Prisonnière du Levant – Darina Al Joundi

« Il fait nuit. Seule dans sa chambre, Marie recherche la signification de ce nom : May… ainsi se nomment les fées de la poésie arabe. Il vient du Perse et signifient le vin. Marie est folle de joie. Elle a enfin trouvé un patronyme qui lui ressemble. May Ziadé vient de naître ». 1920 au Caire. Dans les cafés et les salons, les grands esprits du temps se rencontrent et parlent assez librement. Parmi eux : May Ziadé. Poétesse, féministe engagée et muse de Khalil Gilbran, l’auteur du Prophète. Une femme intense qui fascine autant qu’elle inquiète. Sans doute trop pour ses amis et ses proches qui la feront interner dans un asile psychiatrique… Prisonnière du Levant est son histoire, racontée par Darina al Joundi, comédienne et scénariste. Elle-même féministe, Darina a voulu accomplir son destin de femme et, comme son héroïne May, elle a vécu l’enfermement avant de se libérer.

Un royaume d’olives et de cendres 26 écrivains, 50 ans de Territoires occupés

« Le checkpoint incarne l’occupation, il la symbolise, il la manifeste. Chaque passage rappelle aux Palestiniens de H2 [à Hébron] qu’ils sont soumis au pouvoir des militaires, qu’ils sont occupés ; chaque passage appuie là où ça fait mal. Comme un point de contention sur un corps congestionné, une pression sur un corps douloureux, sur un corps qui déborde. » Maylis de Kerangal. 50 ans après la guerre des Six-Jours et l’occupation de la Cisjordanie par Israël, que signifie, au quotidien, vivre dans les Territoires occupés ? Ayelet Waldman et Michael Chabon se sont associés à l’ONG israélienne « Breaking the Silence » pour demander à 24 brillants écrivains du monde entier de se rendre dans les Territoires occupés afin de témoigner du quotidien de ceux et de celles qui y vivent, et de réfléchir, de l’intérieur, au conflit israélo-arabe. Au travers de leurs courts récits, poignants, incisifs, tendres ou révoltés, on entre dans les villes occupées, dans les maisons, on partage les inquiétudes des Palestiniens, leurs combats, leurs humiliations, leurs difficultés à se déplacer, à étudier, à avoir une vie sociale. Ce livre est aussi un état des lieux des guerres qui déchirent deux peuples, des tensions historiques, géopolitiques et économiques, et d’une politique gouvernementale israélienne toujours plus invasive. 26 histoires qui racontent le coût humain de l’occupation.

Témoins de paix en Palestine – Collectif

Recueil de témoignages de personnes qui ont séjourné en Palestine dans le cadre du Programme d’accompagnement oecuménique en Palestine et Israël (EAPPI), créé suite à la deuxième Intifada (2000). Ces  » accompagnateurs oecuméniques  » sont des personnes âgées de 25 à 70 ans, de toutes nationalités et de tous horizons. Depuis 2002, près de 1600 volontaires de 25 nationalités ont participé à ce programme. Leur mission est d’observer et de rendre compte des atteintes aux Droits de l’Homme et d’offrir une présence protectrice aux personnes vulnérables. Aux côtés de Palestiniens et d’Israéliens, ils oeuvrent à la paix de manière non-violente. La préface est de Dominique Vidal, journaliste et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient.

Bachar al-Assad, en lettres de sang – Jean-Marie Quéméner

Discret, timide, associable, démarche d’échassier, épaules tombantes et ce cheveu sur la langue qui, la cinquantaine à peine franchie, le ferait presque passer pour un adolescent… Bachar a-Assad se voyait ophtalmologiste à Londres, s’imaginait pouvoir se faire la belle et ne pas se soumettre à l’héritage du père, Hafez, le premier de la dynastie régnante. Le destin l’a rattrapé. Et le « lion » – traduction française de son patronyme – devint hyène. L’ophtalmo timide a achevé sa mutation sur les ruines d’Alep. Désormais bourreau, le maître de la Syrie règne sur un pays déchiré, dépecé, sur lequel il roule à tombeaux ouverts. A ses côtés, les alliés étrangers : le grand frère iranien, le cousin Hezbollah, l’oncle russe… La grande famille des alchimistes du Proche-Orient. Plus près encore, les deux femmes de sa vie : sa mère et sa femme. Son épouse surtout, la belle Asma, fille de la grande bourgeoisie sunnite d’Homs. Veuve noire des Syriens qu’ils soient rebelles ou loyalistes. Raffinée et élégante, à peine une trace d’accent trainant dans sa grammaire oxfordienne, femme de chiffres (elle se destinait à être banquière d’affaires), elle couve son mari, ses enfants, la Syrie et fait ses emplettes sur le net auprès de l’industrie française du luxe. Le diable, au pays de Cham, s’habille aussi en Prada. Et la mort accompagne les Assad et la Syrie. Une vie en lettres de sang.

