Nada Yafi. — Comment expliquez cette importance toute particulière accordée à l’histoire dans l’affrontement en Palestine ? Dans quelle mesure cette histoire de la Palestine vue par les Arabes peut-elle se dégager de la logique de l’affrontement ?
Maher Al-Charif. — La relation entre la Palestine d’une part, l’histoire et son écriture de l’autre est en effet une relation singulière. Ce lien fort s’est noué en réaction au sionisme comme projet politique faisant de l’héritage juif, réel ou mythologique, un instrument pour la création d’une nation et l’instauration d’un État. L’affrontement avec le sionisme aura ainsi, souvent, dicté à l’historien arabe ses thèmes et ses axes d’analyse, de telle sorte que le désastre de 1948, la Nakba et ses conséquences tragiques ont été prédominants par rapport à d’autres épisodes, dans nombre d’écrits et de recherches. L’effort des historiens palestiniens en matière de recherche s’est dès lors concentré sur la nécessité de rédiger un récit contraire au récit sioniste, soulignant la permanence de la présence historique du peuple palestinien sur sa terre, la légitimité de sa lutte, rappelant ses caractéristiques nationales et culturelles. Il s’agissait de réfuter les mythes propagés par les sionistes, parmi lesquels celui de la Palestine comme « une terre sans peuple pour un peuple sans terre », ou celui d’une histoire très ancienne, « éternelle » du sionisme, ou encore la négation de traits culturels distinctifs des Palestiniens avant l’immigration juive et l’établissement des colonies.
S’il est vrai que la cause palestinienne est appelée à demeurer au cœur de l’écriture historique arabe, et ce jusqu’à la réalisation des aspirations nationales palestiniennes et l’instauration d’une paix juste et durable entre les Arabes et les Israéliens, cela ne veut pas dire pour autant que l’écriture arabe de l’histoire s’arrête à une seule époque ou qu’elle tourne en rond. La prééminence de la problématique de la Nakba n’a pas empêché l’émergence d’une nouvelle approche arabe de l’histoire, perceptible depuis quelques années déjà, et qui tente de renouveler ses méthodes, diversifier ses sources, élargir ses centres d’intérêt. Elle consiste par exemple à passer de la macro-histoire à la micro-histoire, à déplacer l’accent, de « la cause palestinienne » vers ses ayant-droit, autrement dit à mettre les Palestiniens au centre du récit, là où ils sont établis, que ce soit sur leur terre ou dans la diaspora. Elle consiste à noter les menus faits de leur vie, à consigner les massacres qu’ils ont subis, à relater l’expérience de tel ou tel camp de réfugiés, en Palestine ou dans les pays d’accueil, à retracer la vie des villes palestiniennes sous l’empire ottoman, dans sa dernière période, ou sous mandat britannique, ou encore celle de leurs villages, notamment ceux qui ont été détruits.
N. Y.— Cette émergence d’une nouvelle écriture arabe de l’ histoire de la Palestine a-t-elle été influencée par le phénomène des « nouveaux historiens » apparu en Israël ?
M. C.— Le courant des nouveaux historiens israéliens a sans aucun doute représenté une sorte de défi pour l’historiographie arabe de la Palestine, mais je ne pense pas qu’il ait eu une influence directe. Il s’agit en tout cas d’un phénomène important en ce qu’il a réfuté de nombreux mythes fondateurs sur lesquels reposait le récit historique israélien officiel. J’observe toutefois que la plupart de ces « nouveaux » historiens — à part peut-être Ilan Pappé et Avi Schlaïm — n’ont pas été jusqu’à tirer les conclusions qui s’imposaient de leurs découvertes, à savoir la reconnaissance d’une responsabilité politique et éthique de l’État d’Israël dans la tragédie du peuple palestinien. Certains sont même revenus sur leurs positions, comme Benny Morris qui, après la deuxième intifada palestinienne en 2000 a renié les conclusions auxquelles il était parvenu dans son livre La naissance du problème des réfugiés palestiniens 1947-1949 et s’est mis à rejeter sur les Arabes la responsabilité de l’exode forcé des Palestiniens et l’échec du processus de paix.
