Casablanca Circus / Yasmine Chami

Le destin du plus ancien bidonville de Casablanca alors que les autorités au pouvoir veulent déplacer, recaser disent-ils, ses habitants à des kilomètres du centre-ville. L’avenir d’un couple amoureux, celui d’un jeune architecte et de sa femme historienne alors que les enjeux politiques de cette affaire viennent les opposer profondément, détruire leurs convictions face à la pieuvre de l’urbanisme, la violence de la mondialisation, l’attrait du carriérisme. Et plus encore la représentation du masculin initiée par la famille dans les pays du sud.

 

Prix : 31chf

Adieu Tanger / Salma El Moumni

Alia est lycéenne, elle habite Tanger. Chaque jour, elle réalise que son corps dérange dans les rues qu’elle emprunte – elle est déshabillée du regard, sifflée, suivie. Tandis que ses parents croient la protéger en lui conseillant d’être plus discrète, l’adolescente refuse cette injonction à l’invisibilité et veut comprendre les raisons du désir masculin. Alors, Alia commence à se prendre en photo. Dans le secret illusoire de sa chambre, elle pose, s’allonge, se cambre, observe ce corps que les hommes guettent. Si Alia aime secrètement un garçon plus âgé qu’elle, c’est dans les bras de Quentin, un expatrié français de sa classe, qu’elle tombe finalement. Mais loin du fantasme de ses mèches blondes et de quelques accords de guitare, elle découvre que la liberté n’a que peu de poids face à la réputation d’une femme. Pour s’être refusée à Quentin, ses photos se retrouvent sur internet. L’article 483 du Code pénal marocain, condamnant à l’emprisonnement toute forme d’outrage public à la pudeur, ne lui laisse dès lors pas d’autre choix que la fuite. Alia fait de Lyon sa ville d’exil, travaillant comme serveuse dans un restaurant sur la Saône. Désormais réduite à n’être qu’une Arabe aux yeux des Français, elle est finalement rattrapée par le visage de Quentin qui menace de la faire sombrer dans la folie. Devra-t-elle à nouveau tout quitter pour survivre ? Quitter son pays, sa ville, son corps, partir si loin qu’elle doute à présent pouvoir un jour revoir Tanger… Le premier roman de Salma El Moumni raconte le pouvoir destructeur du regard des hommes. De sa plume acérée, la jeune romancière marocaine explore la question du désir, de la dissociation et de l’impossible retour. Une entrée fracassante en littérature.

 

Prix : 32chf

Huriya / Huriya

« Une langue furieuse d’amour et de lucidité que l’on dirait libre, en écho à son propre nom ». Le Monde Né intersexe dans le Maroc des années 1970, Huriya est élevée par ses grands-parents, après avoir été abandonnée par sa mère. L’enfant grandit au sein d’un couple divisé sur tous les sujets (éducation, sexualité, religion), qui n’a qu’un seul point commun, Huriya. Ce récit est celui d’une enfance nourrie par des identités plurielles et des valeurs parfois antagonistes, mais aussi celui des pièges et des hypocrisies de la religion qui se referment sur les femmes, les rendant victimes puis bourreaux. Son départ pour Paris signe sa nouvelle vie.

 

Prix : 16chf

Les amants de Casablanca /Tahar Ben Jelloun

« Ils avaient regardé ensemble Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman. Ils étaient jeunes et amoureux. Très amoureux. Ils avaient trouvé ce film fort et désespéré. Ils venaient juste de se marier et, leurs études terminées, chacun entrait dans la vie active. Lui comme médecin pédiatre, elle, pharmacienne. Ce fut son père qui lui acheta la pharmacie Derb Ghellef dans un des quartiers les plus vivants du centre-ville, dans la médina de Casablanca. Lui reprit le cabinet de son oncle qui avait une clientèle fidèle. La vie était facile, le ciel d’un bleu limpide et la paix régnait sur leur monde. Ils avaient ri à la fin du film, convaincus que cela ne leur arriverait jamais ». Casablanca, 2016. Nabile et Lamia forment un couple solide depuis plus de dix ans. Jusqu’au jour où elle s’éprend de Daniel, un homme à la réputation sulfureuse. Six mois plus tard, elle demande le divorce… Quel avenir pour une femme ambitieuse dans un monde patriarcal où la liberté se paie au prix fort ? Entre fresque sociale et roman psychologique, Les amants de Casablanca, magnifique histoire d’amour, explore la grande aventure du mariage, les oscillations du désir, les petits arrangements avec la religion et la capacité de l’être humain à embrasser ses contradictions.

