Institut des cultures arabes et méditerranéennes  (ICAM)
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Rose désert – Violaine Huisman

dans LIBRAIRIE, Librairie arabe L'Olivier, Littérature, LIVRES, Maroc, roman/par ICAM

« C’est pas dangereux par là-bas ? A ton avis, bibi ? Je n’étais pas vraiment au courant du conflit au Sahara occidental avant de traverser la région en autocar. L’ampleur des problèmes de terrorisme dans cette zone du pays n’est pas non plus notoire, si ? Il abaisse ses lunettes fumées avec une emphase théâtrale, et je remarque tout à coup ses yeux bleu-vert, lesquels, entre ses pattes-d’oie, sa peau burinée et sa barbe de trois jours, ressemblent aux lagunes de Dakhla. Géraldine, tu vas devoir m’expliquer ce que tu fous ici ». Suite à un immense chagrin d’amour à l’approche de la trentaine, Violaine décide de traverser le désert, du Maroc au Sénégal. A partir de ce périple improbable, s’esquisse une réflexion sur l’emprise et la perte. En revisitant ses rapports aux hommes depuis l’adolescence, elle aborde avec une sincérité rarement égalée les tabous de l’éveil à l’amour et à la sexualité. L’écriture si particulière de Violaine Huisman, à la fois poétique et abrupte, s’impose sur ce sujet intime dans toute sa vitalité.

 

Prix : 30chf

https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2019/10/rose.gif 475 324 ICAM https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png ICAM2019-10-08 11:33:042019-10-08 11:33:04Rose désert – Violaine Huisman

N’appelle pas, il n’y a personne – Youssef Fadel

dans L'Olivier, LIBRAIRIE, Librairie arabe L'Olivier, Littérature, LIVRES, Maroc, roman/par ICAM

Jeune femme venue de la petite ville d’Azemmour, Farah – qui signifie « joie » – rêve de devenir chanteuse et monte à Casablanca dans l’espoir d’y faire carrière. Osman est un artisan décorateur qui travaille avec son père sur le chantier de la mosquée Hassan II, que le roi a voulue d’un luxe opulent et pour le financement de laquelle toutes les couches de la population sont mises à contribution, y compris les plus démunies. Sur cette toile de fond se greffe une histoire d’amour entre Osmane et Farah qu’il rencontre par hasard sur le chantier. Elle est pour lui, au gré de ses apparitions, comme un ange de lumière. Toutefois, l’ambition de Farah est trop pressante pour l’assigner à un seul lieu, à un seul homme, et cette nature libre l’expose à toutes les convoitises. Avec N’appelle pas, il n’y a personne, titre inspiré d’une chanson de Fayrouz, Youssef Fadel met un point final à sa trilogie consacrée au règne de Hassan II. On a vu dans Un joli chat blanc marche derrière moi (Sindbad/Actes Sud, 2014) l’arbitraire du pouvoir royal et les intrigues de la cour, dans Un oiseau bleu et rare vole avec moi (Sindbad/Actes Sud, 2017) la dure répression qui a suivi l’attentat manqué contre le roi, le 15 août 1972. Ce dernier tome dénonce en particulier le fossé qui n’a cessé de se creuser entre les riches et les pauvres.

 

Prix : 37chf

https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2019/10/appelle.gif 475 295 ICAM https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png ICAM2019-10-08 11:22:212019-10-08 11:22:21N’appelle pas, il n’y a personne – Youssef Fadel

Le mari passeport – Marga d’ Andurain

dans L'Olivier, LIBRAIRIE, Librairie arabe L'Olivier, LIVRES, Maroc, roman/par ICAM

Rebelle, aventurière et passionnée, Marga d’Andurain (1893 – 1948) voulait être la première Européenne à pénétrer à La Mecque. Pour tenter d’y parvenir elle se sépare de son mari catholique et se convertit à l’islam pour épouser un musulman. Ils se mettent en route en 1933, mais le chemin est long et difficile. Elle est successivement soupçonnée d’espionnage, enfermée dans un harem, accusée d’assassinat, emprisonnée dans des conditions sordides et condamnée à mort. Libérée enfin, elle livre ce témoignage unique et exceptionnel avant de disparaître dans des conditions tragiques au large de Tanger.