N. Y.— Certains ont pourtant vu dans ce phénomène des nouveaux historiens israéliens la possibilité que le récit historique des vaincus prenne le pas sur celui des vainqueurs. N’est-ce pas votre avis ?
M. C.— C’est un fait que certains écrits israéliens ont accrédité, dans ses grandes lignes, le récit des historiens arabes, notamment quant aux rôles respectifs de la victime et de l’agresseur. L’historien palestinien Tarif Al-Khalidi relevait à juste titre que nous avions obligé les historiens israéliens à réécrire cette période de l’histoire moderne de la Palestine (la création d’Israël et l’exode forcé des Palestiniens), sans avoir cependant réussi, jusqu’à présent, à les amener à affronter les conséquences morales de cette reconnaissance. Je songe aux enseignements que tirait Reinhart Koselleck, dans son livre L’expérience de l’histoire. À savoir que l’histoire « est écrite par les vainqueurs sur le court terme, qu’ils peuvent la maintenir sur le moyen terme, mais qu’ils ne sauraient la dominer sur le long terme ». Sur le temps long « les gains historiques de la connaissance proviennent des vaincus, et si les écrits de ceux-ci ne sont pas toujours les plus riches, la condition de vaincu implique une capacité inépuisable à enrichir la connaissance ».
N. Y.— Dans l’introduction de votre livre, vous soulignez tout particulièrement l’importance de l’accès aux sources pour les historiens palestiniens ou arabes. N’est-ce pas le cas pour tous les historiens ?
M. C.— Je pense que le problème est particulièrement aigu s’agissant de l’histoire moderne de la Palestine. La plus grande partie des sources ont en effet été perdues ou pillées par des organisations sionistes lors de la guerre de 1948 et du tragique exode palestinien qui l’a suivie, puis lors de l’invasion israélienne du Liban en 1982 : l’armée a investi le centre de recherches palestinien de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et emporté toutes ses archives. Par ailleurs le chercheur qui s’intéresse à la période moderne de l’histoire palestinienne a difficilement accès aux archives des pays arabes qui ont pu être impliqués dans la question palestinienne. S’il arrive à dépasser l’obstacle politique — le plus dur —, il s’apercevra que ces pays détiennent rarement de véritables centres d’archives, sans compter l’absence de législation sur les conditions de consultation. Il faut reconnaître cependant que de nombreux chercheurs ont pu bénéficier, au cours des dernières décennies, de documents provenant des archives britanniques, de certaines organisations internationales, comme l’ONU ou la Croix-Rouge. Certains ont même réussi à avoir accès aux archives israéliennes. L’intérêt de recueillir des témoignages vivants s’est également accru ces dernières années.
N. Y.— Dans cette période moderne s’est forgée la conscience nationale palestinienne. Sur quoi s’est-elle surtout appuyée selon vous ?
M. C.—Au départ, les Palestiniens faisaient partie de la communauté plus large des Arabes, dans la région désignée sous le nom de Bilad As-Sham, c’est-à-dire la Grande Syrie ; c’est dans la deuxième moitié du XIXe siècle que leur conscience nationale s’est forgée, en partie sous l’influence des idées nationalistes européennes propagées dans les provinces arabes sous domination ottomane, par la traduction des grands textes, les écoles des missions religieuses ou les étudiants arabes de retour d’Europe. C’est donc le nationalisme arabe qui a d’abord exprimé cette conscience nationale, notamment après l’arrivée au pouvoir à Istanbul en 1908 du comité Union et progrès qui a entrepris une politique de « turquisation » forcée des peuples et nations de l’empire. Des cercles littéraires ont d’abord appelé à la renaissance du patrimoine culturel de la langue arabe. Ils ont pris progressivement une tournure plus politique, avec la revendication d’un gouvernement décentralisé pour les provinces arabes de l’empire, et une autonomie culturelle. Les Palestiniens ont été actifs dans la création de ces associations, qu’ils ont parfois dirigées. Cette conscience panarabe est devenue plus particulièrement « nationale » au sens palestinien du terme avec la montée de l’inquiétude face aux risques représentés par l’immigration et les implantations juives, surtout après la deuxième vague d’immigration juive en Palestine, consécutive à la montée de l’antisémitisme en Russie après l’échec de la révolution de 1905. Contrairement à la première, cette deuxième vague d’immigration juive a été marquée par un racisme anti-arabe et un ostracisme des paysans et ouvriers palestiniens, expulsés des colonies juives par les organisations sionistes, qui pratiquaient un boycott des produits agricoles locaux, avec des slogans tels que « occupons les terres », « occupons le travail ».