 

Prix : 33chf

Le goût de la terre / Mina Fadli

1944 dans les montagnes du Haut Atlas marocain, M’Bark et Mohamed, cinq et sept ans, vivent avec leur mère Zahra dans une grande misère. Suite à un série d’événements malheureux, elle devra faire le choix de s’en séparer pour leur donner une chance de survie. Mohamed passera une partie de sa vie à chercher son frère disparu, sans succès, puis passera le flambeau à sa fille qui continuera l’enquête pour que son père puisse enfin trouver le repos. A travers une partie importante de l’histoire du Maroc, Mina Fadli nous raconte son histoire familiale dans les tempêtes de la décolonisation et de l’indépendance. Le destin contrarié de ces deux frères, inspiré de faits réels, nous emmène en voyage et nous tient en haleine du début à la fin du récit.

 

Prix : 24chf

Grains noirs – Alexandre Hmine

Grains noirs, c’est un roman de formation, un règlement de compte avec une identité mise en jachère depuis l’enfance. D’origine marocaine, le narrateur grandit en Suisse, loin de sa famille. Il raconte ses premières années, petit garçon, adolescent puis jeune adulte, confronté malgré lui à son identité complexe : comment conjuguer le hockey sur glace, le dialecte tessinois et les sandwichs au salami avec les règles du Coran que sa mère s’efforce de lui inculquer lors de ses visites, ou la culture maghrébine qu’il découvre sans toujours la comprendre ? Fragmentaire et pointilliste, le récit se tisse autour de sensations marquantes qui lui insufflent une puissante dynamique : un portrait intime, livré sans concession. Né en 1976 en Suisse italienne, Alexandre Hmine enseigne l’italien au lycée de Lugano. Paru en 2017 en italien, son premier roman, Grains noirs, a remporté plusieurs prix littéraires.

 

Prix : 30CHF

L’île du Couchant / Gilbert Sinoué

Meknès, 10 avril 1672. « Si Dieu m’a donné le royaume, nul ne peut me l’ôter ». L’homme qui prononce ces mots s’appelle Moulay Ismaïl. Il vient de monter sur le trône du Maroc et d’accéder aux titres suprêmes de sultan et de commandeur des croyants. Durant son demi-siècle de règne, cet homme hors du commun réussit l’impossible : unifier son royaume et étendre son territoire. On le surnomme le Roi-Soleil marocain. Autour de lui, l’Europe s’avance. Et déjà s’annoncent les premières tentatives de ce que l’on appellera plus tard la colonisation. C’est à travers le regard d’un Français, Casimir Giordano, médecin personnel du sultan, que flamboie cette épopée, faite de déchirements, d’intrigues et de gloire. L’île du Couchant est le premier volume de ce Guerre et paix oriental qui s’achèvera en 1912, à l’heure du protectorat.

 

Prix : 15chf

La poule et son cumin / Zineb Mekouar

 » Les deux enfants finissaient toujours par s’endormir main dans la main, l’une s’approchant trop près du rebord du matelas, l’autre le nez écrasé sur le pied du lit. Elles restaient ainsi une bonne partie de la nuit – les doigts entremêlés ». Deux jeunes femmes, deux destins, deux Maroc. Si une forte amitié lie dans l’enfance Kenza et Fatiha, la fille de sa nourrice, la réalité de la société marocaine les rattrape, peu à peu, dans sa sourde cruauté. Elles se retrouvent à Casablanca, fin 2011. Que s’est-il passé entre-temps ? Quelles trahisons les séparent ? Dans un pays qui punit l’avortement et interdit l’amour hors mariage, comment ces deux fillettes, issues de milieux opposés, ont grandi et sont devenues femmes ? Par les récits croisés de Kenza et Fatiha, Zineb Mekouar entremêle les destinées de deux héroïnes entre soumission et transgression. Dans cette grande fresque, leurs blessures et leurs drames épousent les clivages politiques et sociaux du Maroc contemporain. Intime et universel. « A travers cette histoire, Zineb Mekouar brosse un portrait rare de la société marocaine urbaine d’aujourd’hui ». Livres Hebdo