 

Prix : 31chf

https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2019/10/mari.gif 475 304 ICAM https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png ICAM2019-10-08 11:01:572019-10-08 11:01:57Le mari passeport – Marga d’ Andurain

L’outrage fait à Sarah Ikker – Yasmina Khadra

dans L'Olivier, LIBRAIRIE, Librairie arabe L'Olivier, Littérature, LIVRES, Maroc/par ICAM

 » Sarah aurait tant aimé que son mari se réveille et qu’il la surprenne penchée sur lui, pareille à une étoile veillant sur son berger. Mais Driss ne se réveillerait pas. Restitué à lui-même, il s’était verrouillé dans un sommeil où les hantises et les soupçons se neutralisaient, et Sarah lui en voulait de se mettre ainsi à l’abri des tourments qui la persécutaient. Aucun ange ne t’arrive à la cheville, lorsque tu dors, mon amour, pensa-t-elle. Pourquoi faut-il qu’à ton réveil tu convoques tes vieux démons, alors qu’il te suffit d’un sourire pour les tenir à distance ? « . Couple comblé, Sarah et Driss Ikker mènent la belle vie à Tanger jusqu’au jour où l’outrage s’invite à leur table. Dès lors, Driss n’a plus qu’une seule obsession : identifier l’intrus qui a profané son bonheur conjugal.

Prix : 31chf

https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2019/07/1390487_f-5.gif 475 300 ICAM https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png ICAM2019-07-16 14:23:302019-07-16 14:23:30L’outrage fait à Sarah Ikker – Yasmina Khadra

Street food au Maroc – Un goût authentique / Julie Carcaud & Asmaa Chaidi

dans Cuisines arabes, L'Olivier, LIBRAIRIE, Librairie arabe L'Olivier, LIVRES, Maroc/par ICAM

Cet ouvrage est un documentaire sur la culture populaire marocaine, un reportage sur le Maroc d’aujourd’hui et ses valeurs de partage et de solidarité. Au détour des ruelles animées de ses médinas ou dans les villages de montagne, il part à la rencontre de ses habitants. Le Maroc est considéré comme l’une des meilleures destinations street-food. Partout, les rues regorgent de gourmandises qui sont de petits plaisirs qui nous rappellent bien souvent notre enfance : beignets de toutes sortes, nougats, pâtisseries colorées, biscuits, barge à papa… Les plats salés ne sont pas en reste : petits tajines, brochettes, soupes… Chaque ville, chaque région a ses spécialités… sans compter les recettes importées de l’étranger. A travers des instantanés captés sur le vif, et des images de reportage de très belle qualité, cet ouvrage propose de rendre hommage à la découverte à la gourmandise. Les textes sont courts et laissent la part belle à l’image. Ils répondent à la curiosité du lecteur en apportant un éclairage culture. Cet ouvrage grand public n’est pas un livre sur la gastronomie marocaine, mais un véritable voyage à la découverte du Maroc et des marocains.

 

Prix : 67chf

https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2019/07/1390487_f-1.gif 475 463 ICAM https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png ICAM2019-07-16 13:57:562019-07-16 13:57:56Street food au Maroc – Un goût authentique / Julie Carcaud & Asmaa Chaidi

Festival de Cannes : le Maghreb en force

dans ACTUALITÉS, Algérie, Bande dessinée arabe, Cinéma, Maroc, Tunisie/par ICAM

Festival de Cannes : le Maghreb en force

Pas moins de cinq films de cinéastes maghrébins sont présents dans les quatre sélections cannoises. La confirmation d’un renouveau certain du 7e art dans la région.

Par notre correspondant à Tunis, Benoît DelmasPublié le 12/05/2019 à 14:21 | Le Point.fr

Avec Venise et Berlin, Cannes est un baromètre de la création cinématographique mondiale. Chaque année, les films choisis composent une photographie des lignes de forces du cinéma des cinq continents. Les quatre sélections dévoilées à la mi-avril (Compétition pour la palme d’or, Un Certain regard, la Semaine de la critique, la Quinzaine des réalisateurs) proposeront deux films marocains, deux films algériens et une œuvre tunisienne. Plus au sud, le Sénégal sera en lice pour la palme d’or avec la réalisatrice Mati Diop pour son premier film Atlantique. La dernière présence d’un film sénégalais à Cannes, pour la palme d’or, date de 1992 : Djibril Diop Mambéty y avait concouru avec Hyènes, considéré par Martin Scorsese comme une œuvre phare de l’histoire du cinéma. Le jury pour la palme d’or sera cette année présidé par le Mexicain Alejandro González Iñárritu, auteur de Babel, oscarisé pour Birdman et Le Revenant avec Leonardo DiCaprio.

