Le Dernier Syrien – Omar Youssef Souleimane

Youssef, Mohammad et Khalil incarnent trois visages de la Syrie à l’aube du Printemps arabe. Ils se réunissent chez Joséphine, une jeune Alaouite pour partager leur vision de l’avenir, leurs rêves et leurs espoirs. Entre ces quatre personnages, une partition amoureuse se joue. Portrait de cette jeunesse entre homosexualité et tradition, civilisation et oppression. Premier roman.

Prix : 31chf

Quatre idiots en Syrie – Christophe Donner

En juillet 1920, le général Gouraud entre à Damas à la tête de ses troupes. Il vient de mater dans le sang la révolte des nationalistes syriens. Le nom de Gouraud est désormais maudit. Un siècle plus tard, répondant à l’invitation des organisateurs du Festival du cheval, l’écrivain Jean-Louis Gouraud se rend à Damas en compagnie de trois de ses amis français, dont Christophe Donner. Les quatre visiteurs se sentent privilégiés de pouvoir découvrir ce pays ravagé par huit années de guerre civile, mais très vite, une ombre plane sur cette virée quelque peu macabre. Car de haras en mausolées, et de meetings en talk-shows télévisuels, on les promène dans une étrange mystification : Jean-Louis Gouraud serait le petit-fils du général honni venu s’excuser devant le tombeau de Saladin pour tout le mal que son ancêtre a fait à la Syrie. Problème : le général Gouraud n’a jamais eu d’enfant. Ainsi, le Festival du cheval était le « village Potemkiner » dans lequel les quatre Français étaient supposés tenir le rôle d’idiots utiles au régime de Bachar el-Assad. De ce traquenard, chacun va devoir se tirer à sa manière. Pour Christophe Donner, c’est en écrivant ce livre.

 

Prix : 29chf

De l’ardeur Histoire de Razan Zaitouneh, avocate syrienne – Justine Augier

Histoire de Razan Zaitouneh, avocate syrienne Avocate, militante des droits de l’homme, figure de la dissidence syrienne, Razan Zaitouneh s’appliquait à documenter les crimes commis dans son pays par le régime mais aussi par les groupes intégristes, à recueillir la parole de ceux qui avaient survécu à la torture et à l’enfermement, quand, en décembre 2013, elle fut enlevée avec trois de ses compagnons de lutte. Depuis lors, on est sans nouvelles. De l’ardeur reconstitue son portrait, recompose le puzzle éclaté de la révolution en Syrie, et du crime permanent qu’est devenu ce pays. En découvrant son combat et son sort, Justine Augier, qui a elle-même mis à distance ses premiers élans humanitaires, est saisie par la résonance que cet engagement total trouve dans ses propres questionnements. Récit d’une enquête et d’une obsession intime, partage d’un vertige, son livre est le lieu de cette rencontre, dans la brûlure de l’absence de Razan.

 

Prix : 14chf

Le livre des reines – Joumana Haddad

Le Livre des Reines est une saga familiale qui s’étend sur quatre générations de femmes prises dans le tourbillon tragique des guerres intestines au Moyen-Orient – au coeur de territoires de souffrance, du génocide arménien au conflit israélo-palestinien, en passant par les luttes entre chrétiens et musulmans au Liban et en Syrie. Reines d’un jeu de cartes mal distribuées par le destin, Qayah, Qana, Qadar et Qamar constituent les branches d’un même arbre généalogique ancré dans la terre de leurs origines malgré la force des vents contraires qui tentent à plusieurs reprises de les emporter. Une lignée de femmes rousses unies par les liens du sang – qui coule dans leurs veines et que la violence a répandu à travers les âges – et par une puissance et une résilience inébranlables. Avec la parfaite maîtrise d’une écriture finement ciselée, Joumana Haddad parvient à construire un roman d’une extraordinaire intensité, sans jamais sombrer dans le pathos ou la grandiloquence.