Des intellectuels palestiniens qui avaient fréquenté des universités européennes, comme Youssef et Rouhi Al-Khalid, Mohammed Al-Mahmassani, avaient pu de leur côté prendre connaissance de certains textes et activités sionistes. La presse arabe palestinienne a elle-même joué un rôle important, à partir de 1908, dans cette lutte contre le projet sioniste, avec des journaux comme Al-Karmel et Palestine. Des associations antisionistes ont alors essaimé dans plusieurs des villes arabes sous domination ottomane.
Pour autant, ces craintes du danger sioniste n’ont pas dissocié le mouvement palestinien de l’ensemble du mouvement nationaliste arabe qui avait fait de Damas sa capitale, et qui incarnait les aspirations panarabes à la liberté et l’unité du Levant au sein d’un même État. La conférence tenue par les associations islamo-chrétiennes à Jérusalem début février 1919, considérée par la suite comme le premier congrès arabe palestinien avait souligné que la Palestine faisait partie de la Grande Syrie arabe, dont elle n’avait jamais été séparée. L’accent a été mis sur les « liens ethniques, religieux, linguistiques, naturels, économiques, géographiques » entre tous les habitants de la région. Le Congrès général de Syrie tenu ensuite à Damas début juin 1919 avec la participation de représentants palestiniens avait conforté ce choix unitaire, en insistant sur la nécessité de ne pas détacher de la Grande Syrie sa partie méridionale connue sous le nom de Palestine, ni le littoral comprenant le Liban. Le Congrès avait appelé à la reconnaissance de l’indépendance syrienne et de son unité, à l’abrogation de l’accord Sykes-Picot et de la promesse Balfour. Le 7 mars 1920, les représentants du Congrès syrien ont déclaré l’indépendance de la Syrie dans ses frontières naturelles et rejeté les prétentions sionistes à un foyer national juif en Palestine.
Fayçal Ben Hussein a été désigné roi de Syrie. Ce mouvement nationaliste arabe devait être brisé dans son élan par deux événements : la conférence de San Remo, tenue par les Alliés en avril 1920, qui décidait de placer la Syrie et le Liban sous mandat français et la Palestine et l’Irak sous mandat britannique. Suivie de l’entrée des troupes françaises le 25 juillet à Damas après la défaite arabe de Mayssaloun, et le renversement du gouvernement du roi Fayçal. C’est dans ce climat de partition imposée au Levant arabe que s’est tenu le troisième congrès palestinien, à Haïfa, en décembre 1920, appelant à la constitution d’un gouvernement national en Palestine.
N. Y.— Vous avez souligné les liens entre le mouvement nationaliste palestinien et le mouvement nationaliste panarabe dans son ensemble. Après la Nakba, la dimension nationaliste arabe a prévalu sur la question palestinienne. Celle-ci a été considérée comme « la cause centrale des Arabes ». A-t-elle perdu aujourd’hui cette centralité dans la conscience arabe ?