Le renouveau algérien

Mounia Meddour présentera son second long-métrage, Papicha, dans la salle Debussy du Palais des Festivals. Elle intègre la sélection officielle à travers Un Certain regard. Une catégorie souvent considérée comme l’antichambre de la course à la palme d’or. Cette coproduction franco-algéro-belge sera distribuée en France par Jour2fête qui vient de sortir avec succès le J’veux du soleil du député France insoumise François Ruffin. Un peu plus loin du Palais, à un jet de cocktail du Carlton, La Semaine de la critique, dont Charles Tesson est le sélectionneur, présente des premiers et des seconds films. Amin Sidi-Boumédiène y signera Abou Leila. Tourné pour bonne part dans le Grand Sud, c’est le récit d’une chasse à l’homme terroriste par deux amis d’enfance. L’an dernier, deux films présentés dans cette sélection ont fait une très belle carrière, obtenant moult césar : le Guy d’Alex Lutz et Schéhérazade de Jean-Bernard Merlin. Aller à la Critique est l’assurance d’une forte curiosité critique et médiatique.


Le Maroc consolide

L’actrice et scénariste Maryam Touzani passe le cap de la réalisation avec succès. Le délégué-général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, a retenu Adam en sélection officielle, catégorie Un Certain regard. Elle est l’auteur de deux courts-métrages et la coscénariste et interprète de Razzia, film choral de Nabil Ayouch qui a connu un grand succès au Maroc. L’auteur de Much Loved – interdit dans son pays – est le producteur d’Adam. Le premier long-métrage d’Alaa Eddine Aljem, Le Miracle du Saint Inconnu, aura quant à lui les honneurs de la Semaine de la critique avec un synopsis prometteur. Un voleur cache son important butin sur une colline désertique. À sa sortie de prison, des années plus tard, il découvre qu’un mausolée a été construit au même endroit. Il va lui être difficile de récupérer son magot. Les deux films marocains concourent pour la Caméra d’Or qui récompense un premier film présenté dans les quatre sélections. Jim Jarmusch, Jafar Panahi ou Naomi Kawase ont obtenu ce prix prestigieux.

La Tunisie, une habituée de Cannes

Depuis plusieurs années, Cannes déroule son tapis rouge à une jeune génération de cinéastes tunisiens. La Belle et la meute de Kaouther Ben Hania en 2017, Weldi de Mohamed Ben Attia en 2018 et désormais Ala Eddine Slim en 2019 avec Tlamess. Son premier film, The Last of Us, avait frappé les esprits au Festival de Venise 2016. Il y avait obtenu le Lion du futur. Une récompense que confirme cette sélection à la Quinzaine des réalisateurs.

Yasmina Khadra en film d’animation

Pour sa part, le romancier algérien Yasmina Khadra verra l’adaptation des Hirondelles de Kaboul projeté en sélection officielle. Ce film d’animation, cosigné par Zabou Breitman et Éléa Gobbé-Mévellec, suscite une forte curiosité dans le métier. Le film sortira le 4 septembre en France.

https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2019/05/touzani.jpg 561 1000 ICAM https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png ICAM2019-05-13 13:56:152021-07-09 11:19:05Festival de Cannes : le Maghreb en force

Percée de l’Egypte et du Maroc au classement mondial des universités

dans Egypte, Formation, Maroc, Universités/par ICAM
L’Afrique opère une forte progression dans le palmarès « économies émergentes » 2019 du « Times Higher Education », avec presque deux fois plus d’universités qu’en 2018.

Par Sandrine Berthaud-Clair 15/01/2019

Quarante-sept universités africaines trouvent place au palmarès 2019 des meilleures universités des économies émergentes, publié mardi 15 janvier. En 2018, elles n’étaient que 25 dans ce classement du magazine Times Higher Education, l’un des plus importants après celui de Shanghai. Et ce quasi-doublement, l’Afrique le doit largement à l’Egypte qui y compte désormais 19 facultés, contre 9 un an auparavant.

