale. Elle a surtout alimenté les peurs et amplifié une tendance au repli communautaire dans l’Europe toute entière. Mais la parole n’a que trop rarement été accordée aux principaux intéressés que sont les réfugiés. Qui sont-ils ? Que vivent-ils ?
Ce recueil se veut être leur porte-parole. Autant d’histoires partagées dans des émotions souvent fortes, autant de clés pour découvrir l’humain que l’on terre sous l’étiquette« réfugiés ».
Le nombre de places étant limité l’inscription est indispensable
Contenu
« Echos de la mer Égée – voix de réfugiés » est le fruit de nombreuses rencontres, d’une intimité partagée d’humain à humain. Écrire et partager ces histoires résulte d’un constat alarmant : ces hommes, ces femmes et ces enfants ont perdu sur le chemin de l’exil toute leur dignité. La parole ne leur est plus que rarement accordée. Ils ne sont désormais appréhendés que comme « réfugiés », dans une approche stéréotypée qu’il convenait de rectifier.
Il importait à l’auteure d’impliquer les principaux intéressés dans le processus de construction de ce recueil. Les textes ont ainsi été transmis à celles et ceux qui les ont inspirés, traduits le plus souvent dans leurs langues d’origine. Leurs relectures ont souvent suscité larmes et émotions, mais comme l’a souligné Elker après avoir pris connaissance du texte qui la concernait, elles ont permis également de mesurer le chemin parcouru. Tous ont été profondément touchés de savoir que leurs voix étaient portées au-delà des grillages des camps et c’est avec gratitude qu’ils ont accepté que les textes soient publiés.
Afin de préserver leur intimité, possibilité leur a été offerte de ne pas faire apparaître leur prénom réel. Certains ont ainsi choisi un autre prénom… Celui de l’enfant à naître qui n’a pas survécu pour Elker, le prénom d’un frère, d’un ami, d’une figure de force pour d’autres.
Les textes comportent de nombreuses paroles rapportées le plus fidèlement possible. Elles apparaissent en italique. Ce sont leurs voix. Puisse le lecteur en percevoir les nuances et ressentir les émotions qu’elles traduisent. Indépendantes les unes des autres, elles se découvrent selon l’ordre choisi par le lecteur.
C’est à un demandeur d’asile débouté que l’auteure a fait appel pour transformer en dessins les photographies retenues pour illustrer cet ouvrage. Le rendu n’est peut-être pas optimal, mais il permet de préserver l’identité des personnes qui y figurent, même si celles-ci ont approuvé leur publication.
S’il porte la signature de Mary Wenker, « Echos de la mer Égée » n’en reste pas moins un travail collectif, un voyage à multiples mains, une chorale multiculturelle pour ouvrir les consciences.
Public cible
La Grèce traverse une crise sans précédent. Remerciée d’être le bouclier de l’Europe par Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse de la Commission européenne le 3 mars 2020, elle détient seule entre ses mains le futur de milliers de personnes. La situation catastrophique dénoncée largement depuis des mois a engendré dans l’Europe tout entière des mouvements de solidarité invitant ses états membres – la Suisse également – à faire preuve de solidarité en accueillant chacun un certain nombre de réfugiés. Ainsi que l’exprime Joseph, jeune réfugié camerounais, « nous avons des compétences, nous représentons une force que nous souhaitons mettre à disposition de l’Europe. Nous n’implorons pas votre pitié : nous souhaitons pouvoir contribuer au développement et à l’épanouissement du pays qui nous ouvrira ses portes ».
Ce recueil, aisément abordable parce que non scientifique, s’adresse ainsi à celles et ceux qui feront preuve d’ouverture d’esprit, et accepteront de regarder les choses sous un angle quelque peu différent. Car ceci concerne tous les citoyens de l’Europe, les causes des migrations étant souvent reliées à notre économie, à nos privilèges.
Cet ouvrage s’adresse également aux (futurs) enseignants, travailleurs sociaux, éducateurs, juristes qui, un jour ou l’autre, se trouveront face à une personne réfugiée. Et qui trop souvent ne les abordent que dans une approche stéréotypée issue des formations théoriques suivies.
Aisément accessibles, il s’adresse enfin aussi aux plus jeunes, étudiants ou collégiens qui trouveront dans les histoires indépendantes l’une de l’autre qui le constituent matière à réflexion.
Ce qu’ils en pensent
La lecture de ce recueil m’a immédiatement séduit. Chacun de ces textes témoigne d’une profonde humanité, de liens à l’Autre que Mary sait tisser avec respect. Le respect et la reconnaissance, se sentir humain enfin à nouveau, tels sont les besoins – banals peut-être – que chaque réfugié éprouve au plus profond de lui-même.
Jean Ziegler, auteur de l’ouvrage « Lesbos, la honte de l’Europe » (Seuil, 2020)
Mary Wenker a le talent immense de mettre sa colère au service des démunis en leur donnant la parole. Magnifique et percutante écriture pour partager des moments de vies parties en miettes devant nos yeux grands ouverts, mais tellement aveugles…
Émotions garanties avec ces traces de vie récoltées par Mary qui, je l’espère, germeront et enrichiront notre terre de beauté partagée. Pour aussi savoir que nous sommes toutes et tous, citoyens du monde, concernés par les décisions politiques de nos dirigeants et que nous devons tous ensemble les influencer pour un monde juste… Dans l’immédiat, nous avons un devoir de solidarité et pouvons dès aujourd’hui faire en sorte que la parole de tous ces oubliés soit entendue et écoutée.