Gens de Gaza : vivre dans l’enfermement – Christiane Hessel

Comme tout peuple en souffrance et en résistance, les habitants de la bande de Gaza, confinés dans leur cage, souhaitent ardemment transmettre au monde la réalité de leur vie. Suite à leurs séjours successifs à Gaza, les auteurs proposent de décrire la société gazaouie dans sa diversité, ses contradictions et sa résilience. Face à l’occupation et au blocus : une société contemporaine normale dans des conditions complètement anormales. Gaza préfigure-t-elle le monde qui nous attend : une population stigmatisée, diffamée, surveillée en permanence, lieu privilégié d’expérimentation des techniques de contrôle des populations, laboratoire pour les fabricants d’armes ? Le film associé au livre met en scène la parole des Gazaouis et participe au récit collectif du peuple palestinien. Film PAL 16/9 HD de 52 minutes, sous-titré en 12 langues.

Le petit guide des usages et coutumes Iran – Stuart Williams

L’Iran fascine depuis toujours le voyageur, nourri de l’imaginaire de la Perse antique et de son histoire extraordinaire. Immense territoire marqué par la diversité de ses peuples, l’Iran est très différent des autres pays de la région. C’est aussi une société en pleine mutation, où la modernité cohabite avec les plus anciennes traditions : si l’on peut encore entendre chanter de la poésie médiévale dans les villages de montagne, Téhéran offre le visage d’une métropole moderne, dont les rues fourmillent de vie. Longtemps fermé aux visiteurs, le pays connaît une légère reprise du tourisme depuis l’arrivée au pouvoir du président Rohani, mais il convient de rester vigilant quant à la conduite à tenir : les femmes doivent porter le voile, l’alcool est interdit, la politique est un sujet sensible. Publié par les guides bleus, les guides des usages et coutumes sont des ouvrages concis, pour comprendre le peuple iranien et son identité. Histoire, religion, coutumes, traditions, vie quotidienne, ce guide explore tous les sujets. Vous saurez tout ce qu’il faut faire et ne pas faire et maitriserez les usages et les règles de communication. Le chapitre « les affaires » vous donnera toutes les clefs pour bien démarrer votre relation professionnelle.

Les houmous – Maya Nuq-Barakat

Le houmous, késako ? Il s’agit d’une préparation à base de purée de pois chiches et de crème de sésame. Ce plat, originaire du Moyen-Orient, se sert traditionnellement en entrée mais aussi pour accompagner des grillades ou des poissons grillés. Il devient aujourd’hui l’incontournable des apéros branchés et se décline à foison. Bref, les houmous c’est économique, ultra gourmand et tendance ! N’attendez pas la fin du week-end pour vous lancer !

Tout le monde n’a pas la chance de connaître une fin heureuse – Mohamed Khamis

L’ouvrage que vous tenez entre les mains est le premier roman en provenance des Emirats Arabes Unis traduit en français. A la manière d’une symphonie, ce roman commence doucement, puis le rythme va crescendo, les événements s’enchaînent à une cadence folle, jusqu’à la note finale. L’action se déroule dans le royaume d’Eden, pays fictif, mais le lecteur devine sans peine quel est le pays pastiché. Le narrateur, Ibrahim Matar, dresse habilement le portrait de sa grande famille qui, confrontée à la pauvreté dans un pays qui déborde de richesse, devra faire face à des problèmes beaucoup plus sérieux. Iconoclaste, subversif et impertinent, l’auteur casse les codes esthétiques et littéraires, en adoptant un style simple et clair, et dénonce aussi l’hypocrisie et les contradictions des sociétés arabes. Bien que le titre augure clairement du dénouement, ne vous y fiez guère ! Ce roman regorge de rebondissements.

Cinquante grammes de paradis – Imane Humaydane

Revenue à Beyrouth en 1994, Maya découvre, au cours du tournage d’un documentaire sur la reconstruction du centre-ville, une sacoche abandonnée dans un immeuble en ruine. A L’intérieur, parmi des photos et documents d’avant la guerre civile, Le journal posthume d’une certaine Noura, journaliste syrienne en exil, et Les lettres d’Istanbul de son amant Kamal. Dès lors, elle se sent investie d’un devoir impérieux : reconstituer l’histoire tragique de ce couple. Son enquête va exhumer de lourds secrets, grâce à Sabah, l’amie de la disparue, mais surtout faire basculer le fragile équilibre de la vie de Maya. Avec cette fresque vibrante, Imane Humaydane révèle l’intrication des oppressions patriarcales, confessionnelles et politiques dans ce Moyen-Orient de la fin du XXe siècle. Un puissant désir d’émancipation féminine s’y déploie envers et contre toutes les formes de barbarie.

La cité inique – Kamel Hussein

Pour la première fois, un penseur musulman imagine le procès de Jésus. Sous le titre mystérieux de «La Cité inique», Kamel Hussein, dans son récit du Vendredi Saint, éclaire les acteurs de ce grand drame : les Juifs, les Apôtres et les Romains. Publiée en hommage à l’auteur, pionnier du dialogue islamo-chrétien, à l’occasion du 40e anniversaire de sa disparition, cette nouvelle édition est augmentée de deux chapitres inédits en français, traduits ultérieurement par Roger Arnaldez pour la revue «Islamochristiana». Elle répond, enfin, au désir exprimé par l’auteur de présenter aux lecteurs français l’intégralité de sa méditation.