Le prophète / Zeina Abirached – Khalil Gibran

La première version illustrée du texte intégral par Zeina Abirached à l’occasion des 100 ans du Prophète de Khalil Gibran. A la veille d’embarquer pour un long voyage qui doit le ramener vers son pays natal, le jeune Almustapha, « l’Elu et le bien-aimé », répond aux questions des habitants de la cité d’Orphalèse. Parmi ceux-là, il s’adresse en particulier à la prophétesse Almitra, désireuse de connaître ses enseignements de sagesse sur les grandes orientations de la vie humaine : l’amour, l’amitié, le don, la connaissance de soi, le temps, la raison et la passion, le bien et le mal, la beauté, la souffrance… et jusqu’à la mort. De ce conte spirituel reproduit ici dans sa version intégrale, Zeina Abirached fait un roman graphique tout en ombre et lumière, explorant aussi bien les images les plus lyriques que les passages les plus conceptuels. Un tour de force qu’elle réalise avec son style si caractéritique, qui séduira tous les âges. Elle rend ainsi un bel hommage à l’auteur, pour les 100 ans de cette oeuvre culte dont la beauté et la force n’ont pas fini de nous surprendre.

 

Prix : 41chf

A l’aube du monde / Gilbert Sinoué

Dans ce roman aux confins de l’histoire et de l’imaginaire, Gilbert Sinoué raconte le périple des premiers hommes, de l’ouest de l’Afrique à la péninsule Arabique. En quête d’une terre aussi hospitalière que mythique, ils entament une marche longue et périlleuse. Ponctuée de la découverte du feu, d’affrontements avec les forces de la nature et de questionnements sur leur propre évolution. Entre rivalités et transmission, voici l’aventure extraordinaire de nos ancêtres.

 

Prix : 30chf

Mille origines / Charif Majdalani

Charif Majdalani est passionné par les mélanges culturels et les identités plurielles, dans toute leur richesse, drôlerie et complexité. Il nous fait part de ses réflexions sur ces sujets alors qu’il revient d’un voyage lointain et qu’il survole de nombreux lieux qui le font rêver, avant d’atterrir à Beyrouth, sa ville, son lieu de vie, si emblématique de ces carrefours de populations. Il part alors à la rencontre d’une vingtaine de personnes qui lui confient leur parcours et leur histoire familiale. Charif Majdalani les retranscrit dans un style littéraire à la façon de Svetlana Alexievitch dans « La fin de l’homme rouge ». Racontés à la première personne du singulier, ces récits incarnent des vies faites d’exil, d’émigration, de guerres, d’identités religieuses multiples ou d’amours contrariés. Comme Rawwad, chrétien et premier de sa classe en cathéchisme qui apprend de la bouche du directeur de son école qu’il est musulman par son père et juif par sa grand-mère. Ou Jenny, philippine, femme de ménage devenue esthéticienne, qui se désole de comprendre trop tard que rien n’a remplacé sa présence auprès de ses filles restées au pays. Ou encore Marylin, qui doit attendre de tomber sur son ancien amoureux par hasard dans les rues de Singapour, loin de sa famille libanaise désapprobatrice de cette union, pour oser se mettre en couple avec lui et avoir un enfant. A travers ces monologues, Charif Majdalani dresse un portrait en kaleidoscope de Beyrouth, du Liban et de sa région, à l’image des croisements infinis qui se rencontrent partout dans le monde. Et offre un livre à la fois érudit et vibrant.

 