Au second rang, le Maroc, lui, fait une percée plus modeste mais consolide ou fait progresser la place de ses trois grandes universités de Rabat, de Fès et de Marrakech, et voit Casablanca entrer au palmarès.

Aux côtés de ces institutions montantes, les « valeurs sûres » conservent leur rang. Les prestigieuses universités sud-africaines de Cape Town et Witwatersrand continuent de briller à la 9e et 11eplaces du classement malgré la présence écrasante de Pékin, Zhejiang, Hefei, Shanghai ou Nankin, qui trustent sept places du top 15.

Si l’Afrique monte, la Chine continue à se tailler sans surprise la part du dragon, concédant seulement la 5e place du top 10 à l’université d’Etat moscovite Lomonosov.

Cette année encore, sur la photo de famille de l’émergence universitaire, la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie et Taïwan continuent de capter la lumière, comptabilisant à eux seuls près des deux tiers des établissements d’un classement qui en compte 450.

Parmi les treize critères évalués par le Times Higher Education, la qualité de l’enseignement trouve place au côté de la recherche, mais aussi du nombre de publications scientifiques, du transfert de connaissance ou de l’ouverture à l’environnement international et industriel.

Revue africaine de détail

L’Afrique du Sud, pays le plus reconnu du continent pour son excellence universitaire, place neuf établissements dans le classement 2019. Mieux, sept figurent dans le top 100 et une dans le top 200. Le pays améliore son score 2018 avec l’arrivée de Pretoria et de son université de technologie Tshwane, qui se place immédiatement dans les 250 premiers sur 450 classés. Mention spéciale à l’université de Stellenbosch, dans la province du Cap-Occidental, au 24e rang du classement 2019, avec un bond de 14 places.

L’Egypte a plus que doublé sa présence dans le classement, passant de neuf établissements à 19. Championne toutes catégories en matière de progression, le pays place sept établissements dans le top 200 contre seulement deux en 2018, à égalité désormais avec l’Afrique du Sud dans cette tranche. L’université du Canal de Suez a même fait un grand bond en avant, passant à la 114e place alors qu’elle était dans la tranche 251 à 350 l’année précédente.

Le Maroc, lui, renforce sa présence dans le top 250 avec l’université Mohammed-V de Rabat et l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah à Fès (nord). Par ailleurs, l’université Cadi Ayyad de Marrakech se maintient dans le top 30, tandis qu’Hassan-II de Casablanca fait son entrée au classement.

Le Nigeria, déjà présent dans le classement, se distingue avec la remontée spectaculaire du top 250 à la 141e place de l’université d’Ibadan (Etat d’Oyo, sud-ouest). L’entrée au classement de l’établissement évangélique Covenant à Lagos et de l’université du Nigeria à Nsukka (sud) consolide la place globale du pays.

La Tunisie aussi progresse avec le maintien dans le top 300 d’Al-Manar de Tunis, tandis que l’université de Sfax rejoint celle de Monastir au top 350.

Enfin, le Kenya et le Ghana se maintiennent avec une seule université chacune, respectivement celle de Nairobi et celle de Legon, à Accra.

Sandrine Berthaud-Clair

Retrouver l’article sur le site du Monde

https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2019/01/CairoUniv.jpg 804 1104 ICAM https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png ICAM2019-01-16 12:43:502019-01-16 12:45:03Percée de l’Egypte et du Maroc au classement mondial des universités

Malca, homme en mission pour créer une « culture pop arabe alternative »

dans ACTUALITÉS, Algérie, Maroc, Musiques du monde arabe/par Alain
Passionné par Frank Ocean et Cheb Hasni, Malca propose un subtil croisement entre une pop électro inspirée des années 80 et la musique populaire marocaine. À 29 ans, le chanteur défend depuis Paris la nouvelle scène underground de Casablanca, poussée entre les « villas californiennes » et les bidonvilles. Rencontre.