 

Prix : 34chf

Littérature et cultures berbère

Solitude ma mère

Taos Amrouche

 Avec Solitude ma mère, les Editions Joëlle Losfeld commencent la réédition des œuvres de Taos Amrouche dans la collection Arcanes. « Taos Amrouche avait une présence rayonnante, excessive comme une tragédienne antique, rires et larmes mêlés : seule sur scène, chantant a capella, elle soumettait en un instant son public à la présence charnelle de sa voix qui remplissait tout l’espace – elle a elle-même, en toute clarté, comparé l’acte de chanter à l’acte sexuel. Elle y joignait une exigence spirituelle toujours insatisfaite. Un goût pour les choses lumineuses, fleurs, fruits, une aspiration à une plénitude qui serait fusion de la chair et de l’âme. […] Mais, plus que tout, lui importaient ses romans pour elle, seuls ceux-ci livraient, mis en mots, tout ce qu’elle sentait vivre en elle de lumineux et de tragique.  » François Maspero

PRIX : 9chf

Mémoires berbères – Des bijoux et des femmes au Maroc

Michel Draguet

Considérés comme les premiers occupants des territoires qui se déploient au nord du Sahara, les Berbères témoignent d’une tradition millénaire d’autant plus riche qu’elle a été perméable aux influences culturelles. Celles-ci ont été le fait d’invasions successives qui ont scandé l’histoire de la Méditerranée méridionale depuis les Phéniciens jusqu’aux Arabes en passant par les Grecs, les Romains, les Vandales ou encore les Byzantins. D’appropriation en assimilation, les Berbères ont donné naissance à une culture riche sans perdre les fondements mêmes d’une civilisation née quand le Sahara était encore verdoyant. A travers l’exceptionnelle collection de parures réunie par Anne-Marie Gillion Crowet, cette histoire se recompose avec faste et éclat. Au-delà de la virtuosité des artisans musulmans et juifs, la parure témoigne aussi de la situation complexe de la femme dans le monde berbère. Fruit d’un partenariat avec l’Institut du monde arabe à Paris, le présent ouvrage rend hommage à la femme berbère, passeuse de civilisation au Maroc.

PRIX : 123chf

Le Fils du pauvre

Mouloud Feraoun

Un village de montagne, Kabylie, début du siècle. C’est là que vivent les Menrad. Ils ne se rendent pas compte qu’ils sont pauvres. Ils sont comme les autres ; voilà tout. Mouloud Feraoun raconte, à peine transposée, sa propre histoire. Il était voué à devenir berger, le destin en décidera autrement. Ce témoignage d’un admirable conteur, souvent comparé à Jack London et Maxime Gorki, est désormais un classique.

PRIX : 10chf

L’anniversaire

Mouloud Feraoun

Ce volume réunit des études, des souvenirs, des récits dispersés dans des publications algériennes et françaises, ainsi que trois textes qui devaient figurer dans la suite au roman autobiographique Le fils du pauvre, que Mouloud Feraoun projetait d’écrire. On a joint à ce recueil les quatre premiers chapitres de son roman L’anniversaire auquel il travaillait encore à la veille même de son assassinat. Les qualités de conteur et d’analyste éclatent dans toutes ces pages, qu’il s’agisse de celles consacrées à Albert Camus, aux coutumes de sa Kabylie natale, à un voyage en Grèce, à la littérature algérienne ou à ses souvenirs d’adolescence. À retrouver ainsi tant d’intelligence, de sensibilité, de pouvoir créateur s’avive le regret d’une mort injuste qui, le 15 mars 1962, faisait disparaître l’un des plus grands écrivains d’Algérie.

PRIX : 10chf

Chants berbères de Kabylie

Jean Amrouche

Craignant que la beauté des chants berbères ne disparaisse avec la voix de sa mère, Jean Amrouche a entrepris de consigner tous les chants qui ont bercé son enfance. En les exprimant en français, il en a fait un trésor de la poésie universelle.