 

Prix : 34chf

La danse du chagrin : paroles d’enfants syriens – Bernard Bonvoisin

Après le choc éprouvé lors de la diffusion d’un documentaire sur les enfants d’Alep, Bernie Bonvoisin décide de se rendre au Liban pour rencontrer les jeunes Syriens et Syriennes qui y sont réfugiés. Là, dans les camps et les squats de fortune, il découvre une jeunesse à la maturité spectaculaire, qui a soif de vivre et de partager ses rêves. Au coeur d’un dénuement extrême, face à la guerre et au terrorisme, Bernie Bonvoisin se fait la voix de cette génération aussi sacrifiée que pleine d’espoir.

Prix : 12chf

L’odyssée d’Hakim : De la Turquie à la Grèce – Fabien Toulmé

En exil loin de son pays natal, Hakim trouve un peu d’espoir dans la naissance d’un fils. Mais de petits boulots en difficultés, la complexité du monde le rattrape une nouvelle fois et sépare sa famille. Livré à lui-même avec son enfant, Hakim va tenter de survivre, malgré les obstacles et la précarité, jusqu’à envisager le pire : monter sur un canot de fortune pour trouver un salut…

 

Prix : 42chf

«On tue le patrimoine syrien une deuxième fois»

Archéologie / Mohamad Fakhro, ancien directeur adjoint du musée des Antiquités d’Alep, tire la sonnette d’alarme sur l’état des monuments historiques et sites syriens. Après la crise, l’urgence demeure.

 

Mohamad Fakhro, ancien directeur adjoint du musée des Antiquités d’Alep, était de passage à Lausanne mardi dernier. Rattaché à l’Université de Tübingen (DE) et de Berne, il dénonce les reconstructions intempestives et le pillage dont est victime l’héritage culturel syrien.Image: Patrick Martin

 

Mohamad Fakhro passe inaperçu dans les couloirs de Rumine, jetant çà et là un regard énigmatique sur les impeccables vitrines et colonnades du musée lausannois où il était attendu pour une conférence mardi dernier auprès des Amis du Musée cantonal d’archéologie. Réfugié depuis 2014 entre Berne et Tübingen (Allemagne) Mohamad Fakhro est pourtant un héros.

Pour sauver des collections inestimables, avec son équipe, cet ancien directeur adjoint du Musée des antiquités d’Alep a risqué sa vie pendant des semaines, dormi dans ses bureaux, vu ses collègues se faire blesser par les obus, balles et mortiers qui valsaient entre les vitrines de céramiques plusieurs fois millénaires, tandis que la ligne de front tantôt en faveur des rebelles, du régime, puis de l’État islamique (EI), ravageait un pays six fois classé par l’Unesco.

À Alep, c’était entre 2011 et 2013, après qu’une voiture piégée leur révèle l’arrivée des combats. «On a fait plusieurs erreurs, explique-t-il aujourd’hui dans un anglais dynamique. Celle de ne pas avoir de procédures d’urgence ou d’évacuation. Peut-être aussi qu’on n’a pas vu venir cette guerre. Tout le monde a vécu en paix pendant des siècles. Et un beau jour, les aqueducs romains ont servi à aller poser des bombes sous les maisons de la vieille ville.» Lui et ses collègues se comparent avec un peu d’ironie aux Monuments Men, des volontaires dépêchés au chevet du patrimoine de la vieille Europe lors du second conflit mondial. «On ne savait pas comment faire. Alors on a fait comme à Berlin ou Varsovie, et mis des sacs de sable autour des statues impossibles à bouger. Puis des cages de planches ou de ciment, difficile à trouver en pleine guerre.»

