Au soir d’Alexandrie / Alaa El Aswany

A Alexandrie, à la fin des années 1950, une bande d’amis se retrouve régulièrement au bar du restaurant Artinos, sur la corniche, pour de longues soirées animées durant lesquelles, l’alcool aidant, ils se plaisent à refaire le monde. Unis par un attachement profond à leur ville – presque un pays à part entière, même pour ceux qui viennent d’ailleurs -, ils sont divisés face à l’actualité nationale et au leader charismatique Gamal Abdel Nasser. Alors que l’Egypte connaît de profonds bouleversements sociaux et politiques, qu’adviendra-t-il de ces femmes et hommes épris de justice, de beauté et d’amour, acquis à la cause – ou à l’illusion – cosmopolite d’Alexandrie ? Au sommet de son art, Alaa El Aswany compose une fresque humaine et historique tout en chatoiements tragiques, faisant une fois encore résonner avec brio les voix de personnages pris dans une tourmente qui les dépasse : la fin d’une époque.

Prix : 36chf

Les racistes n’ont jamais vu la mer / SAINT-ELOI Rodney & EL-GHADBAN Yara

Parlons de racisme puisque le racisme concerne tout le monde. Ni manifeste, ni manuel, ni acte d’accusation, Les racistes n’ont jamais vu la mer engage le dialogue.

Prix : 22chf

Nul ennemi comme un frère / Frédéric Paulin

Beyrouth, 13 avril 1975. Le Liban bascule dans un déferlement de violence effroyable qui dépassera bientôt ses frontières et celles du Proche-Orient. Au Liban, le chiite Abdul Rasool al-Amine et le Mouvement des déshérités se préparent à la bataille. L’avocat Michel Nada part pour la France afin de rallier la droite à la cause chrétienne. Ses frères, eux, restent et choisissent la guerre. A l’ambassade de France, le diplomate Philippe Kellermann se retrouve pris au piège. La France de Giscard et de Mitterrand a-t-elle encore le pouvoir d’empêcher l’escalade des tensions, alors qu’elle se voit menacée au sein même de son territoire ? Première partie du projet le plus ambitieux de Frédéric Paulin à ce jour, Nul ennemi comme un frère, retrace avec force les premières années de la guerre du Liban à travers les destins croisés de femmes et d’hommes tous liés par l’absurdité d’un conflit qui les dépasse.

Prix : 37chf

Coeur-d’amande / Khadra Yasmina

« J’ai souvent touché le fond, sauf qu’à chaque tasse bue, je remonte plus vite qu’une torpille. Renié par ma mère pour anormalité physique, je me réinvente au gré de mes joies. J’aime rire, déconner, me faire mousser et rêver de sacres improbables. J’ai appris une chose dans la vie – pour se dépasser, il faut savoir prendre son pied là où l’on traîne l’autre. Même avec des béquilles ou avec des prothèses, je continuerai de marcher dans les pas du temps en randonneur subjugué. Je ne lâche rien ». Hymne au courage d’être soi, à l’amour et à la solidarité inoxydable des « gens du quartier », Coeur-d’amande est une formidable bouffée d’air dans un monde en apnée.

Prix : 33chf

Badjens / Delphine Minoui

« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours : espiègle ou effrontée ». Chiraz, automne 2022. Au coeur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l’adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d’un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s’affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ? De cette transformation radicale, racontée sous forme de monologue intérieur, Delphine Minoui livre un bouleversant roman d’apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l’image de cette nouvelle génération en pleine ébullition.

Prix : 31chf

L’Extase / Aljalis Monia

Le temps d’une journée hors normes, Leyla arpente frénétiquement les rues de Paris, ses bars, ses boîtes, rencontrant un peuple de marginaux, mais aussi amis et amants de passage. Déchirée entre une famille traditionnelle arabo-musulmane et une quête sensuelle, incantatoire, et refusant de choisir entre les modèles qui lui sont imposés, la jeune femme revendique avec rage sa liberté. Monia Aljalis s’est affranchie de tous les classicismes pour décrire dans une langue poétique et crue les tourments et les espoirs d’une génération. Après un réquisitoire contre les dérives modernes surgiront les miroitements de la beauté et enfin, au bout de la nuit, une forme d’apaisement. L’aube de tous les recommencements.

Prix : 33chf

Les Silences des pères / Benzine Rachid

Un fils apprend le décès de son père. Ils s’étaient éloignés ; un malentendu, des non-dits, et la distance était devenue infranchissable. Le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour vider l’appartement. Il y découvre une enveloppe de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Son père y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé.

Prix : 13chf

Houris / Daoud Kamel

« Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l’histoire d’une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant ». Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d’indépendance, qu’elle n’a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu’elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.

Prix : 35chf

Un thé à Téhéran / Kamali Marjan

A ses pieds, un tapis cuivré couvrait le sol, parsemé des pétales de rose rouges, et de quelques feuilles aux teintes flamboyantes. Elle repensa aux mosaïques étincelantes sur les immeubles, au sud de Téhéran, le bleu turquoise dans les bassins de carpes koï partout dans la ville, les tapis colorés savamment tissées dans les maisons et les boutiques. Les piles de safran, de curcuma et de sumac au souk, tout comme les motifs kaléidoscopiques des parterres, dans les parcs. Depuis que sa famille, originaire de Téhéran, s’est installée à New York, Mina s’est parfaitement accoutumée à ce nouveau mode de vie et rêve de peindre sa vie en mille couleurs. Mais sa mère, Darya, nourrit de tout autres rêves pour sa fille : lui trouver le parfait mari irano-américain. Au carrefour de deux cultures, mère et filles ont bien souvent trop de mal à se comprendre. Elles décident alors de s’embarquer pour un voyage en Iran, espérant ainsi renouer avec leurs origines et se rapprocher. Cependant, quand Mina s’éprend d’un jeune homme que sa mère n’a pas choisi, il faudra sans doute plus que du thé noir et des petits pains chauds pour préserver ce que mère et fille s’efforcent de reconstruire. Après le succès de La Librairie de Téhéran, Marjan Kamali revient avec un roman à la fois émouvant et joyeux sur la famille, l’amour, et la place qu’il revient à chacun de trouver dans ce monde. « Les dialogues étincelants et les personnages chaleureux d’Un thé à Téhéran feront le bonheur des lecteurs ». Kirkus Reviews « Lyrique, vivant, chaleureux » Publishers Weekly « Vifs et intelligents, les personnages d’Un thé à Téhéran vous deviendront très vite si chers que vous aurez envie de faire vos valises et de les suivre partout là où ils vous emmèneront. Comme je suis heureuse de ce cadeau à la saveur de baklava que m’a permis de savourer cette immersion perse sans quitter New York ». Elinor Lipman « Marjan Kamali saisit à la perfection le paysage urbain, les sons et les odeurs de Téhéran. Humour, romance et tradition sont les ingrédients de ce réjouissant récit à la sauce iranienne ». Booklist

Prix : 32chf

Un certain goût d’Alger / Cojan Olivier

C’était encore la France. Et déjà l’Algérie. 1956, sur les bancs du lycée Bugeaud, trois camarades se rencontrent. Il y a là Jean-Jacques, Zayn, André. Presque adolescents et, malgré leurs différences, les voilà frères – immédiatement. Ensemble ils partageront tout d’une enfance bénie dans la ville blanche : le cinéma, les filles, les premiers émois… Tandis qu’en toile de fond les « événements » s’enchaînent. C’est la guerre qui vient et qui s’installe, ouvrant des blessures que seule l’amitié parviendra à panser.

Prix : 16chf