M. C.— Il faut reconnaître que cette primauté de la cause palestinienne a régressé de manière palpable durant les dernières décennies, au moment même où la question palestinienne marque des points à l’échelle internationale. L’opinion publique lui reconnaît la légitimité d’une cause juste, au même titre que la question du Vietnam dans les années 1960 ou celle de l’Afrique du Sud dans les années 1970/1980.
La conscience arabe d’une cause centrale reste liée à la période prospère du nationalisme panarabe, dans les années 1950 et au début des années 1960, alors qu’on observe aujourd’hui un net recul de la conscience nationale de manière générale, au profit des identités partielles, religieuses et confessionnelles. Depuis les années 1990, le nombre croissant de tragédies arabes touchant tous les aspects de la vie a fini par retirer au désastre palestinien son caractère unique, les pays arabes étant aux prises avec leurs propres problèmes et crises internes. La question palestinienne était de ce fait absente des mouvements populaires arabes qui se sont développés à partir de la fin 2010. On peut dire qu’il n’y a plus aujourd’hui d’unanimité arabe sur le fait qu’Israël représente, par sa politique d’occupation, le danger majeur pour la sécurité nationale arabe. On observe même pour certains régimes arabes une tendance générale, parfois ouverte, à considérer Israël comme un allié contre d’autres menaces, réelles ou fantasmées.
Reconnaître cette réalité n’exclut pas la persistance des sentiments de solidarité avec la lutte palestinienne chez les peuples arabes, comme on a pu le constater à l’occasion des diverses manifestations de soutien à la première intifada en 1987 comme à la deuxième, en 2000.
N. Y.— Vous vous interrogez sur le moment historique auquel la Palestine est entrée dans la modernité. Vous renvoyez dos à dos les tenants de thèses contradictoires.
M. C.— Oui. Certains ont pu laisser entendre que c’étaient les canons de Napoléon Bonaparte qui avaient « réveillé » les Arabes d’un sommeil profond en 1798. D’autres, ces dernières années, ont voulu mettre davantage l’accent sur tout ce qui a précédé l’expédition d’Égypte, considérant la pénétration européenne comme un facteur inhibant pour les premiers frémissements de progrès apparus dans les sociétés arabes du XVIIIe siècle, annonciateurs d’une véritable renaissance économique et sociale autonome. Entre ces deux thèses opposées, d’autres ont situé ce moment au lendemain de l’occupation égyptienne de la Palestine (1831-1840).
Je retiens pour ma part la thèse selon laquelle l’infiltration croissante des capitaux européens, conjuguée à la matérialisation des tanzimat, à savoir les réformes ottomanes, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, a été le déclencheur d’une dynamique nouvelle, avec des modes de fonctionnement social jusqu’alors inconnus. D’une part, il me semble absurde de dire que les provinces arabes étaient plongées dans une totale léthargie sous la domination ottomane. Il paraît tout aussi aberrant de supposer que le progrès suive un parcours linéaire, univoque. On peut voir coexister, à certains moments, tradition et modernité. Les sociétés qui ont connu la colonisation européenne au XIXe siècle ont traversé une longue période de transition, parfois même inachevée à ce jour. Enfin, imaginer qu’une renaissance économique et sociale arabe totalement autonome aurait pu émerger, dès le XVIIIe siècle, c’est rêver d’une authenticité fantasmée.
N. Y.— J’en viens à un point très important de cette période. Celui des implantations juives en Palestine, et de l’attitude des autorités ottomanes à l’égard de l’immigration juive, dont on dit souvent qu’elle a été particulièrement sévère. Pourriez-vous éclairer ce point ?
