La Porte du soleil / Elias Khoury

A l’instar des contes de Schéhérazade, il est des histoires qui peuvent sauver la vie. C’est la thérapie mise en oeuvre par le narrateur pour tenter de tirer du coma son père spirituel, héros de la résistance palestinienne. Au chevet du malade dans un hôpital presque désaffecté du camp de Chatila, il raconte les événements de la guerre civile libanaise tout juste achevée, les épisodes marquants de sa propre existence et les itinéraires souvent douloureux d’une poignée d’hommes et de femmes happés par l’histoire après leur expulsion de Galilée en 1948. Dans ce roman ample et poignant, considéré unanimement comme le récit par excellence de l’exode palestinien, c’est tout le peuple qu’Elias Khoury fait vivre sous les yeux du lecteur.

 

Prix : 20chf

L’étoile de la mer / Elias Khoury

En 1963, à l’âge de quinze ans, Adam quitte seul la ville palestinienne de Lydda dans l’espoir d’échapper aux traumatismes qu’il a connus enfant. A travers les vies successives de ce personnage fantasque, hanté par la perte et le déracinement, Elias Khoury poursuit l’exploration de ses thèmes favoris : l’identité, la mémoire, l’amnésie volontaire, la trahison, le rapport entre la Shoah et la Nakba, et celui de la fiction à l’histoire. Un roman épopée qui ravira les lecteurs de « La Porte du soleil ».

 

Prix : 37chf

Les aurores incertaines / Samuel Forey

Un matin brumeux de janvier 2011, Samuel Forey découvre qu’une révolution a éclaté en Egypte. Le Caire s’est embrasé et des milliers de révoltés ont pris d’assaut la place Tahrir, centre névralgique et politique de la capitale. Alors qu’il tentait de gagner sa vie comme journaliste depuis de nombreuses années, Samuel Forey prend une décision radicale . Du jour au lendemain, il quitte Paris et s’envole vers l’Egypte, à la recherche du grand soir. S’ensuit une odyssée de six années au Moyen-Orient, au coeur du Caire tumultueux, traquant des rebelles dans le labyrinthe de roche et sable du Sinaï, s’initiant au reportage de guerre à Alep ou Gaza, partageant le quotidien des combattants kurdes en Syrie ou des soldats irakiens dans le chaudron brûlant de la bataille de Mossoul, en Irak, la plus importante guerre urbaine depuis la Seconde Guerre mondiale – au contact de l’humanité dans son extrême, pour le pire comme pour le meilleur. Mais ce périple est aussi un cheminement intérieur. Profondément marqué par la perte précoce de ses parents, Samuel Forey fait l’apprentissage du deuil et de la mort. Quête du père, quête de soi, quête de sens, jusqu’au bout, là où le voyage se termine et le voile se déchire, quelque part dans l’explosion d’une mine, lors de la bataille de Mossoul. Tout à la fois carnet de route, journal intime et récit initiatique, magnifiquement écrit, dans la tradition des écrivains d’aventure et de combat, les Aurores incertaines nous emmènent au cœur des tourments de ce début de siècle.

 

Prix : 42chf

Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui

Un de ces jours j’arracherai la porte et me mettrai debout à sa place afin de m’interdire de sortir vers la fosse du monde Mazen Maarouf Cette anthologie pose un acte fort : réunir les plumes les plus prometteuses de la nouvelle poésie palestinienne, rompre le silence en redonnant une voix à celles et ceux qui vivent aujourd’hui dans la pénombre de l’impasse, presque invisibles, en tout cas inaudibles. S’y révèle un champ poétique entièrement renouvelé, espace sans limites où tout est encore possible : écrire, aimer, rêver, voyager loin, penser librement. « Jamais auparavant nous n’avions eu, venant de l’aire culturelle à laquelle ces femmes et hommes appartiennent, une poésie s’inscrivant avec autant de naturel dans ce qui se fait de plus pertinent, de plus percutant en matière de poésie contemporaine ». Abdellatif Laâbi Textes réunis par Yassin Adnan Choisis et traduits de l’arabe par Abdellatif Laâbi

 

Prix : 14chf

La cause palestinienne à l’affiche d’Aflamuna

La plate-forme (Nos films) est de retour depuis le 1er mars dans une nouvelle version.

OLJ / Par C. K., le 05 mars 2021 à 00h00

Aflamuna (« nos films » en arabe) est une plate-forme de streaming à but non lucratif, fondée par Beirut DC et soutenue par le Sundance Institute, le Eye Filmmuseum et la Ford Fondation. Elle a pour but de diffuser les meilleures œuvres du cinéma arabe indépendant auprès d’un large public diversifié du monde entier. Elle propose depuis le début du mois de mars un nouveau programme mensuel, des films gratuits chaque semaine, des voix arabes en première ligne et des essais originaux qui suscitent la réflexion.

Chaque mois, un nouveau programmateur explore un thème social, politique ou culturel à travers une sélection triée sur le volet de films arabes cultes, contemporains, classiques et indépendants. Chaque semaine, les abonnés peuvent visionner un nouveau film gratuitement.

Aflamuna est aussi un espace de réflexion sociopolitique et critique autour du cinéma arabe indépendant. Des essais originaux dévoilent le contexte, la puissance et l’impact de chaque programme et explorent leur résonance dans le monde actuel.

Le premier programme mensuel, présenté par le cinéaste et historien du cinéma libanais Hady Zaccak, aborde la question de la cause palestinienne. Zaccak note que « le cinéma peut sembler une opération de fedayin à l’ombre de tous les défis auxquels nous faisons face, mais il demeure nécessaire en tant qu’acte de résistance ».