Résultat? Alors que des milliers et milliers de tablettes cunéiformes, de mosaïques uniques, des parchemins, les collections de Raqqa et de Palmyre aux mains de Daech, d’Idlep, sont probablement perdus corps et biens, 90% des objets du Musée d’Alep ont survécu, entre Damas, des dépôts et des banques. Parce que le coin est resté plus ou moins tenu par le régime. Au contraire de la vieille ville, transformée en champ de bataille.

Mohamad Fakhro revient de l’enfer, celui où on s’habitue «à pouvoir disparaître d’une seconde à l’autre». Là où un objet est plus intéressant sur eBay que dans une vitrine. Là où Khaled al-Assaad, 82 ans, directeur du site de Palmyre est décapité au milieu de ce qui reste des ruines. «Comment EI est arrivé à Palmyre, au beau milieu du désert, alors que la Syrie est tellement surveillée depuis le ciel qu’on voit bouger le moindre insecte, s’énerve, la gorge serrée, Mohamad Fakhro. Mais les désastres, on en a assez parlé. La question maintenant, c’est l’après. Il y a urgence. On est en train de tuer le patrimoine syrien une deuxième fois.»

L’archéologue a des exemples plein sa sacoche. Une demeure byzantine reconstruite en ciment, un minaret seldjoukide retaillé par ses voisins, une aile de musée rouverte par des politiciens du régime tout souriants alors que les caves sont toujours inondées… Des opérations souvent dommageables, voire irréversibles. «Il y a un mélange entre des actions de propagande, les efforts des gens, et ceux qui ont les moyens et qui en profitent, soupire le conférencier, dont la thèse en cours porte sur la reconstruction du patrimoine syrien. Le problème, c’est que la discipline est encore jeune et que les rares gens formés sont partis, comme moi.»

Il manque la génération de spécialistes, martyre elle aussi de la guerre civile. Des techniciens de musée, des conservateurs, des restaurateurs… «On se sent abandonnés par les ONG et les institutions qui fouillaient ici avant la guerre, et je le dis sans méchanceté, enchaîne-t-il. Mais presque personne ne répond. Alors qu’on a surtout besoin de compétences et de former des gens: comment restaurer des objets en bronze, comment rétablir l’éclairage… tout est à refaire.» Le Syrien souligne qu’il y a urgence et que les bâtiments déjà endommagés s’effondrent. Mais en même temps, répète que la priorité est de réfléchir et de ne pas se précipiter sur des monuments emblématiques: «Il a fallu des décennies pour reconstruire Varsovie. On y arrivera, mais la tâche est gigantesque. 70% d’Alep est détruit.»

Pillage organisé

Il marque une pause. «La tâche est gigantesque. Le pillage est hors de contrôle, quand il n’est pas organisé par des réseaux mafieux. Ils profitent du fait qu’il n’y a plus personne sur les sites. Pas d’inventaire des collections non plus, alors qu’elles ont circulé dans toute la Syrie. Vous savez, j’ai vu dans une boutique de Bâle un buste en terre cuite venant d’un site que j’avais fouillé.» Il met sa main sur sa poitrine. «Pour eux détruire c’est détruire. Un objet est un objet. Mais pour nous, ça fait mal, là.»

L’archéologue reste sceptique sur la mobilisation internationale. «Chacun travaille dans son coin, et personne ne veut travailler avec le gouvernement syrien.» En Suisse, une tentative d’atelier de formation, organisée par l’Université de Berne en Turquie, a échoué faute de visas turc et syrien.