Prix : 30chf

Les amants de Casablanca /Tahar Ben Jelloun

« Ils avaient regardé ensemble Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman. Ils étaient jeunes et amoureux. Très amoureux. Ils avaient trouvé ce film fort et désespéré. Ils venaient juste de se marier et, leurs études terminées, chacun entrait dans la vie active. Lui comme médecin pédiatre, elle, pharmacienne. Ce fut son père qui lui acheta la pharmacie Derb Ghellef dans un des quartiers les plus vivants du centre-ville, dans la médina de Casablanca. Lui reprit le cabinet de son oncle qui avait une clientèle fidèle. La vie était facile, le ciel d’un bleu limpide et la paix régnait sur leur monde. Ils avaient ri à la fin du film, convaincus que cela ne leur arriverait jamais ». Casablanca, 2016. Nabile et Lamia forment un couple solide depuis plus de dix ans. Jusqu’au jour où elle s’éprend de Daniel, un homme à la réputation sulfureuse. Six mois plus tard, elle demande le divorce… Quel avenir pour une femme ambitieuse dans un monde patriarcal où la liberté se paie au prix fort ? Entre fresque sociale et roman psychologique, Les amants de Casablanca, magnifique histoire d’amour, explore la grande aventure du mariage, les oscillations du désir, les petits arrangements avec la religion et la capacité de l’être humain à embrasser ses contradictions.

 

Prix : 33chf

La route du sel – Sur les traces des caravanes / Lazare Mohamed

Azalaï, c’est le nom que donnent les Touaregs à ces mythiques caravanes de dromadaires qui traversent le désert depuis des siècles. Beaucoup de familles dépendent de l’industrie du sel pour vivre. Malgré les dangers du Sahara et la guerre, les mineurs continuent de se rendre dans les mines de Taoudéni, à 750 km au Nord, pour y déterrer ce que l’on appelle là-bas l’or blanc. Six mois de travail entre Octobre et Mars, loin de leur famille, loin de la civilisation et du confort qu’elle apporte. Lazare Mohamed est un artiste photographe franco-algérien basé à Paris. Son travail s’articule autour des zones de conflits qu’il choisit de représenter en s’inspirant de la culture, de l’histoire et de l’art du pays dont il parle. Il a présenté ses photographies dans divers institutions dont l’institut du Monde Arabe de Paris ou encore l’Institut Tomie Ohtake à Sao Paulo au Brésil et a été lauréat de divers bourses et prix.

Plantu Reza – Regards croisés / Reza & Plantu

Témoins privilégiés des événements de ces dernières décennies, le dessinateur Plantu et le photographe Reza ont imaginé près de quatre-vingts oeuvres, associant les dessins de l’un aux clichés de l’autre. Ces créations, commentées par les deux artistes, sont ici réunies pour la première fois.

 

Prix : 47chf

Petit lexique pour comprendre le Soufisme – Clara Murner

Le soufisme est un art, c’est même un art majeur ! Comme tous les arts, il a un lexique spécifique, allusif, fort différent du langage usuel. Une tradition linguistique initiatique s’est forgée dès le début de cette voie mystique, dans les premiers siècles de l’islam. Transmis de maîtres à disciples, le lexique soufi n’a guère changé, même s’il s’est enrichi au fil du temps des expériences spirituelles vécues et divulguées aux initiés. Aujourd’hui, le soufisme, un des mouvements de l’islam, attire un public en quête de sens ou de connaissances à partager. Ce petit lexique est la clé pour entrer de plain-pied dans ce domaine initiatique. Les termes en arabe n’étant que peu explicités dans les traités ou les grands textes soufis disponibles en français –, cet ouvrage est un outil d’approche indispensable pour goûter et apprécier dans toute sa richesse cette tradition.

 

Prix : 15chf

« Wesh », un mot d’argot français multi-usage venu de l’arabe algérien

Dans l’émission d’Europe 1 « Historiquement vôtre », Stéphane Bern se penche sur les racines d’une expression du quotidien. Mardi, il s’intéresse pour nous à l’origine de l’interjection « wesh », un mot de l’argot français, entré dans le dictionnaire du Petit Robert, qui est un adverbe interrogatif en arabe algérien.
Stéphane Bern propose chaque jour, dans Historiquement vôtre avec Matthieu Noël, de partir à la découverte de ces expressions que l’on utilise au quotidien sans forcément connaître leur origine. Mardi, l’animateur nous explique les racines du mot « wesh », entré aujourd’hui dans l’argot français courant. Cette interjection, issue de la culture hip-hop, prend racine dans l’arabe algérien.