« Frame Aka Revolution Until Victory » de Muhanad Yaqubi. Photo DR

L’autodétermination et la dignité

Sous-titrés en anglais, les films diffusés au cours de ce premier mois peuvent être visionnés dans le monde entier. Le programme comprend des longs-métrages, dont le film documentaire Off Frame Aka Revolution Until Victory du réalisateur Muhanad Yaqubi (Palestine, France, Qatar, Liban 2016) qui dévoile dans son film l’histoire turbulente de son pays, en utilisant des images d’archives dont une grande partie est tombée dans l’oubli, et qui retracent la lutte des Palestiniens pour l’autodétermination et la dignité.

Christian Ghazi, lui, mêle narration dramatique et images documentaires dans son film pionnier Cent visages pour un seul jour (Liban 1969) pour donner une perspective analytique de la société libanaise au début des années soixante-dix.

Le film de fiction Kafr Kassem de Borhane Alaouié (Liban, Syrie 1974) aborde la cause palestinienne à travers un massacre. Quant au long-métrage Les dupes de Tawfiq Saleh (Syrie 1972), il est considéré comme un film incontournable dans l’histoire du cinéma arabe. Adapté à partir d’une nouvelle de Ghassan Kanafani et réalisé par Mohammad Chahine, el-Maleh et Marwan Monazen, Des hommes dans le soleil (1963), narre le destin tragique de trois Palestiniens pris au piège de leurs aspirations.Parmi les courts-métrages présentés dans ce programme, le film de Mustafa Abu Ali Ils n’existent pas (Palestine 1974) aborde la vie quotidienne des réfugiés palestiniens à l’intérieur du camp de Nabatiyé au sud du Liban. Quant à Children Nevertheless de Khadija Habashneh Abu Ali (Palestine 1979-1980), il passe en revue la situation des enfants orphelins vivant dans la « Maison des enfants de la résilience » en donnant un aperçu de leur quotidien. Qaïs al-Zubaidi présente enfin un poème cinématographique sur la Palestine par le biais de son court-métrage La visite (Syrie 1972).

Les cinéphiles du monde entier peuvent s’inscrire gratuitement sur www.aflamuna.online pour commencer à visionner le premier film de la semaine, déjà disponible, et prendre part à ce voyage cinématographique unique.

Retrouver l’article original dans L’Orient le jour

 

 

Tunnels / Rutu Modan

Des archéologues israéliens et des passeurs clandestins palestiniens percent le sol de la Terre sainte chacun de leur côté du Mur. Les deux équipes se rencontreront à la croisée des tunnels dans un récit politicoburlesque orchestré par Rutu Modan.

 

Prix : 39chf

Sur les murs de Palestine : Filmer les graffitis aux frontières de Dheisheh / Clémence Lehec

Le graffiti palestinien a une histoire et des spécificités aussi particulières que méconnues. Né dans les camps de réfugiés à la fin des années 1960, le graffiti y est encore largement répandu aujourd’hui. Il est pratiqué par des graffeurs ne se revendiquant pas tous comme artistes et mobilisant des thèmes éminemment politiques. Sur les murs de Palestine nous emmène au sein du camp de Dheisheh pour nous révéler les dessous de ce mouvement aux prises avec les multiples enjeux de la frontière, dans un espace où celle-ci est systématiquement contestée. Ce livre nous raconte également l’histoire de la création d’un film documentaire, coréalisé avec la cinéaste palestinienne Tamara Abu Laban, qui explore les rues du camp et fait entendre ses voix. Grâce à une approche inédite, cette production audiovisuelle pose les conditions mémos de la recherche et parvient à créer les outils les plus appropriés pour penser les frontières dans leurs formes diffuses, jusqu’à l’échelle des corps qu’elles contraignent. A travers le récit et le parcours d’une chercheure au plus près de son terrain d’étude, cet ouvrage fait l’éloge du travail en collectif et contribue au renouvellement de la méthodologie d’enquête, en décortiquant la dimension politique qui s’y cache.

 

Prix : 22chf

Yahya Hassan / Yahya Hassan

Un recueil de poèmes autobiographiques d’un fils d’immigrés palestiniens qui dénonce les conditions de vie des migrants au Danemark. L’auteur évoque son enfance et son adolescence, la violence, la fraude sociale, la communauté musulmane et l’islam.

Prix : 28CHF

Le pouvoir de la musique : Une enfance entre pierres et violon en Palestine -Sandy Tolan

Biographie du violoniste professionnel Ramzi Abu Redouane, qui passa son enfance dans un camps de réfugiés avant de fonder une école de musique visant à soutenir la jeunesse palestinienne.

 

Prix : 29chf

It Must Be Heaven – Un film de Elia Suleiman

Elia Suleiman fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie.
Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir  » chez soi  » ?

 

Showing also in

Otello Ascona

15:00

Viewing room 1 – O – 16/8Y.

Forum Bellinzona

18:10

Viewing room – I – 16/0Y.

Rex Cinemotion Fribourg

18:10

Viewing room 2 – O – 16/8Y.

Le Nord-Sud Genève

13:50

Viewing room Sud – O – 16/8Y.

18:40

Viewing room Nord – O – 16/8Y.

Pathé Galeries Lausanne

10:00, 14:15, 18:30, 20:45

Viewing room 7 – O – 16/8Y.

Lux Lugano Massagno

18:30

Viewing room 1 – O – 16/0Y.

Multisala Mendrisio

18:40

Viewing room – O – 16/0Y.

Rex Neuchâtel

18:00

Viewing room Rex – O/gf – 16/8Y.

Cinéma d’Oron Oron-la-Ville

18:00

Viewing room 2 Salle Laterali – F – 16/8Y.