Des toits couverts de paraboles, un quad cabrant au coucher du soleil, quelques jeunes en TN Requin dansant dans un salon traditionnel marocain. Puis, au milieu de tous ces plans, montés sur une musique entre chaâbi et pop électro, un chanteur aux cheveux mi-longs, assis dans une décapotable noire, un survet’ de la Fédération Marocaine de Football sur le dos. Nom : Malca. Age : 29 ans. En cinq minutes, sa vidéo « Casablanca Jungle », parue à la fin du mois d’octobre, offre à voir une métropole qui semble ne jamais dormir : Casablanca, plus de quatre millions d’habitants, capitale économique du pays et cinquième ville la plus densément peuplée du monde. « Ce clip a été une aventure humaine, rien ne s’est passé comme on voulait, rejoue-t-il aujourd’hui. On a eu des annulations de partout, des problèmes d’autorisation de tournage, on s’est même fait arrêter par des flics sur la Corniche, un boulevard emblématique de la ville. Les policiers nous ont forcé à supprimer une image où un pilote de moto leur fait des fuck avec ses doigts. » Malca sourit : « On a essayé de montrer l’image la plus authentique de la jeunesse de Casablanca. Pas la jeunesse dorée, comme on le voit parfois à l’écran, pas non plus une vision misérabiliste du Maroc. C’est pour cela que le clip a été bien perçu par les habitants de Casablanca comme par ceux qui ne viennent pas de la ville. » 120 000 vues plus tard, Malca incarne la jeunesse locale sur la scène du Pitchfork Festival ou sur les ondes de France Inter. Paru le 17 novembre dernier, son deuxième EP, baptisé Casablanca Jungle, a reçu les louanges d’un pan de la presse musicale française. Depuis la Brasserie Barbès, bistro gentrifié planté dans les quartiers populaires du nord parisiens, le jeune homme savoure : « Cela me plaît d’être une sorte de porte-étendard de la sous-culture en train de se développer à Casablanca. » Devant un Perrier citron, une paire de lunettes à reflets colorés posée sur le nez, il raconte : « Quand j’ai quitté Casablanca, j’avais 18 ans. Je n’ai pas eu le temps de découvrir la night life casablancaise. Je rattrape ça un peu maintenant, cela me permet de comprendre les nouvelles générations. » Depuis une petite dizaine d’années, Malca vit à Paris, où il enregistre sa musique, nourrie de pop des années 80 et de musiques traditionnelles arabes, dans un studio de la rive droite. A 2000 kilomètres de là où tout a commencé.

Lycée Lyautey, centre-ville de Casablanca. Dans cet établissement français, Malca croise au milieu des années 2000 les enfants des grandes familles locales. « Je connais bien cette jeunesse dorée. Je sais ce que c’est et je sais à quel point je n’y appartiens pas », résume-t-il, sans amertume. Avec sa bande, il écoute alors le rock à guitare des Strokes, des Smiths ou d’Arcade Fire et organise des concerts dans l’enceinte du lycée. « C’était Woodstock pour nous. Un moyen de s’exprimer, de jouer de la musique devant des gens qui ne voyaient que peu de concerts. Car toute cette culture rock anglo saxonne est venue à nous à travers Internet. » L’année du bac, un concert dérape. « On a mal géré la sécurité : deux personnes ont cassé des vitres et ont volé des ordinateurs. J’ai été tenu responsable et je me suis fait virer », se marre-t-il. Le jeune homme s’installe alors à Paris. Passage éclair de quelques mois dans « une école de journalisme pas terrible », avant son inscription dans une école de jazz. Surtout, c’est à Paris que le Casablancais redécouvre la musique traditionnelle arabe qu’il écoutait enfant. « Adolescent, j’ai rejeté ma culture musicale maghrébine… J’avais tellement envie de partir découvrir le monde. Une fois arrivé en France, j’ai réalisé que j’étais étranger, même si je suis aussi Français. Cela m’a un peu rapproché de mes racines, de ma culture familiale. » Une culture construite autour de la musique populaire chaâbi marocaine et du raï algérien. Dans le panthéon du musicien figure ainsi Cheb Hasni, dit « le rossignol ». Un chanteur sentimental oranais, mort assassiné en 1994, à l’âge de 26 ans. Malca, tout en révérence : « Jamais un artiste n’a réussi à toucher à ce point les gens par les mots. » Au cœur de Barbès, où les cassettes de musique orientale se vendaient autrefois à 20 francs l’unité, le Franco-Marocain détaille son projet d’une « culture pop arabe alternative », puisant ses origines dans la modernité des anciens. « Entre 1985 et 1995, durant l’âge d’or du raï, il y avait quelque chose de totalement nouveau, qui n’existait pas encore dans les pays occidentaux : l’idée du home studio. Avec quelques machines, ces musiciens produisaient trois chansons par jour. Ils fabriquaient leur musique comme aujourd’hui un producteur travaille la musique électronique dans sa chambre. C’était une musique d’instant, une musique pop. Comme l’est le rap dans les années 2010. D’ailleurs, le raï a aussi été précurseur sur l’autotune. Ces chanteurs ne réalisent pas à quel point ils étaient en avance dans leur façon de travailler la musique. »