Wesh ! En voilà une expression très populaire dont on se demande rarement d’où elle vient. « Wesh » est un mot issu de la culture hip hop, aujourd’hui entré dans l’argot français. Dans notre langue, ses usages sont multiples. C’est pourtant un mot très précis dans sa langue d’origine. Car « wesh » est en fait un adverbe interrogatif qui nous vient de l’arabe algérien. On dit ainsi « Wesh kayn ? » pour dire « Qui y a-t-il ? » et « Wesh rak » pour dire « Comment vas-tu ? ».

C’est la culture hip hop française qui va l’utiliser à tout-va dans les années 1990. En 2009, c’est la consécration : « wesh » entre dans le dictionnaire du petit Robert. Conséquence non négligeable, l’interjection devient autorisée au jeu du Scrabble, où elle vaut 18 points. Ce qui n’est pas rien.

Un sens différent en Algérie et au Maroc
Paradoxalement, ce n’est qu’une fois largement employé en Algérie et en France que le terme « wesh » prend son essor au Maroc, avec un sens différent. En Algérien il est plutôt l’équivalent de « est-ce que », alors qu’en arabe marocain, il correspond davantage à « qu’est-ce que ». Ainsi, « Wesh kliti ? » signifie en Algérie « Est-ce que tu as mangé ? » et au Maroc « Qu’est ce que tu as mangé ? ».

Ce qui frappe en français, c’est la richesse de l’utilisation de « wesh ». Pour parler d’un amateur de culture urbaine, certains diront « un wesh wesh ». D’autres s’en serviront comme une interjection interpellative : « Wesh, pourquoi ?’. On le retrouve aussi comme un adjectif, parfois à usage péjoratif : « de la musique wesh wesh ». L’adverbe interrogatif algérien est donc devenu, en traversant la Méditerranée, à la fois adverbe, substantif et interjection.

Europe 1
Par Stéphane Bern, édité par Alexis Patri

 

Retrouvez l’article original sur le site d’Europe 1

Journées Cinématographiques de Carthage | Du 18 au 23 décembre 2020 : Purement cinéphiles…

Par Asma DRISSI / Publié le 09/12/2020

 

Poser un regard sur l’histoire, construire sa mémoire et pointer le futur…Les JCC nous ouvrent une fenêtre sur le monde et nous réservent, malgré les difficultés, de bonnes surprises. Nous avons failli perdre espoir qu’un jour la vie culturelle reprenne son cours normal et que nos festivals fleurissent encore une fois et nous ouvrent les portes des salles de spectacles et de cinéma, restées durant des mois éteintes. Non sans émotion, nous avons assisté avec nos collègues journalistes à la conférence de presse des JCC 2020, presque l’unique évènement d’envergure qui aura lieu en cette triste année 2020. 

Le directeur des JCC, le cinéaste Ridha Béhi, le directeur du Centre national du cinéma et de l’image, Slim Darguéchi, et le directeur artistique, Brahim Letaief, avaient du mal à cacher leur émoi. Les JCC nous paraissaient comme un rêve insaisissable qui se réalise enfin.

« Il y a quelques mois déjà, tout au début de la pandémie , on me posait la question si les JCC auront lieu aux dates prévues (c’était alors le mois de novembre), je répondais à chaque fois que « les JCC sauront s’adapter à cette situation inhabituelle, en promettant au public de retrouver son festival dans les conditions les plus aménagées ». Aujourd’hui que nous sommes en plein dans la 2e vague, la question légitime revient sur le tapis : « Est-il nécessaire de maintenir les JCC malgré les conditions sanitaires et économiques graves et catastrophiques?», ma réponse —  et celle de mon équipe — est claire : nous décidons de maintenir le festival! Cette décision n’a pas été prise par entêtement, mais par amour pour la vie… Nous défions la pandémie car nous tenons à la vie. A l’heure où les manifestations culturelles, les théâtres et salles de cinéma sont contraints à la fermeture, maintenir les JCC, c’est maintenir un accès à la culture dans des conditions de santé sécurisée : les salles seront équipées et les gestes barrières seront respectés. Le maintien des JCC est une volonté de défendre les lieux de vie, de débats d’idées et de culture qui demeurent un des plus efficaces remparts contre l’ignorance et l’intolérance.