M. C.— Jusqu’au XIXe siècle, la minorité juive en Palestine est restée marginale, à la fois en termes d’effectifs et d’influence. C’est à partir du XIXe siècle qu’elle a commencé à s’accroître avec l’immigration. Selon certaines sources, elle aurait atteint, à la veille de la première guerre mondiale, le chiffre de 85 000 âmes, autrement dit 12 % de la population totale estimée à 700 000 habitants. Quant aux implantations, elles étaient au nombre de 48. Le sultan Abdul Hamid II craignait que cette immigration ne finisse par créer une « question juive » alors qu’il était déjà en butte au problème arménien. Il a voulu mettre un frein à l’immigration juive et à l’achat de terres en Palestine. Le mouvement sioniste a le plus souvent réussi à contourner ces entraves, notamment par la corruption des fonctionnaires ottomans, et par l’exploitation des capitulations, privilèges accordés par la Sublime porte aux États européens, dont les juifs étaient eux-mêmes ressortissants. En exerçant sur le pouvoir ottoman de très fortes pressions, les États en question obtinrent en 1888 le droit pour les juifs européens de s’établir en Palestine à titre individuel, et d’y acheter des terres. Après la révolution des partisans du comité Union et progrès en 1908, une nouvelle époque s’ouvrait devant l’immigration juive. De nombreux gouverneurs turcs des localités palestiniennes ont alors fait preuve d’une grande mansuétude à l’égard des immigrants, qui pouvaient désormais exercer librement leurs activités. Par attrait pour l’argent, ces gouverneurs ont considérablement assoupli l’application de la loi.
Lorsque la première guerre mondiale a éclaté, les Ottomans ont décidé d’en finir avec le système des capitulations. Les juifs européens vivant dans l’empire se trouvaient dès lors régis par la législation ottomane. En novembre 1914, le gouvernement ottoman décide de leur octroyer la nationalité ottomane. Dans la foulée, le 17 décembre 1914, il décrète le départ de tous ceux qui avaient voulu garder leur nationalité européenne. Des pressions sont exercées sur eux dans ce sens. Pressions neutralisées ou allégées par l’intervention des ambassades d’Allemagne et des États-Unis et les efforts du représentant sioniste à Istanbul. Le mouvement sioniste a alors orchestré une campagne de propagande qui prétendait dénoncer des « actes de violence » dirigés contre les juifs, en exploitant une décision ottomane de déplacer tous les habitants du littoral palestinien, pour des raisons liées à la guerre, après l’attaque britannique de 1917.
Tout le long de la guerre, les juifs de Palestine ont continué, cependant, de recevoir des dons en argent et en nature de la part des pays européens et des États-Unis. Ils ont continué à organiser leur propre défense, à consolider leur système d’éducation, à faire la promotion de l’hébreu. Ils ont poursuivi l’implantation des colonies.
N. Y.— Dans quelle mesure l’historien peut-il être objectif, à votre avis, dans son approche d’une « vérité historique » ?
M. C.— C’est une question complexe, qui mériterait toute une étude ! L’historien cherche à reconstituer le passé, à l’appréhender à travers les sources. Mais cette prise de connaissance présente nécessairement quelques lacunes, qui sont celles des sources elles-mêmes. Sans compter que l’écriture historique, comme toute écriture, reste marquée par la subjectivité, ne serait-ce que par le choix de l’objet d’étude et des sources à consulter. Cette part inévitable de subjectivité a pu susciter chez certains un scepticisme quant à la possibilité de parvenir à une vérité historique objective. Je pense que celle-ci reste possible, pour peu que le chercheur s’alimente à des sources dont la fiabilité est reconnue, même si l’appréhension de la vérité peut rester partielle, en quelque sorte inachevée.
Pour ce qui me concerne, c’est le présent et ses problématiques qui me poussent à vouloir reconstituer le passé. La spécificité de ma condition de Palestinien fait que je tente nécessairement de comprendre mon temps tout en affirmant mon identité, en tant que membre d’une communauté nationale. Je l’ai dit en réponse à une autre de vos questions : la condition de Palestinien est celle d’une oppression nationale, d’une lutte pour la libération. Celles-ci continueront de marquer de leur empreinte toute production intellectuelle, jusqu’à ce que nous parvenions à ce que j’appelle une justice possible, qui seule pourra mener à une réconciliation historique entre deux peuples antagonistes.
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