PRIX : 14chf

Les chercheurs d’os

Tahar Djaout

Accompagné d’un de ses parents, un adolescent part à la recherche des restes de son frère aîné, mort au combat pendant la guerre de Libération en Algérie. C’est la première fois qu’il sort de sa montagne kabyle. Sous ses yeux, s’ouvre le monde parfois violent des adultes, dans une société en mutation qui passe de la domination coloniale à la souveraineté nationale. Mais lorsque enfin il retrouve les os de son frère, il n’éprouve aucun apaisement. Pourquoi donc enterrer au village un frère qui ne supportait pas d’y vivre ? Les membres de sa communauté, repliés sur des coutumes archaïques, ne chercheraient-ils pas à se rassurer, à en finir avec leurs propres fantômes ?

PRIX : 10chf

La vie et ses mystères dévoilés par les contes de tradition berbère

Annick Zennaki 

« Au temps où tous les êtres parlaient », l’homme devisait librement avec le hérisson ou le serpent. Sous l’ombre hospitalière du jujubier, l’alouette chantait, avec le printemps, l’ouverture des travaux des champs. Eléments, animaux, plantes et gens, chacun à sa place, unissaient leurs énergies dans un destin commun : protéger la vie en ménageant l’avenir. Attentive aux paroles secrètes du monde environnant, à l’écoute des chants mystérieux de la nature, la puissante civilisation des Imazighen (les Berbères) a su, pendant près de dix mille ans, préserver les piliers de sa culture originale : sa langue et sa littérature orale. Usons et abusons, sans plus attendre, de la célèbre hospitalité méditerranéenne dont les conteurs nous feront découvrir le sens caché et la raison d’être. A conte ouvert, laissons-nous accueillir dans ce monde imaginaire peuplé de traits de génie où nous découvrirons pourquoi les cigognes livrent les nouveau-nés. Laissons-nous guider par la voix humaine au fil de ces histoires, d’une étonnante modernité, qui procurent aux lecteurs du IIIème millénaire, un sentiment de bien-être et de sécurité.

PRIX : 41chf

Grammaire du berbère

Fatima Sadiqi

En se proposant de présenter les différentes structures linguistiques qui constituent la grammaire berbère, ce livre s’inscrit dans la lignée des études dialectologiques sur cette langue. Le présent ouvrage a trois buts essentiels : initier aux composantes grammaticales du berbère, contribuer aux travaux qui visent à adapter le berbère aux analyses informatiques modernes, et présenter les principaux critères à prendre en considération dans l›enseignement éventuel de cette langue. Grammaire du berbère s’adresse donc à un large public qui couvre les étudiants et les chercheurs désireux de connaître ou d›approfondir leur connaissance sur le berbère, les linguistes nationaux et étrangers qui s’adressent aux langues chamitosémitiques, les pédagogues qui pensent enseigner ou comparer les structures de base du berbère et les personnes qui s’intéressent au patrimoine linguistique du Maroc ou qui voudraient connaître le berbère par simple curiosité.

PRIX : 16chf

Jean Giono : entretiens avec Taos Amrouche (cd)

Dès les premiers mots, Jean Giono nous transporte à Manosque, sa ville natale, pour vivre les aventures de son enfance provençale. Il nous raconte le fier Carmin, la jeune Adèle, la belle dame à l’auto… pépites improvisées d’un conteur hors pair. Causeries où il ne manque que le coin du feu, ces entretiens sont une invitation à plonger dans l’imaginaire chatoyant de l’auteur alors en train de rédiger la suite au Hussard sur le toit. Et Jean Giono, en hôte généreux et attentionné, veille à rendre ces moments inoubliables.

« Je crois que Gutenberg nous a rendu un très mauvais service, parce que dès que l’on a vu sa pensée imprimée, on lui a donné beaucoup plus de valeur qu’elle n’en avait. On s’est dit : ‘Mon Dieu, c’est moi qui suis capable d’écrire cela ? C’est prodigieux !’ (…) Si au lieu de l’écriture, nous ne disposions que de la voix, il y aurait peut-être un très grand déchet dans le contingent des écrivains… » (Jean Giono)

Prix : 43chf

La guerre de Jugurtha

Salluste

Héritier par adoption de la couronne du royaume de Numide, le jeune Jugurtha n’hésite pas à corrompre les dirigeants romains pour éliminer tout rival et s’emparer seul du trône. Mais bientôt la grogne se lève au sein du peuple de Rome, indignation de la plèbe qui se révolte contre les massacres en chaîne et les manoeuvres de la noblesse. Obligée, par crainte d’une guerre civile, de combattre le roi barbare, celle-ci l’emporte grâce à Marius, général aux origines modestes. Cette victoire marqua l’entrée dans les hautes sphères politiques de personnalités issues des classes populaires. Par une attaque sévère contre l’aristocratie romaine, vénale et corrompue et le récit de la première victoire du « parti populaire », Salluste écrit l’une des toutes premières luttes des classes de l’Histoire.