«On s’est rendu compte qu’il y avait un vide entre les musées et les populations locales, ça a été une autre erreur. Les écoles n’ont pas été dans les musées, alors les gens ne comprennent pas aujourd’hui leur intérêt. C’est ça qui peut les pousser à piller des sites entiers, comme Doura Europos, définitivement perdu. Moi, on me dit aujourd’hui que depuis l’étranger je ferais mieux de me battre pour les enfants de Syrie plutôt que pour les pierres. Sauf que c’est ce qu’on fait. On se bat pour les enfants. Notre héritage culturel, c’est l’avenir du pays.» (TDG)

Créé: 23.02.2019, 11h05

Retrouver l’article dans la TDG

La marcheuse – Samar Yazbek

Rima aime les livres, surtout Le Petit Prince et Alice au pays des merveilles, le dessin et… marcher. La jeune fille, qui ne parle pas, souffre d’une étrange maladie : ses jambes fonctionnent indépendamment de sa volonté, dès qu’elle se met à marcher elle ne peut plus s’arrêter. Un jour d’août 2013, alors qu’elle traverse Damas en bus, un soldat ouvre le feu à un check-point. Sa mère succombe sous les balles et Rima, blessée, est emmenée dans un hôpital pénitencier avant que son frère ne la conduise dans la zone assiégée de la Ghouta. Et c’est là, dans cet enfer sur terre, que Rima écrit son histoire. A travers la déambulation vive et poétique de cette adolescente singulière dans l’horreur de la guerre, Samar Yazbek continue son combat pour exposer aux yeux du monde la souffrance du peuple syrien.

 

36chf

Le pianiste de Yarmouk – Aeham AHMAD

Un jeune homme joue et chante au milieu des décombres et des maisons éventrées. La photo, prise à Yarmouk, ville de réfugiés palestiniens de la banlieue de Damas, a fait le tour du monde.
Ce musicien est devenu un symbole d’humanité face à la guerre. Après avoir enduré avec dignité les souffrances du conflit syrien, celui que l’on surnomme désormais le « pianiste des ruines » a finalement dû se résoudre à prendre le chemin de l’exil : en guise d’avertissement, Daech avait brûlé son piano… Partageant le sort de milliers d’autres, il a ainsi connu la séparation d’avec sa famille, la périlleuse traversée de la Méditerranée, l’éprouvante route des Balkans, puis l’arrivée en Allemagne.
Dans cette autobiographie bouleversante, Aeham Ahmad raconte son enfance de Palestinien en Syrie, son apprentissage de la musique au sein d’une famille talentueuse, jusqu’à la révolution de 2011, bientôt engloutie par la guerre. Un éclat d’obus le blesse à la main. Bravant la peur, il décide alors de jouer dans la rue, se laissant filmer pour témoigner de la résistance qui subsiste, obstinée, dans la ville assiégée. Car ce livre a une portée politique. Il dénonce la violence extrême, les exactions du régime d’Assad comme celles des djihadistes, mais il rappelle aussi la précarité du peuple syrien et le destin tragique de tous les réfugiés. Un requiem en hommage aux victimes et une ode à la musique.

 

La Découverte

31chf

La dégradation mentale d’Alep bien avant la guerre – Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville

La dégradation mentale d’Alep bien avant la guerre

MURIEL STEINMETZ
JEUDI, 22 DÉCEMBRE, 2016
L’HUMANITÉ
L’action se situe à Alep, ville à ce jour martyre, et ses habitants sont « noyés dans l’insécurité, pareils à des souris terrorisées ». Photo : Wolfgang Kunz/Bilderberg/ImageForum

À partir de l’histoire d’une famille, le Syrien Khaled Khalifa sonde les âmes de sa ville natale, un peu avant, puis pendant la prise de pouvoir par Hafez Al Assad jusqu’aux prémices du terrible conflit actuel.

Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville

de Khaled Khalifa. Traduit de l’arabe (Syrie) par Rania Samara.
Sindbad, Actes Sud, 244 pages.
«Alep, une ville soumise où sévissaient les corbeaux et les officiers des services secrets. » C’est la définition donnée par le narrateur du roman de Khaled Khalifa, né à Alep en 1964, soit un an après le coup d’État du parti Baas. Il commence de l’écrire à Hong Kong en 2007. Il l’achève six ans plus tard à Damas, où il vit. Interdit en Syrie, Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville paraît aujourd’hui opportunément en France. Le titre vient d’une phrase de Hafez Al Assad (jamais nommé dans le récit), lorsque le peuple manifestait contre la dictature militaire. L’action du roman se situe donc à Alep, ville à ce jour martyre. Khaled Khalifa l’explore et l’ausculte à taille humaine sur plus de cinquante ans.

