Musulmans de Suisse entre condamnation et autocritique
Alors que l’alliance contre le «califat» irako-syrien se constitue, les musulmans de Suisse sortent du bois. Si la condamnation est unanime, les motivations divergent, entre respect de l’esprit coranique, théories du complot et souci de soumettre l’islam à un «contrôle de qualité».
«Nous ne voulons pas être confondus avec ces gens qui menacent et détruisent l’humanité sans distinction». Porte-parole pendant 30 ans de la Mosquée de Genève et actuel directeur de la Fondation de l’Entre-Connaissance, Hafid Ouardiri est en colère. «Terriblement, oui. Et c’est une colère juste. Nous sommes aussi un peu pris en otages entre cette barbarie qui se fait au nom de notre foi et ceux qui utilisent les arguments de ces allumés, ces égarés, ces psychopathes pour nourrir l’islamophobie à notre égard». (suite….)