Depuis deux ans, Malca multiplie les allers-retours entre Casa et Paris. Avec une idée en tête : comprendre la musique arabe, « déchiffrer ce qui se passe derrière une chanson », pour réussir sa fusion avec l’électro, la pop et le R&B de Frank Ocean, qu’il écoute en boucle. En 2015, c’est aux clips de chaâbi que le musicien rendait hommage avec la vidéo de « She Gets Too High », compilant des extraits de ces productions au charme cheap. « A l’époque, on faisait des clips avec trois francs six sous. On voulait faire un clip drôle, second degré, avec un côté mème. Mais dans la vidéo, il y a aussi beaucoup de femmes qui dansent. Elles sont belles, jamais vulgaires, alors qu’elles sont très dévalorisées dans les clips de chaâbi. En commentaires, c’est hard, elles s’en prennent plein la gueule parce qu’elles ont osé danser comme ça, avec sensualité… » Pour trouver l’inspiration, le chanteur dispose d’un « labo », non loin de l’hippodrome. « C’est un ancien restaurant d’un copain de mon père. Un ancien diner américain, complètement abandonné. J’y ai posé mes machines, les boîtes à rythmes et les synthés que je répare. » Le lieu est à l’image de ses productions, élégant mais un peu foutraque, comme un pont entre plusieurs époques et plusieurs cultures. Un « grand n’importe quoi », à l’image de Casablanca. « Tout est blanc, mais il y a des immeubles haussmanniens à côté de villas californiennes, des bâtiments aux influences espagnoles, puis un quartier où l’on se croirait à Bagdad. Socialement, c’est aussi une ville absurde. Pour comprendre l’urbain marocain, il faut comprendre Casablanca : il y a des gens dans une immense misère qui habitent juste à côté d’autres qui conduisent des BM et vivent dans des villas. » Un décor dans lequel Malca se plaît à « vivre des expériences ». La dernière en date : une résidence d’une semaine avec la scène trap marocaine, aux côtés de son ami et manager Mohamed Sqalli – les deux hommes se connaissent depuis le CE1. « On a invité plein de beatmakers et de rappeurs marocains : Shayfeen, Issam Harris ou 7Liwa. Il y avait une paire d’enceintes, un ordinateur, de l’autotune à balle, des gars qui écrivaient sur leur téléphone et enchaînaient au micro. » Le tout organisé dans une villa « un peu californienne » avec une belle piscine, à quelques encablures des bidonvilles qui émaillent la métropole. Car ainsi va la vie dans la jungle de Casablanca.

Par Grégoire Belhoste
Retrouver l’article sur la page de Greenroom
https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2017/12/greenroom-1.png 103 491 Alain https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png Alain2017-12-14 17:26:042019-10-27 02:49:37Malca, homme en mission pour créer une « culture pop arabe alternative »

Ma petite épicerie marocaine – Abdel Alaoui

dans Cuisines arabes, LIBRAIRIE, LIVRES, Maroc/par ICAM

Entrez dans les rayons de la petite épicerie marocaine et découvrez :

Les produits cultes qui font la richesse de la cuisine maghrébine :

Un véritable guide pour vous aider à décrypter et repérer les produits incontournables du « placard » de la cuisine marocaine, les choisir et les utiliser au mieux.

Condiments : olive, harissa, etc.

Épices : cumin, cannelle, ras el hanout, fenugrec, etc.

Légumes secs : pois chiches, lentilles, fèves, pois cassés, etc.

40 recettes authentiques et inventives pour mettre ces produits en valeur ! Régalez-vous et surtout « Chahiya taïba », comme disent, nos voisins marocains de l’autre côté de la Méditerranée !

27chf. Commander

https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2015/06/ma-petite-epicerie.jpg 720 549 ICAM https://www.icamge.ch/wp-content/uploads/2014/07/olivier-icam-short-300x145.png ICAM2015-06-02 14:11:532015-06-02 14:11:53Ma petite épicerie marocaine – Abdel Alaoui
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