C’est aussi plein d’émotion que j’ai retrouvé dans ce livre magnifique, les destins brisés de quelques hommes, femmes, enfants, rencontrés grâce à Mary.
Pierre-Alain Schmied, médecin bénévole
Ce sont des témoignages forts que Mary Wenker nous fait écouter dans Échos de la Mer Égée. Comme celui d’Omar dont une bombe a fracassé les rêves et qui dépérit handicapé dans l’indifférence médicale d’une Grèce abandonnée par l’Europe. Ou M’Bé, jeune Africaine qui a dû fuir après un simple baiser donné à son amie car dans son pays, on risque la mort pour être « comme ça ». Dans les camps de réfugiés des îles grecques, le travail des bénévoles comme Mary est présenté avec pudeur, mais on en devine la généreuse nécessité.
Yves Magat, journaliste
Ce recueil fait de Mary Wenker l’ambassadrice des sans-voix. Aujourd’hui à travers cet ouvrage, le monde saura enfin ce que nous vivons. Au nom de tous les réfugiés et demandeurs d’asile en territoire grec, nous lui disons merci du fond du cœur.
Joseph Nama, réfugié à Athènes
Mary Wenker rapporte des histoires touchantes sans s’approprier les paroles et le vécu des réfugiés. A travers un regard interne, ce livre permet à des jeunes de mon âge de mieux comprendre une réalité complexe que nous pensons connaître. Rien à voir avec ce que disent les médias qui minimisent la problématique. A faire lire dans les écoles sans hésitation !
Jeanne Conus, étudiante (18 ans)
S’inspirant des histoires personnelles d’individus de l’une des communautés les plus vulnérables d’Europe, Mary Wenker dessine un portrait d’une réalité méconnue et peu comprise, une occasion pour chaque Européen de faire preuve de solidarité et de surmonter la peur des autres.
L’auteure
Adolescente, Mary Wenker est allée frapper à la porte de la direction de son établissement scolaire pour contester le contenu du cours de géographie qu’elle y suivait : comment pouvoir se limiter à l’étude des fleuves et des montagnes du continent africain alors que l’apartheid faisait rage en Afrique du Sud ? Cette anecdote marque sans aucun doute le début d’un engagement pour la défense des précarisés de la vie qui ne s’est jamais interrompu.
Après avoir achevé des études de pédagogie curative à l’université de Fribourg (Suisse), Mary Wenker s’établit à Detroit (USA) où elle œuvre comme bénévole dans une ONG au cœur de la ville durant 3 ans. Elle y anime des ateliers de soutien scolaire et lance un projet de librairie de rue.
De retour en Suisse, elle est engagée comme enseignante spécialisée dans des classes destinées aux élèves en situation scolaire précaire, puis dans des classes d’accueil où elle prend en charge des adolescents issus de la migration.
Lorsqu’elle choisit de poursuivre sa formation, les questions interculturelles retiennent toute son attention. Ses travaux l’amènent à rédiger de nombreux supports pédagogiques destinés aux enseignants et aux élèves, puis à être engagée comme formatrice d’enseignants et de travailleurs sociaux. Elle occupera également pendant dix ans le poste de coordinatrice pour la scolarisation des enfants de migrants à la Direction de l’instruction publique du canton de Fribourg.
Parallèlement à sa pratique professionnelle, Mary Wenker achève une formation de médiatrice scolaire, puis une formation de coach, et enfin d’hypnothérapeute. Elle quitte l’enseignement pour se consacrer au cabinet privé qu’elle ouvre quelques années plus tard.
En mars 2016, Mary Wenker se rend pour la première fois à Chios (Grèce) pour une courte mission humanitaire. L’accord entre l’Union Européenne et la Turquie vient d’être signé, laissant présager une accalmie des flux migratoires. Ce ne fut pas le cas. Les bateaux continuèrent d’affluer en Grèce, avec une détérioration dramatique des conditions d’accueil et de vie pour les milliers de réfugiés désormais bloqués sur les îles de la mer Égée. Mary Wenker ne cesse de s’y rendre depuis, y passant près de la moitié de son temps.
En 2017, elle crée sa propre association, Choosehumanity et collabore avec de nombreuses ONG à Chios, Samos et Athènes. Sur le terrain, Mary Wenker contribue aux distributions de biens de première nécessité, anime des ateliers de relaxation à l’intention des réfugiés et des bénévoles, intervient comme thérapeute et interprète.
ATTENTION:
LA VIDEO NE SERA DISPONIBLE SUR CETTE PAGE QUE DÈS
MARDI 22 DECEMBRE A 18h45
Après son merveilleux “Le Zaatar, dix façons de le préparer” aux éditions de l’Épure, ses précédents livres de recettes mêlant toujours souvenirs personnels et littéraires avec gastronomie,
son récit “ll ny a pas de honte à préférer le bonheur” paru chez Alisio, la médecin libanaise, pédiatre de formation, fondatrice du Prix littéraire Ziryab et de l’association Les Petits soleils,
nous régale une fois encore avec ce livre consacré à la Grenade.
Une soirée gastronomique, festive et conviviale en perspective !
Une rencontre inoubliable.
Interview de NohaBaz dans ELLE (Suisse)
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