Badjens / Delphine Minoui

« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours : espiègle ou effrontée ». Chiraz, automne 2022. Au coeur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l’adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d’un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s’affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ? De cette transformation radicale, racontée sous forme de monologue intérieur, Delphine Minoui livre un bouleversant roman d’apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l’image de cette nouvelle génération en pleine ébullition.

Prix : 31chf

La louve de Dêrsim / Yasmina Kramer

Automne 2015. Tandis qu’à Paris l’horreur s’abat sur les terrasses, en Irak et en Syrie la guerre fait rage. A Sengal, c’est l’assaut. Contre Daech et ses fanatiques, les forces kurdes redoublent de courage. Et parmi elles, des femmes – des bataillons entiers de guerrières acharnées : Bertin, Assîa, Rima, toutes les autres… Mourir des mains d’une femme, pour les soldats du califat, c’est se voir fermer les portes du paradis. C’est dire la terreur qu’elles inspirent et le risque qu’elles prennent en combattant pied à pied, parfois jusqu’au sacrifice ultime… Pour leur liberté et pour la nôtre. Honneur aux louves de Dêrsim !

Prix : 13chf

Torture blanche / Mohammadi Narges

 » [Un livre] indispensable ». Le Monde « Le 16 novembre 2021, pour la douzième fois de ma vie, j’ai été arrêtée et pour la quatrième fois condamnée à être placée en cellule d’isolement. Cette fois, mon chef d’accusation, vous le tenez entre vos mains : c’est ce livre, Torture blanche. On m’enfermera encore. Mais je continuerai de me battre jusqu’à ce que les droits humains et la justice règnent dans mon pays ». Narges Mohammadi Infatigable militante des droits humains, Narges Mohammadi, prix Nobel de la Paix 2023, livre depuis la prison de Zanjan où elle est incarcérée le tableau terrifiant du traitement infligé par la République islamique d’Iran aux prisonnières politiques et aux militantes, soumises à la « torture blanche » , une peine d’isolement total. Les entretiens qu’elle a menés, dans des conditions particulièrement dangereuses, avec treize détenues constituent un témoignage de résistance unique et un acte de courage qui s’inscrit dans le sillage du mouvement « Femme, vie, liberté »

 

Prix : 35chf

La force des femmes – Rencontres africaines / Joël Alessandra

Depuis 30 ans, Joël Alessandra sillonne l’Afrique.Parmi les nombreuses rencontres qu’il y a fait, certaines, notamment de femmes, l’ont marqué profondément. Le Dr Mukwege fait également partie de ses inoubliables rencontres

 

Prix : 40chf

Transparence de la lumière / Aysegül Savas

L’art dévoile-t-il ou dissimule-t-il le créateur ? Une étudiante en histoire de l’art loue la maison d’un professeur dont elle suit les travaux de recherche. Il la prévient simplement que sa femme Agnes, qui est peintre, viendra occuper quelques jours l’atelier du premier étage. Lorsque celle-ci arrive, une intimité se noue entre les deux femmes : au fil de leurs rencontres dans l’escalier, dans l’atelier ou au café, Agnes se confie sur sa jeunesse, sa famille, son mariage, ses enfants et son rapport à l’art. Il apparaît petit à petit qu’Agnes n’a plus d’autre endroit où aller. Les moments de sa vie racontés avec frénésie trahissent une personnalité dispersée et mouvante. Sa créativité, qui reste à l’état d’une peinture blanche sur une toile blanche, s’en ressent. Dans ce roman empreint d’une atmosphère trouble et sensuelle, Aysegül Savas, d’une plume précise et subtile, plonge son lecteur dans le monde inquiétant de la création et interroge la figure de l’artiste : l’art dévoile-t-il ou dissimule-t-il le créateur ?

 

Prix : 33chf

La libraire du Caire / Nadia Wassef

Dans les rues du Caire résonne une étrange musique : l’écho des appels à la prière, les insultes furieuses lancées entre les conducteurs, les cris des vendeurs ambulants. Nadia Wassef connaît cette chanson par coeur. C’est là qu’elle a grandi, et c’est là, dans le quartier de Zamalek, cette île fluviale entourée d’un désert que, le 8 mars 2002, avec sa soeur Hind et son amie Nihal elle a inauguré Diwan, la première librairie moderne et indépendante d’Egypte. Alors que la culture traversait une mauvaise passe, les trois femmes décidèrent de tenter l’impossible et se jurèrent de redonner aux Cairotes le goût de la lecture. Sans formation ni expérience professionnelle dans ce domaine, elles durent affronter la censure, le patriarcat, les clients excentriques, les employés rebelles et donner tort à tous les tristes sires qui leur serinaient qu’elles ne réussiraient pas et feraient mieux de rester dans leur cuisine. Vingt ans après, avec plus d’une dizaine de succursales à travers le pays, 150 employés et des clients assidus, Diwan est une véritable institution en Egypte. Comment en sont-elles arrivées là ? Nadia Wassef nous raconte ici l’incroyable histoire de cette aventure entrepreneuriale, humaine, et littéraire. Au fil de ses mémoires, on croise des habitués hauts en couleur, comme l’exigeant docteur Medhat, Samir le chauffeur qui a un avis sur tout, et on tombe à notre tour sous le charme des trois femmes de Diwan : Nihal la sérieuse contemplative, Hind la taiseuse pleine de sagesse et Nadia, la perfectionniste aux accents parfois dictatoriaux. La Libraire du Caire est le portrait détonnant d’une Egypte moderne, loin des guides touristiques, un cri de ralliement féministe, ainsi qu’une magnifique déclaration d’amour aux librairies du monde entier. Traduit de l’anglais par Sylvie Schneiter