Prix : 17chf

La Terre et le Sang

Mouloud Feraoun

L’histoire se situe dans un petit village de Kabylie en Algérie au tout début du XXème siècle. Amer, enfant du village, s’exile en France pendant quinze ans. Loin de son pays natal, accueilli par une petite communauté d’hommes originaires du même village que lui, il découvre le monde des mines de charbon. C’est là qu’a lieu un premier drame : son cousin meurt dans un accident au fond de la mine. Amer est accusé du meurtre. Même s’il parvient à se dédouaner auprès de ses compagnons en France, il n’en est pas de même au village. Après l’accident, Amer est fait prisonnier lors de la première guerre mondiale puis revient à Paris où il retrouve la fille cachée de son cousin décédé, fille issue d’une union illégitime entre le dit cousin et une française, Marie. Amer épouse Marie et tous deux décident de retourner s’installer au pays.

Prix : 12chf

 

Les Berbères

Jean Servier 

 » Le terme de Berbère, écrivait Jean Servier, par lequel nous avons l’habitude de désigner les plus anciens habitants de l’Afrique du Nord est, en fait, un terme inadéquat puisque dérivé du grec barbaroi et, par-delà, du sémitique, puis de l’arabe brabra. Il désigne en premier des gens dont on ne comprend pas la langue. C’est une appellation méprisante donnée par un vainqueur à un vaincu ou par un voyageur sûr d’appartenir à une civilisation supérieure. Ce n’est pas le nom qu’un peuple se donne à lui-même « . Embrassant l’art, la civilisation, la population, la langue et l’histoire, cet ouvrage propose, pour reprendre les mots d’Ibn Khaldoun,  » une série de faits qui prouvent que les Berbères ont toujours été un peuple puissant, redoutable, brave et nombreux « .

Prix : 15chf

 

Méchamment Berbère

Minna Sif

Dans le vieux Marseille des années 1970, la chronique d’une famille d’immigrés marocains. La mère qui assume le quotidien, le père qui abandonne le domicile conjugal, le frère qui devient fou, une culture où se mêlent pauvreté, tendresse, violence et sorcellerie… Un destin familial qui devient, sous le regard lucide et plein d’humour de la narratrice, une truculente leçon d’humanité.

Prix : 13chf

 