Le naufrage progressif d’une population aux aguets

Dans les années 1970, après l’accession au pouvoir d’Hafez Al Assad à la suite du coup d’État, Alep n’est déjà plus celle de jadis, même si la tragédie absolue n’a pas encore éclaté. « Les villes meurent comme les gens », note l’auteur. La lente dégradation de la cité – dont toutes les composantes sociales sont attaquées – s’effectue à partir d’une famille. Le regard porté est forcément critique, d’une précision d’entomologiste qui décrit le naufrage progressif d’une population aux aguets. Les gens se calfeutrent, sombrant peu à peu dans une sujétion engourdie. L’armée musèle toute velléité d’opposition et « les tribunaux d’exception modifient la Constitution ». L’antique cité se dégrade jour après jour. Des projets architecturaux conçus en dépit du bon sens prennent corps à tort et à travers. Des maisons abandonnées meurent sur pied. « De nouveaux immeubles construits à la hâte » poussent sans grâce. Des quartiers se métamorphosent en bidonvilles « où pullulent les soldats, les agents de sécurité pauvres, les paysans kurdes et les tisserands journaliers ». Atterrés, les Alépins sont « noyés dans l’insécurité, pareils à des souris terrorisées ». Les rues étroites qui embaumaient l’eucalyptus, jadis ouvertes à la coexistence islamo-chrétienne, se murent dans le silence. On ne se gave plus de « yalanji » (feuilles de vigne farcies). En deux décennies, toutes les associations culturelles ont disparu. Alep ne bruit plus que sous l’assaut des haut-parleurs, contrainte qu’elle est « à l’humiliation placardée partout, sur les affiches, sur les slogans, sur les murs, sur les bustes et les statues qui trônaient sur toutes les places publiques ».

La montée du pouvoir dictatorial et les dérives religieuses…

Roman familial à la lettre, Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville met en scène l’histoire d’une lignée qui défile au pas de charge, scrutée par un narrateur taciturne. Il voit le jour le 8 mars 1963, date du coup d’État du parti Baas. Voici la mère, d’extraction bourgeoise, délaissée par son mari, « quasiment installée dans le passé », qui a tôt flairé, sous le nationalisme naissant, la montée du pouvoir dictatorial. Elle a su voir aussi les dérives religieuses. Sa fille Sawsan, d’abord embrigadée comme parachutiste, sera tour à tour nationaliste farouche, laïque intransigeante, islamiste sans grande conviction, pour finir prostituée de luxe. Elle s’est pavanée en guerrière bardée d’armes, avant de sombrer dans l’exact opposé, comme si elle n’avait jamais eu d’autre dessein que de séduire le père au loin. Tous les personnages, tributaires de leurs passions, sont ballottés de la sorte par les circonstances. Leur évocation en mouvement perpétuel suscite une étourdissante volée de formes. D’une impressionnante galerie de portraits se détachent l’oncle Nizar, homosexuel mélomane traqué par le régime, Jean, jeune professeur de français qui ne jure que par Balzac, et Rachid, le frère aîné de Sawsan, qui, en 2003, s’engage dans le djihad contre les Américains en Irak.

Khaled Khalifa suggère l’usure du temps, la lassitude des corps et des âmes, tout en épousant le rythme d’un trépidant désir de survie, fût-elle incertaine. La structure échevelée du roman dissimule à peine un plan rigoureux, sans minutie encombrante. Les allers et retours du passé au présent modèlent à l’infini un haut-relief d’où émerge Alep, au fond l’unique héroïne d’une fiction concourant à l’Histoire.

Muriel Steinmetz