Maintenir les JCC c’est faire le choix de la culture… un choix citoyen», annonce Ridha Béhi avec son calme légendaire et sa détermination sans faille.

En parcourant le dossier de presse soigneusement présenté, les JCC 2020 nous dévoilent ses perles. C’est une édition de cinéphiles, c’est une édition de mémoire et d’histoire. Entre les différentes sections et malgré l’annulation de la compétition officielle, les Journées cinématographiques de Carthage promettent de la qualité et la magie va certainement opérer quand nous allons découvrir des trésors de cette manifestation arabe et africaine. Et ça sera un réel plaisir de revoir des films comme “Les rêves de la ville” de Mohamed Malas, “Noce en Galilée” de Michel Kheleifi, “La pirogue” de Moussa Touré, “Le vent” de Souleymane Cissé, “Hyènes” de Djibril Diop Mambetty, “Essaida” de Mohamed Zran, “La sueur des palmiers” de Radhouane El Kachef…

Des coups de cœur, des cartes blanches, des best off de courts et de longs métrages, des Tanits à travers les sessions et plein de souvenirs en plus d’une occasion inespérée pour les jeunes générations de découvrir les assises de ce festival militant et citoyen pour un cinéma du sud, différent et indépendant. “Il est vrai que la question d’organiser les JCC sur une plateforme virtuelle s’est posée par moments, mais nous y avons résisté pour les maintenir dans les salles de cinéma… Parce que nous avons fait le choix de satisfaire un public local plutôt que de privilégier un rayonnement virtuel aléatoire, nous avons, également, misé sur l’humain et le présentiel, face aux modèles de nombreux festivals numériques, handicapés par le manque d’échange et de générosité.

– La magie des JCC se situe dans la rencontre entre un film, son auteur, ses comédiens et le public. Pour réaliser ce challenge, nous avons renforcé les mesures sanitaires quel qu’en soit le coût et garanti les droits d’auteurs, plutôt qu’investir sur une plateforme pour véhiculer nos films. Même si les compétitions officielles feront défaut cette année, les JCC seront l’occasion tant attendue de redonner envie au public de revenir dans les salles, après des mois d’absence pour savourer une sélection de longs et courts métrages arabes et africains qui ont marqué l’histoire du festival ces cinquante-quatre dernières années”, explique Brahim Letaif directeur artistique des JCC 2020.

Les films de l’ouverture et les avant-premières

Même si cette édition est exceptionnelle et jongle avec une situation sanitaire critique, du nouveau il va y en avoir. D’abord les films de l’ouverture : 6 courts métrages inspirés de films cultes jettent un pont entre hier et aujourd’hui avec un point de nostalgie mais surtout de la créativité.

A ce propos, Silm Darguechi, directeur du Cnci, producteur de ce projet, déclare «Cette année, la 31e session des Journées cinématographiques de Carthage va être une édition qui célèbre la mémoire du festival et nous fait revivre de grandes émotions des années durant. Lors de cette session, nous allons aussi revisiter la mémoire des JCC à travers le regard de nos cinéastes tunisiens. Une expérience est initiée par la direction artistique du festival à laquelle s’est associé le Centre national du cinéma et de l’image, en produisant six courts métrages autour du thème « Remake coup de cœur JCC (1966-2019)», inspirés chacun d’un des films qui ont  marqué  les JCC de 1966 à 2019. Six films, six réalisateurs ouvriront, avec leurs regards pertinents, la 31e édition des JCC ».

Quant aux avant-premières et les projections inédites, les JCC nous réservent 5 œuvres et pas des moindres : des films qui ont été récompensés par plusieurs prix, et ce, dans différents festivals à l’échelle internationale. Cette année, les JCC offriront à leur public 1 documentaire et 4 longs métrages, dont une première arabe et africaine. : « La nuit des rois » de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Disqualifié » de Hamza Ouini (Tunisie), « L’homme qui a vendu sa peau » de Kaouther Ben Hania (Tunisie), « 200 mètres » de Ameen Nayfeh (Palestine) et « Harba» de Ghazi Zaghbani (Tunisie).