Berbères juifs – L’émergence du monothéisme en Afrique du Nord

Julien Cohen-Lacassagne

 Voici un livre qui bouleverse complètement les idées reçues sur l’origine des juifs d’Afrique du Nord. Le récit classique est simple : après la destruction du deuxième temple de Jérusalem par les troupes de Titus en l’an 70 de notre ère, les juifs de Judée furent contraints à l’exil et se dispersèrent dans le monde entier, où ils fondèrent des communautés européennes, orientales, africaines, asiatiques et maghrébines. Dans cette conception, les juifs d’Afrique du Nord descendent, comme tous les autres, de la population initiale de Judée. Il apparaît aujourd’hui que si le temple a bien été détruit, l’exil consécutif n’a jamais eu lieu. Comment un exode aussi massif aurait-il pu matériellement se produire ? « Dans quels camions ?  » demande Shlomo Sand dans son grand livre, « Comment le peuple juif fut inventé » (Fayard, 2008). Les communautés juives étaient nombreuses dans tout l’Orient bien avant la destruction du temple : d’après Philon d’Alexandrie, les juifs étaient plus nombreux en Egypte, en Libye, en Asie mineure et surtout à Babylone qu’autour de Jérusalem. Ils ne parlaient hébreu que pour la liturgie et le reste du temps, ils utilisaient la langue du pays où ils vivaient (souvent le grec). D’où proviennent donc les juifs d’Afrique du Nord ? la réponse est simple : ce sont des Berbères judaïsés. Le judaïsme antique était fortement prosélyte (à la différence du judaïsme actuel) Le monothéisme juif, né à Babylone, s’est propagé dans le bassin méditerranéen, sous l’oeil bienveillant (au moins au début) de l’empire romain, Les Phéniciens, grands navigateurs – ce que les juifs n’étaient pas – a beaucoup contribué à l’extension du monothéisme juif, dont ils étaient proches par la langue et les idées. On appelle souvent « Sépharades » les juifs d’Afrique du Nord. Cohen-Lacassagne montre que c’est une erreur : sépharade signifie espagnol (ou plus largement ibère). Or s’il est vrai qu’une partie des juifs d’Espagne ont franchi le détroit lors de la reconquista par les Rois très catholiques, ils ne représentent qu’une très faible partie de la population juive maghrébine de l’époque – constituée, répétons-le, de Berbères judaïsés. « Au Maghreb comme ailleurs, être juif ne coïncide ni avec une réalité ethnique, ni avec une réalité linguistique, ni avec une réalité nationale – pas plus qu’être musulman. » En Méditerranée et au Moyen-Orient s’est constituée avec l’arrivée de l’islam une authentique civilisation judéo-musulmane, bien plus réelle que l’hypothétique civilisation judéo-chrétienne. Après le triomphe du christianisme, devenu religion officielle, le judaïsme se trouva confiné dans l’arrière-pays rural, au coeur d’un réseau de solidarité arabo-judéo-berbère, ce qui lui a sans doute permis de survivre jusqu’à l’époque actuelle.

Prix : 24chf

Contes berbères. La tourterelle de Youssef Yousfine

Collectif

Enfourchez le cheval rouge d’Amor Chek’Ka, il parle la langue des hommes et vous comprend comme le meilleur des amis. Puis partez à la découverte des contes berbères. Vous vous arrêterez souvent pour faire boire votre monture et à chaque halte on vous racontera une histoire. Celle de la tourterelle de Youssef Yousfine dont le rire se transformait en perles fines. Ou celle de la chouette qui sauva les plumes de tous les oiseaux de la création. Plus loin vous apprendrez comment l’on peut être, selon les jours, parfaitement insouciante ou très sage à condition de savoir tisser de merveilleux tapis. Vous découvrirez encore comment dominer un cruel génie ou un juge corrompu avec humour et insolence. Et si vous ne vous laissez pas envoûter par la flûte du fils d’Haroun Er Rachid, vous parviendrez enfin chez les Touaregs. L’eau y est si précieuse que c’est autour d’un puits que se déroulent les plus grands sortilèges.

Prix : 12chf

L’opium et la bâton

Mouloud Mammeri

Quand éclate la guerre d’Algérie, Bachir, un jeune médecin, rejoint la résistance aux côtés de son frère Ali. Acculés dans leurs derniers retranchements, hommes et femmes perdent tous les masques dont la vie sociale nous affuble, et dévoilent la lâcheté et l’héroïsme, les vices et les vertus, le jeu et l’amour, le rêve et la cupidité, la ruse et la sincérité.

Prix : 15chf

Les Berbères : Mémoire et identité

Gabriel Camps

 Connus dès le temps des pharaons égyptiens, les Berbères ont occupé un immense territoire, de la Méditerranée au sud du Niger, de l’Atlantique au voisinage du Nil. Les millénaires ont passé et, malgré les vicissitudes d’une histoire particulièrement mouvementée, des groupes de populations berbères subsistent de nos jours dans une douzaine de pays africains, coupés les uns des autres mais fidèles pour la plupart à leur culture, à leur langue et à leurs traditions. Paru en 1980, cet ouvrage de Gabriel Camps proposait pour la première fois une étude complète de l’histoire et de l’identité berbères, prenant en compte toutes les disciplines – archéologie, géographie, ethnologie, linguistique, arts… – avec une exigence scientifique et une qualité de synthèse qui en font aujourd’hui encore une référence aussi incontestée qu’inégalée. Cette édition est présentée par Salem Chaker, professeur à l’INALCO, spécialiste de linguistique berbère.