 

Prix : 37chf

Huriya / Huriya

« Une langue furieuse d’amour et de lucidité que l’on dirait libre, en écho à son propre nom ». Le Monde Né intersexe dans le Maroc des années 1970, Huriya est élevée par ses grands-parents, après avoir été abandonnée par sa mère. L’enfant grandit au sein d’un couple divisé sur tous les sujets (éducation, sexualité, religion), qui n’a qu’un seul point commun, Huriya. Ce récit est celui d’une enfance nourrie par des identités plurielles et des valeurs parfois antagonistes, mais aussi celui des pièges et des hypocrisies de la religion qui se referment sur les femmes, les rendant victimes puis bourreaux. Son départ pour Paris signe sa nouvelle vie.

 

Prix : 16chf

Les amants de Casablanca /Tahar Ben Jelloun

« Ils avaient regardé ensemble Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman. Ils étaient jeunes et amoureux. Très amoureux. Ils avaient trouvé ce film fort et désespéré. Ils venaient juste de se marier et, leurs études terminées, chacun entrait dans la vie active. Lui comme médecin pédiatre, elle, pharmacienne. Ce fut son père qui lui acheta la pharmacie Derb Ghellef dans un des quartiers les plus vivants du centre-ville, dans la médina de Casablanca. Lui reprit le cabinet de son oncle qui avait une clientèle fidèle. La vie était facile, le ciel d’un bleu limpide et la paix régnait sur leur monde. Ils avaient ri à la fin du film, convaincus que cela ne leur arriverait jamais ». Casablanca, 2016. Nabile et Lamia forment un couple solide depuis plus de dix ans. Jusqu’au jour où elle s’éprend de Daniel, un homme à la réputation sulfureuse. Six mois plus tard, elle demande le divorce… Quel avenir pour une femme ambitieuse dans un monde patriarcal où la liberté se paie au prix fort ? Entre fresque sociale et roman psychologique, Les amants de Casablanca, magnifique histoire d’amour, explore la grande aventure du mariage, les oscillations du désir, les petits arrangements avec la religion et la capacité de l’être humain à embrasser ses contradictions.

 

Prix : 33chf

La révolte au coeur – Maïa Brami

Un été incandescent dans la vie de la future Gisèle Halimi. Juillet 1945. Chaque matin, sous un soleil brûlant, Gisèle piétine devant la Résidence générale de Tunis, déterminée à obtenir le papier qui lui donnera des ailes : un ordre de mission avec Paris pour horizon. Car Gisèle veut étudier à la Sorbonne et devenir avocate. Elle veut lutter contre l’injustice, elle veut se battre pour le droit des femmes – deux combats qui s’enracinent dans son enfance. Face à la mer, l’été de ses 18 ans, Gisèle navigue dans ses souvenirs, le regard tourné vers l’avenir.

 

Prix : 28CHF

Halimi à la plage – La femme engagée dans un transat / Jean-Yves Le Naour & Catherine Valenti

Ce livre s’adresse à tous ceux qui, connaissant peu ou mal cette figure contemporaine si importante du point de vue de l’engagement et du féminisme, approfondiront leurs réflexions sur ces sujets à la faveur de cet essai écrit à quatre mains. Metoo qui dénonce les agressions et les comportements déplacés des hommes, les collages sur les murs qui s’en prennent aux violences faites aux femmes et tout particulièrement aux féminicides, le gouvernement qui se saisit de la question de la contraception des jeunes femmes et de la précarité menstruelle… L’exigence d’égalité que porte le féminisme est aujourd’hui au coeur du débat public. Or, Gisèle Halimi, décédée à l’été 2020 à 93 ans, incarnait le féminisme. Les jeunes femmes d’aujourd’hui ignorent souvent ce qu’elles lui doivent. Elle n’en a pas été la théoricienne à la manière d’une Simone de Beauvoir mais plutôt une stratège. De par ses origines, elle a dû batailler dur pour s’émanciper, comprenant très tôt que le savoir et les études étaient des armes ainsi que l’indépendance financière, gage de liberté. Les auteurs retracent son itinéraire et sa pensée à travers cet ouvrage, de sa carrière d’avocate au cours de laquelle elle s’est distinguée, de sa capacité à mobiliser l’intelligentsia sur des causes telles que la torture pendant la guerre d’Algérie (avocate de Djamila Boupacha en 1960) ; (procès de Bobigny de 1972 très médiatisé qui lui permet de revenir sur la loi interdisant l’avortement légalisé deux ans plus tard). Elle est également à l’origine de la loi sur la parité sur laquelle elle a travaillé à partir de 1988. Gisèle Halimi a, de par ses multiples actions, contribué à accompagner la plus grande révolution du XXe siècle : l’émancipation des femmes pour une société d’égaux. N’avait-elle pas d’ailleurs annoncé qu’elle était devenue avocate « pour changer le monde »?

 

Prix : 27chf