Les hommages des JCC

Outre le fervent hommage qui sera rendu à l’acteur égyptien Abdellaziz Makhyoun, pour l’ensemble de sa carrière cinématographique et pour avoir contribué à écrire l’histoire des JCC à travers des œuvres qui ont marqué le festival dont “ Le moineau” de Youssef Chahine, les JCC rendent aussi hommage à quatre réalisateurs qui ont marqué par leurs talents le cinéma arabe et africain : Med Hondo, Djibril Diop Mambetty, Salma Baccar et Abdellatif Ben Ammar.

Les JCC dans le milieu carcéral

Depuis sa création en 2015, cette section a pour but de faire découvrir des films aux détenus des institutions pénitentiaires. En partenariat avec le ministère de la Justice, la direction générale des prisons et de la rééducation et en coopération avec l’Organisation mondiale contre la torture (Omct), les JCC ont pu atteindre 8 mille  prisonniers sur le territoire tunisien. Lors de cette édition, 12 mille prisonniers auront l’opportunité de voir des films, et ce, dans 5 structures pénitentiaires.

Réfléchir son passé et penser son avenir

La direction actuelle des JCC a jugé opportun de revisiter la mémoire des JCC en tant que composante incontournable du patrimoine immatériel culturel tunisien, arabe et africain. En prenant l’initiative de créer, pour la première fois, un département Archives et Documentation qui aura pour mission d’identifier les œuvres, les collecter, les recenser, les assembler, les inventorier, les classer et leur dispenser les travaux nécessaires de restauration ou de digitalisation.

Ce travail vient compléter un autre volet des JCC 2020 qui est le forum, une manière de revisiter la mémoire du Festival, d’interroger son passé et son présent et penser son avenir. Cette réflexion autour de la mission des JCC hier, aujourd’hui et demain focalisera l’intérêt des participants au Forum, en vue d’évaluer les recommandations des quatre panels organisés de mai à septembre 2020, avec la contribution active de professionnels, critiques, universitaires, économistes et juristes. Les travaux de ces panels, consignés dans un rapport détaillé, vont constituer le document de base du Forum, autour de quatre axes de réforme ou de restructuration : Industrie, marché et diffusion de films / Le rayonnement du Festival / Archives, promotion du patrimoine et réception critique / Le devenir des JCC ou le cadre juridique et financier du Festival.

Carthage pro

Les JCC aussi sont une rencontre professionnelle avec ses deux programmes Chabaka et Takmil. Depuis sa création en 2014, Takmil a soutenu 44 projets en phase post-production. Quant à Chabaka et depuis que cet atelier est devenu compétitif en 2018, 9 projets en développement ont été soutenus.

Nombreux sont les films sélectionnés qui ont connu une carrière internationale, dans des festivals ou dans des plateformes professionnelles similaires.

Une semaine intense qui fera revivre 16 salles, animera nos rues et célébrera le cinéma dans tous ses états.

 

Retrouver l’articleoriginal dans

La science en pays d’Islam – Faouzia Farida Charfi

La science arabe, entre le IXe siècle et le XIVe siècle, a eu un développement exceptionnel et s’est déployée de l’Andalousie jusqu’à l’Inde du Nord. De grands savants se sont distingués dans les domaines des mathématiques, de l’astronomie, de l’optique, de l’alchimie, des sciences de la vie, et ont contribué au patrimoine culturel de l’humanité. Mais peu à peu, les sciences ont disparu en terres d’islam. La prise de conscience du retard scientifique eut lieu au XIXe siècle, le siècle de la renaissance musulmane. Après ce véritable âge d’or des sciences arabes et la période réformiste du XIXe siècle, les relations entre les sciences et l’islam sont désormais frappées d’ambiguïté : oscillant entre le rejet et la fascination, les islamistes se livrent aujourd’hui à des tentatives pour concilier les théories scientifiques et le Coran, dénaturant ainsi et la science et l’islam sous prétexte de modernité. Pour elle, la solution passe par l’éducation. Il faut investir tous les lieux de culture, revaloriser l’enseignement et montrer aux élèves comment la science s’est construite.

 

Prix : 20chf