Prix : 15chf

L’allumeur de rêves berbères

Fellag

Alger, début des années 90. La ville est en proie à la terreur. L’eau est rationnée et distribuée drastiquement de trois à six heures du matin. Zakaria, un écrivain menacé de mort et rejeté par le régime qu’il a servi, se terre chez lui d’où il observe ses voisins, dont il nous conte les histoires dramatiques ou rocambolesques, extraordinairement drôles et inattendues. Durant ces quelques heures où l’eau coule à nouveau, la ville et la vie s’animent clandestinement, et c’est l’imaginaire et les rêves de tout un peuple qui se libèrent.

Prix : 10chf


Histoire de ma vie

Fadhma-Aïth-Mansour Amrouche

 Ce livre est le récit d’une vie,  » une simple vie, écrite avec limpidité par une grande dame kabyle, […] où l’on retrouve les travaux et les jours, les naissances, les morts, le froid cruel, la faim, la misère, l’exil, la dureté de cœur, les mœurs brutales d’un pays rude où les malédictions, les meurtres, les vendettas étaient monnaie courante… « . Kabyle, chrétienne, femme, et surtout poète, Fadhma Amrouche a vécu l’exil toute sa vie : dès sa naissance en 1883, dans son propre pays, l’Algérie, puis pendant quarante années en Tunisie, enfin en Bretagne jusqu’à sa mort en 1967. Dans ce livre magnifique, elle raconte sa vie de femme et le destin des Kabyles,  » tribu plurielle et pourtant singulière, exposée à tous les courants et pourtant irréductible, où s’affrontent sans cesse l’Orient et l’Occident, l’Algérie et la France, la Croix et le Croissant, l’Arabe et le Berbère, la montagne et le Sahara. le Maghreb et l’Afrique… « .

Prix : 18chf

Contes berbères de Kabylie

Mouloud Mammeri

Des contes de fées venus d’ailleurs, un voyage en Kabylie par un auteur renommé.

Une petite fille et son frère au milieu des fauves ; une belle aux cheveux d’or aimée d’un prince ; un fils de roi à la poursuite de la fiancée du soleil. Ces contes berbères qui s’ouvrent par l’antique et mystérieuse formule « Machaho ! Tellem chaho ! » ont traversé, oralement, bien des générations pour arriver jusqu’au lecteur d’aujourd’hui.

Prix : 11chf

Des coffres puniques aux coffres kabyles

Yvette Assié & Marceau Gast

 

Dans l’histoire du mobilier, le coffre a certainement été le premier meuble, et longtemps « le meuble » par excellence. Sa fonction n’est pas seulement de protéger les possessions privées mais aussi d’être berceau pour le nouveau-né et cercueil pour le mort. La richesse et la diversité de ses décorations géométriques sont un mode d’expression fondamental de la culture Berbère. .

Rare (épuisé), bon état  : 160.-

Horizons intérieurs – Arrêt sur image au Maroc / Fouad Laroui & Patricia Defever

Les poèmes inédits de Fouad Laroui. Un témoignage culturel émouvant et universel. Un témoignage sociologique et culturel sur un moment inédit et qui marquera notre histoire. Des regards d’hommes et de femmes de toutes catégories sociales et de tous âges sur le monde d’aujourd’hui. La diversité et la qualité des regards artistiques. Un ouvrage qui ré-affirme avec force l’importance du partage. Un ouvrage inédit et original, troisième opus de la collection VivaCité, après  » Street Food  » et  » Cafés du Maroc « .  » Horizons intérieurs, arrêt sur image au Maroc  » est un ouvrage unique associant des photographies sélectionnées dans le cadre du concours organisé par Langages du Sud sur les réseaux sociaux pendant le confinement au Maroc et un fil rouge poétique tissé par Fouad Laroui. Les photos composent une mosaïque colorée et expressive émaillée de photos en noir et blanc, véritable reflet de notre société dont les vers de l’auteur soulignent les évolutions. Cet ouvrage est le recueil culturel collectif d’une multitude d’instants intimes, un documentaire sur les vies intérieures, les émotions, les joies, les peines, les moments d’évasion, de jeu, de méditation, de communion ou de solitude, dans la situation exceptionnelle du confinement. Un panel artistique d’hommes et de femmes d’horizons différents, qui ont voulu partager leurs horizons intérieurs. Véritable témoignage culturel de portée historique, cet ouvrage fera oeuvre de mémoire collective au Maroc et bien au-delà de ses frontières.

 

Prix : 67chf